« Car
tout change et tout casse et tout passe et tout lasse
Le
désir, le plaisir se diluent dans l'espace »
Grâce
au texte joliment troussé de Philippe Labro, notre Johnny Hallyday national
enseignait en 1971 à sa « Jolie Sarah » la temporalité et la fugacité
des sentiments amoureux… Pour une idole yéyé abonnée aux onomatopées
twistesques à base de « Dadou ronron » et de « Papou canigou »,
aux cris post-orgasmiques d’un étalon terrassé par le poids d’un cheval mort,
et aux paroles insouciantes qui conseillait dès 1960 d’aller se faire voir chez
les grecs en chantant « Laisse les filles », c’était un dérapage
contrôlé que seules les pointures osent se permettre… Un grand écart quoi…Un
peu comme si, de nos jours, Emmanuel Moire chantait du Schopenauer, si Kenji
GIrac, la gitane qui se fait fumer sans filtre, psalmodiait juste du Queneau ou
si Christophe « Dingue dingue dingue » Maé couinait de l’Aragon…
Certes, je pourrais broder
façon dentellière du Puy sur les chanteuses qui font flaquer les pétasses et
raidir les follasses, mais celles-ci (les prétendues chanteuses) bénéficient de
suffisamment de couverture médiatique pour que je ne me sente pas parfaitement obligé
de leur en rajouter une couche… Celle qu’ils tiennent naturellement leur suffit
amplement…
Tout change, tout passe,
tout lasse… Et tout fane, si j’osais ajouter au texte hallydayien dont la finesse
n’a certainement d’égale que les pages délicatement ourlées par Didier Barbelivien
avec sa précision d’orfèvre et sa plume délicate comme un marteau-piqueur en pleine
nuit dans une chambre d’écho…
J’en ai fait le constat
auditivement douloureux et visuellement agressif ce weekend, ayant imprudemment
glissé dans le lecteur DVD une galette de plastique fraîchement arrivée du Royaume-Uni…
J’aurais tout aussi bien pu regarder Ruquier et son duo de perruches sur la
Deux, ça m’aurait fait le même effet… Entre le brushing indompté du puant
Caron, la dentition chevaline de la greluche et les glapissements du maître de
céans… ça frôlait l’envie d’ouvrir le gaz de la cuisinière électrique…
Sérieux, l’émission
anniversaire des soixante ans de l’Eurovision, ça mérite le sabordage… Ça fait
saigner les tympans, et il est probable que la diffusion se limite au Royaume-Uni,
parce que y a des téléspectateurs qui devenaient aveugles…
Déjà, on nous balance une
scène arrangée à la va-vite et aussi multicolore qu’un char de perroquets
daltoniens sponsorisés par Kodak Ektachrome à la Gay Pride, mais en plus, on
nous flanque une paire de présentateurs dont la finesse, la grâce et le bon goût
ne sont pas les vertus cardinales… Petra Mede, une grande saucisse suédoise à
qui il semble impossible de parler à moins de 85 décibels, et Graham Norton, une
irlandaise d’un mètre douze au garrot et langue de pute professionnelle qui
semble avoir la tige encore bien verte, comme son pays d’origine…
Ensuite, on nous fait
défiler les anciennes gloires du concours sur des plays-backs qui sonnent comme
des orchestrations Bontempi… Et là, ça pique les yeux comme du wasabi sur une
plaie à vif… Les Herrey’s, gagnants en 1984, de retour avec leurs grolles
dorées trente ans et autant de kilos après, quasiment en apnée dans leurs
gilets… Les Bobbysocks, liftées comme des ascenseurs dans un gratte-ciel, avec
une Hanne Krogh qui n’arrive plus à sortir une seule note…
Et j’épargnerais presque
Anne-Marie David qui a gardé un beau filet de voix… mais qui a forci avec l’âge
et a commis la faute de goût de s’habiller en blanc… on aurait dit une
andouillette farinée… Quant aux Brotherhood of man, il font la pub pour l’euthanasie…
Je rassure les fans
bouleversés et anxieux des prestations de leurs divas, Dana International n’arrive
toujours pas à sortir une note juste de son claquemerde, et s’est payé avec l’âge
un arrière-train de trente-huit tonnes… Quant à Josiane Saucisse, elle est
toujours aussi chichiteuse et vide dans ses propos…
La palme de la diva doit
certainement revenir à Dima Bilan, la Sandie Shaw version 2008 qui a offert une
prestation de folle tordue contorsionniste en proie à une colique intempestive…
Couinements, œillades de gros beauf en manque de bite… Vite, vite, qu’il
retourne se faire turluter chez Poutine, et qu’il ne franchisse plus jamais les
frontières de l’Oural !
Tout change, certes, mais
pas tout le temps, et l’on hallucine en lisant la nouvelle : un bébé d’un
an abattu aux Etats-Unis par un garçon de trois ans…S’étant emparé d’un flingue
qui trainait sur la table, il a sulfaté le bambin en pleine poire… Y a quand même
d’autres moyens de se débarrasser de son petit frère… Moins salissants en tous
cas…
Toujours aux Etats-Unis, la
candidature d‘Hilary Clinton est désormais quasi-officielle… On peut critiquer
les amerlocs sur bien des points, de leur passion absurde pour les armes à leur
fascination pour des connards encagoulés de blanc du KKK, ils faut reconnaître
qu’ils innovent… Premier Président black… et peut-être première présidente…
Enfin, l’égalité sera acquise lorsqu’on aura élu à un poste de responsabilité
suprême une femme aussi incompétente que les mecs l’ayant précédé…
Tout lasse ? Bah, faut
voir… Conscient que l’exécutif est tellement au fond du trou que la fosse des Mariannes
ressemble en comparaison à une flaque minable, le Tout Mou nous pond des
confidences sur Manu Valls, le pétillant au regard de matador dévoré par une
folie furieuse et une crise d’hémorroïdes aigue. Pépère nous balance que le
Pétillant est « nerveux »… marrant, on ne s’en serait jamais douté…
Et aussi qu’ils s’échangent un texto de nuit…. Ouh la la… ça va finir par un
mariage casse-cul, ça ! On commence par un « bonsoir, dors bien »
et ça finit par une défionçage en règle sur un sommier qui couine…
Tout casse… Surtout Günter
Grass qui a cassé sa pipe à l’âge de 87 ans… Vous connaissez certainement ce
prix Nobel de Littérature allemand… C’est lui qui a écrit « Le Tambour »,
dont on a fait une adaptation cinématographique avec un gamin qui a collé des
nuitées de cauchemars à toute une génération avec ses yeux de batracien sous
acide…
Tout lasse… surtout les
rodomontades racistes de Neunœil de Montretout qui a décidé de jeter l’éponge
pour les Régionales en PACA… Connaissant la légendaire hargne de pitbull sous
Redbull du vioque, il ne doit vraiment pas être dans son assiette… Et la mère
Philippot, toujours aussi salope et chafouine, qui salue une décision très
sage, en se paluchant à deux mains tant le retrait du Vieux lui cause une gaule
indescriptible…
Tout passe… Sauf la grosse tête
proverbiale du serbe Novak Djokovic qui avoue, en toute modestie « jouer
un tennis incroyable »… ça va les chevilles, coco ?
Et le 13 avril 1964, tout
change, et là, pour le meilleur, puisque Sidney Poitier reçoit l’Oscar du
Meilleur Acteur, devenant le premier noir à obtenir une telle récompense, pour
le film de Ralf Nelson "Lilies of the Field" ("Le lys dans les
champs"). Tant que ce n’est pas la plume dans le c…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire