mercredi 26 avril 2017

Brèves du 26 Avril 2017

Oh ! Quel monde merveilleux !

Les moineaux gazouillaient sur les branches des abricotiers aux fleurs rabougries par les gelées tardives qui nous feront payer les tartelettes de notre aimable pâtissier au tarif du jéroboam de Chanel Numéro Cinq…

Les grenouilles coassaient dans la mare jouxtant le pavillon tranquille de cette banlieue sans problèmes où Brandon démontrait son amour à Kévina à grands coups de poêle à frire dans la tronche ou avec le gode ceinture et une poignée de graviers, les jours où il se sentait débordant d’un amour par trop expressif…

Les oiseaux migrateurs, atteint de démangeaisons hémiplégiques, d’où leur nom, fendaient l’air frais de ce matin embaumant les senteurs délicates des bourgeons bourgeonnants, des pets du vieux dégueulasse du troisième et des pots d’échappement mal réglés des tenants du Diesel d’avant 1983…

La ville s’ébrouait dans un tumulte diffus et confus, mêlant harmonieusement les rumeurs lointaines des moteurs automobiles, les piaillements des cours d’écoles où quelques écoliers se faisaient lutiner par un instituteur gaucho et pédo, l tambourinement répétitif des crémiers qui sous les ormeaux battaient la crème fraîche à coups de marteau, et les glapissements agonisants des mémères prisunicardes écrasées par les autobus pressés d’arriver en retard au prochain arrêt…

Et parmi tout cela, le petit crachotis insignifiant et pusillanime d’un de ces malbaisés-type qui ne sait que déverser sa haine recuite au détour d’un réseau social au nom rappelant l’arrière-train d’un caprin mâle, prenant la mouche de mots poivrés à l’encontre d’un poulet aux pruneaux pour vouer aux Gémonies de Daesh sans bouillir mes proches et cracher comme l’éjaculat flasque d’un bande-mou fatigué sur la justice française et les robes noires…

Vous vous trompez de colère, et si vous n’arrivez pas au milieu du brouillard intellectuel de votre mononeurone paresseux à distinguer les différents degrés de lecture et de compréhension de cette modeste brosse à reluire à l’envers, je ne puis que vous conseiller vivement d’aller faire mirer votre binette chez les athéniens, ce qui doit être votre habitude au plumard, vu votre décorum de petite tafiole qui a dû se faire aspirer le cortex à force de pipes dévastatrices…

Vous ne méritez même pas ma haine, et encore moins mon mépris, car vous l’auriez su si vous aviez daigné apprendre le latin, langue morte, au lieu de vous occuper de celle nettement plus vivante de votre camarade de classe, « de minimis non curat praetor »… Le chef ne s’occupe pas des insignifiances…

Sinon, le monde est merveilleux ! D’une merveilleuseté à faire chialer les jurés de The Voice (qui de toute manière pleurent automatiquement à chaque prestation de beuglard qui se présente derrière eux).

Jugez donc ! Le chômage est en forte hausse de plus de 1,3 % au mois de mars, ce qui fera évidemment le miel de la Môme Vert-de-gris pour fustiger le naufrage de l’UMPS…

Tout va bien puisque Julien Lepers vient d’avouer qu’il conduit sans permis depuis six ans… Ce n’est pas si grave, il présenta pendant vingt-cinq ans sans mesure et depuis toujours il chante sans voix, alors…

Tout va encore mieux, puisque Nadine Morano, la vendeuse de poiscaille de la droite, fait son grand retour sous les sunlights de la connerie politique en promettant d’y aller à la sulfateuse contre Fillon car il l’a prise pour une conne… Pour une fois qu’il disait juste…

C’est la félicité sur les routes, avec cet autostoppeur qui agresse un automobiliste au couteau, à Beure (et pas au couteau à beurre, à moins qu’il ne soit du coin, c’est-à-dire beurré…). Mais ça s’est bien fini, sur un air de dernier tango parisien, avec une supplique, passe-moi le Beure…

C’est même du bonheur en tube avec les consignes de votes et les intentions d’urnage dans l’isoloir de nos politocards. Après l’assourdissant silence de Mélenchion-autour du pot, l’Ex à talonnettes votera pour le tambourineur de couscoussières hors d’âge, rajoutant qu’il se retirait de la vie politique. Comment dire, on s’en branle…

Début de branlée pour Marinette avec Gaël Nofri, un ex-conseiller de la blonde, qui appelle à voter pour le Macaron. Soit le blond à costard à trois mille boules lui a tapé dans l’œil, soit c’est tata Philipopo qui lui a trop tapé dans l’œil de bronze en pleine crise hémorroïdaire…

Si les uns appellent à voter pour les autres du camp adverse et que les alliés se décident à votre contre l’autre pouffe d’en-face sans dire qu’il faut urner pour le leader du premier tour, vous prenez mesure du merdier dans lequel nous nous dirigeons ?

Quoi qu’il en soit, ne comptez pas sur le débat d’entre-deux tours pour clarifier les choses. Le pensum télévisé sera tellement contrôlé par les conseillers spéciaux des candidats que nous auront droit à un déballage de programmes insipides, de remarques stéréotypées et de piques émoussées à la corde, où chacun s’engueulera copieusement en restant farouchement sur ses positions, mais en emmerdant royalement le téléspectateur…

La vie est belle… parfois, quelques lueurs nous le laisseraient à croire, notamment lorsque Jenifer, l’un des poneys chantants de la préhistoire de la téléréalité musicale, annonce qu’elle annule tous ses concerts estivaux et qu’elle ne veut pas précipiter son retour. T’es même pas obligée de revenir, ma chérie !

Alors, la vie est belle, le monde est merveilleux ? Oui, assurément ! Surtout lorsque l’on écoute le 45-tours grésillant d’avoir tant et tant tourné sur l’électrophone familial de Satchmo, disque publié en France le 26 avril 1968, Louis Armstrong qui égrène de sa voix rocailleuse les différentes choses de la vie quotidienne avant de conclure, plein d’un optimisme forcené « and I think to myself, what a wonderful world »… Oui, quel monde merveilleux… Pour peu qu’on sache regarder par le bon bout de la lorgnette… 

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