vendredi 3 juin 2016

Brèves du 03 Juin 2016

Même si ça me broute les tétons, faut dire que ça envoie du steak…

On ne dira jamais assez la richesse et l’inventivité de notre langue française, capable de s’adapter à quasiment toutes les situations ; des riches lignes d’un auteur précieux édité par la Pléiade sur papier bible et reliure en peau retournée de veau élevé sous la mère aux plus calamiteuses paroles de chansons chiées par un sous-scribouilleur de quartier qui fait passer Barbelivien et Obispo réunis pour les Montaigne et La Boétie du Top 50.

On s’extasiera sur les expressions nouvelles qui fleurissent tels des boutons sur une peau d’ado à chaque printemps de la langue française, qui ont su faire passer l’expression du contentement de « C’est vachement bath » à un « j’kiffe trop ma gouache » qui laisse à penser qu’on a un peu trop appuyé sur le tube de Pébéo…

Et évidemment, il a fallu (phallus, dirais-je même) que les connasses bitophobes du MLF viennent filer leur carrure de déménageuse est-allemande dans le fourbi, afin de proposer avec la délicatesse surannée et quelque peu mièvre qui les caractérise, de féminiser la chose…

Et il faut bien l’avouer, ça nous casse les couilles de devoir féminiser « ça nous casse les couilles », vu que par définition, ces dames n’en sont pas pourvues (sauf certaines brésiliennes au Bois de Boulogne et quand Pépère propose à bobonne de rejouer le Dernier Tango à Paris)… Alors ? Que faire pour exprimer un profond mécontentement et un désagrément à l’idée de devoir faire quelque chose qui n’emballe que très peu ?

Je vois assez mal M'âme Jeanssen s’écrier face à un monceau de liquettes à repasser que ça lui atomise les ovaires, ou que ça lui liquéfie les trompes de Fallope… Il lui fallait quelque chose de délicat, de frais, de distingué, à l’image de ses bas à varices qui plissent au talon…

Et ce « ça me broute les tétons » lui va comme un gant, comme un gant de toilette vu ses tétons et ce qui s’y rattache…

Et je vous le confesse humblement, moi aussi, ça me broute les tétons, mais grave… C’en est presque arrivé au point de me parcelliser les réserves ADN tellement on se trouve en face du bal des faux-culs…

Nous avons depuis longtemps troqué nos politiques contre de tristes pantins carriéristes uniquement motivés par l’odeur de la soupe à l’oseille bouillant dans la marmite étatique, des profiteurs de la manne publique, des moucherons incompétents attirés par les lumières des caméras et des plateaux télé…

Plutôt que de se complaire dans le néant médiatique dans lequel il macérait depuis un moment, le futur has-been politique nous fait le coup de la déclaration vide, histoire de voir quelques projecteurs tournées vers lui, à l’instar de Nicolas Hulot qui se dit « dans la réflexion » pour 2017… On en est positivement ravis… Et s’il pouvait se trouver quelqu’un de suffisamment aimable pour lui transmettre qu’on s’en contrebranle le coquillard avec un rameau de fallafel fossilisé, ce serait trop bonnasse…

Rien de tel, quand l’on sent s’éloigner inexorablement la chaleur des sunlights des chaînes infos, qu’un bon petit clash, une déclaration trash, un mot vachard, une sortie vipérine. Et ça, Mélenchon est expert en la matière ! Mais on le sent un peu faiblir ces derniers temps, puisqu’il a juste trouvé à dire qu’Hollande doit renvoyer Valls… C’est pas un scoop, c’est pas une remarque vipérine, c’est même pas un constat ; c’est un souhait collectif national…

Ou alors, il faut la jouer fine (voire même Joué-Fine de Beauharnais, mon Dieu, quel humour débridé pour parler de beaux harnais…) et basculer dans la confidence siphonée, la révélation tellement alarmiste qu’elle en devient parfaitement risible… Et qui mieux que Notre Drame de la Bravitude, la Dingo du Poitou, la Sinistre de l’Ecologie qui a un grain dans le silo ? Ségolène a dû trop lire de romans fleuve avant les inondations, car elle craint de découvrir des victimes avec la décrue. C’est sur que si les flots ont éventré un cimetière, ça va être « La Nuit des morts-vivants à la piscine »…

Incidemment, cela me rappelle les folles rumeurs qui avaient couru immédiatement après les cataclysmiques inondations nîmoises du 3 octobre 1988 que j’eus le déplaisir de vivre en live intégral : on redoutait de macabres découvertes dans les carcasses de voitures qui avaient été englouties, et on a même vu un car de ramassage scolaire bondé être précipité dans le Canal de la Fontaine…

Rumeur aussi fondée et vérifiée que l’inversion de la courbe du chômage ou l’hétérosexualité de Christophe Beaugrand et Steevy Boulay réunis en string latex au Queen…

Ce qui n’est pas une rumeur, c’est que la Seine déborde, et que les parisiens se retrouvent les panards dans la flotte. Selon nos informations, ni Magloire, Ni Valérie Damidot ni Loana ne seraient baignés récemment dans la Saine récemment…

Autre rumeur tout à fait fondée, et qui s’achève bien, l’enfant japonais abandonné en forêt pendant six jours a été retrouvé vivant, il a marché jusqu’à un camp militaire où il a été recueilli… Ce qu’il en a été fait sous les douches ne nous regarde pas…

Certes, le doute m’habite car sans tirer de plans sur la comète, puisque ça converge en orbite d’Uranus, mais Yann Barthès semble affirmatifs lorsqu’il balance que Maïtena Biraben et Ali Baddou ont été virés par Canal +. Ce doit être super sympa, l’ambiance à la rédaction du Grand Journal en ce moment, avec toutes ces places vides et des croix sur les fauteuils…

Et s’il faut finir sur une bonne nouvelle avant le weekend, je me permettrai de soumettre à votre sagacité aiguisé comme des couperets de relieur cette futilité selon laquelle Cyril Hanouna quitterait l’antenne d’Europe 1. L’info doit être confirmée, puisque j’entends d’ores et déjà les bouchons e champagne péter dans un bruit de mitraille verdunesque rue François 1er

Et c’est le 3 juin 1960 que parait le deuxième disque de Johnny Hallyday, « Souvenirs, souvenirs », qui le lancera définitivement dans le milieu du show-business français, s’octroyant une place de choix. Et une carrière de plus de cinquante ans, ya pas à dire, on est loin de s’en battre les tétons… 

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