mercredi 29 mars 2017

Brèves du 29 Mars 2017

Je hais les effets d’annonce !

A l’instar de Jujube qui, pour sa part, avouait haïr les dimanches, je ne puis supporter le barnum médiatique à base de pseudo-révélations, de « j’vous le dis pas mais je n’en dis pas moins quand même » et de cliffhangers, pour bien causationner le franzouski comme c’est que dirait Georges Marchais dont au sujet duquel qu’on avait dit à l’époque du moment que c’était l’un des laideurs (ou leaders) qui s’exprimationnait avec la plus grande des volubilitations facilitatoires.

Je suis piloerecté dès que l’on se propose de me vendre à grands coups d’arguments fallacieux et superfétatoires toutes les merdouilles qui remplissent la benne à ordures de la soi-disant exception culturelle française.

Le blockbuster de la mort qui tue ? Un gâchis de pellicule qui mériterait au mieux de quitter l’affiche avant même que la colle de l’affiche ne soit sèche, affligé de dialogues à peine imaginables pour un film de boules roumains non traduit, et au service desquels se démènent des acteurs qui n’en sont pas et parmi lesquels on a toutes les malchances d’apercevoir Michael Youn et Kev Adams…

Ze best-seller de la rentrée littéraire ? Un imbitable pavé tout juste bon à caler les armoires normandes bancales dans la bicoque à mémé, au style hésitant entre le roman de gare façon Delly et le compte-rendu sportif genre L’Equipe, tentant de rallier le point de digestibilité littéraire minimale sans jamais y arriver fût-ce partiellement. En un mot, le noircissage de copie façon scribouillard de second ordre pour feuille de chou de province qui ferait passer Amélie Nothomb pour un génie de la littérature francophone…

La chanson de l’été ? Quasi-immanquablement une soupe inécoutable dont même la télévision norvégienne n’aurait pas voulu en 1966 pour les éliminatoires du Grand Prix Eurovision, promise effectivement à faire un carton, un beau carton d’invendus pour peu que l’interprète ait autant de charisme que Zaz déclamant du Max Gallo ou de fougue scénique que Kendji la Gitane sans filtre qui se tripote les cordes de la guitare en ululant la complainte de la fraude au permis de conduire…

La nouveauté de la décennie ? Assurément un pet de nonne mal torchée dans un couvent orthodoxo-luciférien moldoslovaque ou un rototo de tripotanus fossilisé sur une étagère poussiéreuse du Muséum d’Histoire Naturelle de Cagole-sur-Moulebite.

Alors, quand il nous était matraqué sur les réseaux socials (comme dirait Scandal’ George) qu’on nous réservait une surprise de taille à nous, gros gâtés, un truc de ouf complètement dingues que ça ne s’était jamais vu depuis que le carrefour de la canzonetta merdifère paneuropéenne nous écorchait les tympans, on était légitimement en droit de se montrer respectueusement circonspect et modérément confiant sur le contenu de ladite « surprise »…

Quelque chose de jamais vu en soixante-deux ans d’eurovisionneries cuculapralinesques ? Voyons… Un chanteur masculin complètement hétéro ? Une chanson qui ne donne pas l’irrépressible envie de se crever les tympans au tisonnier ? Le moulebite d’Aminimir après tourista ?

Mieux que ça ! Le 13 mai, l’Eurovision fera son cinéma ! Comment, c’est pas nouveau ? Certes, ça fait plus de douze lustres que des tarlouzes emperlouzées comme à une gay pride de mauvais goût tortillent des Pays-Bas devant les caméras en en faisant des tonnes… Mais ze surprise ize ireu : on pourra débourser huit euros pour se délecter sur grand écran du Con de l’Alma qui veut se faire jouir au beau milieu d’un Requiem, alors qu’on peut se fader la même bouse pour pas un rond chez soi. Et ça évite d’avoir des crachats dans son pop-corn…

Un tsunami politique, tentait-on de nous convaincre ce matin dans les mass-merdias ! Voire ! Un semi-prout de Sarkozy dans un têt ébréché, tout au plus ! Le Chorizo incandescent apporte son soutien au fourreur de Galette radiophonique. Ce qui était aussi convenu qu’une happy end dans une comédie sentimentale américaine… Après sa déculottée avec flagellation aux orties trempées dans le raifort suractivé, le chobouillant catalan ne pouvait décemment pas soutenir Moule-à-Gaufres et sa trombine de prof de physique remplaçant semi-trisomique et amateur de pédophilie zoophile…

Un tsunami politique (bis) que la fin du quinquennat Hollande ? Va surtout falloir s’habituer à ne plus redouter les trombes de flotte à chaque sortie officielle de Flotte Mec, à ne plus soupirer en se pinçant le nez en signe d’exaspération à chaque boulette du Couscoussier Présidentiel, à ne plus ricaner d’un petit rire nerveux à mi-chemin entre la bouilloire qui fuit et la suspension de 2-cv fatiguée quand Pépère défèque mollement ses petites blagues navrantes, ensaché comme une mortadelle obèse dans ses costards Dormeuil avec cravate de traviole en prime.

Mais que la Hollandie, enfin ce qu’il en reste, en gros la demi-douzaine de pensionnaires de l’Hospice pour Alzheimers sévères « J’ai oublié de vivre » à Yfésouluy, se rassure sur la dépression post-mandat de Pépère. Ce dernier (et quand je dis ce dernier, je ne parle pas de ses résultats dans les sondages d’opinion) a assuré qu’il n’avait pas peur du vide post-présidentiel. Forcément, à le côtoyer chaque jour, on s’y habitue…

Un tsunami politique (ter) dans les froides eaux glauques comme leur five o’clock tea que la signature officielle par Theresa May de la lettre engageant le brexit ? Bah, ça fait plus de quarante ans que les bouffeurs de jelly fluo qu’elle est même pas morte nous jouent le « Je t’aime moi non plus ». Il y aura autant de vagues qu’un morceau de sucre plongé trop violemment dans une tasse de véritable russian earl grey tiède.

Un tsunami politique (quater) avec la mise en examen de Miss Penny-Money ? Bah, tant qu’elle ne taille pas de costard à son mari… Et là, vu les tarifs pratiqués par la dame pour ne pas en foutre une rame, ça risque de coûter une blinde dorée sur tranche…

Un tsunami politique (quinquies) avec les dernières déclarations de Toutansourcil ? Un vague gouzi-gouzi de pédiluve asséché, si l’on considère le bien-fondé des fariboles du Pot de Rillettes. Après son scoop sur le cabinet noir de l’Elysée (conséquence d’une hyperactivité gastrique présidentielle ou d’un manque d’hygiène des tinettes), le monosourcil nous a pondu que nous étions en 1958, au moment du retour du Général De Gaulle… Mais oui papa ! Allez, on va rentrer à la casbah dans la 403, il est l’heure de manger son tapioca sur la table en formica, on regardera Catherine Langeais animer « Art et magie de la Cuisine »…

Et le 29 mars 1969, l’effet d’annonce final fit l’effet d’une bombe, et pas seulement d’une bombe de laque qui crêpait généreusement les chignons des participantes au Grand Prix Eurovision de la Chanson en direct depuis Madrid : quatre gagnants, tous ex-æquo ! Outre la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, l’Espagne remportait la timbale pour la seconde fois consécutive, avec « Vivo cantando », une chanson qui bouge franchement malgré un côté paillettes peut-être un peu trop appuyé, à l’image du costume de scène de l’interprète, Salomé, un invraisemblable assemblage bleuté de pampilles de porcelaine d’un poids total de 14 kilos. 

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