« En dessinant les
branches d’une étoile,
« Il trouvera,
l’enfant, le chemin des grands
« Des grands qui ont
gardé un regard émerveillé
« Pour les fruits de
chaque jour, et pour les roses de l’amour… »
Rien qu’une bonne chanson
bien guimauve, bien poussiéreuse, bien mièvre, bien
« ragnagnagna-j’aime-la-vie-qui-est-belle-et-moi-je-veux-que-tout-soit-joli-et-pis-je-pète-des-roses-et-je-pisse-du-champagne »,
pour débuter une semaine qui s’annonce peut-être estivale (avec les nuages
amoncelés, on peut sincèrement en douter au même niveau que les promesses
électorales d’un politique véreux, pléonasme), voire même longue et dure pour
certains (je félicite d’ores et déjà les courageuses et les téméraires qui vont
se pâmer en s’enfilant d’un trait la dite chose longue et dure), annonciatrice
de vacances pour d’autres (vu la météo aussi variable qu’une girouette,
prévoyez des strings en fourrure, des parkas ignifugées et des rames), ou en
mode « boulot mais j’ai franchement pas envie » pour le reste…
Poussiéreuse, guimauve,
mièvre, « Un jour, un enfant » ? Oserais-je dire cela d’une
chanson qui a permis à la France d’engranger en 1969 son troisième Grand Prix
Eurovision par la voix de Frida Boccara ? Ben tiens ! J’vais m’gêner
même !
Bon, il faut éviter
d’écouter la mélodie qui donnerait des envies d’hibernation au moutard le plus
hyperactif de France, et des velléités de rejouer les Mike Brant aux
apprentis-Icares (les autres se contenteront de couper le son comme à chaque
fois que les bouses de Zaz et Christophe Maé passent à la radio)…
Mais le texte colle plutôt
bien à ces mirettes écarquillées de bonheur simple que nous pûmes contempler
hier soir, alors que le weekend s’achevait dans la chaleur ouatée et les
flonflons de la fête foraine, alors que tournaient les canons pirates du
vingt-et-unième siècle, grand-huitaient les wagonnets de mine au trésor et
collisionnaient gaiement les auto-tamponneuses… De ces joies simples et
fraîches qui vous filent un coup de gonfleur au moral et vous disent que
finalement, tout n’est pas complètement fou dans ce monde de cinglés…
Ah ben si, quand même !
On vit dans un monde de cinglés, de tarés, de fous, de mabouls…. Quand on voit
ce qu’on arrive à faire subir à ses semblables sous prétexte d’irréconciliables
différences parce qu’on dit Yahvé ou Allah au lieu de Dieu ou God… Enfin, si
l’on ne nous manipule pas le cortex en nous donnant à voir ce qu’on veut bien
nous laisser regarder… La désinformation est de chaque camp, et, hélas, il n’y
en a pas un pour racheter l’autre…
Rachetons-nous une conduite,
fut-elle cycliste, en saluant l’excellente performance des drogués…
pardon ! coureurs français qui se hissent sur le podium pour la première
fois depuis trente ans… Et, entourant Nibali, un nouveau venu grand vainqueur,
deux français… tous les trois dans des cuissards tellement mouleburnes que ça
leur fait un pied de chameau…
En parlant de chameau, c’est
l’Aïd El-Fitr pour les musulmans, traduire la fin du ramadan, et la rupture du
jeûne… Preuve que toutes les religions sont cousines (et recèlent aussi
quelques tantes…), la rupture du jeune existe aussi dans la religion
catholique… ça s’appelle un cours de catéchisme avec m’sieur le curé…
Oui, je sais, je devrais
avoir honte, alors que la France a décrété trois jours de deuil national en
hommage aux victimes du gros navion qui a fait boum au Mali… Dites, vous vous
rendez compte que c’est la première décision censée de Pépère depuis deux
ans ?
Bon après un tel coup
fumant, il va partir en cure de repos pour surmenage… et surtout pour éviter d’avoir
à s’expliquer sur une nouvelle hausse du chômage… Eh oui, parce que là, ça n’est
plus dramatique… c’est carrément apocalyptique ! Les mesures balancées
comme on saupoudrerait de sucre glace une génoise moelleuse ne donnent rien, si
ce n’est des déceptions et l’impression qu’on perd son temps en imaginant
booster l’économie en appliquant un emplâtre sur une jambe de bois déjà bien
vermoulue…
Le chômage se répand partout
en Europe, il ne faut pas croire que nous, français, nous nous entêtons à
garder nos fléaux… On en fait largement profiter partout, et on les exporte à
grands coups de pompe dans le train… On a envoyé Sheila chanter aux
United-States, on a expédié Marlène Mourreau (une bimbo blonde à gros airbags
en plastique) faire la cruche en Espagne, on a catapulté Mireille Mathieu de
Saint-Bénézet en Sibérie pour qu’elle prenne un bon coup de goulag et qu’elle
revienne ENFIN enrouée… Regardez, on va jusqu’à exporter notre savoir-faire
décennal en chômage jusqu’en Suède !
Mais oui, figurez-vous qu’en
Suède, patrie d’ABBA et des harengs marinés qui sentent les chaussettes usagées
qui auraient séjourné sous une aisselle dans le désert du Ténéré, on va fermer
des prisons, faute de prisonniers… Comme quoi, quand un système d’éducation est
au point…
C’est marrant, mais lorsque
j’ai lu cette info ce matin, j’ai tout de suite pensé que Morgan Bourc’his, Pierre
Frolla et tous leurs poteaux apnéistes qui aiment les odeurs de chlore, ce
merveilleux silence derrière la respiration et les combis néoprène tellement
moulées qu’on détecte si le maître-nageur leur fait ou pas de l’effet… Ah ben
voui…. Faut dire que son auteur ne manque pas d’air !
Après maints tours, détours
et détournements en Italie et surtout à la Société Générale, Jérôme Kerviel, le
golden-boy qui a tellement les coucougnettes en or massif qu’il éjacule des
paillettes dorées, a finalement été introduit en prison au grand réjouissement
des détenus détenteurs d’un compte à la Générale parce qu’ils allaient enfin
pouvoir rentrer dans leur argent… Et mois de trois mois après cette
introduction médiatisée (un peu comme celle de Loana par Jean-Edouard dans la
piscine…), Jéjé demande à être élargi… Non ! Pas comme ça, bande de
dégoutants ! Il a sollicité une mesure d’aménagement de peine en demandant
un bracelet électronique. Un bracelet pour lui resserrer la rondelle ?
Ne soyons pas culs pincés,
puisqu’il s’agit d’être ouverts d’esprit et d’écarter largement les jambes pour
célébrer l’anniversaire du jour. En effet, c’est le 28 juillet 1976 que Guy
Drut remporte le 110 mètres haies aux Jeux Olympiques de Montréal, en s'imposant
de justesse en 13s33, devant le Cubain Alejandro Casanas et l'Américain Willie
Davenport. Premier européen champion olympique de la discipline, et premier
non-américain à s'imposer depuis 1928, Guy Drut succède à Colette Besson au
palmarès des champions olympiques français. Haie ben dis donc !
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