Je hais les
effets d’annonce !
A l’instar de
Jujube qui, pour sa part, avouait haïr les dimanches, je ne puis supporter le
barnum médiatique à base de pseudo-révélations, de « j’vous le dis pas
mais je n’en dis pas moins quand même » et de cliffhangers, pour bien
causationner le franzouski comme c’est que dirait Georges Marchais dont au
sujet duquel qu’on avait dit à l’époque du moment que c’était l’un des laideurs
(ou leaders) qui s’exprimationnait avec la plus grande des volubilitations
facilitatoires.
Je suis
piloerecté dès que l’on se propose de me vendre à grands coups d’arguments
fallacieux et superfétatoires toutes les merdouilles qui remplissent la benne à
ordures de la soi-disant exception culturelle française.
Le
blockbuster de la mort qui tue ? Un gâchis de pellicule qui mériterait au
mieux de quitter l’affiche avant même que la colle de l’affiche ne soit sèche,
affligé de dialogues à peine imaginables pour un film de boules roumains non
traduit, et au service desquels se démènent des acteurs qui n’en sont pas et
parmi lesquels on a toutes les malchances d’apercevoir Michael Youn et Kev
Adams…
Ze
best-seller de la rentrée littéraire ? Un imbitable pavé tout juste bon à
caler les armoires normandes bancales dans la bicoque à mémé, au style hésitant
entre le roman de gare façon Delly et le compte-rendu sportif genre L’Equipe,
tentant de rallier le point de digestibilité littéraire minimale sans jamais y
arriver fût-ce partiellement. En un mot, le noircissage de copie façon
scribouillard de second ordre pour feuille de chou de province qui ferait
passer Amélie Nothomb pour un génie de la littérature francophone…
La chanson de
l’été ? Quasi-immanquablement une soupe inécoutable dont même la
télévision norvégienne n’aurait pas voulu en 1966 pour les éliminatoires du
Grand Prix Eurovision, promise effectivement à faire un carton, un beau carton
d’invendus pour peu que l’interprète ait autant de charisme que Zaz déclamant
du Max Gallo ou de fougue scénique que Kendji la Gitane sans filtre qui se
tripote les cordes de la guitare en ululant la complainte de la fraude au permis
de conduire…
La nouveauté
de la décennie ? Assurément un pet de nonne mal torchée dans un couvent orthodoxo-luciférien
moldoslovaque ou un rototo de tripotanus fossilisé sur une étagère poussiéreuse
du Muséum d’Histoire Naturelle de Cagole-sur-Moulebite.
Alors, quand il
nous était matraqué sur les réseaux socials (comme dirait Scandal’ George) qu’on
nous réservait une surprise de taille à nous, gros gâtés, un truc de ouf complètement
dingues que ça ne s’était jamais vu depuis que le carrefour de la canzonetta merdifère
paneuropéenne nous écorchait les tympans, on était légitimement en droit de se
montrer respectueusement circonspect et modérément confiant sur le contenu de
ladite « surprise »…
Quelque chose
de jamais vu en soixante-deux ans d’eurovisionneries cuculapralinesques ?
Voyons… Un chanteur masculin complètement hétéro ? Une chanson qui ne
donne pas l’irrépressible envie de se crever les tympans au tisonnier ? Le
moulebite d’Aminimir après tourista ?
Mieux que ça !
Le 13 mai, l’Eurovision fera son cinéma ! Comment, c’est pas nouveau ?
Certes, ça fait plus de douze lustres que des tarlouzes emperlouzées comme à
une gay pride de mauvais goût tortillent des Pays-Bas devant les caméras en en
faisant des tonnes… Mais ze surprise ize ireu : on pourra débourser huit
euros pour se délecter sur grand écran du Con de l’Alma qui veut se faire jouir
au beau milieu d’un Requiem, alors qu’on peut se fader la même bouse pour pas
un rond chez soi. Et ça évite d’avoir des crachats dans son pop-corn…
Un tsunami
politique, tentait-on de nous convaincre ce matin dans les mass-merdias ! Voire !
Un semi-prout de Sarkozy dans un têt ébréché, tout au plus ! Le Chorizo
incandescent apporte son soutien au fourreur de Galette radiophonique. Ce qui
était aussi convenu qu’une happy end dans une comédie sentimentale américaine… Après
sa déculottée avec flagellation aux orties trempées dans le raifort suractivé,
le chobouillant catalan ne pouvait décemment pas soutenir Moule-à-Gaufres et sa
trombine de prof de physique remplaçant semi-trisomique et amateur de pédophilie
zoophile…
Un tsunami
politique (bis) que la fin du quinquennat Hollande ? Va surtout falloir s’habituer
à ne plus redouter les trombes de flotte à chaque sortie officielle de Flotte
Mec, à ne plus soupirer en se pinçant le nez en signe d’exaspération à chaque
boulette du Couscoussier Présidentiel, à ne plus ricaner d’un petit rire
nerveux à mi-chemin entre la bouilloire qui fuit et la suspension de 2-cv
fatiguée quand Pépère défèque mollement ses petites blagues navrantes, ensaché
comme une mortadelle obèse dans ses costards Dormeuil avec cravate de traviole
en prime.
Mais que la
Hollandie, enfin ce qu’il en reste, en gros la demi-douzaine de pensionnaires
de l’Hospice pour Alzheimers sévères « J’ai oublié de vivre » à
Yfésouluy, se rassure sur la dépression post-mandat de Pépère. Ce dernier (et quand
je dis ce dernier, je ne parle pas de ses résultats dans les sondages d’opinion)
a assuré qu’il n’avait pas peur du vide post-présidentiel. Forcément, à le côtoyer
chaque jour, on s’y habitue…
Un tsunami
politique (ter) dans les froides eaux glauques comme leur five o’clock tea que
la signature officielle par Theresa May de la lettre engageant le brexit ?
Bah, ça fait plus de quarante ans que les bouffeurs de jelly fluo qu’elle est même
pas morte nous jouent le « Je t’aime moi non plus ». Il y aura autant
de vagues qu’un morceau de sucre plongé trop violemment dans une tasse de
véritable russian earl grey tiède.
Un tsunami
politique (quater) avec la mise en examen de Miss Penny-Money ? Bah, tant
qu’elle ne taille pas de costard à son mari… Et là, vu les tarifs pratiqués par
la dame pour ne pas en foutre une rame, ça risque de coûter une blinde dorée
sur tranche…
Un tsunami
politique (quinquies) avec les dernières déclarations de Toutansourcil ? Un
vague gouzi-gouzi de pédiluve asséché, si l’on considère le bien-fondé des
fariboles du Pot de Rillettes. Après son scoop sur le cabinet noir de l’Elysée
(conséquence d’une hyperactivité gastrique présidentielle ou d’un manque d’hygiène
des tinettes), le monosourcil nous a pondu que nous étions en 1958, au moment
du retour du Général De Gaulle… Mais oui papa ! Allez, on va rentrer à la
casbah dans la 403, il est l’heure de manger son tapioca sur la table en formica,
on regardera Catherine Langeais animer « Art et magie de la Cuisine »…
Et le 29 mars
1969, l’effet d’annonce final fit l’effet d’une bombe, et pas seulement d’une
bombe de laque qui crêpait généreusement les chignons des participantes au
Grand Prix Eurovision de la Chanson en direct depuis Madrid : quatre
gagnants, tous ex-æquo ! Outre la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas,
l’Espagne remportait la timbale pour la seconde fois consécutive, avec « Vivo
cantando », une chanson qui bouge franchement malgré un côté paillettes
peut-être un peu trop appuyé, à l’image du costume de scène de l’interprète, Salomé,
un invraisemblable assemblage bleuté de pampilles de porcelaine d’un poids
total de 14 kilos.

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