« And finally, the twelve points from Ukraine
goes to… Russia ! »
Ça fait
partie des phrases fétiches que l’on aime à entendre et à réécouter encore et
encore. A l’instar de « Passe-moi le beurre » pour les amateurs d’emboitements
corporels par la porte arrière, de « Je vous demande de vous arrêter »
pour les tringleurs infatigables qui ne condescendent à stopper leurs coups de
boutoir que lorsque ça empeste le caoutchouc brûlé, de « Cass-toi pauv’
con » pour les amateurs des échantillons présidentiels à talonnettes, ou de
« Je vous ai compris » pour les idolâtres de Mongénéral…
« Belgium,
one point ! ». Voila une des phrases emblématiques qui font grimper
aux rideaux les eurofans depuis la nuit des temps eurovisuels. Enfin, les vrais
eurofans, les purs et durs, les fans « historiques » du Concours,
ceux qui savent encore citer de mémoire le nom du candidat autrichien du
Concours 1959 ou le cher d’orchestre de la chanson batave de 1971. Pas les
hystériques tordues du falbalas eurovisuel qui ignore tout du concours avant
1990 et ne sait pas grand-chose depuis, qui utilise le concours comme défouloir
de ses pulsions refoulées et profite pour transformer la Semaine Sainte en un
baisodrome géant avec en point d’orgue le Big Night pour reposer son fessier
dangereusement échauffé…
Ah ! L’attente
fiévreuse de l’annonce des douze points ! Et la douche froide tendance
écossaise quand Chypre donnait invariablement sa note maximale à la Grèce, qui
lui retournait la faveur, ou quand les pays scandinaves s’échangeaient les
notes élevées…
Rassurez-vous,
vous, les vrais eurofans, ceux qui ont connu l’époque pré-Internet, où les
chansons n’étaient connues que le soir même du Concours, où l’on scrutait
avidement le Télé 7 Jours pour savoir qui représenterait la France, cette fière
annonce qui débute l’introduction liminaire des prémices du commencement
débutatoire de cette chronique, vous ne l’entendrez certainement pas cette
année !
Les autorités
ukrainiennes ont en effet interdit à Ioulia Samoïlova d’entrer sur le
territoire ukrainien, la bannissant de fait de toute participation effective au
Concours du 13 mai. A moins de chanter en duplex depuis Moscou, ce qui semble
inenvisageable au vu des relations détestables entre les deux pays, la Russie
ne devrait pas participer…
Et
contrairement à ce que certains peuvent d’ores et déjà laisser penser, ce n’est
en aucun cas un « soulagement ». Un « soulagement » pour
qui d’ailleurs ? Une poignée de fans autobombardés grands manitous
omniscients de la chose eurovisuelle mais au QI eurovision quasi-négatif ?
Allons, m’sieurs-dames ! Soyons sérieux ! Posez quelques instants
votre string fluo, votre brouette capotes et de lubrifiant, et tentez de penser…
Vous verrez, ça peut vous remplir la tête à peu de frais…
Le Concours
Eurovision est une compétition pacifique de chansons, pas un creuset
expérimental des tensions politiques internationales. Le Concours n’a jamais
fait état de politique et n’a pas vocation à le faire. Alors, le prochain illuminé
eurofanique que je surprends à se prétendre soulagé du retrait de fait de la
Russie, je l’envoie illico en stage rédempteur dans un couvent moldoslovaque de
bonnes sœurs nymphomanes…
Sans
transition, en guise d’anniversaire aux attaques bruxelloises qui avaient
laissé plus de trente personnes sur le carreau, une attaque qualifiée pour le
moment de terroriste devant le Parlement de Londres. Sans doute un client
mécontent de la qualité de la boustifaille anglaise, ou un consommateur chez
qui le fish and chips ne passait décidément pas…
Trop tôt pour
tirer des conclusions, à défaut de canarder les passants, mais d’ores et déjà
trop tard pour ne pas avoir peur, et se dire que la machinerie infernale des
enturbannés s’est remise en route pour un nouveau tour de manège macabre… Et
pourtant, ils se nourrissent de notre peur… Alors, faites-les crever de faim,
ces enculés !
Puisqu’on parle
de sodomisés chroniques, une nouvelle couche sur notre grand ami Fi(ll)on qui désormais
aurait touché 50.000 dollars pour avoir mis en relation Poutine et un
entrepreneur lambda… Faudrait quand même voir à ce que le nain à talonnettes se
calme dans l’ombre, parce que là, ça commence à faire gros…
Ce qui n’est pas
pour déplaire aux socialistes, qui demandent au candidat républicain de retirer
sa candidature après les nouvelles révélations sur son compte. C’était quand même
culotté, ne trouvez-vous pas ? Mais en politique, plus c’est gros, mieux
ça passe… Et même sans corps gras comme adjuvant…
Pas la peine
donc de tailler un costard à Toutansourcil, Robert Bougi s’en charge avec le
chéquier à la main… Et comme pour désamorcer une supposée bombe à retardement,
alors qu’on ne lui demandait rien et pas même l’heure qu’il était, Moscovici
prévient qu’il a reçu lui aussi des costumes en cadeau d’un ami d’enfance mais
qu’il n’existe aucun lien avec ses fonctions politiques… Apparemment, il n’a
pas envie d’être habillé pour l’hiver…
Quant à lui,
il risque d’être au frais pour l’été… Le ténor sud-coréen Alfred Kim vient d’être
mis en garde à vue pour violences conjugales sur sa compagne. Rien que de très
banal, hélas, sauf que cette interpellation a entraîné l’annulation de la
dernière représentation d’Ernani à l’opéra de Toulouse… Les mélomanes ne lui
disent pas merci…
Et le 22 mars
1935, l’Allemagne est le premier pays en Europe à ouvrir une chaîne de
télévision, mais uniquement à Berlin, avec des programmes réguliers trois jours
par semaine (Lundi, Mercredi et Samedi, entre 20h30 et 22h00). Des télévisions
sont installées dans des salles publiques permettant aux Berlinois de regarder
les premières émissions composées d’actualités et de films. Et notamment les
premiers adieux de Line Renaud…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire