Bienvenue à
la Semaine Sainte !
De nos jours,
époque de surenchère et de flambée de l’offre face à une demande qui a parfois
tendance à s’en tamponner allègrement le coquillard avec un gant de boxe
vaseliné, il doit nous en donner plus.
Plus de
produit dans nos barquettes micro-ondables de merdasse industriellement
cuisinée ; une rasade supplémentaire de soda hyper-sucré des fois que nos
postérieurs rentrent encore dans du 44 rectifié ; encore plus de
diffusions de vos artistes aphones préférés grâce aux ballado-diffusions et
autres systèmes d’ensourdissement de nos étagères à mégots…
Et comme si
le chemin de croix christique ne suffisait pas, on nous régale, petits
coquinous gâtés-pourris que vous êtes, de deux répliques clonées de la Semaine
Sainte qui commence par un repas mis en cène par Roger Harth et qui finit par
une expulsion avec un déménagement à la cloche de bois…
Trois
Semaines Saintes pour le prix d’une ! Après ça, si vous venez encore vous
plaindre qu’il faut s’enfiler du thon ou de la morue le vendredi ou que vous en
avez raz le suaire de faire des allers-retours Rome-la France, je ne pourrais
que vous proposer respectueusement, et avec les formes les plus appropriées d’aller
vous faire élargir la rondelle de la porte arrière à 10 centimètres et à sec.
La Sainte
Semaine classique, vous venez de vous la parfumer avec en point d’orgue la
bénédiction urbite et gourbi de l’autre vieille tante en robe blanche qui agite
son sac à main quoi prend feu depuis le balcon de la Place Ajax-WC
(anciennement Saint-Marc).
Et vous devez
d’ores et déjà vous préparer auditivement à endurer la Semaine Sainte
eurovisuelle qui débutera le 8 mai pour se terminer dans un orgasme musical
généralisé le samedi suivant après vous être pris dans la tronche les éjaculats
vocaux d’une quarantaine de solistes européens qui n’ont pas toujours la
justesse de chant et la discrétion vocale comme vertu cardinale…
Et là, vous venez
de pénétrer avec des précautions de puceau déflorant une rosière tout juste
sortie de la Pension des Oiseaux en la sodomisant sobrement avec du remblai
gros grain dans la Sainte Semaine présidentielle !
Etat de grâce
pour certains ou état de garce pour d’autres, marche sur la flotte pour les uns
et exploration des fonds électoraux pour les autres, crucifixion sondagière ou
mise au tombeau médiatique, les onze condidats vont passer par toutes les
stations du Chemin de Croix jusqu’au résultat de notre urnage dans l’isoloir
dimanche soir…
N’ayez
crainte, le chemin de croix sera aussi nôtre, et vous vous régalerez de la
couronne d’épines des sondages plus ou moins pipés qu’on voudra bien nous faire
ingurgiter de gré ou de force.
Aux dernières
nouvelles, Saint Honoré des Vieux Choux-fleurs coiffe sur le poteau la Môme
Vert-de-gris, et Toutansourcil grille la politesse à Mélanchion-Danletrou. Avec
près d’un tiers d’électeurs indécis, tu parles d’une fiabilité des sondages !
Pour le
moment, c’est le grand rush, la course à l’échalote du dernier meeting où l’on
va durcir ses positions (c’est pas une cochonceté, c’est un retour du naturel
chez la Blonde qui se parfume au Dachau Nummer funf), le bain de foule à Rungis
où l’on va tâter de l’asperge bien verte et de la queue de barbot frétillante
(Manu Macaron ne savait plus où donner de la mimine), le bain niçois de
dentiers et de perruques teinture bleue pour le Monosourcil sarthois, qui rame
à la D’Aboville mais qui surnage mieux que l’Orgue-Hamon-nd qui lui se mue
insensiblement en disciple de Guillaume Néry en draguant les bas-fonds des pronostics.
Avec en toile
de fond la menace terroriste, l’étonnante abonnée absente jusqu’à maintenant
qui s’invite en dernière semaine avec cet attentat déjoué soi disant en ultime
limite à Marseille, où deux apprentis enturbannés voulaient apparemment se
faire sauter en public, les cochonnes…
Jamais lent à
se faire reluire (et je n’évoque pas les parties de quéquette en l’air rue du
Cirque), le culbuto présidentiel à cravate de traviole s’est chaudement
félicité de cette prise remarquable qui s’apparente à une pêche miraculeuse. Dommage
qu’il n’ait pas eu davantage de famille à visiter à Rome, lui…
Si, par
extraordinaire, et si vous atterrissez à l’instant d’un voyage intergalactique
où vous avez notamment croisé l’extrême limite de la connerie de Nabila et le
bout du melon que chope BHL dès qu’il pense, vous n’aviez pas pu voir l’équipe
d’impétrants présidentiels, la deuxième chaîne vous offre une séance de rattrapage
jeudi, avec un ultime casting des onze couillons qui débiteront leurs salades
pendant un quart d’heure, ce qui à vue de nez ne fera guère plus mais pas moins
de quinze minutes.
Ah, le
plaisir non dissimulé d’entendre Poutou vouloir désarmer la Police, transformant
les poulets en cibles mouvantes, d’ouïr Toutansourcil repousser les frontières
déjà bien extensibles de l’outrecuidance à affirmer que les flics auraient mal
fait leur boulot et confondu les étiquettes du tailleur et du fabricant de
tissu sur les supposés mauvais costumes qu’il aurait rendu…
Ça va nous
manquer, toutes ce conneries-là, une fois la Présidentielle achevée… Bon, y
aura toujours les habitués, genre la mère Beaugrand pour venir affirmer les
yeux dans le slip qu’il aurait reçu des menaces de mort de la part de Sens
Commun, la frange extrémiste de Toutansourcil, un groupuscule de coincés du
derche… Ah, que ne ferait-on pas parfois pour glaner un coup de projecteur, ou
un coup de bite dans le cas de Beaugrand…
Puisqu’on
parle d’antiquités, translatons-nous en Egypte, à proximité de Louxor (j’adore !),
où des fouilles curieuses (et pas le contraire) ont mis à jour au moins six
momies et tout un barnum funéraire dans une tombe de l’époque pharaonique. Faudra
pas trop la brusquer, mais apparemment, il s’agirait de la sépulture des
petits-enfants de Line Renaud…
A peine mieux
conservée que l’essoufflée demoiselle from Armentières, la Prime Minister
british, sorte de travelo de Chez Michou en moins réussi, qui a annoncé à la
surprise générale la tenue d’élections législatives anticipées. Choquée, Jan
Brikin a déclaré ne pas comprendre pourquoi elle voulait qu’on vote contre ce
Monseur Cipé qu’elle ne connaissait ni des lèvres ni des dents…
Et le 18
avril 1934, Citroën lançait un nouveau modèle destiné à pérenniser les finances
de la marque, une 7 chevaux aux roues avant motrices et adoptant les solutions
les plus modernes de l'époque : en plus du mode de transmission, une
structure monocoque, des freins hydrauliques et une suspension à roues indépendantes
sur les quatre roues, lui conférant une meilleure tenue de route que la plupart
de ses contemporaines. La Traction Avant venait de naître.
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