Blaise Pascal
est mort…Molière est cané… Bébert Einstein a passé l’arme à gauche… Mozart est
là, dans sa bière… Picasso et Dali ont replié leur pébroque… Tous les génies
sont morts ! Et moi, je ne me sens d’ailleurs pas très bien…
Et ce n’est
ni le réchauffement climatique, ni l’avancée inexorable du temps qui fait que
plus nous irons, moins il y aura de gens qui auront connu le Général de Gaulle
vivant, ni l’état général de la culturation moyenne du français du même nom qui
vont contribuer au renouvellement des élites de la pensée, de l’écriture, du
barbouillage sur toile, de la vomissure sur papier musique ou du prout
cinématographique…
La bande
musicale de notre morne existence, encore plus morne si vous habitez la
déprimante cité d’If-le-Danleblair, car c’est très morne If-Le-Danleblair, est
souvent composée de morceaux dont les auteurs ont depuis plusieurs lustres et
quelques candélabres cessé d’avoir mal aux prémolaires.
Le matin,
vous attaquez les tartines sans sel tartinées de margarine allégée trempées
dans le café décaféiné avec du sucre désucrifié sur les motifs de « Chaque
jour c’est la même chose » de l’électrifiant Claude François… Ensuite, c’est
« Toute la pluie tombe sur moi » que vous vocalisez avec toute la
puissance de vos cordes vocales sous une douche réparatrice…
Et ce
weekend, ce fut « Johnny B Goode » qui résonna d’une manière funèbre
à l’annonce de la mort de Chuck Berry, un des derniers piliers du rock
américain, parti paire danser les anges à l’âge de 90 balais aux hamburgers
moutardés…
Un weekend
décidément musical puisque Nicolas Ducon-Aignan, quittant le plateau du jité de
TF1, nous a fait le coup du « Je suis venu te dire que je m’en vais »…
Autant dire que Audrey Crespeau-Mara, l’épongeuse attitrée d’Ardisson, a fait
un arrêt sur image option bouche ouverte pour ventiler le neurone…
Bon,
évidemment, le gentil petit commentaire laissé par un des sbires de
Ducon-Aignan, Thibaut Estadieu, à l’endroit de la miss qu’il a traité de
pouffiasse à l’allure de cagole, laisse à désirer, puisque c’est triplement
insultant, pour les cagoles, pour les pouffiasses et pour les journalistes de
télévision qui sucent le boss sous le bureau au risque d’avoir un chewing-gum
coincé dans le brushing…
Vous
souvenez-vous du super-45-tours usé de Gilbert Bécaud que votre grand-mère
passait sans cesse sur l’antédiluvien pick-up du salon, « Dimanche à Orly » ?
Il eût été préférable à entendre cette musiquette jaunie aux déblatérations sans
fins des chaînes d’info continue suite au dézinguage du siphonné d’Orly… Après « Voir
Venise et mourir », ce fut « voir Orly et clamser »…
« C’est
la même chanson… »… Pourquoi ne pas mettre ce titre enjoué du plus électrifié
des chanteurs à minettes en guise de générique du premier débat entre les cinq
gugusses qui prétendent vouloir diriger notre pays et transformer en huit jours
le cloaque actuel en une félicité sans pareille ?
Fi(ll)on va
jouer les martyres dans l’arène face aux impitoyables journalistes ;
Mélenchon va entonner l’Internationale en bouffant du patron ; Saint Honoré
des Vieux Choux-Fleurs nous fera un remake de Kaa tout en assurant qu’il n’a
pas de gosse parce que la salle de jeux de son vieux tromblon était déjà toute
pourrie ; la blonde criera au scandale et à la diabolisation dès la
première question et Moule-à-Gaufres fera comme toujours office de ravi de la
crèche avec sa trombine de rescapé de capote fini à la pisse…
Elle n’est
guère connue au sein de son répertoire, mais « Le début de la fin »
par Eddy Mitchell va comme un gant à la BNP Paribas qui va fermer quelques deux
cent agences d’ici à 2020, soit dix pour cent de son réseau… Le prochain qui me
parle de renforcer les liens sociaux, je le baffe…
Prendre un
enfant par la main, Et la guider vers son slip… Je vous fiche mon billet de
mille que le pervers pépère, l’ancien manitou des pelle-à-merde pour torche-cul
du lundi, chantonnait cet air guilleret quand il faisait passer ses auditions
cochonnes… Morandini est à nouveau l’objet d’une plainte pour touche-pipi,
renifle-slip et barattage à la main…
« Eu voltarei
p’ra ti » vocalisait Dora, représentante lusitanienne eurovisuelle de
1988, avec poils sous les bras et moustache de chef de gare comme sa maman… S’il
pouvait encore articuler quelques mots, c’est sans nul doute ce que le
Président Bouteflicka (ou ce qu’il en reste) chanterait « je reviendrai
pour toi »… Après une absence de plusieurs mois, il est reapparu très
affaibli à la télé… Mais l’autopsie prouvera qu’il est mort en pleine forme, au
moins aussi en forme que Ben Barka…
« Paroles,
paroles, paroles, et encore des paroles, que tu sèmes au vent »… Ce n’est
pas louche, même s’il n’est pas suce-pet d’être presse-bite, mais
Moule-à-Gaufres prêche dans le désert comme ça n’est pas humainement permis. Faussement
gonflé par un Bercy bourré par tous les militants des sections socialistes d’Île
de France, le frondeur en minidose a été aussi transparent qu’une vitre parfaitement
nettoyée en plein soleil… Où l’on se rend compte de l’intérêt de l’euthanasie…
Ciao, amore
ciao ! C’est le cri que pousseront, le 29 mars prochain, les bouffeurs de
jelly fluorescente qu’elle est même pas morte tant elle remue encore dans l’assiette.
C’est à cette date que le travelo en chef de Downing Street enclenchera
officiellement la sortie de l’union. Mais qui sera à n’en pas douter jalonnée
de reculs et d’avancées, de reculs et d’avancées… Quand on disait que les
anglais étaient tous des ongulés…
Et le 20 mars
1975 se déroulait à Stockholm le Grand Prix Eurovision de la Chanson, qui
allait couronner le groupe néerlandais Teach-In. Malgré une désastreuse et
incompréhensible dix-septième place, franchement imméritée, la chanson
teutonne, « Ein Lied kann eine Brücke sein » est devenue un des
grands classiques Eurovision, avec son rythme endiablé en live intégral, son
dernier refrain en anglais et les inimitables effets de hanche de la gironde
Joy Fleming, vague clône ouest-allemand de Jacqueline Maillan version drag
queen, particulièrement déchaînée. En version originale comme en version
anglaise (« A bridge of love »), c’est un must pour se doper le moral
le lundi matin. Et Dieu sait qu’on en a besoin, en ce moment…
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