mercredi 23 juillet 2014

Brèves du 23 juillet 2014

Hier soir, alors que je m’apprêtais à me jeter avec force, et au péril de mon sommier, dans les bras que Morphée me tendait tous grands ouverts (je remercie les graveleux de service de s’abstenir de penser que c’est bien la seule chose qu’il pouvait me tendre, d’autant que je dors seul, non mais !), j’étais bien en peine d’une ligne directrice qui présiderait de manière élégante et heureuse à la conduite de la chronique du jour, telle les fières mascottes de capot des antédiluviennes 403 qui fendaient la route et blessaient cruellement les piétons qui avaient la mauvaise idée de se jeter sous les roues…

Vous le savez, lorsque les journées se font ensoleillées et chaudes, paresseuses à partir de quatorze heures, et presque aussi dégoulinantes qu’un sorbet vanille-choucroute imprudemment abandonné sur la plage arrière de la Renault 16 un après-midi d’août sur un parking de surface d’une station balnéaire méditerranéenne, la créativité est inversement proportionnelle à votre flemme et à votre fatigue accumulée…

Parfois, l’actualité complice décide de vous donner un coup de main en raclant consciencieusement ses fonds de tiroir à l’instar d’un directeur  de marketing à qui l’on a commandé pour avant-hier une compilation des plus grands succès de Christophe Maé (vouloir accoupler le nom du couineur fatiguant et le terme de « grands succès », autant marier Titine Boutin et une folle hystérique du Marais)…

On ressort les marronniers habituels, non pas pour s’abriter du cagnard qui cogne au moins aussi fort que votre boite crânienne lorsque vous vous réveillez un lendemain de cuite au Malibu-gin-Baccardi-whisky-fraise mais pour meubler les pages des magazines, et l’on reparle immanquablement des tubes de l’été (les succès musicaux hein, pas les sexes des nudistes capaghatois), des petits soucis estivaux (de la piqure de vive à la tournante de la cadette dans les dunes) et des peoples à la plage…

Quel bonheur de voir les replis de Loana échouée sur la place avec son manche à couilles du moment tel le biblique Jonas et sa baleine ! Quelle émotion intraslipesque de voir les tous nouveaux seins (garantis sans aucune matière organique) de Claire Chazal dont les photos en une de Voici, et les dommages-intérêts conséquents consécutifs au procès pour atteinte au droit à l’image permettront de financer l’opération réfection des loloches l’année prochaine ! Quelle barre dans votre moulebite étriqué à la vue des corps dénudés batifolant dans les vagues ou s’engluant la raie dans le sable pas toujours très propre des starlettes du cinéma (qui finiront très vite à faire des gang-bang bareback dans des productions albanaises de deuxième zone ou des invertis pur sucre du Top 50 qui tortillent tellement du valseur qu’ils vous donnent la nausée en trente secondes !

Et ce matin, à l’heure matinale où les laitiers se font traire et où l’on beurre une tartine qui de toute manière finira renversée du mauvais côté sur le lino de la cuisine comme nombre d’aspirantes vedettes de la chanson (aspirantes parce qu’à la différence de Monica Lewinsky, elles avalent tout), le choc (des photos après le poids des mots), la révélation mariale, l’apparition quasi-lourdesque… Pléthore d’infos croustillantes (comme le pain de mie que vous avez oublié dans le grille-pain et qui se prends pour Paul Walker dans sa Porsche contre l’arbre), débauche de news qui feront le bonheur des chaînes infos et des torche-cul à sensation puisqu’on peut presque mettre le doigt dans la flaque de sang, avalanche de futilités inutiles qui feraient passer une déclaration de Marisol Touraine pour le Discours de la Méthode…

De source américaine, il paraitrait (j’emploie à dessein le conditionnel, parce qu’avec les amerlocs, on n’est jamais trop prudents, on est encore à chercher les armes de destruction massive de Saddam…) que le vol MH 17 aurait été abattu par erreur par des séparatistes prorusses mal entraînés… Ça va soulager les proches des victimes qu’elles ont été flinguées par de jeunes cons inexpérimentés qui n’ont pas été foutus de distinguer un Boeing d’un avion de chasse… 298 morts l’erreur… Pour la grosse connerie, ça doit douiller…

Le choc des photos, après le choc contre le semi-remorque…, suite au dramatique accident survenu dans l’Aube et qui a fait six morts dont quatre gosses… Peut-être à cause d’un malaise du conducteur… C’est évidemment une tragédie, mais je trouve dégueulasse de récupérer cet évènement à des fins médiatiques et politiques… parce que les communiqués officiels pleuvent et tombent comme à Gravelotte…

De la « profonde émotion » du Pétillant dont on sent parfaitement qu’il n’en a strictement rien à braire à la « très grande émotion » de Pépère qui va certainement demander à ce que toute la lumière soit faite sur ce drame (c’est comme la bande magnétique de Mission Impossible, il répète toujours pareil), on a eu droit à toute une galerie de jérémiades dont les familles dans le deuil se branlent pas mal… La palme de la faucuterie déplacée revenant sans doute à Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat aux transports qui a balancé que « les mots étaient impuissants à exprimer la douleur qui est la nôtre »… Alors… FERME TA GUEULE !

Toujours dans le domaine du « ferme ta gueule, ça nous reposera les esgourdes et ça sentira moins mauvais », on apprend que Mélenchon, l’aboyeur enragé patenté du Gouvernement, aspire à prendre du recul, allant jusqu’à parler d’échec du Front de Gauche… Eh ben, Chonchon ? Un petit coup de Calgon, on a le moral en dessous de ses godasses ? Si même lui se rend compte que la politique c’est de la poudre au yeux et des doigts d’honneur qui peuvent finir dans le cul…

Doigts dans l’orifice postérieur de notre anatomie… voire plus si affinités…. Et l’on se demande si les rugbymen agressés l’autre soir à Millau n’ont pas trempé (leur biscuit) dans ce genre d’affaire qui sent la sueur masculine, la vaseline et le sirop d’amour… Ben quoi ? Les journaux titrent bien qu’ils auraient été victimes d’un gay tapant… (ou d’un guet-apens, moi et l’orthographe, vous savez…)

Enfin, un mot de nos droguées en cuissards tellement moulebite qu’on pourrait presque leur compter les boutons de chtouille sur le gland, puisqu’on a la fierté d’avoir un français sur le podium, et en blanc… Non, Thibault Pinot ne se marie pas avec son coéquipier après avoir fait trois semaines de vélos sans selle… Il est sacré meilleur jeune… D’où les désopilants Pinot blanc…. Ha ha ha… Ceux qui ont écrit çà devaient être noirs… ou gris… En tous cas, ils n’étaient pas blanc-bleus, et ça a dû rendre le jeunot vert de rage ou rouge de colère…

Et le 23 juillet 1980, alors qu’après une nuit d’intenses répétitions, il avait repris la route en compagnie d’un autre musicien, et quittait un péage d’autoroute, Keith Godchaux emplafonnait l’arrière d’un semi-remorque et partait direct au terminus des prétentieux à l’âge presque christique de 32 ans… Quand on a fait partie en tant que pianiste du groupe « Les morts reconnaissants », c’est une belle pirouette non ? 

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