jeudi 31 juillet 2014

Brèves du 31 juillet 2014

« Ah ! quelle vie, quelle vie, quelle vie qu'on vit !
« Faut déjeuner en cinq secs
« Sans même mâcher son bifteck,
« Faire ses affaires d'arrache-pied,
« Dormir d'un œil ou sur un pied.
« Ah ! quelle vie, quelle vie, quelle vie qu'on vit !... »

Ne vous cachez pas derrière votre petit doigt, je sais que j’ai mis dans l’Émile comme disait Jean-Jacques Rousseau…Ne fût-ce votre immodestie naturelle, vous seriez entièrement d’accord avec ces quelques lignes de cette chanson intitulée de manière très originale « Quelle vie qu’on vit »… La société actuelle est dangereusement chronophage, et les réseaux sociaux, VOD, jeux sur tablettes et autres âneries débilitantes ne font que redoubler ce phénomène inquiétant…

Inquiétant, certes… Un peu comme la pédale que vous trouvez toute molle lorsque vous l’enfoncez et que vous vous prenez à fredonner un des titres de Bashung « C’est comment qu’on freine »… Inquiétant, oui, mais pas neuf… Non, pas neuf du tout !

A toutes celles et ceux qui s’imaginent que l’on avait nettement plus le temps aux temps jadis (lorsque les amours étaient chastes et purs, lorsque les corsets se portaient tellement serrés que même Twiggy aurait eu l’air d’un boudin boulimique, lorsque la vue furtive d’une cheville ou de la naissance de la gorge faisaient bander le monsieur à s’en faire péter les boutons de gilet, lorsque un chaste baiser sur les mains lors d’une bucolique promenade vespérale faisait flaquer instantanément la demoiselle…), je suis navré mais je suis douloureusement contraint à leur opposer un rictus sarcastique et un ricanement goguenard…

Cette chanson qui dépeint formidablement notre époque actuelle toujours en manque de temps, il faut que vous sachiez (non, non, je ne rajouterai pas dans la colle parce qu’avec les chaleurs actuelles, ça risque de fleurer bon dans quelques minutes…) qu’elle fut créée par Georgius en 1930…

Comme quoi, ce n’est pas d’hier qu’on perd son temps à essayer d’en gagner… Surtout lorsqu’on ne le voit pas passer… A plus forte raison lorsqu’on ferme les yeux ou qu’on s’est retourné pour regarder ailleurs…

Auriez-vous supposé que nous fêtions aujourd’hui le centenaire de la naissance de Louis de Funès, l’irascible petit monsieur bourré de tics qui fait passer Nicolas Sarkozy pour un chartreux contemplatif dépressif sous calmants ? Le Gendarme de Saint Tropez a atteint son premier centenaire, Don Salluste peut se demander s’il est l’or, Monsieur Fufu a gagné ses galons d’immortalité dans le cœur des français (un peu aussi grâce aux multidiffusions de ses films)…

L’info ne vous aura pas échappé si vous achetez la presse de gauche genre L’Huma ou Libé (Libé, un journal de gauche… mouaaaaaaaaaaaaarffff !!! Que je suis comique parfois !) ou l’un des nombreux journaux qui en font leur une : Il y a un siècle, Raoul Villain assassinait Jean Jaurès au Café le Croissant. Le fondateur de l’Huma y gagnait une incroyable et peut-être surfaite stature de socialiste exemplaire… alors qu’il aurait mieux fait de changer de nom, franchement, s’appeler comme une station de métro ou un lycée professionnel dans une banlieue miteuse, c’est lourd…

Décidément, Pépère qui veut toujours imiter ses illustres ainés mais ne parvient jamais qu’à rendre un bien pâle pastiche qui ferait passer Eric Blanc pour le sosie vocal de VGE…, s’est dit que Ya bon Banania avec Jaurès, ça va me booster la popularité qui flirte avec la fosse des Mariannes… Et que croyez-vous qu’il fît ? Du cirque provoqué au Café du Croissant par Jaurès qu’on tire à bout portant ; Hollande ne parvient qu’être en scooter, portant son bout et ses croissants pour aller tirer rue du Cirque…

Un drôle de cirque, qui vous fera évidemment soupirer dans une exhalation digne des meilleurs chœurs antiques grecs « ah qu’elle époque on vit ! », que celui qui prend place au Mali, sur le terrain des opérations d’enquête du crash de l’avion d’Air Algérie. On renforce la thèse de l’accident en précisant avec un luxe de détails positivement glaçants (ce qui certes n’est pas si mal en plein été) que l’avion aurait chuté de plus de 10.000 mètres en moins de trois minutes… 298 morts en trois minutes ? Que des petits joueurs ! A l’Eurovision, en trois minutes, on flingue cent cinquante millions de sonotones !

Puisqu’on parle de sourdingues, et de chanteurs qu’on arriverait à payer grassement pour qu’enfin, ils la bouclent, le Parisien retrace cet été, histoire de noircir du papier, les débuts parfois peu glorieux de nos célébrités actuelles… L’article du jour est consacré à notre zébulon sur ressorts qu’on adorerait qu’il ait une grosse chose bien bourrative dans la bouche pour qu’il cesse enfin de couiner ses ballades sirupeuses : Christophe Maé et s’intitule « Quand Christophe Maé chantait dans les bars… » La fin du titre est sans doute « ça permettait de faire la fermeture deux heures plus tôt » ?

On voit très bien que nos voisins américains n’ont pas ce problème de chèvre chantante… Certes, il eurent Eartha Kitt dont le phrasé mélodieux et la voix bien timbrée rappelait sans effort les chevrotements d’une chèvre à rollers lancée à 80 km/h sur les pavés du nord un jour de fort verglas… Toujours est-il que l’on nous annonce que l’économie là-bas redémarre en trombe… Vu qu’il faut environs six mois pour que ça traverse l’Atlantique, on devrait peut-être avoir des signes concrets de reprise au début de l’année prochaine… Sauf si Flamby s’en mêle, évidemment…

Ce dont il s’est mêlé, c’est de bombarder son chouchou, Pierre Moscovici, en qualité de Commissaire européen, ou sous un autre titre… Enfin, un poste où tu ne branles pas grand-chose et où tu touches énormément… Bref, un placard doré qui fait frissonner les européens, vu les brillants résultats engrangés par Mosco lors de son passage au Gouvernement…

Et le 31 juillet 1944, disparaissait en mer Antoine de Saint-Exupéry, écrivain et aviateur à ses heures, mort pour la France puisqu’il était en mission militaire de reconnaissance lointaine. Sil Vol de Nuit et Terre des Hommes lui apportèrent reconnaissance, c’est évidemment son merveilleux conte philosophique vendu à 134 millions d’exemplaires à travers le monde qui a enchanté des générations de moutards et lui assurera une gloire posthume amplement méritée : Le Petit Prince… d’où est tirée cette citation : « Quand on veut faire de l'esprit, il arrive qu'on mente un peu »… Le mensonge, nouvel ordre social ? Ah décidément, quelle vie qu’on vit !

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