Et brutalement, hier soir, ou plus exactement aux premières
heures d’aujourd’hui, alors que je n’aspirais plus qu’à sombrer dans les bras
de Morphée, j’eus dans ce demi-sommeil comateux qui rappelle assez bien l’état
de pleine forme du sénateur moyen un sons et images me replongeant dans
l’ambiance du magasin de mes parents… La sonnette aigrelette, le « bonjour
messieurs dames » inamovible, l’odeur de poussière, de ciment à couteaux
et de colle à poisson de l’atelier…
Limite nostalgique de ne pouvoir un jour revivre tout cela…
Mais le monde tourne, l’horloge s’avance, et comme disait la délicate, mais
incolore, Margot Eskens dans sa chanson « Die Zieger der Uhr », qui
représentait l’Allemagne de l’Ouest au Grand Prix Eurovision de la Chanson 1966, « Doch
die Zeiger der Uhr drehen sich nur, vorwärts, vorwärts und nie zurück ».
Pour vous la traduire en express, les aiguilles de l’horloge tournent toujours
en avant, jamais en arrière…
Qui n’aimerait pas, pourtant, aller faire un tour, du côté
de chez Swann pour ceux qui apprécient Marcel et Dave, l’ami d’edam, ou de
notre enfance…
Revoir nos jeux d’enfant durant les journées d’été, quand
vous voyez dans le jardin les cerisiers ployer sous les billes rouge sang…
Et quand vous balayez les feuilles mortes amoncelées devant
la porte, comme aujourd’hui avec cette saloperie de tramontane de sa race,
revivre les récrés de l’école primaire, entre l’odeur mouillée des feuilles de
platane, celle âcre du détergent des cabinets toujours bouchés, et celle guère
plus flatteuse de votre camarade de classe pour qui la douche était un sport
dangereux à ne pratiquer au plus que deux fois par mois…
Et quand vous allumerez la télé ce soir sur les
sempiternelles jacasseries pseudo-politiques ou les pathétiques émissions
d’élevages de cons en batterie, prier secrètement de retrouver la fraîcheur
spontanée et l’innocence enfantine quand vous vous délectiez en parallèle d’une
tartine beurrée saupoudrée de Benco des séquences de l’Île aux Enfants ou de
Récré A2…
Avant, nous étions, en plus de l’école qui servait encore à
quelque chose, éduqués également par la télévision, même s’il fallait pour en
arriver là, en passer par les cols roulés acryliques repoussants de Jacques
Trémolin et par les séquences horriblement mal doublées de « 3, 2, 1
Contact »…
Aujourd’hui, foin de l’impératif, et bienvenu à
l’interjection ! Adios « Eduquons », welcome « eh, du
con ! »…
Et con, il faut l’être à en bouffer de la bite par paquet de
douze avec la courroie et l’étui comme un foutebaleur pour intervenir dans une
affaire louche de chantage à la sextape… Karim Benzema, la couscoussière en
short, avoue être intervenu dans le chantage à la vidéo de cul de Valbuena… Ce
qui est bien évidemment démenti de manière véhémente par son avocat… Si lui non
plus ne comprend pas ce que dit la connasse en short…
Les foutebaleurs font chanter leurs potes pour une sordide
histoire de vidéo cochonne ; les rugbymen, eux, amènent la Coupe du Monde sur la tombe
de Jerry Collins… Où l’on retrouve l’impératif et l’interjection dont à propos
que c’est que je vous causationnais tout à l’heure…
Et même lorsque l’impératif a été mené à bien,
l’interjection reste bien souvent d’actualité… Notamment dans ce terrible
panier de crabe qu’est le microcosme politique… Rien qu’à voir la gueule de
cent pieds que se tirent ostensiblement Fabius et la Dingo du Poitou, en voyage
touristique en Chine… Ou alors, Fafa ne supporte pas le saké qui lui ramone la
tuyauterie façon Destop suractivé ; et l’inutile de l’Ecologie n’arrive
pas à expulser le riz gluant aux nids de mouettes de l’autre soir…
Eh, du con ! Eduquons ! Et au pire, si l’impétrant
est aussi bouché qu’un lavabo de squat de roumains, essayez au moins de lui
refiler des fiches, des abrégés, des antisèches qui lui éviteront de se prendre
une grosse honte en plein direct à la tévé…
On sentait bien que la Ministre de l’Absence de Travail n’était pas
forcément à son aise avec son nouveau maroquin ; un peu comme Aurélie
Filippetti et Douste-Blazy, on voyait que les affaires leurs étaient carrément
étrangères… Mais on en a eu la confirmation éclatante sur BFMTV où Myriam El
Khomri a été contrainte d’admettre qu’elle ne savait pas combien de fois on
pouvait renouveler un CDD… Comme un boulanger qui avouerait ne pas connaître la
recette du pain, Myriam Et-les-conneries, en plus de pulvériser les sommets
inviolés de l’incompétence crasse, nous a offert un joli moment de « Fleur
Pellerin Attitude »…
Tandis que la siphonée de la santé, Marifolle Touteraide
fait hurler, et pas de joie, la communauté homo et au-delà, avec son
autorisation du don de sang par les gays, sous conditions, ce qui n’est pas un
droit, selon le Président d’Aides… Mais comment peut-on arriver à balancer
autant de conneries en une seule phrase ? Et avec un staff de consultants,
chefs de cabinets, et compagnie ? C’est pas possible, soit ils sont dopés,
soit ils sont encore plus cons qu’on ne l’avait imaginé…
Pour un début de réponse, voyez le super plan com’
« Chez Lucette »… Ce s’ra bien, ce s’ra chouette… Chez Lucette…
A mon avis, les 450 kilos de résine de cannabis saisis à
Besançon servaient à la consommation hebdomadaire des Dir’ Com’ de Pépère et de
ses acolytes… Quoique, pour arriver à vivre à Bésançon, faut au moins un tarpé
par jour…
Faut-il mourir ou vivre, comme le chantait il y a longtemps
Hervé Vilard ? Le bâtonnier de Melun, lui, a choisi la seconde solution,
malgré trois bastos dans le buffet et cent-vingt points de suture. Le confrère
était clairement venu pour l’assassiner, vient de déclarer Henrique Vannier,
qui en plus du joli pied de nez à la camarde, se remet de façon spectaculaire…
Un qui risque de ne pas s’en remettre de sitôt, c’est ce
gynécologue d’Arras, mis en examen pour le viol de cinquante et une patientes… Qui
ont dans un premier temps trouvé tout à fait normal qu’il fasse un frottis avec
sa bite…
Rien de normal, en comparaison, avec cette mère qui écope de
quinze années de prison pour avoir jeté sa fillette d’à peine trois ans dans la Deûle… D’accord, les ravages
de la consanguinité, de la pédophilie et de l’alcoolisme ne sont plus à
démontrer dans le Nord, mais ce n’est pas une raison pour polluer encore plus
les cours d’eau, merde !
Eh, du con ! Eduquons, aussi grâce au cinématographe,
puisque le 5 novembre 1953, Lauren Bacall, Betty Grable et Marylin Monroe
apprenaient « Comment épouser un millionnaire »… Pas forcément
flatteur pour la gent féminine décrite comme uniquement intéressée par le
pognon (ce qui est faux, puisqu’elles veulent aussi au minimum vingt
centimètres dans la salle de jeux), ce film est le second distribué en
CinémaScope. Ceci pour votre parfaite information et votre entière édification
car… eh, du con ! Eduquons !

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire