mardi 25 avril 2017

Brèves du 25 Avril 2017

« J'aime, j'aime la vie
« Ne m'en veuillez pas
« Je suis né comme ça
« J'aime, j'aime la vie »

Pas pitié purement chrétienne et plus généralement catholique, n’allez pas vous imaginer l’auteur de ces lignes couiner façon gonds mal graissés cette nunucherie wallonne et eurovisuellement primée, attifé du costume qui fit le titre de gloire de Sandra Kim, un de ces accoutrements typiquement années 80 qui décollent aussi facilement les rétines que l’haleine de Gainsbourg décollait le papier-peint dans la pièce d’à-côté…

Ne m’en veuillez pas (et même si vous m’en voulez, c’est le même tarif), mais je suis né comme ça, c'est-à-dire cabochard, légèrement soupe-au-lait (et le premier qui ose prétendre le contraire a intérêt à vérifier son contrat obsèques et sa concession au Père Lachaise)…

Mais présentement, je sens que mon orifice nasal baigne trop largement dans une piscine olympique de moutarde extra-forte, et que si l’on continue ainsi à me secouer les castagnettes bien calées dans mon Couille-croisées de Playtex, va finir par y avoir corrida !

Loin de moi l’idée d’être irrespectueux, je respecte infiniment la douleur des proches et la mémoire de Xavier, mais putain de bordel de merde de pompe à cul de chiotte à la turque, y en a marre !

Y en a marre de se voir ensevelis sous les hommages au policier qui s’est pris du plomb dans la tête au lieu de se prendre de la purée dans le fion ! Je peux plus encadrer sa trombine, à la fliquette !

Hommage national (logique puisqu’il a donné sa vie pour sauver celle des autres) télévisé sur une noria de chaînes… On pouvait tenter la mondovision, mais on avait pas assez de caméras pour capturer les mines d’enterrements des politocards, les larmes des proches et l’air plus enquiquiné que réellement peiné des qualifiés du second tour, le duo des blondes qui se demandaient bien ce qu’ils foutaient là…

Y en a marre de lire, relire, et re-relire jusqu’à la nausée les mots forts, poignants, d’une dignité folle du compagnon du poulet lardé aux pruneaux, d’une sobriété bouleversante, tellement loin de tous les stéréotypes de la folle hystérique et autre froufrouteuse du falbalas de la chose eurovisuelle !

C’est tellement lu, relu, vu, revu que ça en perd de sa force, de sa saveur, de sa poignance dans la tristitude de cette bouleversifiante hommagité de la Républication Nationalisantition…

C’est quand même marrant, hein… On dézingue près de cent quilles au camion-bowling sur la Promenade des Anglais, pas un seul hommage national eurovisionné, mais fallait comprendre, en plein mois de juillet, ça aurait fait virer la teinture brou de noix de Pépère et c’aurait été le calvaire pour ravoir les auréoles sous les chemises en soie sauvage de bombyx de Moldo-Slovaquie Septentrionale…

Mais on fait du balltrap sur un représentant de la Maison Poulaga et c’est le deuil national…

Un mort, c’est une tragédie ; cent morts, c’est une information…

Entre les 2.659 statuts sur l'émouvant hommage au poulet dégommé et les conversations "second tour" qui sentent le gaz et , c'est plus de la causette de PMU entre piliers de bar qui sentent le jaune et la Gitane sans filtre, c'est carrément les cacahuètes qui causent...

Et je suis sur que si on avait des paquets de Benenuts qui déblatèrent sur l’air du temps, ce serait certainement plus intelligent, et nettement plus rempli de sel (sauf si ce sont des cahuètes grillées à sec), que les tsunamis de haines primaire et de connerie crasse déversés sur les réseaux sociaux et dans les mass-merdias…

Depuis dimanche soir, on conchie sur Manu (sans connaître ses goûts intimes dans le domaine de la gaudriole à base de costume de Mickey en latex, de plume dans le cul et de sucettes en chaussettes noires), et l’on envoie la Môme Vert-de-gris se faire voir chez les grecs (alors que c’est généralement le boulot de la Première Dauphine Philipopo).

On se balance à la gueule sans aménités les faiblesses de l’un et les manquements de l’autre, on insulte grassement et intégralement gratuitement les partisans des uns et des autres, on déplore la peste du caramboleur de liftings sur pattes et l’on se lamente du bouledogue blond en casque à pointe…

Vous vouliez du renouveau ? Vous vouliez flanquer un grand coup de tatane dans l’armoire de notre système politique ? Vous souhaitiez opérer un grand coup de balais sur nos politocards inamovibles ? Eh ben, vous l’avez ! Et ne venez pas vous plaindre si les candidats du casting pour le job en or ne vous font bander que d’une ! Fallait mieux voter !

Pour mieux voter, pas de soucis, on est noyés sous les recommandations de votes des uns et des autres, des anciens impétrants renvoyés à leurs chères études par les électeurs aux responsables de partis, ou prétendus tels. Et c’est une orgie de ralliements au Saint Honoré des Vieux Choux Fleurs, à un point tel que la Sofres vient d’estimer le score du tambourineur de couloir à prouts au soir du 7 mai à 145,55 %, à quinze pour-cent près…

A l’exception notable de Christine Boutin, qui appelle à voter pour Marinette… Elle, pour qu’on parle d’elle encore quelques secondes dans les faits divers, elle serait capable de soutenir Kim Jong-Un dans ses projets d’attaque nucléaires sur Saint-Cassoulet-de-Chalosse ou sur Plougastel-Brostengheim-Sud…

Elle, je propose qu’on fasse comme avec ces djihadistes qui se sont faits dégommer par des sangliers furibards, en Irak (dame nature est décidément bien faite !) : on la dessape, on l’enduit de compost et de vermisseaux, et on la lâche dans une forêt cévenole… Quoique les bestioles pourraient être rebutées par l’apparition cauchemardesque…

Et le 25 avril 1792, Rouget de Lisle chante la Marseillaise pour la première fois dans le salon du baron De Dietrich (et ce ne fut pas un four, comme le nom de son hôte pouvait le laisser prévoir…). Allons enfants de la Patrie, le jour du vote est arrivé…

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