jeudi 9 octobre 2014

Brèves du 09 octobre 2014

Je ne sais, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, comment le dire,
Mais hier soir, en me causant, badine, de mes coupables travaux écrits
Une consœur taquine d’une simple réflexion faillit faire grimper mon ire
Il y aurait moins de trucs sexuels dans mes propos dès qu’en vers écrits

Eh quoi ? Il n’est pas certain que les poils, la bite ou le cul s’accommodent mieux
De la prose commune aux rudes versifications en alexandrins que je tresse
Et l’on peut tout aussi bien dire en vers des trucs cochons à qui mieux-mieux
Puisque l’on peut très bien parler de cul en ne causant que de la fesse…

D’illustres noms ont su porter au pinacle, non ce n’est pas une cochonnerie
L’art grivois, la métaphore licencieuse et l’image particulièrement bandogène
Baudelaire et tant d’autres ont parfois fait de leurs cahiers de vraies porcheries
Que l’on en sort tout moite, trempé, tâché et en éprouvant une certaine gêne.

Prenons comme exemple topique le texte ancien et osé d’une musiquette
Qu’en son temps interpréta avec une gouaille gourmande Colette Renard
« Les nuits d’une demoiselle » qui louche dangereusement sous la liquette
Recense en détail comment dire qu’un con se fait fourrer par un dard.

Il est évidemment plus charmant d’entendre d’une courtisane ou d’une salope
Qu’elle s’est fait la nuit durant grassement mammourer le bigorneau
Que de corner sur tous les toits, oubliant la pudeur et la prude Caliope
Qu’on s’est fait tambouriner le cloaque par la grosse queue d’un maquereau.

Ah ! les jolis mots, les mots imprévus qui viennent se poser sur le papier virginal
Mais à votre silence claustral la claire évidence se fait : il faut que j’assume
Au plus vite si je ne veux point que l’on se vautre dans le stupre et le gardénal
L’achat immédiat dans le texte intégral du gros Larousse en six volumes.

Et alors, bravant les illettrismes, les illettrés, les employés de GDA et Frank Ribéry
Vous vous gargariserez le larynx de rimes riches goûtues et longues en bouche
En proposant des cochoncetés qui feraient fondre la banquise en Sibérie
Mais avec la classe la distinction et la finesse définitive d’une bien fine mouche.

Et les mouches, mon Dieu, il faut bien l’avouer sans vouloir vous choquer
Que l’actualité en ce moment, et bien plus souvent qu’à son tour
Pratique avec une assiduité confinant à la monomanie la plus achevée
Sur ces diptères une sodomie frénétique version garnissage du four.

Il n’est en effet nul besoin d’être devin ou grand manitou, allez, avouez
Pour deviner, subodorer et mettre à jours les funestes desseins de nos édiles
Qui soudain fustigent les hausses de salaires au détriment de l’emploi aidé
Macron en tête fanfaronne tout en échange pourtant ne proposant aucun deal.

Le deal à mon avis sera en vérité très vite un beau marché de dupes dupés
Dans le domaine délicat et épineux de la réformes des professions réglementées
On hésite à préciser le contenu de la chose de peur de porter le pet
On se doute fort pourtant que les charges et les impôts seront augmentés.

Tout augmente, ce n’est pas une nouveauté, vous l’avez certainement remarqué
Ce qui vaut deux aujourd’hui dans huit jours en vaudra soudain trois
Et le commerçant, ronchon d’avoir été ainsi aussi pénaudement démasqué
Vous dira que de toute façon mécontent ou pas, le client est le roi…

Le roi de quoi, le zélé commerçant ne le précisera pas avec sagesse
Puisque de toute manière au final le client est perçu bien trop souvent
Comme une dinde, une andouille, voir un sot, un âne ou une ânesse
Qui marche au pas, vous croit les yeux fermés, et généralement achète du vent.

Du vent nicotinisé souvent, et vous le verrez bientôt, et cela vous fera fumer
Que le paquet de vingt de vos cigarettes préférées a encore augmenté
C’est pour notre santé, clame le Lapinou aux yeux écarquillés ; oui, mais
Si tout le monde pète la forme, les hôpitaux à coup sur vont fermer…

Tout n’est cependant pas négatif dans la revue de presque de ce jeudi
Et il faut se réjouir grandement, et souhaiter franchement le plein de félicité
Charlène, princesse fécondée du Rocher, à un troche-cul l’a fièrement annoncé,
Elle attend joyeusement des jumeaux pour la toute fin de cette année.

Et du même coup, cette future double félicité cloue le bec aux vilaines commères
Qui prétendaient fielleusement qu’Albert préférait surtout le fion au con
Coup de chance, du sort ou du père François, il sera père grâce à sa paire
Et paradera en bombant bêtement le torse, bref, en faisant le tronc con…

S’il n’avait que le tronc, ce serait au final qu’un moindre mal en vérité
Mais force est de constater que le fils de Guy l’est hélas en entier
Pour éventer des rumeurs d’étreintes passionnées lâchées avec témérité
Avec Valoche qu’il défioncerait avec bravitude en toute amitié.

Et pendant que la Dingo du Poitou suspend sine die l’honnie écotaxe
Le roi de la pédale Andy Schleck raccroche le cuissard à moins de trente ans
Bannissant la selle malcommode pour remettre son petit trou dans l’axe
Et apprendre à lire pour dévorer Modiano, un Prix Nobel de littérature épatant.

Triste chanson d’anniversaire musical aujourd’hui avec le départ d’un poète
Voguant définitivement vers des horizons meilleurs et des rivages plus calmes
Jacques Brel rend le dernier soupir, miné par le crabe, avouant sa défaite
Et laisse comme testament ses chansons belles à fendre l’âme.

Et le 9 octobre 1876, Alexander Graham Bell teste pour la première fois
Une invention sensass qui se révèlera fort utile par la suite ma foi
La première ligne téléphonique est inaugurée et ne tardera pas à se développer,
Permettant ainsi, pour la plus grande joie du public, les pires blagues téléphonées…

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