vendredi 11 juillet 2014

Brèves du 11 juillet 2014

« Et je me souviens, je me souviens très bien
« de ce que je t'ai dit ce matin-là
« il y a un an, y a un siècle, y a une éternité… »

Si le monsieur des Champs-Elysées qui bouffe des petits pains au chocolat à vélo dans Paris pouvait se mettre en mode Etienne Daho (c'est-à-dire) en sourdine, ça nous ferait le plus grand bien !

Pour ma part, je me souviens fort bien de ce que je vous ai dit il y a un an… Il faisait beau, il faisait bon, le soleil brillait… Bon évidemment, l’année dernière, au mois de juillet, on était en été… Alors que cette année, on a déjà allègrement abordé l’automne, on a remisé au placard les tongs, les shorts et les chemisettes… On hésite presque à remettre la couette le soir pour dormir, et on évoque comme une hypothèse diffuse et lointaine la possibilité d’aller faire trempette à la mer…

Mais c’est quoi, ce temps de merde ? ! C’est quoi cette météo pourrie qui fait fuir les campeurs, détaler les estivants et rhabiller les nudistes ? Quand on pense que les bécasses de la météo télévisée s’usent la ménopause à vous répéter que la planète se réchauffe, j’ai comme l’impression qu’elles nous la font à l’envers… On n’a jamais eu d’étés aussi pourris que depuis le réchauffement climatique !

On n’a jamais d’étés aussi changeants, bizarrement foutus… on rissole en juin, on grelotterait presque en juillet… A croire qu’il faut prendre ses congés en avril-mai… L’avantage, c’est que les touristes qui viennent exhiber leurs varices, les pieds calleux et leur cellulite avancée ne nous embaumeront que raisonnablement de leur agréable fragrance « transpiration d’une semaine-café-clope-oubli de toilette intime »…

Tout va à vau-l’eau, ma pauv’ Lucette ! En question flotte, on est gâtés ! Ça tombe pire qu’à Gravelotte et après ça, alors qu’on se déplace en barque dans les lotissements à bas prix construits en zone inondable, les autorités vous annoncent sans rire qu’on est en déficit d’eau et qu’il faut imposer des mesures de restriction…

Et une restriction du proférage de conneries, ça ne vous tente pas ?

Un qui n’est pas tenté, c’est l’ex-redresseur productif, Nono Montebourg, qui ne se lasse pas de débiter avec emphase et accent embourgeoisé des conneries à bouffer de la bite par paquet de douze en conserve sous vide… V’là t’y pas que l’ex –nettoyeur de carreaux d’Audrey Pulvar nous promet de rendre six milliards de pouvoir d’achat aux français… Comment ? Ah bah, ça, y avait pas la notice dans l’emballage du Carambar…

Et le pompon, c’est qu’il veut nous pondre une Loi pour la croissance et le pouvoir d’achat… Comme si ce genre de choses se décrétaient par voie légale… C’est bientôt le retour des grands heures du communisme chinois ! La Loi impose la croissance, dont la croissance a intérêt à se radiner fissa !

Toujours dans l’interminable ligne droite des énormités que plus elles sont grosses mieux elles passent, ce que les habitués du Bois de Boulogne vous confirmeront sans difficultés, il faudra noter ce dérapage de Jean-Michel Larqué, hélas abîmé par des années de concubinage médiatique avec Thierry Roland… Lors du match Pays-Bas-Argentine, Mimi lâche « c’est la première fois que je vois un courir plus vite qu’un noir »… Certes, un intellectuel assis ira toujours moins loin qu’un con qui marche… mais un con assis peut dépasser de beaucoup un intello qui pique un cent mètre à fond de train les grelots…

En parlant de cons, je ne puis passer sous silence les têtes de cons, de nœud, d’andouilles, de cochons qui font à nouveau sombre le Proche-Orient dans le chaos et l’incertitude… Alors qu’on est hélas de plus en plus proche d’une troisième Intifada, on se prend à rêver que juifs, palestiniens, hébreux, israélites, arabes s’entendent enfin.. Mais pour s’entendre, il faut tout d’abord s’écouter…

Puisque nous sommes dotés de conduits auditifs en état de marche (ce qui est regrettable surtout lorsqu’on vient à entendre la dernière bouse musicale de la mère Mika, qui aurait mieux fait de partir se faire bronzer le boul et reluire la merguez à Sitges plutôt que de nous infliger un tel résidu de fosse septique), il sera toujours ahurissant d’apprendre que, fort à propos, le siège de l’UMP a été cambriolé et qu’une armoire renfermant des documents sur les adhésions aurait été fracturée…

Si jadis, nous eûmes la droite la plus con du monde, on est en train d’hériter de la droite la plus comique de la galaxie… Timing parfait, vraisemblance parfaite de la situation qui ferait passer le pire épisode du Miel et des abeilles pour une émanation de Racine… Finalement, au lieu d’élire le clown blanc de la politique, on aurait mieux fait de choisir l’Auguste… on se serait plus marrés !

Bon, par contre, essayez de ne pas trop vous marrer ce week-end au volant, en écoutant la trois-mille-deux-cent-quatre-vingt quatorzième diffusion de la blague de la pute à la jambe de bois racontée par Eric Laugérias lors du Best-Of des Grosses Têtes (rigoler en écoutant Laugérias ? non mais vous me prenez pour un pervers ?)… Un instant d’inattention peut causer des heures de bouchon… surtout si vous encadrez le 38-tonnes qui arrive en face…

Bison Futé voit rouge ce weekend, alors, allez-y mollo, soyez souple du Delanoë et mou du Roméro (de l’embrayage et de l’accélérateur, puisque ce sont les pédales de gauche et de droite…)…

Et n’oubliez pas de la boucler ! Votre ceinture, bien entendu ! Pour mémoire, c’est le 11 juillet 1979 que le Conseil des Ministres décide qu’au premier octobre suivant le port de la ceinture de sécurité serait obligatoire aux places avant, en ville. Cette obligation existait depuis 1973, mais uniquement hors agglomération et entre 22 heures et six heures… C’était il y a un siècle, il y a une éternité… il y a juste trente cinq ans ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire