MO-BI-LI-SEZ-VOUS !
Que n’avons-nous entendu ce
leitmotiv fatiguant les premiers week-ends de décembre sur la deuxième chaîne,
au cours de ce marathon télévisé parfois cocasse, où un chanteur inconscient demandait
que tout le monde se lève à des gamins cloués en fauteuil roulant !
Que n’avons-nous eu l’irrépressible
envie difficilement réfrénée de maraver vilain la face de Playmobil façon
Jivaro badigeonné à la terracota de cet échantillon de présentateur qui
répétait cette antienne toutes les dix minutes ? Il était tellement bien
réglé, qu’à la fin, on avait envie de lui demander l’heure, avec le « quatrième
top »…
Il faut bien se l’avouer,
les yeux dans les yeux à la Cahuzac, le Téléthon faisait partie de ces émission
chiantissimes à regarder mais que l’on prenait un coupable plaisir à regarder
tout de même, car il était bon de se rappeler le bon humanitaire d’un tel
pensum télévisé.
On n’a jamais autant parlé
de maladies orphelines depuis ce temps-là, et il est du meilleur aloi en
société de lâcher en loucédé une larmichette sur ce pauv’ petit boutchou des
Rouchignac-Lafortinère du troisième atteint du terrible mais méconnu Syndrome corollaire
inversé réciproque de Zbigniewskovitch-Corfou rétroéclairé (alors que vous le
traitez habituellement de « p’tit sac à bouse mongolien » quand vous
apercevez sa truffe dans un rayon de cinquante mètres…
Comment ? Vous ne
connaissez pas le Syndrome corollaire inversé réciproque de
Zbigniewskovitch-Corfou ? Il faut dire que le catalogue des maladies
orphelines est aujourd’hui aussi épais que le casier judicaire et la liste de
mises en examen des Balkany… Certaines sont plutôt bégnignes comme l’Administrophobie
aigue, aussi dénommée la Thévenoudphobie dans les milieux autorisés ; d’autres
plus inquiétantes à l’instar de l’Eurovisionite qui consiste généralement à
écouter à longueur de journée des bouses musicales gravées sur des 45-tours
usés jusqu’à la nausée de vos voisins ; d’autres encore sont plus
dangereuses et redoutables, telle la Maïque-brantose, dangereux cocktail d’icarophilie
et syndrome « Aille-beulive-aille-canflaï ».
J’en ai presque été témoin
ce matin, et arrivant sur les coups de midi et sur les chapeaux de roues vers
la cathédrale Saint-Nazaire jouxtant notre futur ex-palais de justice, où une
dame d’une soixantaine d’années venait de rater une marche de quarante-six
mètres et de se péter une incisive sur les pavés du parvis… Il paraitrait qu’au
moment fatal, elle aurait entonné « Plus près de toi Mon Dieu »…
N’empêche que voir en live
le drap blanc à terre, ça fait une drôle d’impression…
Ah oui, mais vous me direz
certainement que c’est la saison qui veut ça… Avec le temps pourri qu’y fait,
et pis avec c’te cochonceté d’anticyclone des Açores quoi fait rien qu’à jouer
le patin à glace de chez Cif aux quatre coins de l’heaxagone, c’est normal que
les gens deviennent tous mabouls…
Pour certains, ils avaient
déjà pris la dose dès leur plus jeune âge, et je ne parle pas d’enfants de chœur
dans le diocèse lyonnais…
Les gens ont un pèt au
casque sévère ! Sans parler des mamies qui déquillent des balcons
cathédralesques biterrois pour le plaisir de s’éclater, les hooligans avinés
(pléonsasme) qui suivent Le Rot de foutebale sont aux places d’honneur avec
leur vandalisme après bières systématique, et leur regrettable manie de jouer
du couteau dans les fan zones à Lyon…, les anglais hystériques qui poignardent à
mort des députées juste parce qu’elle ne pensaient pas comme eux, et les
français qui montent en épingle trois vitres brisées…
Et là, je bats ma coulpe, je
fais mon mea culpa (et si mon méat coule pas, mon slip restera propre) car je
suis doublement tombé dans le panneau de la désinformation du Pépère’s Lonely
Branquignols Connards Socialo Band : j’ai vitupéré contre les
irresponsables qui ont dévasté l’hôpital pour enfants (malades étant un
pléonasme, puisqu’on a rarement vu d’hosto pour mioches pétant la santé)… Alors
que seules deux ou trois personnes auraient pété une dizaine de vitres… Radio
Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est socialo…
Les gens sont fêlés de la
cafetière ! Ils se passionnent pour des connasses en short qui n’ont rien
dedans et encore moins dans les jambes, et qui offrent des matches
soporifiques, sponsorisés par Epeda Multispires…
Ils vont même jusqu’à une
surenchère débile pour tenter de rameuter des voix… Sarko nous pond l’isolement
carcéral pour les détenus islamistes (plus démago, tu agonises sévère) et NKM,
le squelette sur pattes, est favorable à la PMA pour les couples de tarl..
pardon, de tapet…, oups ! de mariés pour tous (retranscription de sa
daclaration, c’est vous dire si elle était convaincue…).
Et les journalistes sont
tout autant ébréchés de la marmite lorsqu’ils vont se peler le nénuphar à
tenter de nous interpeler sur les motivations de Larossi Abballa, l’enturbanné
dézingueur de poulets. « Connaissait-il ses victimes ? » est la
question à mille balles qui fleurit… Très honnêtement, et sans vouloir être
vulgaire, on s’en pète les couilles avec une demi-patte de cloporte nain
fossilisé enfarinée à la coloquinte sulfatée… Le résultat est hélas le même…
Et vous serez ravis d’apprendre
que Cyrille Eldin sera à la rentrée aux manettes du Titanic télvisuel qu’est le
Petit Journal de Canal +, pour rester dans la même veine de l’information
inutile, incolore, et dont tout le monde se branle avec la même énergie que
lors de la projection (c’est le cas de le dire) du dernier porno de chez Marc
Dorcel.
Et en parlant de cinoche,
Alfred Hitchcock balançait son quarante-septième long-métrage sur les toiles
américaines le 16 juin 1960, un chef d’œuvre du thriller horrifique qui en a
fait faire pipi sous eux à nombre d’entre nous, notamment avec une scène de douche
cultissime : « Psychose » (toujours…) Ce qui confirme que ce n’est
pas d’aujourd’hui que les gens ont une fêlure à la caboche…
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