lundi 2 mai 2016

Brèves du 02 Mai 2016

- Très cher et irremplaçable ami, ne nous aventurons pas plus avant dans le fouillis de notre conversation sans que vous m’ayez redonné le substantif de cette chose si drolatique et si pittoresque ! Je ne vous cache pas que vous m’avez titillé le clitoris du raisonnement à un point tel qu’on pourrait s’en servir pour un sandwiche fromage-cornichon…
- Suave et délicate Marie-B., rappelez-moi à l’avenir de ne jamais me faire servir de sandwiches chez vous, des fois qu’ils aient un goût par trop prononcé de marée basse…
- Non, non, non, vous avez mis le feu à ma curiosité irréfragable de fouine insidieuse en me montrant cette chose si inhabituelle… Dites-moi tout, en confidence, ça n’est quand même pas quelque chose de dangereux ou de répréhensible par la morale chrétienne de notre Seigneur Jésus-Christ…
- Oh non, rassurez-vous, c’est tout ce qu’il y a de plus logique… Ça s’appelle tout bêtement le travail…
- Le travail ? Mon Dieu comme cela est cocasse ! Maintenant que vous me l’avez dit, j’avais effectivement entendu ce nom un jour ; je croyais que c’était une maladie commune chez les pauvres, et j’ai même eu des travailleurs parmi mes gens…
- Nul n’est à l’abri des calamités de la vie, ma chère…
- Que vous ne me l’eussiez dit plus tôt que je vous en aurais touché un mot, bien entendu ! Mais ce « travail », c’est nécessaire pour la vie quotidienne dans les arrondissements populaires de la capitale ?
- Et même aux quatre coins de l’hexagone…
- Palsembleu ! Pierre-Amaury a donc foutrement raison de clamer que la France est une nation en déclin et qu’on aurait jamais dû laisser passer les ricains en 42… Donc tous ces défilés bigarrés de loqueteux avinés et qui puent sous les bras hier partout dans les rues de Paris, c’est pour célébrer le travail ? Seigneur, que c’est pittoresque !
- C’est surtout pour regretter son absence, car il ne vous aura pas échappé, Marie-B que le travail est une denrée rare en ce moment en France…
- Foutaises et billevesées ! Dites-moi que le Château-Yquem 1948 est une denrée raréfié, oki ; que le caviar ultra-supérieur de chez Pétrossian le « Ciré grain par grain » est un mets recherché, je valide ; qu’un bon bouquin de Marc Levy et de Paul-Loup Sulitzer soit des choses introuvables, j’admets… Mais que le travail soit rare, alors je vous en prie, ne me bonnissez pas de telles inepties !
- Allez dire ça aux trois millions et demi de chômeurs…
- C’est mathématiquement impossible ! Il est impensable de partager une chose rare avec vos trois millions et demi de chômistes ! Le rare est cher, et ce qui est cher, c’est pour les riches ! SNCF !
- Euh, CQFD…
- Oui, si vous voulez, pour moi, c’est lycée de Versailles…
- Vice et versa, Marie-B…
- Dites, vous finiriez par être agaçant, vous… Vous finirez par manifester de Nation à République avec un kil de rouge dans la pogne et des espadrilles crasseuses aux pieds…
- Ah non, merci bien ! Si c’est pour entendre le facteur timbré, Olivier Besancenot, refuser de condamner les violences de quelques poignées de casseurs, je préfère encore me fader l’intégrale des discours de Copé en mandarin…
- Oh ! Olivier Besancenot ! Vous savez qu’avec sa trombine de poupon en celluloïd bercé trop près d’une flamme et ces habits made in Camif, il a oublié à quoi ressemble un pli recommandé…
- C’est pas recommandable, ça
- Non, mais ça ressort de sa franchise… postale…
- Affranchissons-nous ce tout cela, chère amie, car le moment est grave désormais…
- Ne me dites pas que François Tout Mou se représente ! Je n’ai que le temps d’empaqueter les derniers kilos de lingots que père avait hérité d’un certain Docteur Marcel P., et de filer en Suisse…
- Rassurez-vous le mal est tout de même moins grave… C’est aujourd’hui que débutent les répétitions pour le Concours Eurovision 2016, à Stockholm…
- Oh, le défilé bigarré des pédales emperlouzées comme des sapins de Noël, des invertis à plumes dans le postérieur, et foldingues hystériques de la chose eurovisuelle qui ont une station d’épuration dans les esgourdes ? Mais comme j’adorerai y assister également !
- Bah, vous n’avez qu’à vous envoyer en l’air jusqu’en Suède… Et essayer de ne pas vous ramasser à l’arrivée comme le russe, qui s’est lamentablement viandé sur scène… Forcément, quand on veut faire du gay-friendly sur une chanson qui fait mouiller les tapettes avec une présentation honteusement pompé sur le gagnant de l’année dernière, il arrive un moment où l’on se casse la gueule…
- Mais alors, c’est ce qui risque d’arriver à notre Aminimir national ? Toute la mediasphère le voit déjà ramener la couronne Eurovision…
- Une couronne sur les dents, à force de passer à genoux sous les bureaux des décideurs, peut-être, mais le 1er Grand Prix, Marie Myriam ressemblera à une queue de morue séchée, odeur comprise, qu’on n’aura pas encore remporté une sixième victoire…
- « J’ai cherché »… Mais trouvera-t-il ? Oh ! Seigneur Jésus et tous les saints des derniers jours ! Je fais de l’humour !
- Oui, bon, on n’est pas encore à la veille de faire l’Olympia à guichets fermés, y a encore un peu de boulot… C’est un synonyme de travail… Comme la loi du même nom, qui va être discutée bientôt à l’Assemblée…
- Et sans doute aussi vite adoptée pour le Gouvernement prévoit le recours au 49-3 puisqu’ils n’ont pas de majorité… Je vous l’avais bien dit de ne pas voter pour les gaucho-bolchéviques ! Que des mauvais à tout et des sodomites incestueux…
- Oh là, tout doux, Christine Boutin ! Arrêtez vos divagations sulfureuses, hein ! Sinon, je vous offre des bonbons pakistanais aux pesticides…
- C’est bon ?
- Si on veut, trente-trois morts à cause de ces bonbecs, offerts par un papa voulant célébrer la naissance de son gniard. Résultat, le mioche a perdu son père, six oncles et une tante…
- C’est embêtant si elle est de camping, un peu moins si c’est le modèle qui s’emmanche…
- Vous feriez un malheur au banquet patriote du bouledogue blond, vous… Entre les relents de chambres à gaz, les crânes rasés et les restes de vert-de-gris sur les casques à pointes, vous feriez ton sur ton…
- Ah mais pardon ! Marine sait donner dans le fraternel et le convivial pour préparer sa campagne…
- Oui, et le culbuto sudoripare de l’Elysée nous fait miroiter des baisses d’impôts pour l’année prochaine… Il le veut tellement son second mandat qu’il est prêt à se faire élargir par les français les uns après les autres… Et il fournit la vaseline par-dessus le marché… Et si d’aventure vous vous amusez à votre Flamby comme ça, pour rigoler, je vous zigouille !
- Et que feriez-vous du corps ?
- Comme avec cette habitante d’Amfreville-la-Mi-Voie : ligotée et flanquée dans un cagibi !
- Ah, et ainsi, vous pourrez chanter cette rengaine de Marie-José : On vient de la trouver morte, les deux pieds dans le placard…
- Euh, non, les paroles de cette adaptation de « Si vas à Calatayud » parlent d’un cœur percé d’un poignard…
- Oh placard, poignard, les pieds le cœur… Vous aimez chipoter, n’est-il pas ?
- Ah non ! Tout, tout mais pas ça ! Et je n’ai pas par là des renvois de textes d’une chic planète qui nous recommandait de boire notre café… Pas chic la planète puisque Hubert Mounier est mort ce matin à 53 ans d’une rupture aortique foudroyante…
- Est-ce une personnalité ?
- C’était l’un des trois de L’Affaire Louis Trio, qui avait pris le surnom de Cleet Boris…
- Quelle couille vraiment de prendre un surnom de clitoris, enfin… Y  a bien des têtes de nœud qui s’appellent Christophe Maé, alors…
- Dites, c’est pas parce que niveau culture musicale, vous en êtes restée à « Be my baby » des Ronettes, dont le disque sort le 2 mai 1963 que vous allez vitupérer sur tout ce qui a moins de cinquante balais…
- Mon Dieu, très cher ! Rappelez-moi donc le sens de ce mot curieux et inusuel…le « balai »… 

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