Casses-burnes
de tous pays, unissez-vous !
Oui,
unissez-vous pour venir consciencieusement me péter les réserves ADN, me
piétiner les burettes, me les briser menu, voire me les brouter jusqu’au noyau…
J’adore ça,
me tartiner des gâte-sauces dès potron-minet qui viennent par la voie
téléphonique ou de vive voix avec des relents de café-clope dans l’arrière-gorge
vous entretenir pendant des trop longues minutes de l’état de leurs artères, de
leur élastique de string ou de la propreté de leurs chaussettes…
J’en choperai
presque une demi-molle quasi-exploitable buccalement parlant à me fader les
états d’âme de la pauvre ménagère de cinquante ans qui après trente ans de
mariage, et autant de kilos supplémentaires, se fait larguer par monsieur qui
préfère lutiner de la starlette de vingt balais qui marche au pétrole lampant,
les humeurs de la copropriétaire de résidence naturiste qui se trouve
incommodée par l’odeur de la merguez du marocain du studio-cabine d’à-côté
alors qu’elle se fait quotidiennement rôtir la moule au barbecue solaire en
position gynécologique…
Mais point
trop n’en faut !
Je veux bien
servir de dégorgeoir aux humeurs trop amères de mes concitoyens, de décrottoir
aux arrière-pensées dégueulasses de certains de mes contemporains ou de pompe à
merde pour quelques fosses septiques engorgées que constituent quelques clients…
Mais pas en même temps !
Hélas, l’étalement
des vacances est inconnu aux gens de robe, et je ne vise pas les escaladeuses
de braguette de la Rue Saint Denis qui elles se font une spécialité de s’étaler
sur leur grabat, et depuis ce matin, je me les tartine les uns après les autres…
Du bonheur en
barre, de la félicité en granulés solubles dans l’eau tiède, du petit-lait à l’ambroisie
qui vous humecte le larynx d’une douce torpeur gustative enivrante…
Heureusement
que j’avais pour m’amuser un peu cette inflexion de la respiration qui me
conduisait périodiquement à tenter d’expulser Dieu sait quoi de mes petits
poumons, évoquant alors sans honte l’éternelle Marguerite Gauthier, cette
pouffiasse maniérée qui kiffait trop sa race une fleur de la famille des
théacées…
J’avais ça,
et j’avais aussi ces nouvelles toujours aussi rassurantes et rassérénantes sur
l’état de notre pauvre monde…
Rassurez-vous,
vous pouvez vous griller vos trois paquets de Camel sans filtre par jour,
écluser votre demi-muid de gros rouge de chez Gévéor à chaque repas, vous ne
verrez pas l’avenir forcément beaucoup plus noir qu’il ne se présente
actuellement.
On continue à
déjouer des attentats un peu partout dans le monde, réussissant à prendre les
enturbannés de vitesse avant qu’ils ne se livrent à leur séance d’exhibition
sexuelle habituelle qui consiste à se faire sauter en public. Le dernier en
date l’a été à Venise, où le projet de faire péter le Pont Rialto est tombé à l’eau
(forcément, dans une cité lacustre…). A défaut de Rialto, il reste aux
enturbannés pour regretter tout cela le Pont des Soupirs…
Et chez nous,
l’horizon n’est plus ni rose, ni bleu, ni vert-de-gris… Il est tout bonnement…
bizarre ! Difficile de déterminer la couleur politique de Manu Macaron, le
déglingueur de vieux matous rechapés, qui a le vent en poupe façon Quarantièmes
Rugissants à moins d’un mois du premier tour. A un point tel que Brigitte
aurait déjà pris les mesures des pièces élyséennes pour retapisser…
On pourra
dire ce que l’on veut, mais le tringleur des portes arrière pas toujours bien
démerdées se débrouille comme un chef. Plutôt agréable à la vue (j’en connais
qui se ruinent régulièrement des slips et des rideaux en organza), habile à l’oral,
assez démerdard pour asphyxier toute velléité de fuite sur des affaires gênantes,
suffisamment fumeux sur son programme pour arriver à mécontenter le moins d’électeurs
possible… Et surtout, relativement nouveau dans les arènes politocardes !
Une bouffée d’air
frais qui plaît aux français, qui de toute manière, en ont plus que soupé des
éternels vieux coutons qui polluent leurs draps et la vie politique depuis des
décennies…
Moule-à-gaufres
qui nous joue de l’orgue « Hamon » avec la conviction d’un décavé
moribond, c’est le mec qu’on n’a même pas envie d’inviter à la veillée funèbre
de la Tante Rosemonde qu’à fini façon hachis parmentier sous les roues jumelées
d’un trente-huit tonnes…
Toutansourcil,
ce n’est guère mieux, le genre de petit merdeux insolent, avec la morve qui
dégouline et les mirettes collées au front, qui nargue son entourage. Dernière fanfaronnade
en date ? « Jamais les juges ne pourront démontrer que l’emploi de
mon épouse était fictif »… Dans l’inconscient collectif, ça veut
clairement dire que Miss Penny-Money n’en foutait pas une rame, s’en mettait
plein les poches, et qu’elle a été assez maline pour ne pas laisser de preuves…
Ajoutez-y une
large dose de soupçon de détournement de fonds publics au compteur de Laurent
Wauquiez, la honteuse arrogante qui se voit déjà Première Dauphine à Matignon, vous
faitez mijoter jusqu’au 23 avril… Et vous obtenez une môme vert-de-gris au
second tour… Bravo la droite…
Et le 31 mars
1979, en direct depuis Jérusalem, le Concours Eurovision de la Chanson offre un
final inoubliable, ou à tout le moins d’un suspence haletant. La lutte est
serrée au compteur entre Israël, et l’Espagne, qui doit voter la dernière. Alors
qu’elle mène d’un point sur Israël, l’Espagne leur octroie dix points, et se
prive de la victoire… La pauvre Betty Missego, qui défendait « Su cancion »,
a dû faire montre de torrents de self-control pour ne pas trop afficher sa
déception…
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