lundi 30 mai 2016

Brèves du 30 Mai 2016

« Aujourd’hui peut-être…
« Ou alors demain… »

A mesure que les jours s’allongent et que les températures ambiantes devraient normalement s’élever vers des sommets mercuriens autorisant le port de bermudas, de tongs et de chemisettes sans risquer de se voir incontinent transformé en esquimau géant, nappage chocolat exclu ; on se sentirait presqu’exclusivement motivés par une procrastination de première classe…

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain… J’ai des cigales en batterie dans les oreilles, j’ai l’accent chantant de Fernand Sardou qui mettait si bien en musique cet hymne à la paresse organisée, si ce n’est à une indécision généralisée et indolente.

Ah ! Incertitude ! Ah ! Irrésolution qu’il importe de tous les jours combattre pour pouvoir mener plus ou moins bien notre train-train routinier…

Thé ou café ? Douche ou déluge de déodorant ? Métro ou vélib ? Louboutin ou ballerines ? Sandwich au jambon polyphosphaté et beurre rance ou kébab qui vous accélèrera le transit au point de repeindre les tinettes d’un artistique moucheté en camaïeu de marron ? Abêtissement neuronal via une connerie télévisée prédigérée ou lobotomisation en perfusion grâce à l’intégrale de Marc Lévy dessinée par Nabila et sonorisée par Christophe Maé ? Sodomie sobre mais performante au gravier gros grain de votre partenaire pusillanimement consentant ou démembrage consciencieux de votre poupée gonflable amoureusement surnommée Titine en hommage à Christine Fabréga, parce que la présentatrice fondatrice des Chiffres et des Lettres avec son casque de cheveux blonds surlaqués, bonjour la bandaison sauvage !

Tout n’est que question, que choix, que dilemme, qu’alternative, et les futilités de l’actualité du weekend ne dérogent pas à cette règle immuable, au moins aussi immuable que le commentaire de Léon Zitrone aux mariages princiers en Eurovision…

Vous les mères aimantes, dévouées, attentionnées, vous étiez torturées hier encore entre le choix de vomir de dépit face au collier de nouilles multicolores que votre Brandon vous a offert pour la fête des mères, de flanquer le feu à l’hideux dessin de votre Cassandra qui dessine aussi mal que Steevy suce bien, ou revendre illico sur Ebay le traumatisant macramé en poil de cul de lama que les jumeaux ont acheté à prix d’or à un pseudo-griot africain parce que ça éloigne le mauvais œil…

Vous, les militants socialistes (oui, oui, ça doit bien exister encore quelque part en France, dans des recoins perdus de Lozère, ou des villages isolés de Bretagne où l’électricité n’est pas encore arrivée), vous voila écartelés entre un devoir de fidélité au chef de l’Etat pareil au chien qui suit son maître jusqu’au casse-pipe et l’envie d’essayer de nouveaux habits pour nipper l’illusion de gauche tout spécialement taillés par Manu Macaron, qui ne doit pas tailler que ça dans l’intimité glauque des saunas masculins…

Vous, les déçus du Hollandisme (c'est-à-dire quatre-vingt-dix-huit pour cent des français)Vous hésitez cornéliennement entre renvoyer le porcinet sudoripare à cravate de traviole et croissant frétillant dans ses pénates corréziennes et l’envoyer illico se faire lanlaire la cornemuse à pistons par une flopée de matriochkas ukrainiennes de cent trois ans de moyenne…

Vous, les frondeurs du PS, vous vous tâtez (petits cochonnous) pour déterminer qui serait le moins mauvais des losers de la prochaine présidentielle, et qui arriverait à faire le plus de tort au culbuto à casque de scooter intégré de l’Elysée…

Vous, l’ex-Ministre redressé-productif qui ne cesse de peser le pour et le contre d’une candidature pour 2017, annonçant une prise de position cet été, car vous souhaitez être bien certain que tout le monde est raide dingue de l’Habitat Montebourg (en trois mots, ça peut devenir degueulasse…).

Vous, le citoyen lambda qui peine à faire bouillir l’eau pour les pâtes tout le mois, et qui aimerait pouvoir mettre une noisette de margarine dans les coquillettes, vous hésitez encore entre le suicide en ouvrant le gaz de la cuisinière électrique ou la défenestration depuis votre rez-de-chaussée ) l’annonce de la semaine sociale chargée… Encore une semaine de galère à courir après un jerrican d’essence, à vous compresser dans un métro hyperbondé à cause de la grève de la RATP, à jongler avec les tracasseries des Services Publics que vous brûlez de rebaptiser Sévices Publics…

Vous, les dirigeants syndicalistes qui ont dû être terriblement brimés gamins pour prendre un tel panard adulte à faire chier le monde de cette manière, vous ne savez pas si vous continuerez à prendre les français pour des cons parce que les viennoiseries de la table ronde avec le Pétillant de Matignon étaient trop grasse ou parce que vous avez encore envie de vous choper la gaule en exerçant votre minable pouvoir de nuisance…

Vous, l’Astérix haineux à moustache dégueulasse, n’oubliez pas que près de sept français sur dix ont une déplorable opinion de vos actions dignes d’un autre siècle, et qu’il n’y a guère d’option possible en regard de cette affirmation définitive…

Vous, les femmes… Vous le charme… Pardon, j’ai des renvois de Rouleau Essuie-glaces… Vous les femmes qui avez été pelotées par le DSK vert et qui courageusement avez décidé de témoigner, vous n’avez pas longtemps été rongées par l’indécision… Parce que des salingues pareils méritent de se la faire couper au pèle-patates… Ou de passer une semaine avec un combo d’acteurs pornos gays…

Vous, les connasses en short qui allez nous faire chier la bite pendant plus d’un mois avec vos divagations sur le terrain à la poursuite d’un ballon, n’hésitez pas à faire comme Serge Aurié qui s’est à nouveau retrouvé en garde à vue après une nuit agité dans une boite… Faites-vous tous coffrer qu’on ait la paix !

Vous, les voleurs à la petite semaine, les tire-laine à qui il manque un quart d’heure de cuisson, les malandrins finis à la pisse, essayez de ne pas reproduire la mésaventure de ces vide-goussets australiens qui voulaient siphonner le gasoil d’un car mais n’ont fait qu’aspirer les eaux usées des waters… Un méchef qui leur a laissé comme un goût amer…

Vous, téléspectateur qui refuse la médiocrité des émissions stations d’épuration de téléréalité, et qui hésite entre l’immolation de votre téléviseur avec les invendus des bouquins de Mazarine Pingeot et la lacération dudit écran avec des disques de Manu Moire, rappelle-toi, et cours visionner la vidéo, que le 30 mai 1975, Bernard Pivot réussit un grand coup en invitant Vladimir Nabokov, créateur de "Lolita", sur le plateau d'Apostrophes (eh oui, il fut un temps où la télé ne programmait pas QUE de la merde)…

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