« Quel est l'endroit ?
Quel est l'envers ?
« Dans quel sens elle tourne,
la terre ?
« Il paraît qu'il y a de
l'orage dans l'air
« Le monde est-il meilleur ou
pire ?
« Je n'sais pas ce que je
peux dire
« Mais chez moi, j'entends
des éclats de rire »
Cette merveilleuse chanson,
qui en 1984 marquait le début du déclin français au Concours Eurovision par la
voix suraigüe, surannée et surjouée d’Annick Thoumazeau, je me la trimballe
dans la coque vaguement remplie et nettement dégarnie qui me sert de caboche
depuis ce matin… depuis que je me suis mis en quête (les pleutres préfèrent eux
se limiter à une mini-quête, soit une quéquette) de bribes d’infos qui
pourraient, une fois accommodés à ma façon, avoir le croquant et le fondant en
bouche d’une mignardise toute droit sortie du magasin d’un des grands noms de
la pâtisserie…
Comment distinguer l’endroit
de l’envers, c’est une interrogation qui n’est pas toujours des plus insolubles
à répondre, notamment lorsqu’il s’agit de vêtements, et il faut bien toute la
cucuterie cuculapralinesque d’une chanteuse eurovisuelle pour s’abîmer dans ces
Himalayas renversées du questionnement… L’endroit l’envers, tout est parfois
une question de positionnement, et ceux qui sont sur l’endroit le doivent au
fait qu’on ne leur a pas fait à l’envers dans un endroit où il serait de bon
ton de se faire mettre à l’envers (position chiffrée du Kama-Sutra qu’apprécient
tout particulièrement les lyonnais, et pas seulement à cause de leurs gros
saucissons…).
Je sens déjà d’ici vos
frimousses qui se plissent comme l’huitre qui reçoit un jet de vinaigre dans la
coquille, votre nez qui se retrousse façon « les coutures du lifting ont lâché,
je ressemble à un sharpei » et vos yeux s’exorbiter car vous commencez à
vous douter d’un commencement de volonté d’intention de début de digression
dilatoire propre au raccourcissement de la partie purement informative
inversement proportionnelle à la volonté clairement affichée de ne pas déborder
des limites bornées et largement franchies des généralités enculeuses de
mouches qui permettent de gagner du temps en en parlant…
Ce n’est pas que je n’aie précisément
rien à dire, mais disons qu’avec le lot de futilités que j’ai retenu, on
pourrait largement avoir de quoi faire le scénario de deux ou trois films
porno, où les acteurs n’ont franchement rien à dire (d’autant que c’est très
vilain de parler la bouche pleine) et en conséquence de le répètent, voire un
programme politique, en écrivant large à la brosse sur un coin de timbre poste
déchiré…
Sérieux, vous auriez envie
de vous immerger dans une marée d’informations toutes plus inutiles que
dispensables après vous être cloqué la matinée durant des cas soc qui puent de
la bouche le Gévéor gros rouge qui tâche, la Gitane sans filtre, et d’ailleurs
des effluves qui vous laissent imaginer l’état se rapprochant d’Hiroshima dans
lequel doivent être leur sous-vêtements ? Vous croyez que je me chope un
durcissement paroxystique du membre antérieur impair et médian à en fendre l’émail
du lavabo des toilettes ou c’est que Roger de la Compta vient tambouriner
Gisèle de l’accueil dans l’odeur moite des cubes de Crésyl ?
Dans quel sens elle tourne
la terre, quand on voit la marche en arrière de la marche de la Manif pour tous…
Ah oui, les cul serrés du seizième arrondissement, les Marie-Pascaline, les
Jean-Eudes et leur chiée de gniards genre fin de race finis à la pisse ont à
nouveau chaussé leurs Méphisto beigeasse, leurs jupe plissé-soleil bleu-
marine, leur pantalon de velours mille-raies couleur caca et leurs foulard à
motifs champêtre pour défiler… pour défiler contre quoi, on se le demande
encore…
Bon, a priori, il y avait
pléthore contre les mariages homo, et quand on est contre les pédés, on
comprend que l’on soit cul serré… Des fois que ça leur plaise… Il y avait
apparemment aussi pas mal de connasses mal baisées vitupérant contre la GPA
(késako ? Perso je ne connais que le GPS dans ma Citroën GSA)… Des 500.000
têtes de nœud revendiqués par la Manif pour tous, on passe à un plus modeste et
réaliste 70.000 compté par les policiers… Voire même 2.568 comptabilisés par
les flics gays et loueurs de mères porteuses…
Le ramassis de racornis du
cerveau a semble-t-il fait flamber ses derniers feux puisque les anciennes têtes
d’affiche, Putride Cageot, la Gazée à distance et la Bongibault avaient trouvé
à se faire prendre ailleurs… Combat d’arrière-garde d’un autre temps, qui
empeste le remugle d’eau bénite, le renfermé et le slip pas frais, ces
revendications décalées démontrent qu’hélas, la mère des cons est toujours enceinte…
et sans GPA, elle !
Il parait qu’il y a de l’orage
dans l’air ? Eh oui ! Moins de quinze jours après les intempéries
dramatiques ayant frappé le Sud, Météo France lance un nouveau bulletin d’alerte
orange pour l’Hérault, le Gard et le Var… Messieurs qu’on nomme Grands, ne vous
trompez pas de cible ! Ce n’est pas les connards du Daesh qu’il faut
pilonner, mais ces gros enfoirés de météorologues qui font rien qu’à nous
pourrir la vie avec leurs prévisions alarmistes… Déjà qu’on supporte nettement
le slip depuis quelque jours, si en plus, il faut s’enfiler un moulebite
waterproof… Bon, dans le même temps, ça s’appelle un slip de bain…
Et dans le même temps, nous
sommes le 6 octobre, et faudrait peut-être penser à arrêter les siestous en
plein soleil, les bermudas et les tee-shirts, non ?
Le 6 octobre ? Eh bien
en 1956, Elvis Presley sort sa chanson guimauve et roucoulante « Love me
tender »…
Et le 6 octobre 1973, alors
qu’il avait remporté la victoire lors de l’édition 1971, le coureur automobile
français François Cevert se tue au volant de sa Tyrell lors des essais sur le
circuit de Watkins Glen. Avec la disparition à seulement 29 ans de ce beau
gosse, physique de jeune premier et yeux d’une pureté limpide hypnotisante, la
F1 perdait à la fois son prince et son champion… Accroche-toi Jules, n’imite
pas ton illustre ainé !
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