« Entre le bien, le mal, bien
d'autres sentiments
« Suivent la seule étoile à
la gloire du Dieu vivant
« A travers les passions et
défiant toutes les saisons
« Ce qui reste debout ce
n'est pas nous, mais
« L'envie de vivre pour l'éternité
« L'envie de vivre nous a
dépassés
« L'envie de vivre restera
gravée
« Comme dans un livre qu'on a
oublié »
Alors là, ma chère Nathalie
Sorce, vous qui attifée de votre robe de mariée Pronuptia récupérée à Emmaüs,
votre maquillage à la truelle qui fait passer Ulrika Von Glott pour une rosière
de Lozère et votre incomparable vulgarité vocale, représentâtes brillamment la Belgique
au Concours Eurovision 2000 en lui ramenant deux points et une vingt-quatrième
place avec cette « Envie de vivre » qui justement ne la donne pas,
vous êtes aujourd’hui parfaitement sur ma longueur d’ondes…
Qu’importe les tracas de la
vie, les inconvénients du quotidien, les contrariétés du boulot, l’envie de
vivre doit rester chevillée en nous avec des tirefonds de 48 comme la tique sur
le cou du clebs, le buphage sur le dos du bœuf, la Zahia sur la bite de Ribéry…
Ça n’est pas toujours chose
aisée, et l’on peut se prendre parfois une cuite, mais aussi à rêver de filer
une grande claque dans le claquemerde de ce merdier ambiant, envoyer valser
dans un shoot rageur tous ces dossiers à merde qui vous pourrissent plus
facilement la vie que le penicilium roqueforti sur le fromage de brebis du même
nom, flanquer par-dessus bord tous les empêcheurs de tourner en rond et de
baiser en carré, virer à grands coups de lattes dans le fondement l’intégralité
des fâcheux qui trouvent spirituel de vous déféquer consciencieusement dans les
bottes, les bottines et les Converse…
N’avez-vous jamais ressenti
le plaisir quasi-orgasmique d’imaginer un court instant votre interlocuteur, un
traine-savates professionnel qui réussit l’exploit de soutirer plus de liquide
à l’état que n’importe quelle escaladeuse de braguette n’en a jamais extrait du
plus coulant homme-fontaine, rôtissant à petit feu sur un barbecue improvisé
avec une pomme dans la bouche et un bouquet garni autre part tandis qu’il vous
nappe de sa logorrhée et que vous voyez partir le dernier bus pour votre
banlieue dortoir sans lumière, l’ultime tram pour retrouver votre studio sous
les toits qui se transforme en friteuse géante dès les premiers beaux jours, le
train de fermeture de ligne qui devait vous emmener pour trois jours dans un
petit coin de Normandie positivement paradisiaque pour ceux qui supportent les
bottes en caoutchouc et le contact prolongée du néoprène avec la peau…
Cependant, il ne faut pas
éradiquer définitivement les fâcheux, les broute-minou et les casse-pompes, l’actualité
des futilités serait alors menacée d’extinction…
Elle n’est pas casse-minou,
ou broute-pompes, ça dépend des pratiques et des goûts, surtout si vous
préférez la tarte au poil au gigot à la gousse d’ail, notre Ministre de l’Inculture
qui affiche ce dédain navré des gens occupés aux choses sérieuses et qui n’entendent
pas un seul instant con-descendre à loucher vers le bas-peuple en s’occupant d’écrivaillons
et de gratteux… Décidément conne comme une brêle (qui est aussi une fleur),
notre grande tige bridée aurait dû se précipiter sur le wikipédia de Modiano
dès l’annonce du Prix Nobel, comme tout bon journaliste qui se respecte… Pépère
souhaitait des ministres indépendants, on est certain que Fleur et la culture
sont définitivement indépendantes…
N’est-il point tête-à-mandales,
notre amateur de quenelles qui sent sous les bras (puisqu’on l’avait vu faire
la pub pour les atomiseurs qui puent pour aisselles qui chlinguent) et qui
revient comme une fleur (de toute façon, ni l’un ni l’autre n’ont lu Modiano)
après sa grossesse de suspension ? Un retour en fanfare digne des plus
grands puisque l’imbuvable Nicolas Anelka dispute le championnat indien avec le
Mumbai City FC… Un peu comme si Tom Daley, la plongeuse anglaise au slip garni,
faisait un come back après son come-out en faisant mumuse dans la pataugeoire
de la piscine Marthe Mercadier de Torquegnaudec-en-Choufleur…
Plus question de tête-à-claques,
ni de moule à gaufres, nous jouons désormais dans la catégorie supérieure dans
le bras de fer ubuesque du patronat et des syndicats dans le naufrage annoncé
de la SNCM… Ultime réunion d’où devrait sortir une solution dans ce drame en
trois actes où l’on devrait voir au final des petites bulles remonter à la
surface comme quand Véra Clouzot noie Paul Meurisse dans la baignoire des
Diaboliques… Encore une fois, CGT l’argent par les fenêtres…
CGT l’argent par les fenêtres,
et peut-être même le bébé avec l’eau du bain, lorsqu’il s’agit du bien regrettable
décès de Rémi Fraisse, opposant au barrage du Tarn. L’intervention d’Emmanuelle
Cosse, secrétaire nationale des Verts dont on devine rien qu’à sa voix qu’elle
doit avoir une haleine de lait caillé, du poil sous les bras et une forêt
vierge à attaquer à la débrousailleuse dans le slip, sur les ondes d’Inter ce
matin suintait d’une démagogie écœurante pour focaliser l’opinion sur le décès
du jeune homme, et pas sur les éventuelles erreurs policières ou politiques. J’ai
failli en renvoyer mon café au lait dans la cafetière…
Dans la catégorie des
casse-pompes, vous avez le tout-venant et la qualité supérieure, le fin du fin,
l’andouille de concours… Si au surplus, vous lui filez des yeux bridés, une
coiffure à la con qui fait remercier le ciel d’être chauve, et des habits
militaires tout droits sortis des pires nanards militaires des années 70, vous
obtiendrez sans peine Kim Jong-Un, dont on nous a livré la raison de son
absence : le jovial despote nord-coréen se serait fait opérer de la
cheville. Ah ? Il a trop enflé, le bridé de Pyongyang ?
On croyait avoir tout vu dans
le domaine de la téléréalité depuis les prémices avec la mononeuronale qui se
fait ravager les Pays-Bas dans la piscine jusqu’aux derniers avatars visqueux
des Concons à Cancun, des boutonneux qui jouent à Bob l’éponge avec des alcools
forts et des consanguins qui traient des truies dans la bouse (non, non, ce n’est
pas le programme de la dernière partouze chez les Otto de Habsbourg)… Voici
venir la téléréalité des politiques ! Habilement (…ou pas) grimés, voici
débouler MAM en gardienne de la paix, Thierry Mariani en handicapé en fauteuil,
Bernard Accoyer en brancardier et entre autres Julien Dray en prof barbu à
bedon proéminent… Et l’on s’étonne ensuite que l’abstention gagne ? A ce
compte-là, mettez Moundir à l’Elysée, Loana au Ministère de la Santé, et Steevy
au perchoir…
La télévision française nous
gâte décidément trop en offrant à nos mirettes ébaubies Anarchy sur France 4,
une série soi-disant révolutionnaire puisque participative, les téléspectateurs
doivent décider de la suite à réserver aux héros de cette fiction dans laquelle
Pépère a été renversé par Marine Le Pen et où la chienlit s’est installée…
Rappelons juste que la première série interactive française remonte à 1988 et s’appelait
« Salut les Homards »…
Rappelons également que c’est
le 28 octobre 1962 que Françoise Hardy fait son premier passage télé avec « Tous
les garçons et les filles », un moment inoubliable où la grâce et la
décontraction naturelle de l’interprète lui vaudra de la part de Philippe
Bouvard le vachard surnom d’« endive du twist ».
Et le 28 octobre 1958, le sympathique,
souriant et bonhomme Angelo Guiseppe Roncalli devient après dix tours de scrutin
et trois jours de conclave le pape Jean XXIII. L'action du "bon pape
Jean", connu pour son ouverture d'esprit et sa bonne communication au sein
du monde catholique comme avec l'extérieur, aura cependant été importante : le
concile œcuménique Vatican II qu'il réunira renouvellera profondément la vie
religieuse. Mais qui conservera gravée dans un livre oublié une inextinguible
envie de vivre…

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