mercredi 6 août 2014

Brèves du 06 Août 2014

« Elle chante au milieu du bois, la source, et je me demande,
« S’il faut croire à cette légende d’une fille qu’on trouva… »

Très honnêtement, à la différence d’Isabelle Aubret qui, robe longue turquoise rococo, œil de cocker triste et anglaises blondasses niaises, défendit cette chanson sous les couleurs de l’ORTF au Concours Eurovision 1968, je contretape avec la dernière des énergies de savoir si le rafraîchissant glougloutis de ce ruisseau des sous-bois fut causé par le viol d’une greluche qui n’avait rien de mieux à foutre que de se balader en pleine forêt avec des robes transparentes au ras de la salle de jeux et dangereusement échancrées sur la laiterie…

Je serais beaucoup plus intéressé de savoir où s’est faufilée la source de mon inspiration… S’est-elle enfuie au travers des pierres vers les profondeurs insondables de la terre ? S’est-elle évaporée tel un billet de mille dans la poche du Ministre de nos Sous sous prétexte de prélèvement partiel libératoire de l’intégralité du versement provisoire ? Aura-t-elle été lampée goulument par quelque assoiffé notoire qui avait mangé trop salé ce midi ?

Je me perds dans des vortex étourdissants de questions sans réponses, je sombre dans des abysses de questionnement en lâchant les dernières bulles d’air de l’ex-apnéiste et futur noyé qui a surestimé ses capacités respiratoires et s’en va tranquilou servir de repas aux poissons, je me tire-bouchonne le ciboulot à tenter d’apporter une réponse mais je ne puis que cogner avec violence le marteau de mon incompréhension contre les murs de la haine…

Hein ? Mais non, je ne me drogue pas… C’est mon état naturel… hélas pour les confrères et consœurs (en un ou deux mots en fonction de leurs capacités intellectuelles plus ou moins développées et éloignées du QI de l’oursin) qui doivent subir ma compagnie…

Quoi qu’il en soit, je suis à sec comme une outre vide en plein désert de Gobi, un portemonnaie français après le hold-up fiscal de Pépère, une bouteille de Ricard après un apéro avec Renaud et Kersauzon… Plus d’idées, la tête vide (un peu comme si Nabila s’était réincarnée en moi)… Et aucune aide à attendre de la part de l’actualité qui se complait à racler les fonds de tiroirs avec l’acharnement d’une manucure qui tient à démontrer la qualité de sa french manicure à 85 € la séance en raclant ses ongles sur du crépi gros grain…

Sérieusement, comment voulez-vous écrire trois lignes qui ne soient pas consternantes de navrance à partir des dépêches désolantes de platitude que dégueulent les téléscripteurs et les télex des salles de rédactions ?

C’est bien parce que je vous sais accro à ces insignifiants papelards comme Colin Farrell l’est aux clopes que je tente de déverser sur la page blanche ces lignes qui n’en doutons pas ne feront pas remonter les chaussettes des puristes de la langue française et ne défriseront pas les fervents du Christophe Maé’s fan club, puisque de toute façon, ils n’ont pas encore compris la première phrase de la chronique…

A droite, drame, mélodrames, questionnements, puisque le doute l’habite même si la muse l’habite… Sarko rejoue jusqu’à l’écœurement la valse-hésitation du « J’y-vais-j’y-vais-pas » pour la Présidence de l’UMP dans l’espoir de provoquer le manque chez les sympathisants… Gare à ne pas provoquer la nausée à force de jouer les indécis…

Toujours dans la délicatesse et la justesse, Bébert Collard et sa mèche graisseuse visiblement en mal de sunlights médiatiques posent une déclaration définitive comme d’autres déposent une pêche dans la cabane au fond du jardin. Figurez-vous que le copain au bouledogue blond s’interroge sur l’opportunité du retour du représentant en talonnettes avec les « boulets judiciaires » qu’il trimballe… Alors que lui ne transporte aucun boulet… C’est vrai, le Front National ne ressemble pas de tout à une poudrière…

Et dire que les ministres sont en vacances… ce qui normalement devrait nous épargner quelques couacs pendant quinze jours… Sauf que le Ministre de nos Sous table sur une croissance ridicule là où Pépère s’imagine crever le plafond… Jamais ils ne se reposent ?

Question croissance, Encula Merkel la met encore une fois profondément à Flamby en refusant de changer quoi que ce soit dans sa politique économique suite aux déclarations françaises plaintives… Evidemment, on ne passe pas du tout pour des branques…

Quand on vous disait que le foutebale était un sport sensible, délicat, distingué, où les joueurs savaient faire preuve de sentiments forts et honorables… Oué, d’accord, ils s’enculent violemment sous les douches sous le prétexte d’une savonnette qui choit et d’un carrelage rendu glissant par l’écoulement de l’eau… Mais il faut avoir vu la voix brisée et les larmes de Mathieu Valbuena (toujours très classe avec un marcel noir  pour faire admirer ses tatouages vulgos) lors de se dernière conférence de presse marseillaise avant de partir au Dynamo de Moscou pour se dire que nos connasses en short ont des émotions… Quitter les calanques pour aller se peler les miches à Moscou, je comprends qu’il chiale, le modèle réduit…

Comme quoi on ne plaisante pas outre-Lac de Genève, le suspect impliqué dans l’affaire du vol du dossier médical de Schumacher s’est pendu en prison à Zurich. L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, était un cadre de la société de secours aérien suisse Rega, qui avait organisé le rapatriement de France en Suisse du champion de Formule 1 victime d'un accident de ski sur le sol français. Bon, ça fait toujours un bourbine de moins, hein !

Des nouvelles de Dieu ? enfin, de son représentant terrestre pour la section cinéma, mines, positions politiques intenables, fours cinématographiques et autres minauderies, j’ai nommé Alain Delon, qui a été hospitalisé et opéré du dos lundi. Détail croustillant, le débris aurait lui-même appelé les urgences, ce qui dénote avec les habituelles déclarations grandiloquentes de l’enflée de l’ego. Violentes douleurs au dos ? Après avoir farci des palettes de nénettes, starlettes, chaudasses et autres dindes, le vieil acteur décati aurait-il viré tel Aragon ? En tout cas, si on pouvait le guérir de son cancer du FN…

Et pour rester dans le domaine du cinéma, le 6 août 1932 s’ouvrait à Venise la toute première « Mostra », sous le nom interminable de « Prima Esposizione Internazionale d'Arte Cinematografica ». La première édition se déroule sur la terrasse de l'Hôtel Excelsior du Lido de Venise, mais il ne s'agit pas encore d'une compétition, les titres étant simplement présentés au public, public qui pourra se régaler cette année-là en ouverture de Docteur Jekyll et Mister Hyde, mais aussi de Frankenstein… On comprend maintenant pourquoi on parle de monstre sacré du cinéma… 

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