« C'est l'été !
« Pastis, merguez,
taboulé !
« C'est l'été !
« Faites passer le rosé
!
« C'est l'été !
« Chouchous, frites et
pâtés !
« C'est l'été !
« Mais lâche donc ta
télé ! »
Ce serait ballot de se
choper une céphalée persistante à s’enquiller des introductions liminaires
commençant les prémices débutatoires dignes des plus velus écrits de
Scopenhauer en version originale ; alors que ce soir, mille et une
distractions sympathiques, musicales bien que parfois à la limite de la
fausseté intégrale vous tendent les bras…
Aussi ai-je choisi de
célébrer le solstice estival avec le refrain hautement culturel de ce monument
musical intitulé sobrement « C’est l’été », interprété par les RTT à
l’été 2004. Vous pourrez ensuite vous précipiter pour écouter du Rammstein à
plein ballon la tête dans le baffle ou l’intégrale de Zaz en moldo-slovaque au
balafon façon kwela par un griot mandingue burkinabé à moitié aphone sans
crainte d’une migraine carabinée, celle qui vous saisit après deux pages du
dernier Maxime Chattam ou d’une demi-page de n’importe quel Marc Lévy…
Eh oui ! C’est l’été !
Et qui dit été dit, depuis près de sept lustres,
fête de la musique… Voila une belle invention, la Fête de la Musique… Une
invention typiquement mitterrandienne, ou plus précisément languesque, puisque c’est
le très frétillant et sempiternel ministre de la Culture qui a pondu cette idée
issue de son cerveau fécond (ou fait-con, selon les croyances)… Eh oui, si
depuis près de trente-cinq ans, chaque 21 juin, vous n’arrivez pas à dormir
grâce à des morues édentées à cheveux gras qui frisent dans le dos qui jouent
du tam-tam en psalmodiant l’annuaire téléphonique 1970 du Cantal jusqu’à point
d’heure sous vos fenêtres, vous le devez à Jack Lang…
Et
cette année, tout le monde s’y est mis pour vous offrir une Fête de la Musique inoubliable !
Pépère
nous refera les tambours du Bronx en tambourinant sur sa bedaine avec une
écumoire et une louche chouravées au BHV… Tandis que le Chorizo Incandescent
nous jouera un air de pipeau ; vu son dévissage dans les sondages de
popularité, il a choisi le syncopé « Schuss » de Franck Pourcel…
La
Joconde Suédoise entonnera le « Chant du Départ », puisque Zlatan a
annoncé sa retraite internationale après le Rot de Foutebale 2016… Tiens, on va
certainement rajouter en fond sonore le Chœur des crucifiés chialant un chant
de lamentation algérien, interprété par toute la foutosphère des supporters
embiérés en survêt lycra qui sent la pisse…
Quant
à lui, Paddy McCourt, foutebaleur nord-irlandais, a choisi d’interpréter « L’Hymne
à l’amour » en renonçant à participer à la grande mascarade des connasses
en short pour rester auprès de son épouse, atteinte d’une tumeur. Il y aurait
donc des footballeurs doté d’un cerveau ? Wow, ce doit être une option
rare…
Le
cimentier Lafarge dépoussièrera l’hymne « Maréchal, nous voila » en
entonnant sous une burqa « Califat, nous voila », pour se féliciter
de ses arrangements avec Daesh sans bouillir en Syrie, pour faire fonctionner
coute que coute son usine… Le genre de nouvelle qui vous met des godasses en
ciment aux petons…
Le
bougre de salingue qui a posté sur des sites porno les vidéos volées dans les
cabines d’essayage de clientes de Décathlon se pignolera certainement à deux
mains (si vous le voulez bien) en chantonnant « Déshabillez-moi » de
Jujube (alias Juliette Gréco)…
Dès
qu’apparaîtra sur une quelconque estrade durant cette Fête de la Musique l’ex-redressé
productif, désormais reconverti dans l’Habitat-Montebourg, on fera jouer l’imputrescible
ritournelle de Charlotte Julian « Tu me pompes l’air »… Comme si c’était
le moment de proposer en France un référendum calqué sur le Brexit…
Et
je vois assez bien le fameux « Qu’il est bête » de Dorothée en stéréo
face à ce belge qui a flanqué une frousse et une pagaille monstre à Bruxelles
ce matin, avec une fausse ceinture d’explosifs remplie de sel et de biscuits…
Sa nationalité est connue avec certitude, puisque c’est lui-même qui a donné l’alerte…
Sinon,
il nous faudra aussi caser deux marches funèbres, pour saluer la mémoire de
Benoîte Groult, infatigable militante de la cause féminine, partie à l’âge de
96 ans, et qui ne ressemblait heureusement pas à ces viragos bitophobes qui
brulaient leurs soutifs en place publique…
Marche
funèbre également pour accompagner Edgar Pisani, 97 printemps aux bouses
séchées, qui fut ministre de l’Agriculture sous De Gaulle, et moqué souvent
parce qu’il s’occupait des paysans et de leurs chèvres, alors qu’il portait un
bouc…
Du
funèbre, on passe aux grandes orgues d’une marche nuptiale intégralement en
blanc (quoiqu’étant en clair le matin, les mariées sont en-foncées le soir),
pour célébrer le mariage de la Lolita Alizée avec le danseur Grégoire Lyonnet
(au minois de Mongolito démoulé trop tôt et terminé à la pisse), sous une pluie
battante, dans le petit village de Villanova en Corse. Mariage pluvieux,
mariage heureux… Du côté des invités, on a pu noter la présence de Jenifer,
Denitsa Ikonomova (la fameuse inconnue portugaise), Rayane Bensetti ou encore
Chris Marques, qui vont bientôt officialiser leur union torride à grands coups
de figatelli dans l’entrepôt à Bounty.
Pour
ragaillardir encore plus l’assistance, un petit coup de chant religieux avec « Laissez
venir à moi les petits enfants » par Michael Jackson, dont les tendances particulières
sont à nouveau clairement mises en lumière dans un accablant rapport de police,
indiquant qu’on aurait trouvé en 2003du matériel pédopornographique chez le chanteur,
qui surnommait son bigoudi à béchamel la vérité… Puisque la vérité sort
toujours de la bouche des enfants…
Et
pour parachever cette parade de succès, qui de mieux qu’un « Happy
birthday Mister Président » susurré d’une voix de rogomme gros fumeur par
un clone mal rasé de Dalida et pensionnaire de Chez Michou, à l’occasion du 85ème
anniversaire du maître des lieux, l’homme en bleu, qui a réussi à réunir Bébél
et Delon pour lui souffler la bougie. Visiblement le plus juvénile entouré des
deux croutons fripés, Michou a fait allègrement sauter des bouchons de
champagne… A un certain âge, on fait sauter ce qu’on peut…
Et
le 21 juin 1971, bien avant que la musique ne soit fêtée sous l’impulsion
languesque, Aretha Franklin célébrait la musique en offrant un concert
mémorable à l’Olympia. Curieux, mais des fêtes de la musique comme celle-là, on
en redemande à midi, à dîner et dans le café au lait…
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