« J'aime,
j'aime la vie
« Ne
m'en veuillez pas
« Je
suis né comme ça
« J'aime,
j'aime la vie »
Pas pitié
purement chrétienne et plus généralement catholique, n’allez pas vous imaginer
l’auteur de ces lignes couiner façon gonds mal graissés cette nunucherie
wallonne et eurovisuellement primée, attifé du costume qui fit le titre de
gloire de Sandra Kim, un de ces accoutrements typiquement années 80 qui
décollent aussi facilement les rétines que l’haleine de Gainsbourg décollait le
papier-peint dans la pièce d’à-côté…
Ne m’en
veuillez pas (et même si vous m’en voulez, c’est le même tarif), mais je suis
né comme ça, c'est-à-dire cabochard, légèrement soupe-au-lait (et le premier
qui ose prétendre le contraire a intérêt à vérifier son contrat obsèques et sa
concession au Père Lachaise)…
Mais
présentement, je sens que mon orifice nasal baigne trop largement dans une
piscine olympique de moutarde extra-forte, et que si l’on continue ainsi à me
secouer les castagnettes bien calées dans mon Couille-croisées de Playtex, va
finir par y avoir corrida !
Loin de moi l’idée
d’être irrespectueux, je respecte infiniment la douleur des proches et la
mémoire de Xavier, mais putain de bordel de merde de pompe à cul de chiotte à
la turque, y en a marre !
Y en a marre
de se voir ensevelis sous les hommages au policier qui s’est pris du plomb dans
la tête au lieu de se prendre de la purée dans le fion ! Je peux plus
encadrer sa trombine, à la fliquette !
Hommage national
(logique puisqu’il a donné sa vie pour sauver celle des autres) télévisé sur
une noria de chaînes… On pouvait tenter la mondovision, mais on avait pas assez
de caméras pour capturer les mines d’enterrements des politocards, les larmes
des proches et l’air plus enquiquiné que réellement peiné des qualifiés du
second tour, le duo des blondes qui se demandaient bien ce qu’ils foutaient là…
Y en a marre
de lire, relire, et re-relire jusqu’à la nausée les mots forts, poignants, d’une
dignité folle du compagnon du poulet lardé aux pruneaux, d’une sobriété
bouleversante, tellement loin de tous les stéréotypes de la folle hystérique et
autre froufrouteuse du falbalas de la chose eurovisuelle !
C’est
tellement lu, relu, vu, revu que ça en perd de sa force, de sa saveur, de sa
poignance dans la tristitude de cette bouleversifiante hommagité de la
Républication Nationalisantition…
C’est quand
même marrant, hein… On dézingue près de cent quilles au camion-bowling sur la
Promenade des Anglais, pas un seul hommage national eurovisionné, mais fallait
comprendre, en plein mois de juillet, ça aurait fait virer la teinture brou de
noix de Pépère et c’aurait été le calvaire pour ravoir les auréoles sous les
chemises en soie sauvage de bombyx de Moldo-Slovaquie Septentrionale…
Mais on fait
du balltrap sur un représentant de la Maison Poulaga et c’est le deuil national…
Un mort, c’est
une tragédie ; cent morts, c’est une information…
Entre les
2.659 statuts sur l'émouvant hommage au poulet dégommé et les conversations
"second tour" qui sentent le gaz et , c'est plus de la causette de
PMU entre piliers de bar qui sentent le jaune et la Gitane sans filtre, c'est
carrément les cacahuètes qui causent...
Et je suis
sur que si on avait des paquets de Benenuts qui déblatèrent sur l’air du temps,
ce serait certainement plus intelligent, et nettement plus rempli de sel (sauf
si ce sont des cahuètes grillées à sec), que les tsunamis de haines primaire et
de connerie crasse déversés sur les réseaux sociaux et dans les mass-merdias…
Depuis dimanche
soir, on conchie sur Manu (sans connaître ses goûts intimes dans le domaine de
la gaudriole à base de costume de Mickey en latex, de plume dans le cul et de
sucettes en chaussettes noires), et l’on envoie la Môme Vert-de-gris se faire
voir chez les grecs (alors que c’est généralement le boulot de la Première
Dauphine Philipopo).
On se balance
à la gueule sans aménités les faiblesses de l’un et les manquements de l’autre,
on insulte grassement et intégralement gratuitement les partisans des uns et
des autres, on déplore la peste du caramboleur de liftings sur pattes et l’on se
lamente du bouledogue blond en casque à pointe…
Vous vouliez
du renouveau ? Vous vouliez flanquer un grand coup de tatane dans l’armoire
de notre système politique ? Vous souhaitiez opérer un grand coup de
balais sur nos politocards inamovibles ? Eh ben, vous l’avez ! Et ne
venez pas vous plaindre si les candidats du casting pour le job en or ne vous
font bander que d’une ! Fallait mieux voter !
Pour mieux
voter, pas de soucis, on est noyés sous les recommandations de votes des uns et
des autres, des anciens impétrants renvoyés à leurs chères études par les
électeurs aux responsables de partis, ou prétendus tels. Et c’est une orgie de
ralliements au Saint Honoré des Vieux Choux Fleurs, à un point tel que la
Sofres vient d’estimer le score du tambourineur de couloir à prouts au soir du
7 mai à 145,55 %, à quinze pour-cent près…
A l’exception
notable de Christine Boutin, qui appelle à voter pour Marinette… Elle, pour qu’on
parle d’elle encore quelques secondes dans les faits divers, elle serait
capable de soutenir Kim Jong-Un dans ses projets d’attaque nucléaires sur Saint-Cassoulet-de-Chalosse
ou sur Plougastel-Brostengheim-Sud…
Elle, je
propose qu’on fasse comme avec ces djihadistes qui se sont faits dégommer par
des sangliers furibards, en Irak (dame nature est décidément bien faite !) :
on la dessape, on l’enduit de compost et de vermisseaux, et on la lâche dans
une forêt cévenole… Quoique les bestioles pourraient être rebutées par l’apparition
cauchemardesque…
Et le 25
avril 1792, Rouget de Lisle chante la Marseillaise pour la première fois dans
le salon du baron De Dietrich (et ce ne fut pas un four, comme le nom de son hôte
pouvait le laisser prévoir…). Allons enfants de la Patrie, le jour du vote est
arrivé…
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