lundi 3 avril 2017

Brèves du 03 Avril 2017

« There are days I just can't make it even though I try to fake it
« When I wish that I could take it, turn a page and start anew
« In a world with no tomorrow, I could throw away my sorrow
« And pretend you'd let me borrow all the magic and wonder of you
« And for a while feel alive »

Ce qu’Anne-Karine Strøm vocalisait avec cet inimitable accent anglophone eurovisuel qui ferait passer l’Ex à talonnettes pour le double vocal de Churchill au soir du Concours Eurovision de la Chanson 1976, c’est cette inextinguible volonté de maquiller la réalité, de revamper le quotidien morose, de pomponner les dépêches navrantes, les toits d’usine maussades et les éditos de Christophe Barbier, pour s’offrir de temps à autre une bonne tranche de vie bien vivante, un quartier d’orange d’existence bien juteuse, un moment de destinée sans pépins et garantie 100% sans gluten, huile de palme ni emmerdements de toutes sortes…

Un truc simple et pas clinquant, quoi… Pas forcément le truc bling-bling qui arrache sa race, nique ses morts et défrise la moumoutte à Guy Bedos, le dégueulis de paillettes montées sur pivots en brocarts fluos sur des costards à trois mille boules la demi-manche, ou le tsunami de leggings léopards surmontés de justaucorps de latex rose layette tellement moulant qu’on te le retire au scalpel… Foin du fanfreluchage dans des cocktails onéreux, le pétage dans la soie sauvage et le rotage de Dom Pérignon Millésimé « Réserve Hors Prix » !

Juste un jour ou deux, tanquilous pépère détendus de l’appendice antérieur impair médian, sans qu’on s’ingénie à nous cataracter sur la trombine des tombereaux de bousaille à senteur de soue mal entretenue !

Autant demander à un candidat à la présidentielle française d’être franc et honnête avec les brassées de conn.. d’électeurs qui iront urner dans l’isoloir dans moins de trois semaines…

Dans trois semaines, se jouera la grande scène de l’acte II, les déchirants sanglots longs des violons du printemps qui nous beurreront la raie d’une langueur monotone berceront la soirée du dimanche et à n’en point douter la journée du lundi. Et si l’on commence à se faire une idée des comiques qui referont un tour de piste, l’on éprouve une certaine satiété pré-vomitive des meetings…

Est-ce une sensation propre ou un sentiment généralisé que nos compatriotes se contrecognent le coquillard avec une demi-patoune de Tyrasonnorus fossilisé et passé dans la tempura des programmes électoraux ? Faut dire qu’avec les programmes proposés par les partis traditionnels, c’est pas précisément ce qui nous fera monter aux rideaux avec des ululements de pleine lune…

Toutansourcil tente de nous faire chouiner dans les chaumières en affirmant, sans rire, et c’est ça le plus dramatique, qu’avec plus de treize mille euros brut par mois, il n’arrive pas à mettre de l’argent de côté. Pas possible, il fait tout pour se faire dézinguer dans les urnes, le monosourcil sarthois !

Quant à Moule-à-Gaufres, qui ressemble désormais à un plot à couteaux tant il a de poignards dans le dos, il poursuit son chemin de croix avec la bonhomie et l’entrain d’un Droopy sous Tranxen concentré… Et toujours avec l’indéfectible soutien du Chorizo incandescent qui envisagerait de trouver des compromis si le mari de Miss Penny-Money était élu. Valls, le seul politique vendu avec un sac de gravier pour la sodomie électorale…

D’accord, c’est simple, sans clinquant et ça fleure bon la réunion de club lozérien de manécanterie communale, mais question gaieté, on trouverait presque plus de joyeuseté au cours d’une soirée Télérama avec Pierre Arditi dans un recoin sombre du Père Lachaise un soir de fort brouillard…

Question brouillard, on aura notre dose demain soir avec le second débat diffusé sur BFMTV et C-News, autant dire que la mire de Radio-Télé-Yamoussoukro fera plus d’audience, en présence des onze prétendants à la magistrature suprême.

Ce sera bavard, bruyant, avec onze voix superposées les unes au autres. Et n’espérez pas voir surgir l’illumination de ce maelstrom. Si les débats télévisés éclaircissaient les choses, y a longtemps qu’ils auraient été interdits…

Allez, soyez sympas… Juste un truc simple, primesautier et souriant, quoi…

Et pourquoi pas ces passagers du métro de Saint Pétersbourg qui ont décidé de s’amuser et de faire la bombe sur la ligne Moskovsko-Petrogradskaïa… Bon, d’accord, on dénombre d’ores et déjà plus de dix morts ; mais fallait pas parler de la candidate russe à l’Eurovision en Ukraine…

Boum, leur a cœur a fait boum à plus de quatre-vingt mètres sous terre, et l’on n’est pas prêts de savoir quoi c’est qui a pété dans les wagons… Toujours et encore la limpide transparence opaque des russkofs…

Pas évident d’y voir clair non plus en Colombie… Quiconque a déjà fait un combat dans la boue saura que la vision « in ze boue » est à peu de chose près identique à celle au sein de la purée de jujube… Alors qu’on croit à une coulée de boue ayant enseveli plus de deux cent cinquante personnes, c’est en fait la liquéfaction réussie de l’ensemble des œuvres de Marc Lévy et Guillaume Musso. Reniflez bien.. Oui, oui, ça sent bien la merde…

A ce niveau-là, si vous kiffez méchant les fragrances de fosses septiques et si vous ne vous filez pas en apnée à chaque caisse post-cassoulet que vous lâchez, je vous conseille de respirer à pleins poumons et de vous précipiter visionner le dernier film de Kev Adams, le déjà cultissime « Gangsterdam » avec ses allusions lourdasses sur le « viol cool », son scénario que même un préado teubé trouverait débile, sa direction d’acteur catastrophique qui fait regretter « Le Führer en folie » de Philippe Clair et son Amsterdam de carte postale jaunie… Même pas certain qu’il quitte l’affiche avant que la colle soit sèche, puisqu’on n’envisage même pas de placarder la chose…

« Gangsterdam » est le genre de film que doit se mater en cachettte, la biroute à la main et le sopalin à proximité, la caution culturelle gauchiste de France Inter, tignasse en bataille, barbe mal égalisée et regard de drogué qui vient de sniffer un jerrycan de colombienne, Augustin Trapenard qui fête aujourd’hui ses trente-huit ans. Comme l’envie de lui payer l’intégrale d’Alain Soral sur papier bible…

Et le 3 avril 1976, alors qu’au Concours Eurovision de la Chanson de La Haye, le Royaume-Uni triomphe avec un numéro redoutablement efficace mais diablement cuculapralinesque, nous assistons à un naufrage norvégien, acte III et dernier, avec à nouveau Anne-Karine Strøm, et une évocation pré-disco de la célèbre espionne Mata Hari. Rythmée et convaincante malgré un anglais Eurovision, « Mata Hari » bénéficie de la combinaison or très sexe d’Anne-Karine et de son inimitable jeu de lunettes de soleil. Quand on sait que Mata Hari vécut à l’époque du Titanic, on comprend mieux… Et pour le coup, avant-dernière avec seulement sept points, Mata n’a pas ri…

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