« Et je me souviens, je
me souviens très bien
« de ce que je t'ai dit
ce matin-là
« il y a un an, y a un
siècle, y a une éternité… »
Si le monsieur des Champs-Elysées
qui bouffe des petits pains au chocolat à vélo dans Paris pouvait se mettre en
mode Etienne Daho (c'est-à-dire) en sourdine, ça nous ferait le plus grand bien !
Pour ma part, je me souviens
fort bien de ce que je vous ai dit il y a un an… Il faisait beau, il faisait
bon, le soleil brillait… Bon évidemment, l’année dernière, au mois de juillet,
on était en été… Alors que cette année, on a déjà allègrement abordé l’automne,
on a remisé au placard les tongs, les shorts et les chemisettes… On hésite
presque à remettre la couette le soir pour dormir, et on évoque comme une
hypothèse diffuse et lointaine la possibilité d’aller faire trempette à la mer…
Mais c’est quoi, ce temps de
merde ? ! C’est quoi cette météo pourrie qui fait fuir les campeurs,
détaler les estivants et rhabiller les nudistes ? Quand on pense que les
bécasses de la météo télévisée s’usent la ménopause à vous répéter que la
planète se réchauffe, j’ai comme l’impression qu’elles nous la font à l’envers…
On n’a jamais eu d’étés aussi pourris que depuis le réchauffement climatique !
On n’a jamais d’étés aussi
changeants, bizarrement foutus… on rissole en juin, on grelotterait presque en
juillet… A croire qu’il faut prendre ses congés en avril-mai… L’avantage, c’est
que les touristes qui viennent exhiber leurs varices, les pieds calleux et leur
cellulite avancée ne nous embaumeront que raisonnablement de leur agréable
fragrance « transpiration d’une semaine-café-clope-oubli de toilette
intime »…
Tout va à vau-l’eau, ma pauv’
Lucette ! En question flotte, on est gâtés ! Ça tombe pire qu’à
Gravelotte et après ça, alors qu’on se déplace en barque dans les lotissements
à bas prix construits en zone inondable, les autorités vous annoncent sans rire
qu’on est en déficit d’eau et qu’il faut imposer des mesures de restriction…
Et une restriction du proférage
de conneries, ça ne vous tente pas ?
Un qui n’est pas tenté, c’est
l’ex-redresseur productif, Nono Montebourg, qui ne se lasse pas de débiter avec
emphase et accent embourgeoisé des conneries à bouffer de la bite par paquet de
douze en conserve sous vide… V’là t’y pas que l’ex –nettoyeur de carreaux d’Audrey
Pulvar nous promet de rendre six milliards de pouvoir d’achat aux français…
Comment ? Ah bah, ça, y avait pas la notice dans l’emballage du Carambar…
Et le pompon, c’est qu’il
veut nous pondre une Loi pour la croissance et le pouvoir d’achat… Comme si ce
genre de choses se décrétaient par voie légale… C’est bientôt le retour des
grands heures du communisme chinois ! La Loi impose la croissance, dont la
croissance a intérêt à se radiner fissa !
Toujours dans l’interminable
ligne droite des énormités que plus elles sont grosses mieux elles passent, ce
que les habitués du Bois de Boulogne vous confirmeront sans difficultés, il
faudra noter ce dérapage de Jean-Michel Larqué, hélas abîmé par des années de
concubinage médiatique avec Thierry Roland… Lors du match Pays-Bas-Argentine,
Mimi lâche « c’est la première fois que je vois un courir plus vite qu’un
noir »… Certes, un intellectuel assis ira toujours moins loin qu’un con
qui marche… mais un con assis peut dépasser de beaucoup un intello qui pique un
cent mètre à fond de train les grelots…
En parlant de cons, je ne
puis passer sous silence les têtes de cons, de nœud, d’andouilles, de cochons
qui font à nouveau sombre le Proche-Orient dans le chaos et l’incertitude…
Alors qu’on est hélas de plus en plus proche d’une troisième Intifada, on se
prend à rêver que juifs, palestiniens, hébreux, israélites, arabes s’entendent
enfin.. Mais pour s’entendre, il faut tout d’abord s’écouter…
Puisque nous sommes dotés de
conduits auditifs en état de marche (ce qui est regrettable surtout lorsqu’on
vient à entendre la dernière bouse musicale de la mère Mika, qui aurait mieux
fait de partir se faire bronzer le boul et reluire la merguez à Sitges plutôt
que de nous infliger un tel résidu de fosse septique), il sera toujours
ahurissant d’apprendre que, fort à propos, le siège de l’UMP a été cambriolé et
qu’une armoire renfermant des documents sur les adhésions aurait été fracturée…
Si jadis, nous eûmes la
droite la plus con du monde, on est en train d’hériter de la droite la plus
comique de la galaxie… Timing parfait, vraisemblance parfaite de la situation
qui ferait passer le pire épisode du Miel et des abeilles pour une émanation de
Racine… Finalement, au lieu d’élire le clown blanc de la politique, on aurait
mieux fait de choisir l’Auguste… on se serait plus marrés !
Bon, par contre, essayez de
ne pas trop vous marrer ce week-end au volant, en écoutant la trois-mille-deux-cent-quatre-vingt
quatorzième diffusion de la blague de la pute à la jambe de bois racontée par
Eric Laugérias lors du Best-Of des Grosses Têtes (rigoler en écoutant Laugérias ?
non mais vous me prenez pour un pervers ?)… Un instant d’inattention peut
causer des heures de bouchon… surtout si vous encadrez le 38-tonnes qui arrive
en face…
Bison Futé voit rouge ce
weekend, alors, allez-y mollo, soyez souple du Delanoë et mou du Roméro (de l’embrayage
et de l’accélérateur, puisque ce sont les pédales de gauche et de droite…)…
Et n’oubliez pas de la
boucler ! Votre ceinture, bien entendu ! Pour mémoire, c’est le 11
juillet 1979 que le Conseil des Ministres décide qu’au premier octobre suivant
le port de la ceinture de sécurité serait obligatoire aux places avant, en
ville. Cette obligation existait depuis 1973, mais uniquement hors
agglomération et entre 22 heures et six heures… C’était il y a un siècle, il y
a une éternité… il y a juste trente cinq ans !
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