lundi 13 avril 2015

Brèves du 13 avril 2015

« Car tout change et tout casse et tout passe et tout lasse
Le désir, le plaisir se diluent dans l'espace »

Grâce au texte joliment troussé de Philippe Labro, notre Johnny Hallyday national enseignait en 1971 à sa « Jolie Sarah » la temporalité et la fugacité des sentiments amoureux… Pour une idole yéyé abonnée aux onomatopées twistesques à base de « Dadou ronron » et de « Papou canigou », aux cris post-orgasmiques d’un étalon terrassé par le poids d’un cheval mort, et aux paroles insouciantes qui conseillait dès 1960 d’aller se faire voir chez les grecs en chantant « Laisse les filles », c’était un dérapage contrôlé que seules les pointures osent se permettre… Un grand écart quoi…Un peu comme si, de nos jours, Emmanuel Moire chantait du Schopenauer, si Kenji GIrac, la gitane qui se fait fumer sans filtre, psalmodiait juste du Queneau ou si Christophe « Dingue dingue dingue » Maé couinait de l’Aragon…

Certes, je pourrais broder façon dentellière du Puy sur les chanteuses qui font flaquer les pétasses et raidir les follasses, mais celles-ci (les prétendues chanteuses) bénéficient de suffisamment de couverture médiatique pour que je ne me sente pas parfaitement obligé de leur en rajouter une couche… Celle qu’ils tiennent naturellement leur suffit amplement…

Tout change, tout passe, tout lasse… Et tout fane, si j’osais ajouter au texte hallydayien dont la finesse n’a certainement d’égale que les pages délicatement ourlées par Didier Barbelivien avec sa précision d’orfèvre et sa plume délicate comme un marteau-piqueur en pleine nuit dans une chambre d’écho…

J’en ai fait le constat auditivement douloureux et visuellement agressif ce weekend, ayant imprudemment glissé dans le lecteur DVD une galette de plastique fraîchement arrivée du Royaume-Uni… J’aurais tout aussi bien pu regarder Ruquier et son duo de perruches sur la Deux, ça m’aurait fait le même effet… Entre le brushing indompté du puant Caron, la dentition chevaline de la greluche et les glapissements du maître de céans… ça frôlait l’envie d’ouvrir le gaz de la cuisinière électrique…

Sérieux, l’émission anniversaire des soixante ans de l’Eurovision, ça mérite le sabordage… Ça fait saigner les tympans, et il est probable que la diffusion se limite au Royaume-Uni, parce que y a des téléspectateurs qui devenaient aveugles…

Déjà, on nous balance une scène arrangée à la va-vite et aussi multicolore qu’un char de perroquets daltoniens sponsorisés par Kodak Ektachrome à la Gay Pride, mais en plus, on nous flanque une paire de présentateurs dont la finesse, la grâce et le bon goût ne sont pas les vertus cardinales… Petra Mede, une grande saucisse suédoise à qui il semble impossible de parler à moins de 85 décibels, et Graham Norton, une irlandaise d’un mètre douze au garrot et langue de pute professionnelle qui semble avoir la tige encore bien verte, comme son pays d’origine…

Ensuite, on nous fait défiler les anciennes gloires du concours sur des plays-backs qui sonnent comme des orchestrations Bontempi… Et là, ça pique les yeux comme du wasabi sur une plaie à vif… Les Herrey’s, gagnants en 1984, de retour avec leurs grolles dorées trente ans et autant de kilos après, quasiment en apnée dans leurs gilets… Les Bobbysocks, liftées comme des ascenseurs dans un gratte-ciel, avec une Hanne Krogh qui n’arrive plus à sortir une seule note…

Et j’épargnerais presque Anne-Marie David qui a gardé un beau filet de voix… mais qui a forci avec l’âge et a commis la faute de goût de s’habiller en blanc… on aurait dit une andouillette farinée… Quant aux Brotherhood of man, il font la pub pour l’euthanasie…

Je rassure les fans bouleversés et anxieux des prestations de leurs divas, Dana International n’arrive toujours pas à sortir une note juste de son claquemerde, et s’est payé avec l’âge un arrière-train de trente-huit tonnes… Quant à Josiane Saucisse, elle est toujours aussi chichiteuse et vide dans ses propos…

La palme de la diva doit certainement revenir à Dima Bilan, la Sandie Shaw version 2008 qui a offert une prestation de folle tordue contorsionniste en proie à une colique intempestive… Couinements, œillades de gros beauf en manque de bite… Vite, vite, qu’il retourne se faire turluter chez Poutine, et qu’il ne franchisse plus jamais les frontières de l’Oural !

Tout change, certes, mais pas tout le temps, et l’on hallucine en lisant la nouvelle : un bébé d’un an abattu aux Etats-Unis par un garçon de trois ans…S’étant emparé d’un flingue qui trainait sur la table, il a sulfaté le bambin en pleine poire… Y a quand même d’autres moyens de se débarrasser de son petit frère… Moins salissants en tous cas…

Toujours aux Etats-Unis, la candidature d‘Hilary Clinton est désormais quasi-officielle… On peut critiquer les amerlocs sur bien des points, de leur passion absurde pour les armes à leur fascination pour des connards encagoulés de blanc du KKK, ils faut reconnaître qu’ils innovent… Premier Président black… et peut-être première présidente… Enfin, l’égalité sera acquise lorsqu’on aura élu à un poste de responsabilité suprême une femme aussi incompétente que les mecs l’ayant précédé…

Tout lasse ? Bah, faut voir… Conscient que l’exécutif est tellement au fond du trou que la fosse des Mariannes ressemble en comparaison à une flaque minable, le Tout Mou nous pond des confidences sur Manu Valls, le pétillant au regard de matador dévoré par une folie furieuse et une crise d’hémorroïdes aigue. Pépère nous balance que le Pétillant est « nerveux »… marrant, on ne s’en serait jamais douté… Et aussi qu’ils s’échangent un texto de nuit…. Ouh la la… ça va finir par un mariage casse-cul, ça ! On commence par un « bonsoir, dors bien » et ça finit par une défionçage en règle sur un sommier qui couine…

Tout casse… Surtout Günter Grass qui a cassé sa pipe à l’âge de 87 ans… Vous connaissez certainement ce prix Nobel de Littérature allemand… C’est lui qui a écrit « Le Tambour », dont on a fait une adaptation cinématographique avec un gamin qui a collé des nuitées de cauchemars à toute une génération avec ses yeux de batracien sous acide…

Tout lasse… surtout les rodomontades racistes de Neunœil de Montretout qui a décidé de jeter l’éponge pour les Régionales en PACA… Connaissant la légendaire hargne de pitbull sous Redbull du vioque, il ne doit vraiment pas être dans son assiette… Et la mère Philippot, toujours aussi salope et chafouine, qui salue une décision très sage, en se paluchant à deux mains tant le retrait du Vieux lui cause une gaule indescriptible…

Tout passe… Sauf la grosse tête proverbiale du serbe Novak Djokovic qui avoue, en toute modestie « jouer un tennis incroyable »… ça va les chevilles, coco ?

Et le 13 avril 1964, tout change, et là, pour le meilleur, puisque Sidney Poitier reçoit l’Oscar du Meilleur Acteur, devenant le premier noir à obtenir une telle récompense, pour le film de Ralf Nelson "Lilies of the Field" ("Le lys dans les champs"). Tant que ce n’est pas la plume dans le c…

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