« Vous
étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
« Nus et
maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
« Qui
déchiriez la nuit de vos ongles battants
« Vous
étiez des milliers, vous étiez vingt et cent »
Que
voulez-vous, y a pas à dire, on aura beau tortiller du derche pour pas déféquer
droit mais on devra se rendre à la bêtasse évidence : cétémieuavan !
Quand on
pense que nos générations se délectent à s’en humidifier la gaine Sloggi avec
les coliques musiquifiées de sparadraps chantants tels que Christophe Maé ou Louane,
on se dit que chaque époque a les Socrate qu’elle mérite et qu’il ne faut plus
s’étonner du succès littéraire de pisseurs de copie tiède tels que Guillaume
Musso ou Amélie Nothomb…
En d’autres
temps, on avait du solide, du sérieux, du fouillé, Monsieur ! On avait
Ferrat, sa moustache frétillante et sa mélenchonnitude avant l’heure !
Voila du troubadour des temps modernes qui savait vous décrire les atrocitudes
abominaffreuses des camps de concentationnisme où l’on avait l’habitude de tant
prouter dans les dortoirs qu’on les surnomma les chambres à gaz…
Cétémieuavan,
car ce « Nuit et brouuillard » vous filait une piloérection d’anthologie
et les indélébiles images des trains débordant de pauvres hères hagards à
destination de Buchenwald, Sobibor ou Treblinka inondaient votre mémoire à vous
en faire mal digérer le couscous de riz thaï au porc et aux groseilles à
maquereau…
Aujourd’hui ?
Une grande tafiole rasée sous les bras et gigotant comme un ludion dans une
bassine d’eau tiède attifé de hardes que n’auraient pas renié les travelos
publics de Chez Michou vomit dans un micro mal réglé un truc dans ce genre :
« Vous
étiez vingt té sang, vous étiez déminés
« Nus et
maigres, rasés, par un MST plombés
« Qui
déchiriez mon cul de vos pieux turgescents
« Vous
étiez des pédés, vous s’rez concentrationnés »…
Evidemment, c’est
à peu près l’équivalent de ce que un gribouillis de Kévina, trois ans, est à la
peinture du Caravage, mais ça vous donne le ton de l’époque…
Quelque
quatre-vingt ans après la fermeture définitive de ces maisons très closes qu’étaient
les camps de concentration, le très ouvert d’esprit Président tchétchène
inaugure ce qui semble bien être des camps de redressement pour homosexuels…
Gerbant de
penser que l’étoile rose revient à la mode… Jusqu’à maintenant les seuls camps
de redressement que les frangines de la Rue Sainte Croix de la Bretonnerie
connaissaient, c’étaient les dunes capagathoises en juillet-août, où ça se
redressait à tout-va…
Il va de soi
que la communauté internationale ne s’émeut pas de ces dérives dangereuses,
pour ne pas déplaire à Poutine et ses vassaux… Et pis, de toute façon, la
Tchétchénie, c’est loin de t’chez t’chez nous, alors…
Sinon, je
voudrais pousser un cri… AAAAAAAAAARGHHHH !!! Y EN
A MARRE !!! Y en a ras-le-bol, y'en a par dessus les bornes, ça nous fait
bouillir la cafetière jusqu’à évaporation, on nous beurre la raie jusqu’au fin
fond du sillon interfessier... Bref, on n'en peut plus !!!
On
n’en peut plus des divagations campagnardes de nos impétrants à la grande
sauterie élyséenne ! On en a par-dessus la casquette des scandales éventés
et peut-être inventés qu’on sort sans cesse des musettes journalistiques !
Perso,
ça m’accélère si intensément le transit intestinal que bientôt je me résoudrais
à manger de la merde pour réguler le truc, les énièmes révélations sur l’emploi
fictif de Miss Penny-Money. D’ici au premier tour, on aura exhumé un contrat de
travail sur papyrus signé par Ânkh-Khéperourê…
Ça
m’enquiquine dans les grandes largeurs les sueurs froides des mass-merdia et du
culbuto sudoripare à cravate de traviole sur la percée fracassante de Mélenchion
dans ses bottes et dans les sondages. On nous le vend tel un paquet de lessive,
comme le troisième homme, voire même le deuxième mec qui risque de faire un
tour au second tour.
Rappelons,
pour la petite histoire que ces mêmes instituts de sondages voyaient Balladur
élu au premier tour et Amaury Vassili gagnant à l’Eurovision 2011…
Mélenchion, c’est
le Vahiné de cette élection : tel un soufflé au fromton, ça gonfle, ça
gonfle, ça gonfle… et au premier coup de couteau, ça désenfle façon baudruche :
c’était complètement creux…
Le cabosseur
de matous rechapés aussi, c’est l’empire du creux que la Galette fourrée s’emploie
à remplir (et à vider aussi parfois d’un coup de pompe idoine). C’est le temple
de la mise en scène tapageuse, la sœur siamoise d’Amanda Lear collée à ses
basques comme le sparadrap du Capitaine Haddock. Mais Bon Dieu que ça sonne
faux !
Ça sonne
aussi chez les mômes vert-de-gris, et plus certainement la fin de la récré que
l’intronisation élyséenne de Marinette et de la Première Dauphine. L’enquête en
cours sur les emplois fictifs au Parlement Européen a déterminé que l’assistant
de Louis Aliot n’a pu fournir comme preuve de son emploi qu’un seul SMS en huit
mois. Non, mais à bas les cadences infernales ! Et après on s’étonne que
la Blonde veuille bazarder l’union Européenne… On subodore pourquoi…
Ça sonne l’hallali
chez Moule-à-Gaufres, qui tombe en dessous des dix pour cent d’intentions de
votes, en dépit d’une campagne pétaradante à côté de laquelle un concert de
heavy hard métal ressemble à une comptine murmurée par Carla « Aphone »
Bruni. Dernier argument massue en date à l’endroit des électeurs de Marinette ?
Si vous aimez vos enfants, vous ne pouvez pas voter Marine Le Pen. Encore une demi-douzaine
de pétards mouillés de ce calibre, et Moule-à-Gaufres va nous inventer le
résultat de vote négatif…
Ça sonne
aussi le début de la fin chez Hanouna, la pelle à merde de la télévision, qui a
recruté comme nouvelles chroniqueuses Catherine Laborde et Ophélie Winter. Le
cure-dent météorologique de la première chaîne et la pétasse blonde qui fait
reluire les crucifix qui lui ont donné les foies… Chroniqueuses… On l’ignorait
pour Catherine, mais on savait déjà qu’Ophélie était une grosse niqueuse…
Vous étiez
vingt et cent, vous étiez des milliers, ce 12 avril 1965, à Loconville, joli
port de mer de l’Oise, envahi par une foule de journalistes et de badauds pour
assister au mariage de Johnny Hallyday, qui portait encore beau et le costume
strict, et de Sylvie Vartan, nimbée de trois mètres cubes de tissu vaporeux qui
la font ressembler à… rien, en fait, et toujours la bouche ouverte pour aérer
le neurone. Quand on lui reparle de cette union, sa seule réaction : « Oh !
J’en jaunis à l’idée »…
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