« Ah si tu pouvais
fermer ta gueule
« Ça nous ferait des
vacances
« Ah si tu pouvais
fermer ta gueule
« Ça ferait du bien à
la France »
C’est bien joli, c’est même
superbe, de se gargariser de Spinoza, de Montesquieu, de se délecter de Buffon,
Fontenelle, et autres Sénèque, de se pignoler sur du Mauriac et d’envoyer la
béchamel sur du Céline… Mais faudrait voir à pas exagérer, tout de même…
En France, patrie de la
littérature distinguée, de la musique raffinée, et de la cinématographie d’auteur,
pays de Marc Lévy, Zaz et Dany Boon, on préfère les textes attachants,
recherchés, chiadés au dernier degré… Et je m’en voudrais presque de ne jamais
avoir cité ici ce grand auteur méconnu, dont la fibre littéraire, le goût de le
dichotomie et la dangereuse appétence pour l’allitération cavalière le font se
placer en concurrence directe avec Totor Hugo, Mimile Zola et Tatave Flaubert…
Je serais à la limite prêt à
me laisser fouetter avec un chat à neuf queues enduit de sauce Black Mamba concentrée,
complètement nu en plein mois de Décembre sur la place centrale d’Umeå, par Zaz
enrouée qui chanterait à tue-tête du Christophe Maé en norvégien en imitant
Garou, pour ne pas avoir fait plus tôt la part belle à ce si subtil
auteur-compositeur-interprète qu’est Patrick Sébastien…
Parmi sa cargaison de
chansonnettes pour kermesses d’amicales de garde-chasses alcooliques, patronages
de pochtrons professionnels et fin de banquets à quatre grammes dans chaque œil
quand la Tante Marthe vient de vomir dans le bac à fleurs et que la cousine Cunégonde
se fait décapsuler la rondelle par le démonte-pneu du loufiat, « Ah si tu
pouvais fermer ta gueule » n’est pas la moins distinguée…
Si elle est relativement
éloignée de « Ne me quitte pas » et de « L’Auvergnat »,
cette charmante bluette dont on ne voudrait même pas à l’Eurovision a le mérité
cependant de traduire fort bien, et de manière succincte, notre état d’esprit
lorsque notre interlocuteur nous les brise menu et que l’on souhaite ardemment le
voir définitivement muselé façon « Silence des Agneaux »…
Ah si tu pouvais fermer ta
gueule, Yann Moix ! Tu étais déjà imbuvable à l’époque de Ruquier sur
Europe n° 1 avec tes remarques infatuées ; tu es devenu parfaitement
insupportable en despote mal éclairé sur le plateau d’On n’est pas couché…
Toujours la même moue de dégoût dédaigneux du parisianiste qui ne se branle qu’avec
ses propres bouquins, l’art de formuler des phrases absconses que même Rocard
ne comprendrait pas, et cet ininterrompu pillage, souvent hors de propos, de
citations pour faire genre et déstabiliser l’invité… Papier-peint superflu, et
hélas sonore, Yann Moix ferait bien mieux d’apprendre l’autofellation… Au moins
il en aurait enfin plein la bouche de lui, au sens propre, et tant qu’il a la
bouche pleine, ça nous ferait des vacances !
Ah si tu avais pu fermer ta
gueule, Pierrot ! J’espère que ce n’est pas une poussée soudaine de gâtisme qui a poussé
notre adorable Pierre Perret a balancer une réflexion acide sur Flamby sur les
ondes d’Europe n° 1. Pépé la jactance avait dû abuser du tord-boyaux en matant
le cul de Lucette puisqu’il a lancé à propos de Pépère qu’il ne faisait pas de
chansons sur les handicapés… Franchement, Pierrot, c’est hyper-insultant ça !
Surtout pour les handicapés…
Ah si tu pouvais fermer ta
gueule, toi qui souffre d’halitose chronique, toi qui fait faner les fleurs
dans un rayon de vingt mètres, toi qui décolles le papier-peint, fait virer les
peintures à distance et qu’on ne peut qu’embrasser en apnée… Oui, vous les Zaz,
et autres refouleurs du goulot, fermez votre gueule et surtout, n’allez pas au
nord-est de la Chine qui se voit actuellement submergé par une vague de
pollution. M’est avis que c’est Pépère qui a lâché une cargaison de caisses
avant son départ…
Ah, si vous pouviez fermer
vos gueules, les politocards de tous bords et de toutes confessions intimes
dégueulasses… Ne comprenez-vous donc pas que nous avons plus que soupé de vos
babillages enfantins, vos parties de chat-bite et de mesurage de celui qui aura
la plus longue ? On se contrecarre le coquillard avec une pelle à neige en
zinc vermifugé triple couche que les dérapages du pétillant soient de plus en
plus insupportables à Christian Jacob, qui a décidément des pudeurs de jeune fille…
On attend pas de vous que
vous vous astiquiez l’escalator à sirop d’homme en gaussant d’un lapsus
adverse, glosant sur une virgule que vous auriez placé ailleurs dans un
discours ou dégoisant sur les propositions du camp adverses, forcément
inutiles, frileuses, et déjà démodées par les mesures que votre parti avait
déjà proposées voici plusieurs années… On attend juste des actes… Mais, c’est
désormais bien trop vous en demander…
Ah si tu pouvais fermer ta
gueule, Nadine « Connasse » Morano… C’est pas Dieu possible… Pour être
aussi conne, incontrôlable et aligner les âneries débiles, les déclarations
oiseuses et les assertions dont tout le monde se branle au moins autant qu’avec
un film de boules, elle a fait des études… Cette version ingérable de Madame
Foldingue, ravagée par la mite à fromage, a pondu avoir enlevé les photos de
Sarkozy de sa permanence… Ouah ! Ça, c’est de l’info ! De l’info
intégralement inutile…Next !
Ah si tu pouvais fermer ta
gueule, Allain Bougrain-Dubourg ! Déjà, ça nous permettrait d’écouter le
chant des oiseaux dont tu cherches à tout prix la conservation. Ensuite, ça te
permettrait d’arrêter de te prendre des coups de boule dans la tronche de la
part de chasseurs mécontents ou des coups de pelle offerts par des braconniers
de pinsons qui sont en même temps devenus la risée d’Internet avec leur slip à
carreaux que le pire arriéré de Lozère n’ose plus mettre…
Ah si tu pouvais fermer ta
gueule, Jean-Paul avant de balancer des bobards aussi énormes que Gérard
Larcher… Jean-Paul Huchon, ou Jean-Polochon quand on connait sa vivacité
légendaire, aurait été approché par une station de radio en vue d’animer une
émission de rock… Oh punaise… Si Radio-Courtoisie ou Radio-Montmartre
existaient encore, je veux bien qu’on lui confie le « Quart d’heure de la
banane qui débande » ou « Rock’in’pédiluve » pour aider à faire
passer le tapioca à l’Hospice des Vieux Glands… Mais guère plus…
Ah si tu pouvais fermer ta
gueule, le bronzé en toute saisons, le carbonisé des cabines UV, Jacques
Séguéla et son maquillage terracota bistre triple couche, et éviter de
commenter l’adjudication pour 335.000,00 euros de la Rolex que portait James
Bond dans « Live and let die »… Ben quoi, si t’as pas une Rolex à
335.000 boules, t’as raté ta vie, quoi !
Et le 9 novembre 1945, La
Régie Renault présente le troisième prototype de son dernier projet, déjà très
proche du modèle de série : la 4CV. Surnommée la « motte de beurre »
à cause de sa forme et de la couleur jaune de ses premiers exemplaires, elle symbolise
le retour de la paix et de la prospérité car elle est la première voiture
française accessible au plus grand nombre comme l'indique le slogan
publicitaire diffusé à l'époque : « 4
chevaux, 4 portes, 444.000 francs ! » Ah si vous pouviez fermer votre gueule,
on n’entend plus le moteur !
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