« Arrête de ramer, t’attaques
la falaise ! »… Ah, voila un titre de films qu’il est bien et qu’il
claque au vent comme le fier étendard d’un avion publicitaire qui vient
pétarader dans le ciel aoutien des plages méditerranéennes pour vanter la
dernière boite échangiste à la mode ou le salon d’épilation fessière qui fait
fureur… Dans la grotte insondable du nanard, on tombe et on retombe comme une
cascade sur des titres dont on se demande bien comment on a pu pondre aussi
mauvais…
Si « le Fuhrer en folie »
reste gentillet malgré sa connotation homosexuelle assez prononcée (faut dire
qu’avec Alice Sapritch dans la distribution, ça n’aide pas à faire hisser le
grand foc chez les phoques), on a eu à subir des horreurs comme « couche-toi
dans le sable et fais jaillir ton pétrole » ou « Embraye bidasse ça
fume »…
Et je l’avoue péniblement,
parce que je ne laisse que très difficilement les gens pénétrer mon inimité la
plus profonde, mais je suis dans le dernier cas… Non, je ne me compare pas à
Bertrand Delanoë, qui dans le Marais est surnommé l’embrayage (ben voui, la
pédale de gauche) et je n’éprouve aucun besoin d’embrayer… Et oui, ça fume…
Ça fume dans mon cendrier
parce que j’oublie d’éteindre parfaitement les mégots de cigarettes que la fatigue
et le stress professionnels me font consommer en quantité qui ne sont plus
raisonnables depuis longtemps… Ça fume dans ma tête comme un soupière remplie
de soupe aux poireaux et à la rhubarbe avoisinant le point d’ébullition parce
que l’on est à quelques encablures des vacances, et que faut pas pousser trop
loin le bouchon pour que mémé se casse la trombine dans les pétunias…
Et dans le même temps,
heureusement d’ailleurs, ça ne fume pas trop dans le landerneau médiatique de l’actualité
et de ses futilités…
Honnêtement, pensez-vous que
les français soient aptes à se captiver pour le nouveau barème d’indexation
séquellaire d’indemnisation partielle et aventureuse des blessures de deuxième
catégorie causées par les véhicules terrestres à moteur mus exclusivement par
des lampes à pétrole carburant au gaz de schisme liquéfié ? Oui, je sais
que ça concerne une portion de la communauté assez réduite, mais si l’on
commence par mettre au rencard les minorités et les sous-groupes en perte de
vitesse, les socialistes vont bientôt perdre tout droit au chapitre…
Je conçois aisément que la
critique sur vingt-cinq pages de la tout à fait remarquable somme de cet auteur
hindo-malgache dont le nom m’échappe consacrée sur la culture des papayiers
nains en Rhodésie du sud-ouest entre 1880 et 1903 et leurs conséquences sur la
couche d’ozone et les flatulences des bonobos eunuques soit quelque peu
rébarbative et propice à un endormissement post-prandial…
Alors, que faire, sinon
gratter à s’en décoller les ongles les fonds de tiroir des futilités de l’actualité ?
Comme tous les 1er
août, vos journaux, complétés de quelques feuilles de chou qui usurpent le nom
de quotidien d’information, nous rebattent les oreilles de ce qui change (ou
pas) dans notre vie quotidienne… Entre le prix du gaz qui baisse et celui de l’électricité
qui reste stable, avouez qu’il n’y a guère de quoi se choper une érection à
fendiller l’émail du lavabo des toilettes…
Et pourtant… Révolution
apocalyptique dans l’impitoyable monde des auto-écoles, puisque Cazeneuve (qui
apparemment n’a strictement rien d’autre à foutre) vient de réduire la durée de
l’épreuve pratique du permis de conduire de 35 à 32 minutes… Le but ? Espérer
faire passer plus de candidats… A ce niveau-là, c’est plus de la connerie, c’est
de la synthèse…
Ou alors, on sait ce que
sont devenus les 52 kilos de cocaïne « égarés » au Quai des Orfèvres
et qu’une perquisition de l’IGPN n’ont pas permis de retrouver… Ils ont fini
chez Cazeneuve qui n’en finit pas de se repoudrer le blair avec des kilomètres
de rails de chnouf…
Si le Sinistre de l’Intérieur
s’enfarine le pif comme une sole prête à frire, Kerviel a intérêt de se
vaseliner abondamment le fondement pour qu’il accepte sans broncher la décision
du Parquet de faire appel de la décision du Juge de l’Application des Peines
lui accordant son bracelet électronique… Ça ne m’étonnerait qu’à moitié si le
Procureur n’était pas client à la Société Générale…
Rien de bien frais
finalement sous le soleil des marbres des imprimeries… Si ce n’est les rivières
de sang qui ne tarissent pas à Gaza… La trêve de 72 heures décrétée n’aura vécu
que quatre heures, et l’on reste impuissant et abasourdis face à cet
incompréhensible déferlement de haine… On sait que la situation est
inextricable, et que c’est une véritable boucherie… Mais nous donner à voir des
chairs déchiquetées, des bambins ensanglantés ou des madones bramant toutes les
larmes de leur corps ne changera hélas strictement rien…
Et pour terminer sur une
note quelque peu plus sympathique, j’ai jeté un œil (parce que les deux, je ne
voyais plus où j’allais) à la une du Parisien, qui lui aussi a pris son rythme
estival et nous tartine à l’heure de la plage des plages de tartines presqu’aussi
imbouffables que du Nutella à six heures de matin en nous parlant de la
cellulite de l’un, du régime de l’autre, et des incontournables pensums de l’été…
Sous la rubrique « People »,
le Parisien affiche chaque jour en une des personnalités issues de tous les
milieux et qui ont la particularité de faire ou d’avoir fait la une de l’actualité…
Après Christophe Maé qu’on était presque content de retrouver dans un journal
parce que là au moins, il ne chante pas ; c’est autour du perchiste
toujours moulé dans du lycra tellement collant qu’on croirait qu’il a fondu
Renaud Lavillenie de faire les frais de cette mise à nue bien pudique… sous un
titre on ne peut plus racoleur : « Lavillenie : la perche de
père en fils »… On n’a pas du leur tendre, celle-là, de perche… Surtout que
Renaud la prend constamment en main, en public…
Restons dans les mecs moulés
dans du lycra pour évoquer l’anniversaire du jour, puisque c’est le 1er
août 1962 que Spider-Man apparaît pour la première fois dans le quinzième
numéro du magazine de bandes dessinées "Amazing Fantasy" créé par
Marvel Comics. Peter Parker, un jeune homme piqué par une araignée radioactive
devient justicier après le meurtre de son oncle par un voleur. Le succès est
tellement au rendez-vous qu’il aura son propre magazine moins d’un an plus tard,
une série télévisée quelque temps plus tard… et des adaptations
cinématographiques plus ou moins réussies, dont celles avec Tobey Mac Guire
dans son costume moule-chouquettes ???
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