Autant je bénéficiais vendredi
dernier d’une forme pétaradante pour la chronique numéro six cent, aussi
pétaradante que la Fiat du même nom ; autant la numéro six cent un est à
l‘image de la Trabant du même matricule… Bringuebalante, pas solide pour deux sous
(une carrosserie en carton plastifié particulièrement robuste lors des chocs
frontaux…), une vitesse de pointe équivalente à un train de sénateur et un
moteur deux temps à l’échappement aussi fumant que douze gros fumeurs dans un
cagibi de deux mètres carrés…
Ah ! La Trabant 601 !
Modèle mythique et emblématique de la marque est-allemande, surtout parce que
celle-ci avait adopté la monoculture en ne produisant que ce modèle, qui malgré
son esthétique douteuse, ses performances minables et sa sécurité active et
passive tout à fait discutable (à tel point qu’on se demandait bien pourquoi
ils foutaient des ceintures de sécurité là-dedans…), coutait un bras d’ouvrier
est-allemand…
Et si j’ai tant bien que mal
passé le première ce matin au prix de craquements de pignons d’embrayage qui
ressemblent assez fidèlement au dernier album de Vincent Niclo, il m’a été
quasiment impossible de passer en seconde… Non pas que l’embrayage broutait,
non, j’ai certes passé trois jours à la campagne, mais ce n’est pas pour autant
que je me suis reconverti dans le broutage de gazon intensif…
J’ai tout simplement eu
beaucoup de mal à émerger de la piscine olympique de pâté de foie surfin dans
laquelle j’avais eu la mauvaise idée de me tremper en ayant la lubie de m’endormir
à point d’heure…
Autant dire que je suis à
peu de choses près aussi frais et éveillé qu’André Lajoinie en plein discours
de Georges Marchais… Vous vous souvenez d’André Lajoinie ? Pas celui des
cachous, non ! Celui qui roupillait à longueur de congrès du Parti
Communiste…
Pour le moment, plus
question de roupiller tranquilou devant la télé devant une bouse télévisée
tendance sitcom AB Productions où même les plantes vertes jouent mieux que les
acteurs… La nouvelle va faire grand bruit dans le landerneau des séries
télévisées… « Sous le soleil », à l’origine diffusé sur TF1 et
relégué faute d’audience et de scénarii potables sur TMC où elle bouche les
trous de programmation en fin de matinée et en cours de nuit, s’arrête… Faut
dire qu’au bout de plus de cinq cents épisodes et dix-huit ans d’existence, les
scénaristes avaient épuisé toutes les combinaisons possibles question baise,
vengeances, coups bas (j’ai pas parlé de sodomie, hein !) et trahisons…
Si vous ne vous souvenez pas
de « Sous le soleil », faut dire que si l’on n’est pas grippé, ou chômeur,
on a peu de risques de croiser ça à des heures normales, c’était une sorte de « Hélène
et les garçons » en plein air…
Le revival de cette ineptie
adolescente par contre s’accroche comme une moule à son rocher (forcément,
étant diffusé sur TMC…) et vu les derniers rebondissements, on a encore de
beaux jours devant nous pour profiter de la nullité du jeu d’acteur du casting…
Je ne trahirai pas de secret en vous disant qu’après s’être défoncé le fion,
Patrick et José vont proposer une partie à trois à Cricri d’amour qui va finir
ligoté en costume de Mickey ululant sans fin « mais c’est pas possible
vous êtes plusieurs » ; Hélène se sentant trahie et bafouée, et après
un passage par la cafèt’ (scorie de l’ancienne série) ; se fait religieuse
(vu qu’elle a une trombine de pet-de-nonne, ça fera ton sur ton) ; Laly et
Bénédicte se payent une belle séance de broute-minou… Bref, c’est le bordel, ça
n’a ni queue ni tête (enfin, à l’exception de celles des garçons), et finalement
ça ne change pas…
Ce qui ne change pas non
plus, hélas, c’est le tir aux pigeons que les entreprises pratiquent
quotidiennement sur le front de l’emploi…Enfin, sur ce qui reste d’emploi en France
que Pépère n’a pas encore flingué… Dans la même journée, c’est Dim qui veut
supprimer 400 emplois en France, et La Halle et André qui vont mettre plus de
mille salariés au chomedu bientôt… N’ayez crainte, si vous nourrissiez des
interrogations, voire des soupçons sur la situation économique française,
Flamby va bien vite venir vous chantez sur l’air de « Tout va très bien
Madame la Marquise » que la reprise est là, que l’horizon s’éclaircit et
que tout va mieux…
Et comme un fait exprès,
alors que l’on aimerait rigoler face à ce délitement complet de l’économie
française, on apprend la mort de James Best, à quasiment 90 ans… Même si cet
acteur américain a roulé sa bosse pendant plus de six décennies à la
télévision, c’est pour son rôle de neuneu caractériel de Rosco P. Coltrane dans
« Shériff fais-moi peur » qu’il restera célèbre… Il est pas content,
Rosco…
Serez-vous contents d’apprendre
que le grossiste néerlandais qui était responsable du scandale de al viande de
cheval, vous savez, les lasagnes pur bœuf dans les quelles on trouvait des fers-à-chevaux,
a écopé de deux ans et demi de prison ? Vous vous en contrefoutez ?
Comme vous avez raison…
Sans doute vous
contrefoutrez-vous avec la même énergie de savoir que le Prince Harry déteste
les selfies… Dire qu’on imprime pour nous abreuver de telles bêtises… qu’on
paie des mecs pour causer dans un micro et nous radiodiffuser ce genre de
fadaises, qu’on poudre des tafioles de concert comme de vieux marquis fripés
pour qu’ils glapissent en Alerte info sur une chaîne info cette connerie
incommensurable…
Bon, soyons honnêtes, les
chaînes d’infos continues ne diffusent pas que des conneries… il y a aussi des
bouses au programmes… Telle la dernière de la Dingo du Poitou, la Sinistre de l’Ecologie
qui affirme que les gaz de schiste ne sont plus d’actualité… Pas folle, Ségo
(enfin, façon de parler…) : elle entend que Pépère a enterré un rapport
sur le gaz de schiste, paf ! Elle annonce que ce n’est plus au goût du
jour… Si elle n’a pas envie de devenir Premier Ministre, elle a besoin que le
Tout Mou lui en mette un coup dans les Pays-Bas…
Et si jamais vous avez un
coup de mou, dans les Pays-Bas ou ailleurs, n’hésitez pas à vous repasser le
Concours Eurovision de la Chanson 1973, célébré le 7 avril 1973 à Luxembourg…
Et prêtez une attention toute particulière à la contribution belge… « Baby,
baby » est incontestablement un morceau d’anthologie en dépit de la médiocrité
du titre. Ses interprètes sont les grands favoris des best-of du Concours, Nicole
& Hugo, et leurs invraisemblables combinaisons violine à pattes d’éph’.
Avec en prime une chorégraphie délirante, une performance avec les micros à
fil, et une mélodie pop qui ne peuvent faire oublier la pauvreté du texte de
l’historique « Baby, baby ». Ça pétarade, ça bave dans tous les
coins, c’est hideux à regarder, ça fait saigner les oreilles en live… Mais
comme les Trabant 601, on nourrit une tendresse irraisonnée à leur égard…
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