Et dire qu’on
se donne tant de mal pour choisir un cadeau d’anniversaire qui, au mieux, ne
déclenchera qu’un demi-sourire poli et l’intense réflexion de l’endroit,
généralement dérobé des regards et plongé dans la pénombre, où échouera l’hideuseté
monstrueuse qu’on vient d’extirper du papier cadeau…
On passe des
heures à se récurer les méninges façon pouffiasse à Money Drop qui se demande s’il
faut un ou deux « t » à quéquette, pour dénicher l’intégrale en
ouzbek-méridionalisé des romans préadolescents du nègre de Paul-Loup
Sous-Lisère, pour remettre la main dans le débarras où nichent les poules sur
ce set de napperons en macramé orange gagné à une tombola de l’école
Sainte-Marie-de-la-Pénétration, ou pour finir dans les temps ce nec-plus-ultra
collier de farfalle mi-cuites teintées dans la masse à l’encre de seiche hermaphrodite
bio du Haut-Vasconsuelos-Nord…
Tant d’efforts
vains, tant d’exaltations fiévreusement artistiques et souvent furieusement
abominablement affreuses, tant de billets de mille claqués pour un cadeau au
final aussi raté que l’examen d’entrée à l’ENA par une Nabilla mongolienne (qui
a dit « pléonasme » ?)…
Pourquoi se
creuser le bonnet pour offrir à tout prix le cadeau d’anniversaire le plus
original, le plus inoubliable et le plus abominafreusement dégueulassatoire,
alors que « ze » cadeau est à portée de main ?
Je dis ça, je
dis rien… Surtout pas que je prends aujourd’hui même une ride de plus sur mon
plus auguste profil, et un cheveu blanc au milieu de la petite tribu qui
persiste à squatter mon crâne ; et que j’ajoute une bougie supplémentaire
aux quarante-trois autres qui font prendre au gâteau un sérieux coup de chaud
quand on allume, au lance-flamme, toutes ensemble… Comme disait Line Renaud à
propose de son Loulou gâteux… euh, son Loulou Gasté, « les bougies coutent
plus cher que le gâteau »…
Evidemment
que je vais l’aimer, cette intégrale de Jules Verne en éditions Hetzel (faut
dire que j’ai un nombre inimaginable d’armoires bancales)… Pour sur que je la
kiffe, cette écharpe arc-en-ciel fluo et scintillant qui ferait passer le
drapeau de la Gay Pride pour l’oriflamme d’une confrérie de mormons gothiques
dépressifs et en deuil… C’est clair qu’elle déchire sa race, cette panoplie d’outils
de jardin qui sifflent la Cucaracha quand on les trempe dans un bol de café
tiède…
Mais le vrai
cadeau de cette journée d’anniversaire, où j’ai eu en prime la cargaison de
médocs pour soigner cette fichue crève (fallait pas, docteur, vraiment pas !),
c’est l’actualité.
Du pain bénit
doré sur tranche avec goupillon en vermeil incrusté d’émeraude grosses comme
une rondelle d’enfant de chœur après un passage derrière le maître autel !
Et si cela n’engageait pas de manière aussi dangereuse la destinée de la France
(José, tu m’envoies la Marseillaise par Aimable et son orchestre, que ça fasse
solennel ?), on en rigolerait presque…
Je
chantonnais voici peu à propos des impétrants empêtré à je ne sais plus quelle
primaire de primaires, « et s’il n’en reste qu’un »… Aujourd’hui, je
pourrais presque vocaliser « Et en restera-t-il un ? ».
Nombre de
candidats n’arrivent pas à rassembler les fatidiques cinq cent signatures, et
les poids lourds (et pas seulement à cause des cargaisons de casseroles qu’ils
se trimballent au valseur) sentent de plus en plus près le vent glacial de la
lame de la Veuve Républicaine sur leur candidature…
Marinette et
la Première Dauphine doivent moins se rengorger le soutif au niveau des
aisselles ce soir, après la levée de l’immunité parlementaire européenne de la
Blonde… Ah, ça fait moins la belle gueularde arrogante, hein ! C’est pas
parce que vous êtes intouchable au pieu que vous l’êtes forcément dans l’hémicycle
strasbourgeois !
Quant à
Moule-à-Gaufres, il n’y a hélas aucun risque qu’il se fasse éjecter du carrousel
élyséen, vu qu’il promène toujours cette face désolée de cénobite mal réveillé
(tout en étant tête de nœud).
Pour sa part,
on ne se demande plus s’il va rester, mais bien plutôt quand il partira… Fillon
ne dirige plus une campagne mais le Radeau de la Méduse… Après son hara-kiri
télévisé en direct d’hier, les défections vont si bon train qu’on se demande d’ores
et déjà qui soutiendra Toutansourcil la semaine prochaine, mis à part son
fauteuil…
Bruno Le
Maire, Vincent Le Roux, Maurice Le Vert, Clara La Jaune, Arlette La Ventouse… Y
a tellement de mouvement dans les portes-tambour qu’ils n’ont plus besoin de
clim’…
Et face à
Rain-Man Fi(ll)on, vu par la presse étrangère comme un homme dangereux qui a
joué son dernier atout (Trump ferait presque penser à un Bisounours en
guimauve, en comparaison…), des voix de son propre camp qui s’élèvent pour
demander son retrait… Pierre Lellouche (un pseudo refusé par Dalida) estime même
que la Présidentielle doit être reportée. Et tant qu’on y est, on demande aussi
que la France gagne l’Eurovision ?
Jusqu’à Titine
Boutin, la gazée à distance qui s’est échappée un instant de son enclos au
Salon de l’Agriculture où elle en avait ras-le-bol de se faire flatter la
croupe, qui demande le respect de la parole donnée et son retrait. La truie qui
flatule une parole sensée…
Mais bon, les
défécations du sanibroyeur de la folle du lutrin ou les défec(a)tions en chaîne
de Fi(ll)on, ça reste très chié, non ?
Vraiment,
non, vous me gâtez vraiment trop pour mon anniversaire !
Et pourtant,
je pense au Général… Au Grand Charles… Au menhir de Colombey et de Tante Yvonne…
A Mongénéral comme le surnommait ce journal satirique du mercredi… A cette haute
figure de la France à qui se référait l’autiste au pot de rillettes en se demandant
si l’on s’imaginait le Général de Gaulle mis en examen… Non, mais toi, on
commence à en avoir une idée bien précise…
Après l’attentat
du Petit Clamart avec Tante Yvonne et leur DS ; l’attentat du Petit Canard
(Enchaîné) avec miss Penny-Money et leurs drôles d’ID…
Et le 4 mars
1932 naissait Francesca Solleville, petite fille du fondateur de la Ligue
italienne des Droits de l’Homme, chanteuse engagée qu’on hésite à engager, interprète
infatigable de Ferrat et épouse du peintre Louis Loyzeau de Grandmaison, il est
issu d'une très ancienne famille noble française (eh oui, les opposés s’attirent…).
Elle donna une jolie version de Nuit et Brouillard… Qu’on peut transposer en
2017 : Nuit de la démocratie française, et brouillard des candidatures…
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