jeudi 25 juin 2015

Brèves du 25 Juin 2015

« Mais pas de taxi,
« Pour me péter la gueule,
« Et pas de taxi
« Je ne peux pas bouger d’ici »

Il est certains jours où l’accroche musicale introductive s’impose d’elle-même… Bon, évidemment, ce n’est pas toujours du Ronsard, rarement du Baudelaire, et ça se situe généralement entre Corneille (pas l’avocat, hein) et Lionel Florence, c’est vous dire que le niveau sous-terrain est déjà bien entamé…

L’immortel « Pas de taxi » que gloussait d’une voix boudeuse et propre à déclencher des incendies slipesques Annie Philippe, une chanteuse sixties blonde largement nunuche et carrossée d’une manière à faire ressembler Maé West à un clone de Jane Birkin, avait l’avantage en tous cas de ne pas vous donner de migraines en lisant ses paroles… Déjà que l’original ne nous renversait pas d’originalité, il était pour ma part délicat de vous défriser le brushing ou de vous affoler l’indéfrisable…

J’aurais tout aussi bien pu débuter le commencement du liminaire introductif (non, ce n’est pas une position cochonne) en chantonnant la ritournelle d’avant-guerre et de Georgius « quand les andouilles voleront, tu seras chef d’escadrille », mais très honnêtement, on se situe à un cran nettement au-dessus des andouilles…

Et puis de toute façon, chacun sait que chez les chauffeurs de taxi, ça ne vole pas très haut…

Quiconque a déjà pris un taxi en province ou à Paris connaît l’environnement confiné fait d’odeurs corporelles pas flatteuses, de cendrier froid et de désodorisant Feu Vert… Sans parler de leur conversation ravissante qui ferait pâlir d’envie et de rage les tenancières de salons littéraires du dix-septième, de leur façon de conduire si aventureuse qu’elle vous fait prestement recouvrer les voies du catholicisme et de la prière, même si vous êtes bouddhiste, et de leur appétence naturelle à vous faire passer par la Porte de Bagnolet pour vous faire rejoindre au plus vite la Porte Maillot et la Porte de Saint-Cloud…

Et le chauffeurs de taxis sont des dangereux… Ils ont tellement le béret basque enfoncé sur la cafetière, traduisant une largeur d’esprit à peu-près aussi panoramique qu’une meurtrière étroite, qu’ils ne voient plus où ils conduisent… Dans le mur, visiblement, puisque les manifestations organisées à travers la France contre la concurrence soi-disant déloyale d’Uber-Pop ont quasiment toutes dégénéré…

Vous avez raison, faites chier un maximum de français en bloquant les autoroutes, en mettant le bordels dans les manifs, en tabassant des usagers de votre concurrent… Ça va faire remonter votre côte d’amour en flèche… Pauvres cons !

Je me dois pourtant de remarquer à leur décharge qu’avec la patate qu’ils douillent pour acheter leur licence, ça doit leur faire mal au derche de voir une concurrence arriver fraîche comme la rosée du matin et ne rien payer…

Mais alors… C’est le début de la fin, les prémices du chaos, la porte d’entrée du bordel généralisé… On va se prendre un pain dans la gueule de la part des gars d’EDF parce qu’on pète au lit sans être raccordé au gaz de ville… On va se faire tabasser par des facteurs parce qu’on envoie des e-mails… On va se faire écarteler en place publique par l’amicale des Bouchers de France parce qu’on bouffe de la saucisse dans les vestiaires de la piscine…

Tiens, puisqu’on parle de tirer le sirop d’homme à la source, un mot sur le réservoir officiel des soubrettes américaines et entraîneuses lilloises… Vous seriez presque deux français sur cinq à souhaiter que DSK revienne dans la vie publique française… Quel plébiscite ! La proportion monte à quatre sur cinq chez les libidineux en imper mastic qui vendent leur distributeur à yaourt à la sortie des écoles… Et grimpe en flèche et aux rideaux à 69 sur 69 auprès des gros porcass priapiques qui sautent tout ce qui bouge dans les dunes du Cap D’Agde…

Décidément, les transitions se font comme dans du beurre, et sans allusions salaces à la fameuse scène du Dernier Tango à Paris qui fit tant pour la promotion de l’industrie laitière de Charente-Poitou (Charente-Poitou, ça rentre partout…)… On évoque les délices anaux si chers aux Hellènes qu’on glisse vers la crise qui secoue la Grèce et l’Europe… Toujours pas d’accord signé mais Encula Merkel redoute de dire à Tsirpas d’aller se faire voir chez lui… il prendrait ça pour une invitation et pourrait tenter de tambouriner la chancelière par la porte arrière…

C’est à peu de choses près ce qu’a fait Obama depuis plus de dix ans avec les écoutes de la MSA… Il nous l’a mise bien profondément en se fendant d’un sourire de pub pour dentifrice quand il rencontrait Chirac, Sarko ou Pépère… Autant leurs grandes oreilles ont du s’emmerder au début tant il ne se passait rien durant le second mandat de Chirac, autant ils ont dû se marrer sous Sarkozy… Et depuis Pépère, ils doivent se branler de longue, vu la réputation de trousseur de jupons qu’on commence à découvrir chez le Tout Mou…

Maître Folace, alias Francis Blanche, trouvait « marrant, ce besoin qu’ont les marins de faire des phrases » alors que Monsieur Fernand en envoyait un à la flotte d’un uppercut magistral… Encore un marin dans la flotte, et oserais-je dire sous la flotte, puisque Laurent Bourgnon est porté disparu en Polynésie Française après une plongée dans l’Archipel des Tuamotu d’où il n’est pas remonté… Normal, avec leurs slogans publicitaires : allez-y, vous n’en reviendrez pas…

Vous n’en reviendrez pas non plus, je le suppute, de savoir que Conchita Wurst, Grand Prix Eurovision 2014, fait la une de l’édition allemande de Rolling Stone… Aucun artiste eurovisuel n’avait réussi jusqu’à ce jour cet exploit… Même si l’on peut trouver regrettablement ridicule les deux bouts de scotch noir que Josiane Saucisse s’est filé sur les tétons… Vous voyez tous les mecs torse nu à la plage se filer du chatertton sur les seins ?

Je préfère même pas le calculer tellement ça parait loufoque…

Et puisque je vous cause de calculer, il faut que vous sachiez, et pas dans les bottes de préférences, parce qu’avec la chaleur, ça fermente, et bonjour les odeurs… On dirait l’halitose de Zaz au réveil… Il faut que vous sachiez, donc, que le 25 juin 1975, Texas Instruments commercialisait la première calculatrice de poche programmable grâce à un lecture de carte magnétique, la TI SR-52… C’était encore une époque où les téléphones ne servait qu’à téléphoner et où l’on était encore à s’émerveiller des progrès de la technique… Même si à l’époque, il n’y avait pas toujours des taxis… N’en déplaise à Annie Philippe !

 

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