« Salve, Regina, mater misericordiae.
« Vita, dulcedo et spes nostra, salve.
« Ad te clamamus, exsules filii Hevae… »
Cette antienne
catholique dédiée à la génitrice du mec qui impressionne les suaires italiens,
je me la suis répétée à toute vitesse ce matin, comme ces grenouilles de
bénitier qui font défiler incessamment les perles de leur rosaire de famille,
garantie pur plastoc achetée l’année dernière à Lourdes à un marchand chinetoc…
Salve Regina… Non,
ce n’est pas mon menu de midi, pizza Regina et un gobelet de Salvetat… Et
encore, ai-je dû manger léger ce midi, pour être certain de tout garder, et
m’éviter ainsi d’avoir à vomir les dents serrées pour garder les plus gros
morceaux, ce qui est vous en conviendrez le comble de la gourmandise…
On connaît mon coup de fourchette généralement allègre qui
me propulse habituellement dans les favoris pour les sosies de Bibendum, aussi
j’entends déjà des murmures interrogateurs dans l’assistance… Oserais-je
entamer un régime pour tenter de ressembler à ces coveur-boïs qui exhibent
leurs abdos photoshopés à mort et leurs poils de dessous de bras soigneusement
ratiboisés ? Commettrais-je l’outrecuidance de travestir la réalité de mon
bol alimentaire ?
Un régime ? Arrêtez de me faire marrer, j’en ai le
rimmel sur les godasses, et le slip Calvin Klein trempé… Vous mentir sur mon
repas ? Jamais ! Je me suis goinfré de la pizza Domino’s en
excellente compagnie (enfin, pour les trois-quarts de l’assemblée en tous
cas…)…
Et pourtant, fallait avoir l’estomac chevillé au corps avec
des tirefonds de quarante-huit pour ne pas dégobiller séance tenante au
tribunal le café matutinal et la tartine beurrée… Comment dire pour épargner
les odorats délicats, les blairs fragiles et les écœurés chroniques ? Vous
imaginez une pissotière genre vespasienne parisienne des années cinquante,
abandonnée à une horde de pisseurs invétérés ayant bouffé des asperges, en
pleine canicule, et sans trace de traitement nettoyant depuis huit jours ?
Bon, ben rajouter un subtil fumet de prout foireux, un zeste d’halitose à
décoller le papier peint à dix mètres de distance et vous aurez la fragrance
ammoniaquée qui se dégageait de mon Client ce matin…
J’en avais presque les pompes à bascule, et je déployais des
trésors d’ingéniosité pour réussir à lui causer tout en restant en apnée… Merci
à la persistance nasale, j’ai gardé cette putain d’odeur de pourri-dégueulasse
toute la matinée, même avec le pif dans un mouchoir imbibé de parfum…
Je veux bien qu’on oublie la douche ou les simples ablutions
un matin speedé où le réveil n’est pas parvenu à vous casser suffisamment les
oreilles pour vous réveiller à temps… Je peux admettre une certaine odeur âcre
après un marathon en plein soleil avec une pilosité axillaire portugaise… Mais
une telle combinaison d’odeurs émétiques, faut pas charrier ! La gougoutte
qui auréole votre tête de nœud (au sens propre, si je puis dire) une fois
remballé dans le slip, ok… Mais là, pas possible, le mec se pisse dessus sans
interruption depuis quinze jours sans changer son slibard pour schmoukter
autant…
Saint Yves, saint patron des avocats, faites que je n’aie
pas à le défendre en plein mois d’aout… ou alors, faites qu’il se soit douché
d’ici là !
Je comprends maintenant pourquoi Guillaume Néry, Pierre
Frolla ou même Morgan Bourc’his sont devenus des champions d’apnée… ils
devaient avoir un grand-père cradingue qui schlinguait à dix lieues à la ronde…
Comme nos clients, enfin, certains puisqu’on en a encore
quelques uns qui sentent vraiment la poudre de riz, la savonnette et le parfum
suave, et pas le mauvais déo qu’on asperge trop généreusement pour masquer la
puanteur slipesque, l’actualité pue aujourd’hui…
Ça pue la mise en scène à l’allégorie de la France, ce
rapatriement des français du Népal… Avec Fafa, son tutume frais repassé, les
fleurs, le tapis rouge, la zizique et tout le tralala pour les accueillir à
l’aéroport… Alors que là-bas, c’était limite « démerdez-vous »… Comme
disait un des rescapés, c’est limite « foutage de gueule »… Spécialité
socialiste, vraisemblablement…
Spécialité exclusive, ou presque, du Pépère Socialo’s Lonely
Branquignol Band, tout comme la déclaration « soufflé au fromage »…
C’est chaud, tout gonflé, de fort belle apparence, mais une fois qu’on y a
croqué dedans, c’est creux et ça retombe immédiatement… Ben la déclaration de
Flamby qui s’est voulu « implacable » face aux militaires qui ont
jambonné de la petite fille en Centrafrique, c’est du pur Vahiné…
Ça schlingue aussi à Munich, et les odeurs de renfermé, de
vert-de-gris et de chambre à gaz se propagent jusqu’ici, où l’on a appris
l’ouverture du Musée sur le nazisme… Controversé, ce musée, bien évidemment…
Mais d’une certaine manière, on a bien fait des musées des horreurs… On pouvait
bien en faire un sur une idéologie de merde, non ?
Ça ne sent pas très bon non plus, mais ceci
vraisemblablement à cause des pots de vins, dussé-je dire des caisses de
loukoums dans le cas présent, au Qatar… Ben voui, la France qui arrive tout
d’un coup à placer ses Rafale un peu partout, c’est quand même tout à fait
curieux, non ?
Ça ne sent pas non plus très bon, du côté des pouilleux de
Koh-Lanta, le jeu de TF1 qui n’est finalement qu’un vague prétexte à voir des
mecs à moitié nus et toujours en sueur lancer des regards vides à la caméra et
des imprécations aux adversaires… On entend la rumeur se propager selon
laquelle un des candidats aurait fait de la prison… Et on nous dérange pour
ça ? Le scoop, ce serait d’apprendre que l’un des candidats est allée à
l’école…
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