« Relax, take it easy
« For there is nothing that we can do
« Relax, take it easy
« Blame it on me or blame it on you… »
Vous m’excuserez si je vous
ai introduit cette ritournelle pénible glapie par la voix suraigüe et
horripilante de la crevette américo-libanaise à vestes en rideaux de salle à
manger qui font regretter les bons vieux téléviseurs en noir et blanc, la
skinny fahsion queer dont le dernier titre (espérons que ce soit effectivement
le dernier) intitulé « Boom boom boom » est rempli d’allusions
sexuelles qui font passer « Je t’aime moi non plus » pour un chant
liturgique, Mika, dont il parait que le nom a été inspiré par la marque d’esquimaux
glacés Miko…. Tout ça parce qu’elle aime se faire sucer l’esquimau, la cochonne…
Relax, je l’étais ce matin,
de manière surprenante et incompréhensible, puisque j’avais une audience qui
promettait de se terminer à point d’heure (avec la robe sur les arêtes, bonjour
les auréoles sous les bras), des dossiers en retard qu’il faut absolument
boucler avant de partir en congés, dont je n’ai absolument pas la moindre idée
innovante pour les traiter et dont la couche de poussière a atteint les limites
du raisonnable, et des petits soucis au pied qui me font marcher comme un
canard…
Relax, car malgré tout, les vacances
sont au bout du tunnel, la coupure avec cette profession de dingue pour ne
penser qu’au soleil, aux petits zoziaux et à la récupération de son capital
sommeil qui a viré depuis longtemps au rouge écarlate…
Relax… et puis en prenant à
reculons, avec des pincettes et une moue de dégoût comme lorsque vous découvrez
tapi au fin fond du frigo dans un bol un reste indéfinissable racorni et moisi au-delà
du raisonnable qui s’avère après maintes cogitations être le relief de salade
de pâtes aux anchois et à la marmelade de citron de septembre ’98, vous vous
comprenez très vite que vous allez devoir vous fader la rédaction de sept
assignations plus un jeu de conclusions…
Le bonheur intégral et en
string !
Vous comprendrez aisément
que le « relax » finit à vingt heures moins le quart (dix neuf heures
soixante quinze pour les puristes) par se transformer en un « tendu comme
un string sur le boul de JLo », et que l’imprudent qui s’amuserait, pour
rigoler, à me fredonner cette chanson risquerait fort de se prendre une mandale
dans la terrine, et mon 43 dans le fessier (c’est ma pointure, hein, pas mes
dimensions intimes… il parait que je vis dans l’exceptionnel, mais un faut
rester modeste et deux, ça évitera à certain(e)s de faire des rêves humides
cette nuit…)
Ah, pendant que vous y êtes,
vous serez adorables d’éviter de me questionner tout à trac sur l’actualité et
les futilités du jour… Pourquoi ? Eh bien parce que je commence à en avoir
sérieusement assez de vous beurrer la raie jour après jour avec les mêmes
salades, les mêmes infos dont la fraicheur est tout aussi relative que celle de
Catherine Deneuve, l’éternelle restauration française… Depuis le Dernier Tango
à Paris, on sait que le beurre sert particulièrement bien lorsque vous désirez
vous beurrer le moule avant d’enfourner le cake…
On sent qu’arrivent le mois
d’aout, les rues parisiennes désertes, les plages bondées de congés payés
braillards, vulgaires et sentant des pieds, les routes surchargées de crétins
avinés rejouent les Fangio d’opérette pour ne pas faire baisser leur moyenne,
les journaux regorgeant d’inepties superficielles sur le concert capagathois
sur podium Mickey d’une ex-ancienne gloire des espoirs du télé-crochet, sur la
foire aux potiers et aux produits naturels en provenance directe de Taïwan du
trou perdu du coin, ou sur le récital piano-harpe-cornemuse à pistons dans une
abbaye quelconque avec les vocalises d’une castafiore tendance Amaury Vassili à
l’Eurovision, c'est-à-dire balai dans le cul et justesse de chant plus que
discutable…
On se sent presque comme un
lézard au soleil (enfin, si tant est que le soleil veuille bien faire une
apparition entre deux épisodes orageux), comme une gaufre dans son gaufrier,
comme une naïade langoureusement échouée comme une baleine sur une plage de
sable fin, en train de se détremper le string à lire « 50 nuances de Grey »,
le best-seller cochon qui remise Catherine Millet au range de François Mauriac…
On a le flemme, on n’a pas
envie de bouger le moindre doigt de peton, et l’on attend patiemment que la
journée s’étire pour faire de même et rentrer tranquilou au bungalow surchauffé
et dépourvu de tout système de climatisation post-moyenâgeux…
Alors, quand on se sent tout
prêt de lâcher la pédale (le premier qui fait une allusion salace…), les âneries
gouvernementales, les tueries organisées, les bouderies des tyrans outre-Oural,
les minauderies des vieilles peaux du showbiz… comment dire ? On aurait
une tendance assez appuyée à s’en contre-tamponner le coquillard avec une paire
de couilles de cloporte préhistorique fossilisé enfarinée avec toute l’énergie
du désespoir que ressent le discobole au moment d’envoyer au loin le dernier
trente-trois tours d’une glapisseuses de conneries mielleuses genre Mireille
Mathieu ou Lara Fabian…
Non, je persiste et je
signe, vous n’aurez pas le moindre morceau d’infos aujourd’hui, pas la plus
ténue miette d’actualité, rien, nib, le vide total, le néant intégral
(identique à la boite crânienne de Nabila), queue de chi… Je ne vais pas m’abaisser
à vous causer des dernières élucubrations de la Dingo du Poitou, ou de la folle
des stades qui coute trop cher à l’Olympique Lyonnais… ben dites, faut le
comprendre, Gourcuf… faut les payer, les entrées au Sauna de « La Rosette
qui s’écarte », les bidons de lubrifiant Glissanus, le velours de la rondelle
et les palettes de capotes…
Ah flute, je me suis fait
enduire d’erreur… et je suis tombé dans mon propre piège !
Pour la peine, je brise là
pour aujourd’hui, en vous rappelant que le 30 juillet 1977, le champion de box
argentin Carlos Monzon disputait son dernier match professionnel, après avoir
défendu victorieusement à quatorze reprises son titre mondial des poids moyens.
Devant décéder dans un accident de la route en 1995, il aura avant cela défrayé
la chronique en 1988 en étant accusé du meurtre par défénestration de sa femme…
Marrant, pour un boxeur qui avait pour devise « Un poing c’est tout… dans
la gueule de préférence »…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire