« Elle chante au milieu
du bois, la source, et je me demande,
« S’il faut croire à
cette légende d’une fille qu’on trouva… »
Très honnêtement, à la
différence d’Isabelle Aubret qui, robe longue turquoise rococo, œil de cocker
triste et anglaises blondasses niaises, défendit cette chanson sous les
couleurs de l’ORTF au Concours Eurovision 1968, je contretape avec la dernière
des énergies de savoir si le rafraîchissant glougloutis de ce ruisseau des
sous-bois fut causé par le viol d’une greluche qui n’avait rien de mieux à
foutre que de se balader en pleine forêt avec des robes transparentes au ras de
la salle de jeux et dangereusement échancrées sur la laiterie…
Je serais beaucoup plus intéressé
de savoir où s’est faufilée la source de mon inspiration… S’est-elle enfuie au
travers des pierres vers les profondeurs insondables de la terre ? S’est-elle
évaporée tel un billet de mille dans la poche du Ministre de nos Sous sous
prétexte de prélèvement partiel libératoire de l’intégralité du versement
provisoire ? Aura-t-elle été lampée goulument par quelque assoiffé notoire
qui avait mangé trop salé ce midi ?
Je me perds dans des vortex
étourdissants de questions sans réponses, je sombre dans des abysses de
questionnement en lâchant les dernières bulles d’air de l’ex-apnéiste et futur
noyé qui a surestimé ses capacités respiratoires et s’en va tranquilou servir
de repas aux poissons, je me tire-bouchonne le ciboulot à tenter d’apporter une
réponse mais je ne puis que cogner avec violence le marteau de mon
incompréhension contre les murs de la haine…
Hein ? Mais non, je ne
me drogue pas… C’est mon état naturel… hélas pour les confrères et consœurs (en
un ou deux mots en fonction de leurs capacités intellectuelles plus ou moins
développées et éloignées du QI de l’oursin) qui doivent subir ma compagnie…
Quoi qu’il en soit, je suis
à sec comme une outre vide en plein désert de Gobi, un portemonnaie français
après le hold-up fiscal de Pépère, une bouteille de Ricard après un apéro avec
Renaud et Kersauzon… Plus d’idées, la tête vide (un peu comme si Nabila s’était
réincarnée en moi)… Et aucune aide à attendre de la part de l’actualité qui se
complait à racler les fonds de tiroirs avec l’acharnement d’une manucure qui
tient à démontrer la qualité de sa french manicure à 85 € la séance en raclant
ses ongles sur du crépi gros grain…
Sérieusement, comment
voulez-vous écrire trois lignes qui ne soient pas consternantes de navrance à
partir des dépêches désolantes de platitude que dégueulent les téléscripteurs
et les télex des salles de rédactions ?
C’est bien parce que je vous
sais accro à ces insignifiants papelards comme Colin Farrell l’est aux clopes
que je tente de déverser sur la page blanche ces lignes qui n’en doutons pas ne
feront pas remonter les chaussettes des puristes de la langue française et ne
défriseront pas les fervents du Christophe Maé’s fan club, puisque de toute
façon, ils n’ont pas encore compris la première phrase de la chronique…
A droite, drame, mélodrames,
questionnements, puisque le doute l’habite même si la muse l’habite… Sarko
rejoue jusqu’à l’écœurement la valse-hésitation du « J’y-vais-j’y-vais-pas »
pour la Présidence de l’UMP dans l’espoir de provoquer le manque chez les
sympathisants… Gare à ne pas provoquer la nausée à force de jouer les indécis…
Toujours dans la délicatesse
et la justesse, Bébert Collard et sa mèche graisseuse visiblement en mal de
sunlights médiatiques posent une déclaration définitive comme d’autres déposent
une pêche dans la cabane au fond du jardin. Figurez-vous que le copain au
bouledogue blond s’interroge sur l’opportunité du retour du représentant en
talonnettes avec les « boulets judiciaires » qu’il trimballe… Alors
que lui ne transporte aucun boulet… C’est vrai, le Front National ne ressemble
pas de tout à une poudrière…
Et dire que les ministres
sont en vacances… ce qui normalement devrait nous épargner quelques couacs
pendant quinze jours… Sauf que le Ministre de nos Sous table sur une croissance
ridicule là où Pépère s’imagine crever le plafond… Jamais ils ne se reposent ?
Question croissance, Encula
Merkel la met encore une fois profondément à Flamby en refusant de changer quoi
que ce soit dans sa politique économique suite aux déclarations françaises
plaintives… Evidemment, on ne passe pas du tout pour des branques…
Quand on vous disait que le
foutebale était un sport sensible, délicat, distingué, où les joueurs savaient
faire preuve de sentiments forts et honorables… Oué, d’accord, ils s’enculent
violemment sous les douches sous le prétexte d’une savonnette qui choit et d’un
carrelage rendu glissant par l’écoulement de l’eau… Mais il faut avoir vu la
voix brisée et les larmes de Mathieu Valbuena (toujours très classe avec un
marcel noir pour faire admirer ses
tatouages vulgos) lors de se dernière conférence de presse marseillaise avant
de partir au Dynamo de Moscou pour se dire que nos connasses en short ont des
émotions… Quitter les calanques pour aller se peler les miches à Moscou, je
comprends qu’il chiale, le modèle réduit…
Comme quoi on ne plaisante
pas outre-Lac de Genève, le suspect impliqué dans l’affaire du vol du dossier
médical de Schumacher s’est pendu en prison à Zurich. L'homme, dont l'identité
n'a pas été révélée, était un cadre de la société de secours aérien suisse
Rega, qui avait organisé le rapatriement de France en Suisse du champion de
Formule 1 victime d'un accident de ski sur le sol français. Bon, ça fait
toujours un bourbine de moins, hein !
Des nouvelles de Dieu ?
enfin, de son représentant terrestre pour la section cinéma, mines, positions politiques
intenables, fours cinématographiques et autres minauderies, j’ai nommé Alain
Delon, qui a été hospitalisé et opéré du dos lundi. Détail croustillant, le
débris aurait lui-même appelé les urgences, ce qui dénote avec les habituelles
déclarations grandiloquentes de l’enflée de l’ego. Violentes douleurs au dos ?
Après avoir farci des palettes de nénettes, starlettes, chaudasses et autres
dindes, le vieil acteur décati aurait-il viré tel Aragon ? En tout cas, si
on pouvait le guérir de son cancer du FN…
Et pour rester dans le
domaine du cinéma, le 6 août 1932 s’ouvrait à Venise la toute première « Mostra »,
sous le nom interminable de « Prima Esposizione Internazionale d'Arte
Cinematografica ». La première édition se déroule sur la terrasse de
l'Hôtel Excelsior du Lido de Venise, mais il ne s'agit pas encore d'une
compétition, les titres étant simplement présentés au public, public qui pourra
se régaler cette année-là en ouverture de Docteur Jekyll et Mister Hyde, mais
aussi de Frankenstein… On comprend maintenant pourquoi on parle de monstre
sacré du cinéma…
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