Dussé-je déplaire à Pierre Tchernia qui, dans son premier
film avait mis en scène un increvable centenaire indégommable faisant une très
juteuse affaire de la mise en viager de sa maisonnette, la canicule que nous
subissons actuellement est décidément le temps idéal pour acheter en viager…
Choisissez
de préférence une maisonnette dépourvue de tout système de rafraichissement
post-moyenâgeux, bien exposée au soleil, et si possible munie de volets
malingres.
Portez
également votre choix sur un pépé ou une mémé malingre, genre pruneau desséché
ou asperge flagada, qu’il sera assez aisé de pousser dans les escaliers, ou
d’enfermer dans la véranda en plein soleil, avec juste une coupelle de gros sel
pour tout désaltérant…
Sous
prétexte qu’il fait plus chaud qu’à l’habitude, il faudrait qu’on s’occupe plus
de nos vieux, qu’on les appelle régulièrement, qu’on les fasse boire, qu’on les
promène dans des endroits climatisés…
Le
Gouvernement en général, et le lapinou siphoné de la Santé en particulier,
Marifolle Touteraide, croit définitivement au Bon Dieu, et au barbu… Déjà qu’en
temps normal, le français moyen se contrebranle de ses vioques et les laisse
crever au mieux dans des mouroirs ou au pire dans une chambre de bonne malsaine
dans laquelle on les trouve quinze jours après leur dernier souffle, allongés
sur le lit avec le crucifix sur la poitrine et le squelette du chat sur les
genoux…
Déjà
que quand il fait bon, on refuse de coltiner l’aller-retour jusqu’à
L’Häy-les-Roses pour s’assurer que Mémé Etiennette biberonne ses deux litres de
flotte par jour (parce qu’elle a une fâcheuse tendance à la troubler avec du
fiftiouane à haute dose), c’est pas avec quarante au mercure qu’on va se taper
le trajet dans la BX sas clim’…
Déjà
que quand la température est clémente, on se fait chier la bite à emmener Pépé
Luis (et ses rythmes… un excellent orchestre de danse qui a fait tournicoter
toute la classe ouvrière de Saint Rémy Sur Durolle au temps béni des usines du
Creux de l’Enfer) au Leclerc parce que c’est climatisé pour faire ses
courses ; c’est pas pour se bruler les cuisses au troisième degré sur la
banquette en skaï de sa 404 quand ça canicule à loisir… L’endroit frais qu’on
rêverait de lui faire visiter, c’est la morgue !
Et
à peine deux jours après le début de l’épisode caniculaire, qui fait flaquer
d’aise les mémé-nopausées de la méteo, paf ! Déjà deux morts
célèbres !
Le
premier, c’est Charles Pasqua, 88 ans aux affaires douteuses non résolues, qui
est parti révérer la figure gaulliste, dont il était un fervent admirateur, au
surplus d’être un résistant de la première heure. Certes, avec la mort de
Charlie, l’ancien représentant de chez Pernod-Ricard, c’est un beau pastis chez
les juges d'instruction du 92 qui se retrouvent orphelins, et au chômage…. Heureusement,
il leur reste les Balkany…
Deuxième
refroidi par la chaleur, apparemment, Alain De Greef, l’emblématique directeur
des programmes de Canal + à la grande époque, celle où la chaîne savait faire
dans l’impertinent, qui est parti pour ailleurs à seulement 68 ans. Sa
marionnette des Guignols était probablement la plus connue, prononçant
d’improbables borborygmes d’une voix rocailleuse et soliloquant des phrases
toujours interminées… Salut l’artiste !
Coup
de chaud sur l’enquête de la décapitation par Yassin Salhi ? Ce dernier
conteste toute motivation religieuse (ben voyons, et le couteau a
malencontreusement dérapé sous la gorge de ton employeur…) alors qu’il est
connu pour être dans la mouvance salafiste radicale depuis les années 2000…
Résultat ? Dossier transmis à l’antiterrorisme… Je vous salue Marie… je
vous Salhi ma rue…
Alors
que le sens commun commanderait le plus urgemment possible avant que ne flotte
sur l’Assemblée Nationale le drapeau de Daesh de faire la course à tous les
enturbanés qui ont chauffé de la cafetière, nos forces de Police préfèrent
serrer les deux dirigeants d’Uber, de la filer en garde-à-vue et de le déférer
au Parquet… C’est tellement plus facile, et c’est tellement plus valorisant en
terme d’images vis-à-vis de ces mal embouchés de taxiteurs…
Mal
embouchés, ils le furent plus souvent qu’à leur tour sur les divers réseaux
sociaux qui vont du gazouillis de l’oiseau bleu à la fesse de bouc… Mais ces
temps belliqueux sont révolus… Sarko et Trierweiler juniors se sont fumés… Une
bonne bouffée de calumet de la paix pour enterrer une hache de guerre qui
volait toujours au firmament de la finesse… Ils vont finir par nous faire des
gosses, ces deux là… Des mâchoires de rottweiler sur des talonnettes affectées
de tics… Et ça vous donne toujours envie de cautionner le mariage casse-cul
broute-minou, vous ?
Concernant
Titine Broutin, la gazée à distance des opposants à ce mariage entre dégénérés
de toutes espèces (alors que le mariage entre cousins comme Titine, c’est du
plus sain…), nous avons l’avantage de connaître sa position sur le sujet, vu
qu’elle nous l’a exposé environ 3.658 fois sur toutes les chaînes d’info
continue. Et non contente de ressasser inlassablement sa connerie définitive,
Titine a eu une nouvelle illumination (due vraisemblablement aux électrochocs
pour la soigner, pauvrette) et nous a pondu que le mariage gay autorisé aux USA
est le fait de juges juifs… Alors là, ça me la coupe… Et Obama fait du scooter
dans les rues de Copenhague pour aller tremper le croissant de David Cameron
dans la théière de Linda de Suza parce qu’elle n’est pas baptisée selon le rite
orthodoxe ?
Finalement,
malgré ses virées berlinoises aux frais de la princesse, le Pétillant serait
peut-être le moins con du Flamby’s Lonely Socialo Big-branleurs Band… Manuel
Valls s'est en effet dit prêt si nécessaire à fermer des mosquées et à
dissoudre des associations, quand elles se montrent suspectes de sympathies ou
de complicités avec l'islamisme radical et les visées jihadistes…. Prêt si
nécessaire… On est quand même loin de la fermeture effective mais bon…
Et
le 30 juin 1976, les automobilistes français assistent à la mise en place par
les pouvoirs publics, afin d’éviter les embouteillages et bouchons lors de la
grande migration estivale, d’un dispositif de régulation de la circulation. Ce
sont les débuts de la communication vers l’usager pour l'étalement dans le
temps des déplacements automobiles et le renforcement des itinéraires de
remplacement. Le tout sous la houlette d’une mascotte devenue
emblématique : Bison Futé, qui ne le sera pas toujours…
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