mardi 7 avril 2015

Brèves du 07 Avril 2015

Autant je bénéficiais vendredi dernier d’une forme pétaradante pour la chronique numéro six cent, aussi pétaradante que la Fiat du même nom ; autant la numéro six cent un est à l‘image de la Trabant du même matricule… Bringuebalante, pas solide pour deux sous (une carrosserie en carton plastifié particulièrement robuste lors des chocs frontaux…), une vitesse de pointe équivalente à un train de sénateur et un moteur deux temps à l’échappement aussi fumant que douze gros fumeurs dans un cagibi de deux mètres carrés…

Ah ! La Trabant 601 ! Modèle mythique et emblématique de la marque est-allemande, surtout parce que celle-ci avait adopté la monoculture en ne produisant que ce modèle, qui malgré son esthétique douteuse, ses performances minables et sa sécurité active et passive tout à fait discutable (à tel point qu’on se demandait bien pourquoi ils foutaient des ceintures de sécurité là-dedans…), coutait un bras d’ouvrier est-allemand…

Et si j’ai tant bien que mal passé le première ce matin au prix de craquements de pignons d’embrayage qui ressemblent assez fidèlement au dernier album de Vincent Niclo, il m’a été quasiment impossible de passer en seconde… Non pas que l’embrayage broutait, non, j’ai certes passé trois jours à la campagne, mais ce n’est pas pour autant que je me suis reconverti dans le broutage de gazon intensif…

J’ai tout simplement eu beaucoup de mal à émerger de la piscine olympique de pâté de foie surfin dans laquelle j’avais eu la mauvaise idée de me tremper en ayant la lubie de m’endormir à point d’heure…

Autant dire que je suis à peu de choses près aussi frais et éveillé qu’André Lajoinie en plein discours de Georges Marchais… Vous vous souvenez d’André Lajoinie ? Pas celui des cachous, non ! Celui qui roupillait à longueur de congrès du Parti Communiste…

Pour le moment, plus question de roupiller tranquilou devant la télé devant une bouse télévisée tendance sitcom AB Productions où même les plantes vertes jouent mieux que les acteurs… La nouvelle va faire grand bruit dans le landerneau des séries télévisées… « Sous le soleil », à l’origine diffusé sur TF1 et relégué faute d’audience et de scénarii potables sur TMC où elle bouche les trous de programmation en fin de matinée et en cours de nuit, s’arrête… Faut dire qu’au bout de plus de cinq cents épisodes et dix-huit ans d’existence, les scénaristes avaient épuisé toutes les combinaisons possibles question baise, vengeances, coups bas (j’ai pas parlé de sodomie, hein !) et trahisons…

Si vous ne vous souvenez pas de « Sous le soleil », faut dire que si l’on n’est pas grippé, ou chômeur, on a peu de risques de croiser ça à des heures normales, c’était une sorte de « Hélène et les garçons » en plein air…

Le revival de cette ineptie adolescente par contre s’accroche comme une moule à son rocher (forcément, étant diffusé sur TMC…) et vu les derniers rebondissements, on a encore de beaux jours devant nous pour profiter de la nullité du jeu d’acteur du casting… Je ne trahirai pas de secret en vous disant qu’après s’être défoncé le fion, Patrick et José vont proposer une partie à trois à Cricri d’amour qui va finir ligoté en costume de Mickey ululant sans fin « mais c’est pas possible vous êtes plusieurs » ; Hélène se sentant trahie et bafouée, et après un passage par la cafèt’ (scorie de l’ancienne série) ; se fait religieuse (vu qu’elle a une trombine de pet-de-nonne, ça fera ton sur ton) ; Laly et Bénédicte se payent une belle séance de broute-minou… Bref, c’est le bordel, ça n’a ni queue ni tête (enfin, à l’exception de celles des garçons), et finalement ça ne change pas…

Ce qui ne change pas non plus, hélas, c’est le tir aux pigeons que les entreprises pratiquent quotidiennement sur le front de l’emploi…Enfin, sur ce qui reste d’emploi en France que Pépère n’a pas encore flingué… Dans la même journée, c’est Dim qui veut supprimer 400 emplois en France, et La Halle et André qui vont mettre plus de mille salariés au chomedu bientôt… N’ayez crainte, si vous nourrissiez des interrogations, voire des soupçons sur la situation économique française, Flamby va bien vite venir vous chantez sur l’air de « Tout va très bien Madame la Marquise » que la reprise est là, que l’horizon s’éclaircit et que tout va mieux…

Et comme un fait exprès, alors que l’on aimerait rigoler face à ce délitement complet de l’économie française, on apprend la mort de James Best, à quasiment 90 ans… Même si cet acteur américain a roulé sa bosse pendant plus de six décennies à la télévision, c’est pour son rôle de neuneu caractériel de Rosco P. Coltrane dans « Shériff fais-moi peur » qu’il restera célèbre… Il est pas content, Rosco…

Serez-vous contents d’apprendre que le grossiste néerlandais qui était responsable du scandale de al viande de cheval, vous savez, les lasagnes pur bœuf dans les quelles on trouvait des fers-à-chevaux, a écopé de deux ans et demi de prison ? Vous vous en contrefoutez ? Comme vous avez raison…

Sans doute vous contrefoutrez-vous avec la même énergie de savoir que le Prince Harry déteste les selfies… Dire qu’on imprime pour nous abreuver de telles bêtises… qu’on paie des mecs pour causer dans un micro et nous radiodiffuser ce genre de fadaises, qu’on poudre des tafioles de concert comme de vieux marquis fripés pour qu’ils glapissent en Alerte info sur une chaîne info cette connerie incommensurable…

Bon, soyons honnêtes, les chaînes d’infos continues ne diffusent pas que des conneries… il y a aussi des bouses au programmes… Telle la dernière de la Dingo du Poitou, la Sinistre de l’Ecologie qui affirme que les gaz de schiste ne sont plus d’actualité… Pas folle, Ségo (enfin, façon de parler…) : elle entend que Pépère a enterré un rapport sur le gaz de schiste, paf ! Elle annonce que ce n’est plus au goût du jour… Si elle n’a pas envie de devenir Premier Ministre, elle a besoin que le Tout Mou lui en mette un coup dans les Pays-Bas…

Et si jamais vous avez un coup de mou, dans les Pays-Bas ou ailleurs, n’hésitez pas à vous repasser le Concours Eurovision de la Chanson 1973, célébré le 7 avril 1973 à Luxembourg… Et prêtez une attention toute particulière à la contribution belge… « Baby, baby » est incontestablement un morceau d’anthologie en dépit de la médiocrité du titre. Ses interprètes sont les grands favoris des best-of du Concours, Nicole & Hugo, et leurs invraisemblables combinaisons violine à pattes d’éph’. Avec en prime une chorégraphie délirante, une performance avec les micros à fil, et une mélodie pop qui ne peuvent faire oublier la pauvreté du texte de l’historique « Baby, baby ». Ça pétarade, ça bave dans tous les coins, c’est hideux à regarder, ça fait saigner les oreilles en live… Mais comme les Trabant 601, on nourrit une tendresse irraisonnée à leur égard…

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