« En relisant ta lettre je m'aperçois que l'orthographe
et toi, ça fait deux
« C'est toi que j'aime
« Ne prend qu'un M
« Par-dessus tout
« Ne me dit point
« Il en manque un
« Que tu t'en fous… »
Contraint et forcé, je vous dois Cher Serge un bien triste aveu
Qui sonne comme de mauvaises nouvelles des étoiles
Et nous oblige tout de go, sans fard, à lever le voile
Les français et l’orthographe, c’est la foire du qui n’en
veut…
Que vous ne sussiez point, ou que je sachiasse, je le
confesse
N’est pas du domaine de l’indispensable en ces jours
quotidiens
Puisque rien ne nous intéresse plus que les cons et la fesse
Et qu’avec les SMS à haute dose, le Bescherelle ne sert plus
à rien.
Il faut hélas les entendre causationner à s’en faire saigner
les tympans
Nos contemporains qui malmènent leur langue tel le cornac sa
monture
La dictée répudiée, les règles d’accord oubliées, adieu
guet-apens !
Parlons, écrivons comme des nuls, et hop Simone en
voiture !
Elle est bien révolue l’époque dorée où Pivot et sa dictée
régnaient
Faisant mouiller les érudits gourmands et sécher les
écoliers hésitants
Foin de nos jours des COD, épithètes invariables,
barbarismes désuets
Wesh, faut toucher sa race, comme ces pipoles qu’on aime
tant…
A l’instar de Thomas Vergara, le manche à couilles de la
poinçonneuse
Qui reçoit nu dans un bain moussant un journaliste bien
introduit
Et qui tresse incontinent des lauriers sur sa Nabila la
shampouineuse
Démontrant le vide de son cerveau, aucun neurone de produit.
Vide cérébral, mauvais calcul, ou impossibilité de s’en
dépatouiller,
En ce moment, en vérité, le pauv’ Manu, faut pas trop le
chatouiller
Car faussement penaud dans l’affaire du Falcon de s’être
fait gauler
Il fait amende honorable, faisant semblant qu’il ne faut pas
en rigoler.
Il ne faut pas en rigoler, certes, mais c’est je l’avoue
bougrement tentant
Au milieu de ces bien tristes nouvelles qui fleurissent tant
et tant
De lire que Besancenot, le facteur timbré, d’un CRS s’est
pris une baffe
Quoi de plus normal pour une tête à claques refusant de
montrer ses faffes.
Tête à claques, tête de con, de nœud, les mots ne manquent
pas voyez-vous
Pour qualifier Adrien Deport, élu FN seinémarnais un tout
petit peu voyou
Qui incendie lui-même des véhicules, dénonce des agressions
imaginaires
Pour mieux stigmatiser l’insécurité et à ses électeurs
bornées mieux plaire.
Quel culot en vérité, il est gonflé comme Vahiné, cet élu
seinémarnais
Qui longtemps dans l’anonymat c’est vrai, avait patiemment
marné
Mais qui aujourd’hui au frais derrière des barreaux quelque
temps restera
Jusqu’à sa comparution devant le Tribunal qui sévèrement le
jugera.
Sans doute avait-il trop bu, ce pauvre petit nazillon
amateur bas de plafond,
Et Marifolle Touteraide pourrait alors fort judicieusement
en tirer parti
Pour dénoncer la Loi
Macron qui détricote la Loi
Evin, au fond
Assouplissant les possibilités de publicité pour l’alcool,
et c’est parti.
Pauvre Marifolle qui bout comme une cocotte de voir la loi
modifiée
Pourtant à la regarder avec ses yeux exorbités de chouette
sous acide
Humblement j’avoue que tout à coup on ne sait plus à quel
sein se fier
Et qu’on fait bien mieux de se saouler au lieu de préméditer
un homicide.
On aurait dû le saouler lui aussi, avant qu’il ne nous
saoule de ses fadaises
Lance Armstrong, le champion de la piquouse et du cuissard
mouleburnes
Qui pleurniche sur un prétendu acharnement médiatique, c’est
de la foutaise
C’est au départ un peu de sa faute si à un moment il nous
cassait les burnes.
De plus, ses activités extrapédalistiques guère
recommandables, il est vrai
Risquent de lui couter particulièrement cher puisque
l’amende qui est prévue
Peut aller jusqu’à cent millions de dollars, somme qu’il n’a
pas, dit-il vrai ?
Ce qui est certain c’est qu’après la selle, c’est l’amende
qu’il aura dans le cul.
Balai dans le cul ou pieu dans le cœur, personne je pense
n’aura oublié
La haute stature, le port altier et les rôles inquiétants ou
très effrayants
De Sir Christopher Lee, au nom duquel le Comte Dracula est
intimement lié
Mais aussi l’homme au Pistolet d’Or dans un James Bond plus
que navrant.
Après avoir pompé beaucoup de sang, être par anoblissement devenu
sang bleu
Avoir beaucoup, et peut-être trop, au final, joué de son
personnage fétiche
A 93 ans, il nous quitte définitivement faisant enfin taire
les grincheux
Et même la
Mort qui contre lui avait une dent, si ce n’est une ratiche.
Question ratiches, vous en connaissez un dont le dentier
rayait le plafond
De l’étage inférieur et qui, se baladant de droite à gauche,
a mis bien profond
A tous ses adversaires, c’est notre Tonton national, qui le
11 juin 1971
Participait à l’ouverture du Congrès d’Epinay sans couler un
bronze.
Alors qu’il était nouvel adhérent au Parti Socialiste,
Mitterrand en fin tacticien
Sut habilement les sympathisants de ce parti pour en faire
le sien,
Elu Premier Secrétaire, il en prend le contrôle avec l’union
de la gauche
Et rêve à la Présidentielle, même s’il est encore un peu
trop gauche.
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