« Where are we?
« Rock bottom
« Tragedies?
« We got 'em
« Remedy?
« Why don't we rub it out and start it
again? »
Est-ce la fatigue qui pointe
insidieusement son nez et menace de pannes de radioréveil tout autant
dommageables pour votre réputation au bureau que pour vos zébrures d’oreiller
sur la joue, mais je suis consumé tel un cierge pascal en bout de course par
l’envie irrépressible de faire d’une pierre deux coups… si ce n’est
trois !
Un coup pour vous souhaiter
le bonjour, vous serrer la main à vous en démonter l’épaule ou vous claquer la
bise à vous en décoller le dentier polidentisé de frais… un coup pour rendre
hommage et un coup pour résumer avec un synthétisme concis qui confinerait
presque à la sobriété lapidaire…
Hommage avec toute la pompe
cuivrée des impétueuses trompettes du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier, l’irremplaçable
indicatif musical de l’Eurovision parfaitement à sa place aujourd’hui puisque c’est
une candidate britannique au Concours Eurovision qui nous a quitté, à l’âge de
64 ans. Médaille d’argent en 1977 en duo avec Mike Moran pour interpréter ce « Rock
bottom » (au plus bas niveau, un hommage à la popularité de Flamby) qui
ouvrait la chronique, Lynsey de Paul s’est éteinte ce matin. non pas de suites
de la nourriture anglaise, comme on pourrait le croire de prime abord, mais des
suite d’une hémorragie cérébrale…
Un qui ne risque pas l’hémorragie
cérébrale à cause d’avoir trop pensé, c’est l’échantillon-Président, le
représentant en talonnettes à Ray-Ban à 10 boules la paire et a-Phone 6 de
série… Sarko nous a présenté ses idées pour la France… Quand elles ne sont
pas artistiquement agrémentées de toiles d’araignées, elles émanent une forte
odeur de renfermé, si ce n’est de vert de gris… Pas très frais, pas franchement
progressiste, pas vraiment bandant, ce programme… On pique à l’un, on fauche à
l’autre… On lie le tout par une béchamel épaisse de cinéma autoflagellateur et
on court vomir dans les tinettes…
Sarko en fait des caisses
(tant qu’il ne les lâche pas, tout va bien), parce qu’il sent que le vent ne
souffle pas en sa direction… Le public et l’opinion ne le suivent que très
modérément, et ses camarades du parti Uniquement Moi Président ne s’usent pas
les mimines à applaudir son retour… Même chez les vieux éléphants… On l’avait
connu gaffeur pendant sa présidence, mais depuis qu’il est retraité, sourdingue
et affublé de Bernie-le-sac-à-main vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il n’en
rate plus une !
Chichi, le mangeur de
pommes, avait déjà assuré Pépère de son soutien pour la présidentielle…
Maintenant, il apporte son soutien pour 2017 à Alain Juppé, le bordelais
sinistre, l’épouvantail à électeurs… Pauvre Juppé ! Alors qu’il serait à
droite le moins pourrave des présidentiables, v’là t-y pas qu’on lui colle le
vieux dans les pattes… Manque plus que Line Renaud comme emblème, et on est
certains qu’il va passer les primaires haut-la-main…
Surtout qu’il y a moins
salaud et perfide pour couler un adversaire, fut-il de votre camp… Vous lâchez
une soubrette callipyge à l’excès dans les couloirs d’un hôtel (et vous
flinguez la bite sur pattes du FMI)… Vous introduisez (dans tous les sens du
terme) une couscoussière ardente de la merguez auprès de Notre Drame de Paris
avec une caméra espion… Vous abandonnez une marmite de cassoulet sur le parking
du Sénat (au-revoir Gérard Larcher)… Vous avez Nadine Morano parmi vos proches
amis…
C’est immanquable !
Aussi sur qu’une rafale de 22-long-rifle à bout touchant, un câble électrique
de 380 W dans une piscine au moment de plonger, un frontal à 180 à l’heure sans
ceinture, Nadine Morano tue, extermine, disperse, ventile, dissous tout espoir
de classe et de distinction, ainsi que d’espoir de bonne presse… La dernière en
date ? La blonde vulgaire a qualifié Laurent Wauquiez (le grisonnant qui
fait passer Copé pour un mec hyper sympa) de crevure, et le porte-parole de
Sarkozy de chihuahua à qui il faudrait une muselière… J’en connais une autre…
et c’est pas pour un plan sado-maso !
Ne soyez pas choqués si j’évoque
un instant ces pratiques parfois choquantes qui plurent tant à un célèbre
Marquis, où les matières synthétiques côtoient très étroitement les peaux et
les martinets, et où l’on trouve parfaitement normal de prendre un panard
monstrueux en se faisant couler deux litres de cire chaude sur le gland
largement décalotté…
Un qui en est un, de gland,
c’est la grande asperge américaine, Michael Phelps, nageur aux oreilles aussi
proéminentes que la bosse de son moulebite… Il réussit la prouesse de se faire
gauler en état d’ébriété, en excès de vitesse, avec un taux de deux fois
supérieur à la limite autorisée… Mais faut le comprendre, le grand sifflet…
Toute la journée à barboter dans la flotte… Vous croyez quand même pas qu’il va
boire du sirop de parapluie pour se désaltérer ?
Et si, pour se désaltérer,
nous buvions à la régalade tout le talent graphique et la plume mordante de
Charles M. Schulz ? Qui est-ce ? Eh bien, je vous dirai simplement qu’il
publie à partir du 2 octobre 1950, et sans interruption jusqu’à sa mort en
février 2000, un comic strip dans les journaux américains, sous le nom
générique de Peanuts, mais que nous connaissons ici sous le nom de Charlie
Brown et Snoopy… Loser sympathique, malchanceux, maladroit mais d’une rare opiniâtreté, Charlie Brown est souvent espanté par Snoopy, le chien au
caractère extravagant qui assurera l’étourdissant succès de la série…
Ah ! si tout pouvait,
comme dans un dessin, s’effacer et être recommencé… Comme le chantait Lynsey De
Paul « Rub it out and start it again »…

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