« Mais pas de taxi,
« Pour me péter la
gueule,
« Et pas de taxi
« Je ne peux pas bouger
d’ici »
Il est certains jours où l’accroche
musicale introductive s’impose d’elle-même… Bon, évidemment, ce n’est pas
toujours du Ronsard, rarement du Baudelaire, et ça se situe généralement entre
Corneille (pas l’avocat, hein) et Lionel Florence, c’est vous dire que le
niveau sous-terrain est déjà bien entamé…
L’immortel « Pas de
taxi » que gloussait d’une voix boudeuse et propre à déclencher des
incendies slipesques Annie Philippe, une chanteuse sixties blonde largement
nunuche et carrossée d’une manière à faire ressembler Maé West à un clone de
Jane Birkin, avait l’avantage en tous cas de ne pas vous donner de migraines en
lisant ses paroles… Déjà que l’original ne nous renversait pas d’originalité,
il était pour ma part délicat de vous défriser le brushing ou de vous affoler l’indéfrisable…
J’aurais tout aussi bien pu
débuter le commencement du liminaire introductif (non, ce n’est pas une
position cochonne) en chantonnant la ritournelle d’avant-guerre et de Georgius « quand
les andouilles voleront, tu seras chef d’escadrille », mais très
honnêtement, on se situe à un cran nettement au-dessus des andouilles…
Et puis de toute façon,
chacun sait que chez les chauffeurs de taxi, ça ne vole pas très haut…
Quiconque a déjà pris un
taxi en province ou à Paris connaît l’environnement confiné fait d’odeurs
corporelles pas flatteuses, de cendrier froid et de désodorisant Feu Vert… Sans
parler de leur conversation ravissante qui ferait pâlir d’envie et de rage les
tenancières de salons littéraires du dix-septième, de leur façon de conduire si
aventureuse qu’elle vous fait prestement recouvrer les voies du catholicisme et
de la prière, même si vous êtes bouddhiste, et de leur appétence naturelle à
vous faire passer par la Porte de Bagnolet pour vous faire rejoindre au plus
vite la Porte Maillot et la Porte de Saint-Cloud…
Et le chauffeurs de taxis
sont des dangereux… Ils ont tellement le béret basque enfoncé sur la cafetière,
traduisant une largeur d’esprit à peu-près aussi panoramique qu’une meurtrière
étroite, qu’ils ne voient plus où ils conduisent… Dans le mur, visiblement,
puisque les manifestations organisées à travers la France contre la concurrence
soi-disant déloyale d’Uber-Pop ont quasiment toutes dégénéré…
Vous avez raison, faites
chier un maximum de français en bloquant les autoroutes, en mettant le bordels
dans les manifs, en tabassant des usagers de votre concurrent… Ça va faire
remonter votre côte d’amour en flèche… Pauvres cons !
Je me dois pourtant de
remarquer à leur décharge qu’avec la patate qu’ils douillent pour acheter leur
licence, ça doit leur faire mal au derche de voir une concurrence arriver fraîche
comme la rosée du matin et ne rien payer…
Mais alors… C’est le début
de la fin, les prémices du chaos, la porte d’entrée du bordel généralisé… On va
se prendre un pain dans la gueule de la part des gars d’EDF parce qu’on pète au
lit sans être raccordé au gaz de ville… On va se faire tabasser par des
facteurs parce qu’on envoie des e-mails… On va se faire écarteler en place
publique par l’amicale des Bouchers de France parce qu’on bouffe de la saucisse
dans les vestiaires de la piscine…
Tiens, puisqu’on parle de
tirer le sirop d’homme à la source, un mot sur le réservoir officiel des
soubrettes américaines et entraîneuses lilloises… Vous seriez presque deux
français sur cinq à souhaiter que DSK revienne dans la vie publique française… Quel
plébiscite ! La proportion monte à quatre sur cinq chez les libidineux en
imper mastic qui vendent leur distributeur à yaourt à la sortie des écoles… Et
grimpe en flèche et aux rideaux à 69 sur 69 auprès des gros porcass priapiques
qui sautent tout ce qui bouge dans les dunes du Cap D’Agde…
Décidément, les transitions
se font comme dans du beurre, et sans allusions salaces à la fameuse scène du
Dernier Tango à Paris qui fit tant pour la promotion de l’industrie laitière de
Charente-Poitou (Charente-Poitou, ça rentre partout…)… On évoque les délices
anaux si chers aux Hellènes qu’on glisse vers la crise qui secoue la Grèce et l’Europe…
Toujours pas d’accord signé mais Encula Merkel redoute de dire à Tsirpas d’aller
se faire voir chez lui… il prendrait ça pour une invitation et pourrait tenter
de tambouriner la chancelière par la porte arrière…
C’est à peu de choses près
ce qu’a fait Obama depuis plus de dix ans avec les écoutes de la MSA… Il nous l’a
mise bien profondément en se fendant d’un sourire de pub pour dentifrice quand
il rencontrait Chirac, Sarko ou Pépère… Autant leurs grandes oreilles ont du s’emmerder
au début tant il ne se passait rien durant le second mandat de Chirac, autant
ils ont dû se marrer sous Sarkozy… Et depuis Pépère, ils doivent se branler de
longue, vu la réputation de trousseur de jupons qu’on commence à découvrir chez
le Tout Mou…
Maître Folace, alias Francis
Blanche, trouvait « marrant, ce besoin qu’ont les marins de faire des
phrases » alors que Monsieur Fernand en envoyait un à la flotte d’un
uppercut magistral… Encore un marin dans la flotte, et oserais-je dire sous la
flotte, puisque Laurent Bourgnon est porté disparu en Polynésie Française après
une plongée dans l’Archipel des Tuamotu d’où il n’est pas remonté… Normal, avec
leurs slogans publicitaires : allez-y, vous n’en reviendrez pas…
Vous n’en reviendrez pas non
plus, je le suppute, de savoir que Conchita Wurst, Grand Prix Eurovision 2014,
fait la une de l’édition allemande de Rolling Stone… Aucun artiste eurovisuel n’avait
réussi jusqu’à ce jour cet exploit… Même si l’on peut trouver regrettablement
ridicule les deux bouts de scotch noir que Josiane Saucisse s’est filé sur les
tétons… Vous voyez tous les mecs torse nu à la plage se filer du chatertton sur
les seins ?
Je préfère même pas le
calculer tellement ça parait loufoque…
Et puisque je vous cause de
calculer, il faut que vous sachiez, et pas dans les bottes de préférences,
parce qu’avec la chaleur, ça fermente, et bonjour les odeurs… On dirait l’halitose
de Zaz au réveil… Il faut que vous sachiez, donc, que le 25 juin 1975, Texas
Instruments commercialisait la première calculatrice de poche programmable grâce
à un lecture de carte magnétique, la TI SR-52… C’était encore une époque où les
téléphones ne servait qu’à téléphoner et où l’on était encore à s’émerveiller
des progrès de la technique… Même si à l’époque, il n’y avait pas toujours des
taxis… N’en déplaise à Annie Philippe !
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