jeudi 2 mars 2017

Brèves du 02 Mars 2017

Et dire qu’on se donne tant de mal pour choisir un cadeau d’anniversaire qui, au mieux, ne déclenchera qu’un demi-sourire poli et l’intense réflexion de l’endroit, généralement dérobé des regards et plongé dans la pénombre, où échouera l’hideuseté monstrueuse qu’on vient d’extirper du papier cadeau…

On passe des heures à se récurer les méninges façon pouffiasse à Money Drop qui se demande s’il faut un ou deux « t » à quéquette, pour dénicher l’intégrale en ouzbek-méridionalisé des romans préadolescents du nègre de Paul-Loup Sous-Lisère, pour remettre la main dans le débarras où nichent les poules sur ce set de napperons en macramé orange gagné à une tombola de l’école Sainte-Marie-de-la-Pénétration, ou pour finir dans les temps ce nec-plus-ultra collier de farfalle mi-cuites teintées dans la masse à l’encre de seiche hermaphrodite bio du Haut-Vasconsuelos-Nord…

Tant d’efforts vains, tant d’exaltations fiévreusement artistiques et souvent furieusement abominablement affreuses, tant de billets de mille claqués pour un cadeau au final aussi raté que l’examen d’entrée à l’ENA par une Nabilla mongolienne (qui a dit « pléonasme » ?)…

Pourquoi se creuser le bonnet pour offrir à tout prix le cadeau d’anniversaire le plus original, le plus inoubliable et le plus abominafreusement dégueulassatoire, alors que « ze » cadeau est à portée de main ?

Je dis ça, je dis rien… Surtout pas que je prends aujourd’hui même une ride de plus sur mon plus auguste profil, et un cheveu blanc au milieu de la petite tribu qui persiste à squatter mon crâne ; et que j’ajoute une bougie supplémentaire aux quarante-trois autres qui font prendre au gâteau un sérieux coup de chaud quand on allume, au lance-flamme, toutes ensemble… Comme disait Line Renaud à propose de son Loulou gâteux… euh, son Loulou Gasté, « les bougies coutent plus cher que le gâteau »…

Evidemment que je vais l’aimer, cette intégrale de Jules Verne en éditions Hetzel (faut dire que j’ai un nombre inimaginable d’armoires bancales)… Pour sur que je la kiffe, cette écharpe arc-en-ciel fluo et scintillant qui ferait passer le drapeau de la Gay Pride pour l’oriflamme d’une confrérie de mormons gothiques dépressifs et en deuil… C’est clair qu’elle déchire sa race, cette panoplie d’outils de jardin qui sifflent la Cucaracha quand on les trempe dans un bol de café tiède…

Mais le vrai cadeau de cette journée d’anniversaire, où j’ai eu en prime la cargaison de médocs pour soigner cette fichue crève (fallait pas, docteur, vraiment pas !), c’est l’actualité.

Du pain bénit doré sur tranche avec goupillon en vermeil incrusté d’émeraude grosses comme une rondelle d’enfant de chœur après un passage derrière le maître autel ! Et si cela n’engageait pas de manière aussi dangereuse la destinée de la France (José, tu m’envoies la Marseillaise par Aimable et son orchestre, que ça fasse solennel ?), on en rigolerait presque…

Je chantonnais voici peu à propos des impétrants empêtré à je ne sais plus quelle primaire de primaires, « et s’il n’en reste qu’un »… Aujourd’hui, je pourrais presque vocaliser « Et en restera-t-il un ? ».

Nombre de candidats n’arrivent pas à rassembler les fatidiques cinq cent signatures, et les poids lourds (et pas seulement à cause des cargaisons de casseroles qu’ils se trimballent au valseur) sentent de plus en plus près le vent glacial de la lame de la Veuve Républicaine sur leur candidature…

Marinette et la Première Dauphine doivent moins se rengorger le soutif au niveau des aisselles ce soir, après la levée de l’immunité parlementaire européenne de la Blonde… Ah, ça fait moins la belle gueularde arrogante, hein ! C’est pas parce que vous êtes intouchable au pieu que vous l’êtes forcément dans l’hémicycle strasbourgeois !

Quant à Moule-à-Gaufres, il n’y a hélas aucun risque qu’il se fasse éjecter du carrousel élyséen, vu qu’il promène toujours cette face désolée de cénobite mal réveillé (tout en étant tête de nœud).

Pour sa part, on ne se demande plus s’il va rester, mais bien plutôt quand il partira… Fillon ne dirige plus une campagne mais le Radeau de la Méduse… Après son hara-kiri télévisé en direct d’hier, les défections vont si bon train qu’on se demande d’ores et déjà qui soutiendra Toutansourcil la semaine prochaine, mis à part son fauteuil…

Bruno Le Maire, Vincent Le Roux, Maurice Le Vert, Clara La Jaune, Arlette La Ventouse… Y a tellement de mouvement dans les portes-tambour qu’ils n’ont plus besoin de clim’…

Et face à Rain-Man Fi(ll)on, vu par la presse étrangère comme un homme dangereux qui a joué son dernier atout (Trump ferait presque penser à un Bisounours en guimauve, en comparaison…), des voix de son propre camp qui s’élèvent pour demander son retrait… Pierre Lellouche (un pseudo refusé par Dalida) estime même que la Présidentielle doit être reportée. Et tant qu’on y est, on demande aussi que la France gagne l’Eurovision ?

Jusqu’à Titine Boutin, la gazée à distance qui s’est échappée un instant de son enclos au Salon de l’Agriculture où elle en avait ras-le-bol de se faire flatter la croupe, qui demande le respect de la parole donnée et son retrait. La truie qui flatule une parole sensée…

Mais bon, les défécations du sanibroyeur de la folle du lutrin ou les défec(a)tions en chaîne de Fi(ll)on, ça reste très chié, non ?

Vraiment, non, vous me gâtez vraiment trop pour mon anniversaire !

Et pourtant, je pense au Général… Au Grand Charles… Au menhir de Colombey et de Tante Yvonne… A Mongénéral comme le surnommait ce journal satirique du mercredi… A cette haute figure de la France à qui se référait l’autiste au pot de rillettes en se demandant si l’on s’imaginait le Général de Gaulle mis en examen… Non, mais toi, on commence à en avoir une idée bien précise…

Après l’attentat du Petit Clamart avec Tante Yvonne et leur DS ; l’attentat du Petit Canard (Enchaîné) avec miss Penny-Money et leurs drôles d’ID…

Et le 4 mars 1932 naissait Francesca Solleville, petite fille du fondateur de la Ligue italienne des Droits de l’Homme, chanteuse engagée qu’on hésite à engager, interprète infatigable de Ferrat et épouse du peintre Louis Loyzeau de Grandmaison, il est issu d'une très ancienne famille noble française (eh oui, les opposés s’attirent…). Elle donna une jolie version de Nuit et Brouillard… Qu’on peut transposer en 2017 : Nuit de la démocratie française, et brouillard des candidatures…

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