La ficelle est grosse, et l’on
dirait presque un câble de soutien de viaduc
Et en désespoir de cause, je
me résous contraint et forcé, trainant les pieds
A y recourir, à défaut d’apogée
et de triomphe, la tournée des petits ducs
Vous serez déçus et peinés,
je le sais, vraiment, à qui se fier.
L’actualité, tous les jours,
je la scrutais, observais, analysais, disséquais au plus près
Et franchement c’eut été le
diable si il n’y avait strictement rien d’intérêt
D’un ministre qui couaque à
un abbé qui tripote via une chanteuse qui montre sa raie
On pouvait toujours
développer, enfler, caricaturer, et de l’humour faire un trait.
Aujourd’hui c’est la cata,
la scoumoune, le trafalgar, le waterloo sans ABBA
Rien de croustillant, rien
de délectable, nulle info ridicule ou bien sabreuse
Pas le moindre inverti du
hit-parade ou simple sportif qui montre ses abats
Aucune petite phrase
assassine ou un seule déclaration des plus fielleuses.
Alors, mes amis, mes pauvres
amis, vous qui me comprenez, et me supportez
Ce qui est assez difficile
vu mon poids qui fait hurler les pèse-personnes
Je vous en prie, vous en
conjure, par charité chrétienne ne me riez pas au nez
Lorsque je vais vous présenter
cette chronique qui ne fera marrer personne.
Si vous êtes coutumiers de
ce genre de cinématographie assez particulier
Qui est mis à l’honneur
certains samedis soir sur une chaine télé cryptée
Vous l’aurez sans doute
remarqué, à moins que vous ne vous en branliez
Que lorsque l’on a
strictement rien à dire, il est bon de le répéter.
Et pareil à la bourgeoise
emperlouzée qui par le facteur se fait défioncer
Semblable à la tapette de
concours qui dans un recoin se fait goulument pomper
Qui ululent « oh oui oh
oui » pour leur plaisir dans nos esprits venir bien enfoncer
Le scénariste est un
branleur, mais au moins, ça lui plait de se répéter.
Je ne sais si vous aurez compris,
nous comptons ici quelques mongols et un aliéné
Mais ce serait certainement
vous faire offense grave et outrecuidante en vérité
Que de réitérer jusqu’à
satiété, jusqu’à l’écœurement qui bien vite est né
Que lorsque l’on a
strictement rien à dire, il est bon de le répéter.
La chose est plus aisée il
est vrai, comme le gode vaseliné, elle passe bien mieux
Si de fioritures,
fanfreluches et préciosités grammaticales le discours nous émaillâtes
Jolis mots incongrus, hiatus
avec césure à l’hémistiche distribués à qui mieux-mieux
« Ramollir la semoule
de blé dur » sonne mieux que le banal « cuire des pâtes ».
Je n’oserai pas reprendre d’hier
les petites futilités qui composaient l’actualité
Mais la perspective d’un
Prix Nobel de la Paix à ceux qui nous la foutent
Et franchement du genre de
nouvelles qui très raidement me font bander
Je vois bien à mon palmarès
Maé, Zaz, Zemmour et les connasses du foot.
Zemmour, cette teigne
mâtinée de fouine dans un corps de musaraigne crevée
A décidément fait du grand n’importe
quoi sa religion unique et façon de penser
Quand il affirme sans rire que
Pétain a sauvé nombre de Juifs en direct à la tévé
Il faut juste espérer que
dans une chambre à gaz, il aura un peu trop respiré.
Tout comme Zlatan
Ibrahimovic, la grande asperge prétentieuse du ballon rond
Qui nargue son public ses
fans, et tout le reste des média en fanfaronnant
A bord d’une barque pêchant
le brochet qui dans l’eau ne fait pas de ronds
Lui qui ne peut pas jouer
sous prétexte d’un imaginaire mal le taraudant.
On aurait pu s’en passer
mais chaque jour apporte son lot de grands malheurs
Et de petites peines tristes
et celle-ci nous arrive tout droit de Corée du Nord
Où Kim Jong-Un, l’aimable
dictateur zinzin est réapparu tout à l’heure
S’appuyant lourdement sur
une canne et pour marcher fournissant des efforts.
Des efforts, je ne crois pas
que la Dingo du Poitou en fournisse beaucoup
Et pourtant, il est quand même
particulièrement frappant de constater
Que pour débiter autant de
conneries, sans discontinuer et au coup par coup
C’est pas possible, elle a
des aides, des nègres à ce qu’on à con se tâter.
Notre Dame de la Bravitude
et de l’Ecotaxe remballée dans les cartons
N’a rien pondu de mieux, de
plus idiot, et franchement aussi con, disons-le
Pour augmenter le weekends
la mortalité, les accidents et les cartons
De rendre les autoroutes
gratuites et créer des bouchons à la queue leu leu.
Naguère on disait qu’en France,
à défaut de pétrole on avait des idées
De nos jours, hélas cela n’est
plus vrai, le cas Ebola nous le fait vérifier
Alors qu’à l’étranger pour
bientôt on promet un vaccin dû au labeur de bosseurs
Dans l’hexagone, c’est
toujours juste si l’on a un numéro vert, cherchez l’erreur…
L’erreur n’est pas musicale
ce 14 octobre 1985, on n’entend plus les fausses notes
Dans le premier album live de
Iron Maiden, hard-rockeurs qui s’arrachent la glotte
Et le 14 octobre 1964, Khrouchtchev
limogé est par Brejnev remplacé
Sans doute trop fort de la
godasse sur un coin de table avait-il tapé…
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