Si ça continue, ça finira
pas…
C’est marqué au coin du bon
sens, c’est au niveau des conversations qu’affectionnent les consommateurs de
boissons anisées au Café du Commerce, c’est du babillage pour ragots entre
commères sur la place du marché entre les fraises pas fraîches, la raie gluante
et les poireaux ramollos…
Mais c’est hélas une triste
réalité en ce vendredi qui promet d’être caliente, autant au niveau des
températures qu’au niveau de l’actualité…
Simple geste d’un dingopathe
ou début d’une série d’attentats perpétrés par les enturbanés, une forte
explosion ce matin à Saint-Quentin-Fallavier relance les perspectives de passer
un été pourri…
La psychose qui avait secoué
la France au lendemain des attentats de Charlie Hebdo est-elle prête à se remettre
en route ? Espérons que non !
Si ça continue, ça finira
pas… ça ne finira pas ces interminables litanies réclamant toujours plus de
contrôles, moins de laxisme, une répression exemplaire, un kilo de haché, trois
tranches de jambon bien fines et un petit fricandeau parce qu’ils sont bons
mais un peu gras…
Si ça continue, ça finira
pas… Ça ne finira pas cette incessante liste de disparus célèbres qui
déquillent jour après jour, choisissant le retour définitif à la maison mère avec
une régularité déconcertante, qui effraierait la plus ponctuelle des horloges
suisses… Laura Antonelli, Guy Piérauld, Henri Bon… A qui le tour aujourd’hui ?
Eh bien, l’inénarrable et
irremplaçable John Steed…Patrick McNee a pris son chapeau melon pour rejoindre
son gode, euh, son God, à l’âge canonique de 93 ans… Gros fumeur, gros buveur,
Patrick Mc Nee aura trouvé en John Steed le rôle de sa vie… et démontré à l’instar
de Churchill que l’alcool et le tabac peuvent parfois vous conserver…. Vous m’excuserez
quelques instants, je me remets une rasade de Chivas, et j’allume mon troisième
Montecristo colussus de l’aprèm…
Si ça continue, ça finira
pas… Ces guéguerres intestines, ces débordements particulièrement inacceptables
des taxiteurs qui se prennent pour les dieux tout-puissants du transport tarifé…
Question transports tarifés, sur le versant amoureux, vous avez également les
putes… Qui ont cet avantage sur les taxiteurs de ne pas vous faire faire trois
fois le tour du périph’ pour exploser la note…
Si ça continue, ça finira
pas… ces ergotages minables d’une profession qui est en train de se faire
encore plus détester par les français et les étrangers… Déjà que les touristes
était parfaitement espantés des manières de nos taxiteurs… Qui ne font pas du
tout le bon choix, puisqu’ils entendent reconquérir leurs clients en les
faisant chier au maximum… Logique ? Bah bien sur que non !
Si ça continue, ça finira
pas… surtout si les français trouvent normal de se faire défoncer la bagnole à
coups de batte de base-ball au cours de manifestations… Dites, quand le chemin
de fer est arrivé, est-ce qu’on a connu des manifestations des cochers de
diligences ? Quand les supermarchés se sont installés et développés,
est-ce que les petits commerçants qui se faisaient tondre ont-ils tout cassé ?
Et lorsque les politiques se sont mis à faire des discours, les comédiens de
boulevards ne se sont jamais mis en grève pour cause de concurrence illicite…
Et ces pouilleux de
taxiteurs se croient épaulés en haut lieu parce que Pépère, qui décidément ne
se laisse pas pousser les couilles, a dit qu’il fallait dissoudre Uber Pop… A
force de délayer dans des déclarations vaseuses qui ne servent à rien, c’est
toi qui va te dissoudre, François Zéro…
Et est-ce que nos petits
vieux seront solubles dans la canicule annoncée, comme ils le furent en 2003 ?
Ce n’est bien sûr pas souhaitable, mais il est à craindre que si l’épisode très
chaud prévu se prolonge, on doive regretter des vioques desséchées comme du
papier buvard dans un haut-fourneau… Donc, hydratez-vous, jeunes ou vieux !
Et s’hydrater, c’est principalement boire de l’eau, la binouze n’aidant que
très partiellement à l’hydratation saine du corps…
Si ça continue, ça finira
pas… cette valse hésitation de nos hommes politiques avec le monde étincelant
et brillant des paillettes et du chobiz… Après l’Ex et sa chanteuse aphone, le
Tout Mou et se demi-vedette de cinoche…Le dernier Sarkozy en date qui se tape
de la starlette de téléréalité… Capucine Anav (rien que le nom déjà, on l’imagine
en train de tourner un prono) est une ancienne de Secret Story… Je prévois des
conversations d’un haut niveau intellectuel lors des longues soirées d’hiver,
tiens !
Si ça continue, ça finira
pas… ce rocambolesque feuilleton autour de Vincent Lambert, dont les parents s’obstinent
contre vents, marées et jugements et arrêts à vouloir le maintenir en vie… Voila
qu’ils demandent la révision de l’arrêt de la CEDH… Et pourquoi ne pas s’adresser
directement à Dieu le Père ? S’il répond sur papier timbré dans les quinze
jours de la demande, alors oui, vous pourrez maintenir le légume en vie…
Si ça continue, ça finira
pas… et c’est peut-être parfois mieux ainsi ! Ça ne finira pas, les
découvertes, les avancées de la science, les progrès de la technique… En 1975,
vous pouviez assommer un homme avec une calculatrice ; maintenant, vous
risquez de vous faire assommer pour voler votre iPhone 6 qui fait calculatrice,
appareil photo, altimètre, sex-toy, grille-pains, déponte pneu et
accessoirement, téléphone…
L’avancée technique et
botanique est à saluer souvent, notamment lorsque l’on découvre, à Nantes, une
plante tueuse de frelons asiatiques… Il suffisait pourtant de distribuer des
pulvérisateurs remplis d’une solution recréant l’halitose de Zaz et Depardieu
au lendemain de la fête du vin pour que tout soit réglé instantanément… Bon, ça
faisait crever l’arbre en même temps, mais bon, ce sont des dommages
collatéraux…
Si ça continue, ça finira
pas…. car au grand désespoir de Christine Boutin, le mariage gay a été légalisé
sur tout le territoire américain… Ce qui fait dire à la gazée à distance que c’est
une preuve supplémentaire que nous devons arrêter d’être en tout suivistes des américains…
Et si elle arrêtait d’être aussi suiviste de la marche arrière en se mettant un
grand coup de crucifix dans la tronche, ça nous ferait pas du bien ?
Et le 26 juin 1963, John
Fitzgerald Kennedy prononce à Berlin-Ouest, pour l’anniversaire des quinze ans
du blocus, l’un de ses meilleurs discours, qui restera comme l’un des moments
forts de la guerre froide, et qui se termine par la fameuse phrase en allemand « Ich
bin ein Berliner »… Ce qui pourrait signifier qu’il est un Berliner, ce
beignet berlinois de pâte levée frite et fourrée à la confiture… Oui, je sais j’ai
mauvais esprit… Mais si ça continue, ça finira pas…
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