Cela fait partie des
questions que je ne pose pour ainsi dire jamais, mais dont je subodore que l’absence
vous indisposerait comme le fumet des aisselles de Zaz par un quinze août dans
un bus bondé et dépourvu de tout système post-moyenâgeux de climatisation.
Avez-vous déjà été dans le
coma ? Certes, les prés y sont verdoyants, l’onde fraîche et le temps plutôt
clément pourvu que vous visitiez entre le vingt-hui juillet et le trois août ;
mais tout y est d’une lenteur ! Les films d’Ingmar Bergman en comparaison
sont des pantalonnades burlesques et trépidantes qui auraient rendu des points
aux saynètes sautillantes de Mack Sennett.
Ne vous y trompez pas !
La joyeuseté et la frénésie de vivre de Nogent-le-Rotrou, Saint-Etienne D’Arcoët
ou de Saint-Glinglin sur La Chtouille sont légendaires, réputées, et enviées
partout… Et pourtant, ce n’est que roupie de sansonnet végétatif à côté du
rythme trépidant, trop pidant, même de l’audience correctionnelle de ce matin…
Commencée à huit heures trente,
je l’ai lâchement abandonnée à quatorze heures, laissant derrière moi deux
confrères qui ont connu le bonheur orgasmique de clôturer demi-heure plus tard…
Autant vous dire qu’on arrive la robe pimpante, le rabat éclatant et le mollet
souple, et on distingue une forme vaguement humaine s’éponger de la salle d’audience,
la sueur au front, les auréoles sous les dessous de bras et le rabat en
capilotade…
Avec la rapidité somnifère d’une
comptine enfantine susurrées par Moustaki sous perfusion de Valium concentré,
le Président ronflait entre les questions posées aux prévenus, questions
lancées avec la pertinence du mec qui n’en a strictement rien à branler…
Et qui arrive à mettre en
délibéré mon dossier sans demander les réquisitions du Parquet… On sent le mec
transcendé par le pénal, et hyper-méga à l’aise…
Son débit de paroles
quasi-somnambulique me berçait presqu’autant que la voix délicatement aphone de
l’escaladeuse de nains de jardin à talonnettes, Carlita, dont la chanson « Quelqu’un
m’a dit » est utilisée en Argentine dans des spots publicitaires pour
vendre de la soupe… Logique, quand on chante de la soupe, on finit par en
vendre…
Et n’en doutez pas que les
candidats à la prochaine présidentielle vont tenter de nous en refourguer par
bidons de vingt litres dans les mois qui viennent… Parce que si les dates de la
grande couillonnade hexagonale sont désormais dévoilées, vous aurez le plaisir
d’aller urner dans l’isoloir les 23 avril et 7 mai 2017, la campagne est lancée…
C’est à qui nous pondra la vacherie la plus salope sur son adversaire, à qui
nous brossera le poil dans le sens de la moumoutte, à qui nous lèchera si bien
le derche qu’il va finir avec la langue râpeuse et la collection complète des
MST en soixante-neuf volumes…
Chez les Ricains, on sait
avec quasi-certitude quels seront les deux poids lourds à s’affronter en duel
lors des élections… D’un côté, Hilary Clinton, l’ex-First Cocue Lady, et de l’autre,
le condidat terroriste des coiffeurs, Donald Trump qui n’en finit pas de
débiter des conneries au décamètre… Et dire que l’on prend souvent exemple sur
les américains pour élever le débat… Là, on va plonger direct dans la fosse des
Mariannes… D’ailleurs, les futurs probables candidats français ont approché
Morgan Bourc’his, Pierre Frolla et tous les autres experts apnéiques des
grandes profondeurs pour les bombarder chef de campagne…
Lui, il a dû louper un ou
deux paliers de décompression, au vu de ses déclarations récentes… Et puis, à
voir sa tête de fœtus échappé d’un pot de l’Institut, on avait déjà percuté qu’il
lui manquait un quart d’heure de cuisson, ou qu’il avait été fini à la pisse sur
un coin de bidet… Bruno Le Maire tente le scoop de la saison en balançant que
Pépère pense qu’il peut acheter les français… Mais il ne le pense pas… Il le
sait…
Vous allez voir, les cadeaux
fiscaux, les allègements d’impôts, les augmentations de salaires, de primes, d’intéressement,
de bonifications qui vont pleuvoir en tsunami sur nos amis glandeurs, euh !
fonctionnaires ! Les instits vont se goinfrer de huit cent euros
supplémentaires par an… Et ça ne fait que commencer !
C’est qu’il faut se l’avaler,
la pilule amère de la Loi Travail, qui est rejetée par trois-quarts des
français, ce qui lui fait au moins un point commun avec Flamby… Et pourtant, la
ravie de la crèche, Myriam Et-Les Conneries nous l’a dit avec toute la douceur,
la naïveté, et la cuculapralinade dont peut être capable un politocard, « je
souhaite le bien de mon pays »… Sérieux ? Alors, réserve un aller
simple pour Alpha du Centaure à départ immédiat… Et ciao ciao bambina !
Cette Loi Travail dont on
dit pis que pendre, et qui pourtant fait montre d’un progrès social inédit…
Quand on voit ce qui se passe à l’étranger… Prenez par exemple la plus vieille
employée de McDo, une singapourienne de 92 ans qui a repris le collier en 1998
après avoir pondu dix chiards… Bon, même si elle perd son dentier dans le Big
Mac ou qu’elle décore le Filet O’Fish d’une guirlande de bave, elle mérite l’admiration…
Eh bien en France, ce serait impossible ! parce qu’avec notre système de
santé, elle aurait clamsé avant !
Et avec les encourageants
résultats au nouvel examen du code de la route, le taux de réussite passant de
70 à 16 % (on dirait une courbe de popularité hollandouillesque), on devrait
avoir moins de cons sur la route… Ou pas…
Mais on en croisera toujours
autant dans les rues… A l’instar de ce commerçant de Luxeuil-les-Bains
mécontent de sa banque à cause d’un chèque impayé, a lâché chevaux et poneys
dans l’agence du Crédit Mutuel… C’est ce qui s’appelle monter sur ses grands
chevaux…
Et gare à vous si vous
vouliez immortaliser la scène avec l’indispensable perche à selfie qui vous
donne encore plus l’air d’un con… Une perche à selfie a bloqué un grand huit de
Disneyland en Californie pendant une heure après qu’un utilisateur du Grand
Huit ait exhibé son long machin tout dur avant la descente vertigineuse… Je
vous le confirme, la mère des cons est toujours enceinte…
Ou alors, elle s’est envoyée
en l’air dans un avion des émirats arabes unis… Plus de 30 passagers ont été
blessés mercredi à bord d'un vol de la compagnie Etihad Airways pris dans de
très fortes turbulences entre Abou Dhabi et Jakarta… Super pour s’envoyer en l’air
sans avoir à forcer… les trous d’air font tout le boulot…
Et le 4 mai 1991, dans les
studios de Cinecitta à Rome, des bordées d’amateurs de l’Eurovision durent
prier tous les saints de la création, et les autres, durant l’interminable
décompte des votes européens. La lutte était des plus serrées entre la
candidate suédoise, Carola, qui glapissait une chansonnette facile en
sautillant comme une possédée devant un ventilo version Foucault lancé à plein
régime, et la représentante française, Amina, qui avait bluffé l’auditoire avec
« Le dernier qui a parlé », aux tonalités arabisantes mais tellement
hors moule Eurovision… Et au final, devant les trognes décomposées de Gigliola
Cinquetti et Toto Cutugno, les deux chansons finissent avec 146 points chacune…
Mais à la faveur d’une obscure clause du règlement (que même Zitrone ne
connaissait pas, c’est vous dire), c’est la peste suédoise qui fut déclaré
vainqueur… Un quart de siècle plus tard, la rancœur est toujours vivace chez
certains fans… Mais c’est souvent le dernier qui a chanté qui a raison…
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