Puisses-tu attirer sur moi
tes grâces, ô puissante Calliope,
Et ne point laisser cette
page immaculée bêtement vierge
Car sinon je ne craindrai
pas de te traiter carrément de salope
Et te menacer de te fouetter
au sang par cent mille verges.
Car il me faut briller,
pétiller, être inspiré, enfin, faire belle œuvre
C’est un sacré boulot chaque
jour que d’accoucher en pissant la copie
Pour composer le menu avec un
dessert sans délaisser les hors d’œuvre
Certainement plus hélas
tambouilleur ingrat que maître queux exquis.
Il ne faut pas m’en blâmer
car c’est je l’avoue pas mal de boulot
De pondre tous les jours des
lignes spirituelles et inspirées
Et bien souvent à force de
creuser et ruminer, j’ai mal au ciboulot
Les idées brillantes et
impayables dans l’oubli sont bien vite aspirées.
Et puisque l’on parle d’aspiration
et de trous noirs, souffrez que là,
Vous soyez informés d’un
télex qui depuis hier fait grand bruit
L’un des acteurs de Sept à la
maison, série il est vrai un peu béta
Est à grand fracas
publiquement accusé d’actes de pédophilie
Forcément me direz-vous n’a-t-il
pu, le pauvre homme, c’est humain
Distinguer au final la vraie
vie de son rôle sur les plateaux de télé
Puisque dans la série il
incarnait un pasteur des plus sains
On ne sait que trop bien que
les enfants de chœur se font tripoter.
Certes, il est normal d’aimer
et d’avoir envie de s’envoyer en l’air
Mais à trop vouloir le faire,
n’essayez pas dans un avion d’Air France
Depuis la grève qui a trop
duré, le trafic plonge sans en avoir l’air
Il faut bien reconnaître que
les pilotes nous ont bien pompé l’air France…
Si vous préférez pour vous
déplacer l’autoroute et ses tarifs de fou
Préparez-vous alors à
pousser un grand ouf de soulagement intense
Car bizarrement le Ministre
de nos Sous voudrait faire un geste pour vous
Faire baisser les péages, et
partant rendre la circulation encore plus dense.
Mais pour rouler,
remarquerez-vous pertinemment, il faut beaucoup de sous
Pour entretenir Titine, la
faire boire, assurer ses écarts et soigner ses bobos
Alors que deux tiers des
français sont régulièrement à découvert voire au dessous
La faute est à reprocher au
Gouvernement qui allègrement nous tond jusqu’aux os.
De toute façon, c’est un
fait, conduire peut se révéler des plus dangereux
Et l’on risque à chaque
instant sur la route mille et un tracas en vérité
Quand on arrive, par miracle
à bon port sain et sauf, c’est vraiment miraculeux
Ce n’est pas hélas Jules
Bianchi, sérieusement touché, qui va vous détromper.
Irais-je jusqu’à dire que nos
voisins espagnols sont décidément
inébranlables
Alors que la branlette
espagnole fait la joie de tous les jeux plus que coquins,
Je l’affirme haut et fort
puisque Rafael Nadal, tennisman vraiment indétrônable
Disputera un tournoi avec
une appendicite, moyennant bien sur moult sequins
Sequins, pognon, flouze,
blé, pépètes, il vous en faudra désormais de plus en plus
Pour assouvir en public et à
pleins poumons ce vice qui chez vous est vertu
Avec le paquet neutre de
clopes lugubre dans un peu plus de douze mois
Marisol Touraine, lapinou
aux orbites exorbités, met les fumeurs en émoi.
Et les clopeurs ne l’ignorent
point, lorsqu’ils l’ont bien fumé jusqu’au mégot
Ils cherchent désespérément
où éteindre ce coupable moment de bonheur
Cendrier, verre, gobelet,
semelle de godasse tout va bien, et même un pot
Il faut juste de l’eau, et
les inondations de Montpellier les comblent de bonheur
Et j’ose espérer que ces
crues incessantes, répétées et au final inquiétantes
N’ont pas été provoquées par
l’audition par trop fréquentes et insupportables
Des glapissements, des
soupirs mièvres et sirupeux, et des œillades écœurantes
Qu’Elsa offre le 8 octobre
1986 en chantant « T’en va pas », bouse intolérable.
Et le 8 octobre 1976 sort
aux Etats-Unis le film Marathon Man, au suspense haletant
Dont le héros, campé par
Dustin Hoffmann toujours courant et suant comme cochon
Etudiant tranquille poursuivi
par des vilains nazis attachées à un trésor mirobolant
Torturé mémorablement
dentistement, et là, le détartrage va vous rendre ronchon…
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