« Dans un pays loin
d’ici
« À la recherche du
paradis
« Dans un pays loin
d’ici
« On chante, on chante… »
Je connais ce pays, patrie
des harengs marinés, des Saab et d’un quatuor infernal aux mélodies disco
imparables…
Je sais la recherche de ce
paradis, artificiel pour certains qui fument des choses qui se rapprochent plus
de la pelouse et qui ne rechignent pas non plus à fumer le jardinier, illusoire
pour d’autres qui s’imaginent atteindre le Walhalla musical en léchant des
popotins à en avoir la langue comme du papier de verre, voire même réel pour d’autres
encore qui tentent de percer dans le microcosme musical européen…
On chante, on chante… Pas
toujours très juste, souvent faux, et parfois même avec l’exactitude d’une
craie sur un tableau noir… Et généralement de la soupe trop peu épicée, de la
bouse distillée dans un concentré d’eau de rose, des maelstroms cacophoniques…
Et pour les plus culottés, de vraies bonnes chansons…
Quoi qu’il en soit, en voila
un bon bout de dégagé ! On a déjà viré huit candidats à l’Euromachintruc
chose, vous savez le truc arrangé à l’avance où c’est la Russie ou la Suède qui
gagne à la fin et où les fans ruinent leurs strings en paillettes fluo dorées
sur le minet bosniaque, la coiffeuse chypriote ou le boul de la salope
irlandaise…
Quoi que pourront vous en
dire les organes officiels du cirage de godasses eurovisuels, la première
demi-finale du Concours 2016 n’a pas été de haute volée, même si l’on a passé
un moment divertissant à défaut d’être collés au plafond par les
interprétations…
Par contre, je collerai
volontiers au plafond avec des baillons bien serrés les hystériques commentateurs
français qui se sont crus dans un remake gay de la Cage aux Folles. D’accord, c’est
l’Eurovision, mais faut pas se jouer un solo de cannelloni à purée pendant deux
heures, n’est-ce pas Mademoiselle Jarry ? C’est d’autant plus regrettable
pour l’esprit et la répartie toujours piquante de Madame James qui s’est
laissée emportée par la virevoltante tantouze hystérique…
C’est d’autant plus
dommageable que l’introduction (j’entends déjà la Jarry couiner de désir
inassouvi) était fort réussie, avec une touchante version du Grand Prix 2015,
passant de la réalité virtuelle à la réalité matérielle…
Quant aux chansons… On a eu
un peu de tout, comme à l’habitude… Allez, zou ! Revue de détail !
Finlande : En ouverture
de show, comme souvent, la finlandaise avec son étron sur la tête donnait le
ton avec une chanson rnb assez entraînante mais desservie par une chorégraphie bêtasse
avec le quintet de choristes directement issues du Lesbos Power et une
combinaison bleue qui n’avantage pas son fessier de trente-huit tonnes.
Non-qualification regrettable mais compréhensible.
Grèce : Alliant
tradition et modernité, encore une fois, les hellènes d’Argo (dont une
chanteuse qui ressemblait comme une sœur à Helena d’Antique en 2001) alternaient
laborieusement sirtaki de cabaret transformiste et rap aseptisé. Bref, un
folklore de bazar qui ne dégage rien, ou si peu… Et en tout cas qui dégage le
plancher en vitesse…
Moldavie : Voici venir
la blondasse type parfaitement insipide avec un bousasse boum-boum mille fois
entendue et qu’on oublie sitôt le pavillon de l’oreille franchi. Avec en prime
une robe pas terrible issue d’un cocktail
d’il y a quinze ans chez les Tuche et un cosmonaute contorsionniste hors
sujet… Next, bitte…
Hongrie : Freddie est
le sosie à peine plus viril de Baptiste Giabiconni, l’ancien manche à couilles
du catogan poudré de la mode… Avec sa voix cassée, le bogoss de grande surface
adopte un look négligé pour faire genre, sur un titre répétitif et gueulard.
Surprenante qualification, au moins pour moi…
Croatie : Back to the
roots ! En effet, la croate, clone blond de Mireille Mathieu, arbore une
tenue à la chinoise chargée avant le fameux strip-tease à la croate au refrain
d’une chanson qui dégage une ambiance celtcio-Cranberries. Une qualification
méritée !
Pays-Bas : Après l’introduction
« chronomètre » rappelant la chanson de 1997, on se plonge dans une
ambiance de pub anglais, avec un petit côté Beatles, grâce à « Slow down »,
hymne à la lenteur sponsorisé par Z’Ayrault à la fausse fin intéressante, bien
défendu par Douwe Bob et sa rose tatouée. Heureux de le retrouver samedi soir !
Arménie : Boum !
Voila la morue eurovisuelle de service avec son justaucorps putassier et sa
cape de salope au long cours, gueularde à en faire péter tous les Phonak du
continent au long d’une chanson qui ne décolle pas. Donc, on mise tout sur la mise
en scène… Les héritiers d’Aznavour se sont endettés sur vingt-six générations
pour permettre son passage en finale à coup de SMS…
San-Marin : L’OVNI qui
aurait paru démodé déjà en 1980… Choristes ringardes, tenue ringarde,
interprète ringard, chanson ringarde. Rien n’est sauvable, même pas la voix à
la Gérard Darmon, par moments couvertes par les choristes… Bref, un ersatz de
soupe made in Siegel interminable…
Russie : Evidemment, on
l’a déjà consacré Grand Prix, et la Russie a déjà décidé du lieu du prochain
concours… Toujours est-il que si le titre est efficace avec une présentation
réussie, on l’a déjà entendu quelque part. Et la scénographie, honteusement
pompée sur « Heroes » n’enclin pas à faire preuve de clémence… Bah,
Sergey, la vraie fiotte russkof honteuse, apparemment, il aime pomper, donc…
Tchéquie : Robe
élégante, assortie d’un collier minable en pierreries de pacotille. Et une
belle ballade intemporelle, un peu nostalgique et soporifique agréablement
interprétée par une chanteuse trop statique mais classe, habillée d’un joli
rideau. La qualification surprise de la soirée, à mon goût.
Chypre : Ambiance rock
chevelu des années 80 pour une chanson efficace et sans concession. Dommage que
la réalisation soit limite vomitive avec cette caméra trop mobile filmant les
interprètes qu’on croirait dans un zoo. Hors moule Eurovision et punchy.
Qualification méritée et souhaitable.
Autriche : D’accord, c’est
cucul la praline à fond les ballons, c’est trop répétitif avec ces paroles médiocres,
Zoë fait gentiment pétasse en devenir avec sa jolie robe façon « Charlotte
aux fraises » style BB avant le naufrage… Mais c’est inexplicablement
sympa, frais et spontané… Et puis, le bonheur vrai de se voir accéder en finale…
Elle ne trichait pas la petitote !
Estonie : Voix
inhabituelle, au service d’une chanson recréant tant bien que mal l’ambiance
James bondique. Jüri, qui ne doit pas sucer que des glaçons dans les coulisses,
est stylé, mais dans le penchant d’un look bizarre. Bon, il a un regard assuré
qui suit bien la caméra, mais avec un charisme de flétan agonisant et un
sourire intense de croque-mort dépressif… Non-qualification imméritée…
Azerbaïdjan : On
pourrait envoyer une plante verte aphone (ou Carla Bruni, même si la plante
verte est plus fraîche) vocaliser l’annuaire 1974 des Cotes Du Nord qu’on retrouverait
toujours les azéris en finale… Cette année, on nous inflige encore une de ces
chanteuses interchangeables qui couine l’habituelle soupe avec dégueulis de
tripes en apogée, dans une combi dorée qui rappelle celle de la candidate
norvégienne de 1976, et des danseurs inutiles…
Monténégro : Maelstrom
musical guère digestible, dopé à la testostérone à tout va… Mais ça part dans
tous les sens pour arriver nulle part, si ce n’est dans le mur. En plus, c’est
mal filmé, c’est trop sombre… Bref, anarchique comme souvent avec les
monténégrins, qui n’ont vu monter personne en finale…
Islande : Une ambiance,
une atmosphère. D’accord, ce n’est guère original mais la mélodie est berçante,
sympa et assortie d’un joli visuel. La Cécile de Ménibus islandaise portait une
tenue trop sombre, avec ses lambeaux de cuir noir pendouillants… Dommage qu’elle
ne soit pas passée…
Bosnie : Une chanson
convaincante (en version originale, bravo, fallait oser) mais gâchée par une
mise en scène curieuse, et par l’intervention du rappeur qui casse le rythme. On
retrouve la si virile Deen, bosniaque péroxydée en 2004, douze ans et autant de
kilos après, moulée dans un imper de pervers pépère. Dommage, ils n’ont pas dû
rater la qualification de beaucoup…
Malte : La revenante de
2002… Revoila Ira Losco, quatorze ans et autant de kilos après… Autant elle
était touchante à l’époque avec son titre mignon, autant elle s’est muée en une
pétasse à nibards plastoc de dix livres chacun qui glapit une chanson actuelle
et convaincante. Que le dispensable danseur fasse gaffe, elle pourrait bien
nous faire des nausées à cause de sa grossesse…
Une entrée en matière qui a
permis de regraisser les rouages de la machine eurovisuelle avant le prochain
tour de chauffe jeudi soir et le grand orgasme musical de samedi…
Souhaitons pour finir un bon
anniversaire à Guy Bayle, qui est né le 11 mai 1947. Guitou est plus connu sous
son pseudonyme de Ringo Willy Cat, ou Ringo W.C. pour les intimes, en
références à ses goûts de chiottes vraisemblablement puisqu’il fut Monsieur
Sheila pendant quelques années…
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