jeudi 30 avril 2015

Brèves du 30 Avril 2015

« Salve, Regina, mater misericordiae.
« Vita, dulcedo et spes nostra, salve.
« Ad te clamamus, exsules filii Hevae… »

Cette antienne catholique dédiée à la génitrice du mec qui impressionne les suaires italiens, je me la suis répétée à toute vitesse ce matin, comme ces grenouilles de bénitier qui font défiler incessamment les perles de leur rosaire de famille, garantie pur plastoc achetée l’année dernière à Lourdes à un marchand chinetoc…

Salve Regina… Non, ce n’est pas mon menu de midi, pizza Regina et un gobelet de Salvetat… Et encore, ai-je dû manger léger ce midi, pour être certain de tout garder, et m’éviter ainsi d’avoir à vomir les dents serrées pour garder les plus gros morceaux, ce qui est vous en conviendrez le comble de la gourmandise…

On connaît mon coup de fourchette généralement allègre qui me propulse habituellement dans les favoris pour les sosies de Bibendum, aussi j’entends déjà des murmures interrogateurs dans l’assistance… Oserais-je entamer un régime pour tenter de ressembler à ces coveur-boïs qui exhibent leurs abdos photoshopés à mort et leurs poils de dessous de bras soigneusement ratiboisés ? Commettrais-je l’outrecuidance de travestir la réalité de mon bol alimentaire ?

Un régime ? Arrêtez de me faire marrer, j’en ai le rimmel sur les godasses, et le slip Calvin Klein trempé… Vous mentir sur mon repas ? Jamais ! Je me suis goinfré de la pizza Domino’s en excellente compagnie (enfin, pour les trois-quarts de l’assemblée en tous cas…)…

Et pourtant, fallait avoir l’estomac chevillé au corps avec des tirefonds de quarante-huit pour ne pas dégobiller séance tenante au tribunal le café matutinal et la tartine beurrée… Comment dire pour épargner les odorats délicats, les blairs fragiles et les écœurés chroniques ? Vous imaginez une pissotière genre vespasienne parisienne des années cinquante, abandonnée à une horde de pisseurs invétérés ayant bouffé des asperges, en pleine canicule, et sans trace de traitement nettoyant depuis huit jours ? Bon, ben rajouter un subtil fumet de prout foireux, un zeste d’halitose à décoller le papier peint à dix mètres de distance et vous aurez la fragrance ammoniaquée qui se dégageait de mon Client ce matin…

J’en avais presque les pompes à bascule, et je déployais des trésors d’ingéniosité pour réussir à lui causer tout en restant en apnée… Merci à la persistance nasale, j’ai gardé cette putain d’odeur de pourri-dégueulasse toute la matinée, même avec le pif dans un mouchoir imbibé de parfum…

Je veux bien qu’on oublie la douche ou les simples ablutions un matin speedé où le réveil n’est pas parvenu à vous casser suffisamment les oreilles pour vous réveiller à temps… Je peux admettre une certaine odeur âcre après un marathon en plein soleil avec une pilosité axillaire portugaise… Mais une telle combinaison d’odeurs émétiques, faut pas charrier ! La gougoutte qui auréole votre tête de nœud (au sens propre, si je puis dire) une fois remballé dans le slip, ok… Mais là, pas possible, le mec se pisse dessus sans interruption depuis quinze jours sans changer son slibard pour schmoukter autant…

Saint Yves, saint patron des avocats, faites que je n’aie pas à le défendre en plein mois d’aout… ou alors, faites qu’il se soit douché d’ici là !

Je comprends maintenant pourquoi Guillaume Néry, Pierre Frolla ou même Morgan Bourc’his sont devenus des champions d’apnée… ils devaient avoir un grand-père cradingue qui schlinguait à dix lieues à la ronde…

Comme nos clients, enfin, certains puisqu’on en a encore quelques uns qui sentent vraiment la poudre de riz, la savonnette et le parfum suave, et pas le mauvais déo qu’on asperge trop généreusement pour masquer la puanteur slipesque, l’actualité pue aujourd’hui…

Ça pue la mise en scène à l’allégorie de la France, ce rapatriement des français du Népal… Avec Fafa, son tutume frais repassé, les fleurs, le tapis rouge, la zizique et tout le tralala pour les accueillir à l’aéroport… Alors que là-bas, c’était limite « démerdez-vous »… Comme disait un des rescapés, c’est limite « foutage de gueule »… Spécialité socialiste, vraisemblablement…

Spécialité exclusive, ou presque, du Pépère Socialo’s Lonely Branquignol Band, tout comme la déclaration « soufflé au fromage »… C’est chaud, tout gonflé, de fort belle apparence, mais une fois qu’on y a croqué dedans, c’est creux et ça retombe immédiatement… Ben la déclaration de Flamby qui s’est voulu « implacable » face aux militaires qui ont jambonné de la petite fille en Centrafrique, c’est du pur Vahiné…

Ça schlingue aussi à Munich, et les odeurs de renfermé, de vert-de-gris et de chambre à gaz se propagent jusqu’ici, où l’on a appris l’ouverture du Musée sur le nazisme… Controversé, ce musée, bien évidemment… Mais d’une certaine manière, on a bien fait des musées des horreurs… On pouvait bien en faire un sur une idéologie de merde, non ?

Ça ne sent pas très bon non plus, mais ceci vraisemblablement à cause des pots de vins, dussé-je dire des caisses de loukoums dans le cas présent, au Qatar… Ben voui, la France qui arrive tout d’un coup à placer ses Rafale un peu partout, c’est quand même tout à fait curieux, non ?

Ça ne sent pas non plus très bon, du côté des pouilleux de Koh-Lanta, le jeu de TF1 qui n’est finalement qu’un vague prétexte à voir des mecs à moitié nus et toujours en sueur lancer des regards vides à la caméra et des imprécations aux adversaires… On entend la rumeur se propager selon laquelle un des candidats aurait fait de la prison… Et on nous dérange pour ça ? Le scoop, ce serait d’apprendre que l’un des candidats est allée à l’école…

Et le 30 avril 1980, alors qu’elle fête le jour même son soixante-et-onzième anniversaire, la Reine Juliana des Pays-Bas, qui avait modifié l’image de la monarchie batave à son accession au trône en 1948 pour en faire une monarchie à vélo, loin des chichis et du faste pompeux d’une monarchie britannique, abdique en faveur de sa fille aînée, Beatrix, célèbre pour ses chemisiers chamarrés, ses chapeaux à la con et son mari ancien des jeunesses hitlériennes… Et là, on chanterait presque « Viva Regina »… Vive Régine ? Ah non, parlez pas de malheur ! laissez-là moisir dans son sarcophage, la Choukroun garnie… 

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