jeudi 16 mars 2017

Brèves du 16 mars 2017

Ma bonne dame, y’a plus d’enfants !

On ne voit tellement plus grandir nos petits qu’ils sont grands avant même qu’on ait fini de les langer et de leur talquer le pépette. Ce sont de vrais petits jeunes hommes et de véritables minettes dès l’âge de la blédine, et là où les adolescents qui frisent la cinquantaine en étaient encore à se bidonner des aventures de Pif le chien, nos ados du jour seraient plutôt « paf la chatte ! ».

Y’a plus d’enfants ! Nous, on en était encore à se décalquer le cortex sur les impérissables « Oui mézou » de Picsou Magazine ; eux, ils se niquent les rétines sur les portables…

Y’a plus de mioches ! Quand on était à virer écarlate cramoisi pour un bisou bien anodin volé à l’élue de notre cœur du moment, ils tentent déjà la triple pénétration anale au gravier…

Y’a plus de moutards ! Nous, les quarantenaires blanchis sous le harnais de l’harassant labeur quotidien de ne rien foutre, on crapotait dans les tinettes du lycée des taffes de clope ultra-light qui vous filait la nausée et une haleine de poney mort malgré le malabar. Eux, ils se grillent des tarpés gros comme un cône de chantier en guise de tisane le soir…

Y a plus de gamins ! Les écoliers que nous fûmes s’envoyaient des poulets en classe, et malheur à celui qui se faisait toper par la maitresse, pour se communiquer nos infos capitales, on s’écrivait pour s’inviter aux anniversaires, et on se téléphonait encore plus rarement. Les utilisateurs des services nationaux de l’enseignement ont les mirettes rivées sur leurs téléphones pour se dire tout et surtout rien par SMS, par mail, par snapchat et dieu sait quel autre site de partage de nullité. On s’étonnera bientôt qu’ils sachent encore parler…

Y’a plus de bambins ! Naguère, on les cantonnait à ânonner avec la justesse d’une Zaz sourdingue les gammes des cours hebdomadaires de musique dispensés par une prof invariablement desséchée et faisant la gueule. Aujourd’hui, on les propulse sur le devant de la scène en croyant que leurs vagissements de trous du cul en proie à une diarrhée aigue surpassent les trilles rossignolesques d’une Callas en solde…

Y’a plus de kids ! Et je dirais même plus, plus de Kids United, ce quarteron de morveux qui bêlait des reprises inaudibles de succès et de semi-bides des quarante dernières années. Ils se séparent après leur troisième album, qui fera un carton… Un carton d’invendus, vraisemblablement… Perso, j’ai toujours l’envie d’en clouer un contre la porte de la grange pour expier leur reprise cauchemardesque de « L’oiseau et l’enfant »…

Y’a plus de bambinos ! Non, y a vraiment plus de gamins pour jouer dans la cour de la ferme à la guerre avec ses cousins et au docteur avec ses cousines ou sa tante. Fini, les pétoires faites d’un bout de bois taillé au couteau de poche, les grenades de pommes de pin ; aujourd’hui, on sulfate à balles réelles dans son bahut parce qu’on vous a causé vilain et que les filles, elles font rien qu’à vous embêter en disant que Kévin leur a répété que vous aviez rien dans le froc…

A Grasse, capitale du parfum, ça ne sentait pas bon aujourd’hui, et l’on a même déclenché l’alerte attentat à cause d’un petit connard de dix-sept ans qui a voulu se la jouer Chuck Norris contre la revanche du retour du fils de la Momie de la Vallée de la Mort qui tue… Comble de bonheur pour les media, le père de ce gamin qui aurait bien besoin d’une jolie paire de baffes et d’une éducation est élu éfène de la ville. Tous les journalistes gauchos, pléonasme, s’en secouent le micro à refaire le crépi de la Maison de la Radio en deux jours.

Et Marinette de dézinguer tout azimut comme à son habitude et pêle-mêle l’insécurité causé par ces bachibouzouks de bougnoules qui viennent niquer nos maris et nos compagnes, pomper nos sous, et balancer des bombes un partout, l’immigration massive qu’est telle qu’on est obligé de faire des gosses vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans les pays du Maghreb pour tenter de suffire à la demande, et les résultats lamentables de la politique sécuritaire que c’en est un scandale à peu près au moins identique à l’affaire des subventions occultes du parti nationaliste français qui… Hein ? Mais quoi que je raconte moi ? Jeanne ! Au secours !

Y aura-t-il un journaleux qui osera lui mettre la truffe dans sa merde ?

Y’a plus de mouflets ! Enfants, on se délectait de faire péter les navrants pétards mouillés qu’on pouvait trouver dans les papillotes et certaines autres friandises, et on croyait se muer en de vrais truands si jamais on pouvait se payer une boite de pétards Le Tigre. Aujourd’hui, il y a des petits farceurs qui s’amusent à envover des enveloppes piégées au FMI à Paris. Heureusmeent que la secrétaire qui s’est pris l’explosion dans la tronche n’a été que légèrement blessée. Avec l’ancien boss, les explosions dans la tronche étaient plus liquides…

Y’a plus de pitchouns ! Enfant, je me régalais des cigarettes en chocolat qu’on payait un franc ou un franc cinquante chez le boulanger. Ceux qui pourraient être mes gosses se goudronnent déjà les poumons aux clopes snas filtres. Et si demain, Moule-à-Gaufres était élu par un miracle proprement lourdesque, il légaliserait l’usage du cannabis. C’est vrai que pour se fader pendant un lustre sa tronche de gaufrier ambulant, faut l’aide de la clope qui fait marrer en perfusion…

Y’a plus de minots ! Pas un qui veuille se consacrer à un sport sain et agréable, autre que celui qui consiste à cla           vinoter sur l’ordinateur ou à se palucher frénétiquement dans la salle de bains en matant un poster de Miley Cyrus ou de Cyril Féraud en position gynécologique ! Et pourtant, il est à espérer que les champions de demain sont en train de naître et de grandir. A l’instar de Thomas Rupprath, nageur allemand multimédaillé et retraité depuis 2010, qui naquit le 16 mars 1977, alors que la France n’avait même pas encore remporté sa cinquième victoire au Grand Prix de l’Euromachinchose !

Oui, je sais, ça partait dans tous les sens, mais pour rendre hommage au teuton habitué des moulebites tellement serrés qu’il se retrouvait avec les réserves ADN au niveau des amygdales, il fallait bien que je nage… Mais là, c’était verticalement…

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