Six cents… Putain, six cents !
On m’aurait dit cela voici deux ans et demi, je ne l’aurais jamais cru, et j’aurais
au mieux traité mon interlocuteur de vieux débris de la pensée voire d’Elisabeth
Teissier de la remarque foireuse… Vous aurez remarqué que nous avons tous dans
notre entourage ce genre de caramel qui vous prédit des choses mirobolantes
qui, immanquablement, ne se produisent jamais…
Certes, nous sommes présidés
par un mec qui a fait exactement la même chose pour se faire élire voici
presque trois ans, mais ce n’est pas une raison pour convertir les regrettables
manquements de Pépère Premier (et Dernier, on l’espère) en un mode de vie…
Six cents… Bigre ! Six
cents jours à vous infliger mes calembredaines chroniquières, à vous enfumer
des billevesées guère rigolotes ou franchement grivoises et à vous rebattre les
oreilles du caquetage infernal de l’aréopage de vieille biques ménopausées…
Six cent fois à vous causer
du moulebite de Mademoiselle Tom Daley, à évoquer les accouplements rapprochés
si ce n’est approfondis par la porte arrière que notre Premier Sinistre pratique
consciencieusement avec une abnégation qui force le respect sur chacun des
français depuis sa nomination, à déblatérer sur les incompétents qui nous
gouvernent et les incapables qui veulent prendre leur place…
Six cents fois à souhaiter
un joyeux anniversaire au néon, au nylon, aux vieux cons, au gluon ou à l’accélérateur
d’électrons… A planter une belle bougie dans la gâteau d’anniversaire de la
découverte du neurone de Nabila, de celle de la lune d’Henry Chapier, ou de
celle d’un vieux tutu de Jacques Chazot avec un gros trou de balle dedans…
Six cents jours à se plaindre
de ce qui est fait ou pas par le Gouvernement, de ce qui devrait être fait et de
ce qui évidemment, ne se fera pas… Six cent jours à gratter les fonds de
tiroirs de l’actualité (j’ai les ongles dans un état, si vous les voyiez, vous
prendriez peur en hurlant que vous ne voulez pas voir les mimines d’un pauvre…)
Six cent billets d’humeur et
d’humour à égrener des évènements heureux, se recueillir durant des moments
tragiques, et à angoisser sur des instants où l’on se demande si le monde
tourne toujours dans le bon sens…
SI le monde n’avance plus, c’est
qu’il recule malgré la marche de l’homme… et s’il avance quand on recule…
Eh oui, six cent chroniques
à vous infliger des jeux de mots encore plus mauvais que ceux de Maurice Biraud
aux Jeux de Vingt Heures, des à-peu-près que même les Grosses Têtes ne tentent
plus depuis 1980, et des réparties qui ne font rire que moi…
Hmmmm ? Comment ?
Ah ça vous fait rire aussi ? Mais vous savez qu’il faut se soigner… ça n’est
pas irréversible, tranquillisez-vous…
Ce qui pourtant semble
irréversible, c’est cette inquiétante et continue hausse du chômage, qui bientôt
sera à un niveau inégalé depuis 1997… Mais du moment que Flamby a dit qu’il
voulait inverser la courbe du chômage… Il y a réussi… De pente douce, il en a
fait une exponentielle à croissance ultra-rapide !
Puisqu’on est dans les
inquiétudes, il faut que vous sachiez et pas spécialement dans mes bottes, que
le Gouvernement trahit des inquiétudes (à défaut de trahir des amis ou autre
chose) sur l’augmentation de l’immigration clandestine… Si même les socialos,
qui se contrefoutaient comme d’une guigne de l’entrée plus ou moins massives d’étrangers
sur notre sol, s’en soucient… C’est que la pompe à allocs frôle le tarissement !
Espérons frôler le
tarissement dans la tragique affaire qui rebondit bien plus que l’Airbus de
Germanwings contre la montagne, où l’on apprend qu’Andreas Lubitz avait fait
nombre de recherches sur le suicide, et qu’il aurait caché aux médecins qu’il
continuait à piloter… Franchement, vous le criez sur les toits que vous vous
envoyez en l’air ?
A défaut de s’envoyer en l’air,
à 106 ans, je crains que ce ne soient que de lointains souvenirs, Manoel de
Oliveira a décidé de prendre un aller simple vers la maison mère… Il était le
doyen des réalisateurs de cinéma, avec une carrière étalée sur pus de huit
décennies ! Ah ça en remonte aux petits morveux mal dégrossis genre Xavier
Dolan !
Que seraient ces chroniques
sans nos politocards qui se donnent un mal infini pour alimenter
quasi-quotidiennement ces lignes ? Je leur dois presque tout… Et quand je
vois le montant de mes impôts, je confirme que je leur donne presque tout !
Faute d’avoir pris son pied
en prenant ceux des autres, Georges Tron a certainement été scié lorsqu’il a
appris son renvoi devant la cour d’Assises où il sera finalement jugé pour
viols… Non pas sur des speakerines, autrement dénommées les femmes tron(c), mais
sur deux employées de sa mairie de Draveil… Le voici au pied du mur…
Enfin, il fallait garder une
place de choix dans cette six-centième chronique au déconneur intégral, au
pitre terminal, au mec qui fait se boyauter la France entière depuis son
passage à Matignon, Alain Juppé… Vous l’imaginez droit dans ses bottes, coincé du
cul voire carrément congelé de la rondelle ? Détrompez-vous ! Alain,
c’est la déconne assurée, avec langue-de-belle-mère péteuse, confettis qui
collent et sous-entendus grivois à chaque détour de phrase…
Alors qu’il palabrait
tranquilou au cours d’un congrès inintéressant sur des sujets tout autant
somnifères, l’ex-locataire de Matignon et candidat quasi-déclaré au bail
élyséen lâche qu’il appellerait en cas de victoire aux présidentielles son
labrador présidentiel…Nico ! L’ex à talonnettes et chanteuse aphone a
ressorti les crocs de boucher après avoir défoncé les plafonds des trois étages
au-dessus de son appartement…
Et le 3 avril 1971, en
direct et en Eurovision depuis le Gaiety Theatre de Dublin, dans un décor
d’inspiration celtique, alors que la Principauté de Monaco remportait le Grand
Prix Eurovision de la Chanson, grâce à la chanson « Un banc, un arbre, une
rue » interprétée avec fougue et entrain par Séverine, la Finlande
proposait « Tie uuteen päivään », titre typiquement finlandais, bénéficiant
en live d’une orchestration survitaminée et très convaincante, et d’une
chorégraphie désopilante de naïveté, réalisée par les sœurs Koivisto qui
rejoindront Markku Aro pour le coda final consistant en un pas de deux
historique, dans leurs costumes en camaïeu de teintes oscillant entre le caca
d’oie et le marron bouse de vache… Ah oui, « Tie uuteen päivään », ça
veut dire « le chemin vers un jour nouveau »… Même en finnois, ça ne
veut rien dire…
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