« Est-ce une fille ou
un garçon ?
« Un garçon aux cheveux
longs,
« Ou une fille en
pantalon,
« C’est là la question… »
Cette question, que se
posait en 1966 Annie Gautrat devenue Stone avec sa voix merveilleusement
éraillée et, déjà, systématiquement fausse, malgré les trésors d’ingéniosité et
les douze choristes déployés par la postproduction, elle n’est désormais plus
du tout d’actualité…
Je pourrais, vu le peu de
temps qui me reste avant les congés et le nombre quasiment inversement
proportionnel de dossiers restant à conclure, assigner, traiter avant la date
fatidique, me contenter de vous balancer un papier rapidement torché, bourré de
fautes d’orthographe, syntaxiquement douloureux et ne lésinant pas sur les
à-peu-près douteux (bref, un édito de Minute ou de Marianne)… Je pourrais
simplement vous cracher une pastille comme j’eus l’habitude de faire l’année
dernière pendant les congés…
Mais non, non, non… Je vous
connais, fragiles, délicats et sensibles comme vous l’êtes, vous allez encore
me faire un caca nerveux, et franchement, on n’a pas besoin de ça, on est déjà
suffisamment dans la merde comme ça en France…
Alors, je vais devoir,
encore une fois, remettre sur le sommier cent fois l’ouvrage, au péril de mon lumbago
et des pieds de lit, afin de livrer ces quelques lignes bêtasses sur les
futilités d’une actualité qui n’en finit pas de partir en vacances… Mais qui
fait comme les gosses qu’on envoie se coucher et qui dans l’espoir de grappiller
les premières minutes du film reviennent sans cesse pour refaire un énième gros
poutou à son papounet…
Est-ce une fille ou un
garçon ?... la question ne doit désormais plus se poser… Figurez-vous que
la Loi d’égalité renforcée hommes-femmes a été promulguée… A y est, mesdames,
vous êtes nos égales et ce, de manière renforcée… Vous allez pouvoir vous
gratter les réserves ADN devant Téléfoot le dimanche… Vous prendrez plaisir à
vus fader les visites dominicales chez NOS mères et gare à la réflexion
vacharde sur ses varices ou sur la tendreté toute relative de son rôti de porc…
Vous allez apprécier de déménager les pianos au cinquième sans ascenseur…
Et tout ça, à cause de
quelques mal-baisées qui ont brûlé leur soutif au lieu de rentrer chez elles
préparer le repas de leur mari et maître, harassé de travail pour rapporter les
maigres économies du ménage qui évidemment seront intégralement claquées par
cette bonne-à-rien de femelle en colifichets inutiles et babioles superflues
alors qu’il faudrait changer le tapis de sol de la Renault 16 et acheter une
nouvelle pipe…
Est-ce une fille ou un garçon…
Qu’importe ! Du moment que Pole Emploi peut radier, peu lui chaut que ce
soit une fille, une femme, un garçon, un mec, une brouteuse, une pédale, un
jaune, une noire, une grise ou un albinos… L’ancienne ANPE radie à tout va en
ces mois estivaux, vraisemblablement aux fins de présenter à la rentrée des
chiffres à peu près acceptables…
Est-ce une fille ou un
garçon ? A vrai dire, on ne sait pas… on ne sait plus… les obus ont
tellement martyrisé les chairs qu’on se demande même si cet amas sanguinolent
eut un jour forme humaine… Certes, les anges n’ont pas de sexes… mais vu les
évènements récents à Gaza, va y avoir foule au portillon d’admission chez
Saint-Pierre…
Le point positif est que le
cessez-le-feu est décrété, et apparemment respecté… C’est commode de dire halte
au feu lorsqu’on atteint son but, peu important le nombre de cadavres qu’on
laisse sur le bord des ruines… C’est aisé de se faire prier par les puissances
étrangères qui froncent les sourcils de la manière aussi grotesque que la
mémère à clebs qui gronde son réservoir à pisse ambulante qui vient de lui
flaquer un bon demi-litre sur les charentaises… Limite si israéliens et
palestiniens n’ont pas quitté le champ de bataille en se disant : « allez
Schlomo, à la revoyure ! » « Ciao bello, on s’appelle ! »…
Est-ce une fille ou un
garçon ? Peu importe, puisqu’Allah, dans sa grande miséricorde aurait commandé à quelques barbus illuminés
par trop de doigts dans la prise et de chichons par trop corsés d’exterminer
les chrétiens d’Irak… Ah évidemment, on n’a pas droit aux explosions en direct
sur TF1 avec les bouts de cervelles qui dégoulinent de la caméra… Donc
forcément, c’est le genre de nouvelle reléguée aux « télex » de fin
de journal de nuit sur France 3 Auvergne…
Est-ce une fille ou un
garçon ? Là, j’ai la réponse, heureusement… C’étaient deux garçons… Qui
habitaient Montigny-Les-Metz en 1986… Et qui eurent la mauvaise idée de croiser
la route d’un détraqué qui les renvoya ad patres… Vingt-huit ans après, on
secoue la poussière des dossiers et on exhume les squelettes puisqu’on aurait
un nouveau suspect n° 1… Après le fiasco de Patrick Dils et les hésitations de
Francis Heaulme, annonce-t-on un cafouillage Henri Leclaire, un type qui n’est
pas du tout comme son nom, apparemment…
Est-ce une fille ou un
garçon ?... La question reste posée, et même si je vous avoue que le doute
m’habite, j’ai ma petite idée là-dessus… On va être gentil, et dire « indéterminé »,
bien que j’en connaisse qui iraient bien se rendre compte sur pièces… Franchement,
on peut légitimement se poser des questions sur Baptiste Giabiconi, l’ex-manche
à couilles de Lagerfeld, qui venait faire sa chichiteuse l’autre samedi soir au
Fort Boyard… Les vilaines diront qu’avec Willy Rovelli et Olivier Minne, y
avait pas surplus de testostérone…
Toujours est-il que le
damoiseau suce-nommé nous a piqué une crise de nerfs l’autre soir alors qu’il
était dans la cage aux tigres, allant jusqu’à éclater en sanglots… L’année
dernière, il nous avait ululé des cris de pucelle mettant à mal sa prétendue
virilité… Un conseil Baptistou… L’année prochaine, tu lâches pas ton crochet,
et tu t’inscris à Slam… C’est moins physique et Cyril Féraud te galoche
toujours jusqu’aux amygdales avant l’enregistrement…
Est-ce une fille ou un garçon ?
Le doute n’est pas permis lorsque le 5 août 1967, Jean-Pierre Melville donne le
dernier tour de manivelle de son nouveau film noir « Le samouraï »,
avec Alain Delon, qui fait du Delon : moue boudeuse, parole rare, jeu
minimaliste… Un rôle quasi-muet (on ne s’en plaindra pas) qui façonnera la
légende de l’acteur… Et l’occasion de revoir la trop rare Cathy Rosier, l’épouse
de Jean-Paul Cara décédée en 2004…
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