vendredi 31 octobre 2014

Brèves du 31 octobre 2014

Non, non, et non ! Qu’une chose soit bien claire entre nous en ce vendredi « tête-dans-le-pâtesque » qui clôt admirablement ce mois d’octobre météorologiquement des plus merdiques… Je ne basculerai pas dans la facilité, je ne me vautrerai pas dans le sensationnel avec la grâce d’un trente-huit-tonnes dérapant sur le verglas sur une bretelle d’autoroute nordique, je ne cèderai nullement aux sirènes ulysséennes à la voix mélodieuse qui ferait ressembler celle de Zaz pour un ersatz de sanibroyeur SFA…

Non, non, et non ! Je ne vous parlerai pas de cette connerie de fête américaine dont notre plus grande sottise a été de l’importer chez nous, et de son vomitif défilé de pétasses empotironnées de haut en bas, de mioches épouvantablement mal déguisés et toujours aussi impolis en vous réclamant des bonbecs après avoir détruit votre sonnette à force de tambouriner sur le bouton, et de beaufs maquillés à la truelle qui trouveront forcément spirituel de se grimer en clowns…

On en a ras la coloquinte de se faire farcir la couscoussière avec ces « traditions » halloweenesques parfaitement risibles… Le seul point sur lequel on ne peut leur donner tort, c’est sur la bougie qu’on leur conseille de se carrer profondément dans la courge… Vu qu’au naturel, ce ne sont pas des lumières…

Question lumière, faudra-t-il attendre jusqu’à la Sainte Lucie, fête des Lumières en Suède pour qu’elle soit faite sur les zones d’ombre violemment éclairées par l’actualité d’un halo de pénombre du mort du barrage de Sivens ? Même la méthode du Pétillant est contestée au sein du Gouvernement, ce qui apparaît être un signe de bonne santé gouvernementale… Je conteste donc je suis… Pour ce qui est d’agir, ça, on n’a plus assez de temps…

Ce pitoyable spectacle du délabrement de l’exécutif, normalement présidé par un Tout-Mou en scooter qui ne fait strictement plus aucun effort pour tenter d’enrayer sa chute de popularité, ce show grandguignolesque d’incompétence flagrante, donne à une majorité de français des envies de dissolution de l’Assemblée Nationale…

Pépère est certainement incapable, mais il n’est pas con, enfin, laissons-lui encore quelques instants le bénéfice du doute… S’il est entendu qu’il ne démissionnera jamais, et se raccrochera aux bribes du pouvoir comme une moule à son rocher, il ne se hasardera pas plus à répéter le geste imprudent de Chirac… Déjà qu’il est infoutu de gouverner avec sa propre majorité, alors imaginez ne serait-ce qu’un instant le beau bordel que ce serait s’il devait gérer une cohabitation…

En parlant de co-habitation, c’est demain le début de la trêve hivernale, interdisant tout expulsion… une nouvelle que Yvette, 98 ans, et sa fille, seront ravies d’apprendre… elles qui ont été expulsées très récemment à Nice… Avec le concours de la force publique en plus ! C’est vrai qu’elle devaient attendre les forces de l’ordre avec un arsenal de guerre… Ils iraient faire la même chose dans les joyeux quartiers « sensibles » ?... Selon que vous serez puissants ou misérables…

Encore une scandaleuse histoire d’expulsion, et au surplus l’expulsion d’un noir… Gaël Monfils s’est fait proprement expulser de l’Open de Paris par Djokovic en deux sets secs… Mais évidemment, on préfère vanter le courage, l’abnégation du français qui a tout donné face au vilain serbe… Quand nos compatriotes arrêteront de bêtement se regarder le nombril en toutes circonstances, on aura fait un grand pas vers une civilisation un peu moins décérébrée…

Un petit pas vient d’être fait, semble-t-il, par l’Assemblée Nationale, qui fait évoluer le statut des animaux, jusqu’à présent rangé dans la même catégorie juridique des meubles, au même titre que les torchons et les boulons de douze… Ce seront désormais des êtres vivants doués de sensibilité… Nul doute que certains de ces « meubles » en ont bien plus que certains humains…

Dans la série inextinguible du « si j’avais du temps, j’envisagerais peut-être de penser à te plaindre, pauvre taré mononeuronal », je cours le risque de m’attarder quelques instants sur le cas toujours plus désespéré du Picasso en kit des connasses short, Franck Ribéry, dont on veut nous faire croire qu’il s’est fait sauvagement agresser par un spectateur lors de son premier match sous les couleurs du Bayern de Munich… Rien de grave en fait, puisque la connasse en short s’est juste fait mettre un gros coup d’écharpe… Les supporters allemands ont cela de supérieur aux avinés français qu’ils ont tout de suite perçu le niveau de jeu du niqueur fou…

Quoi de mieux pour un niqueur fou qu’un joli bordel ? Je ne sais si c’est pour faire revenir Ribéry au bercail et retrouver ses légendaires tirs aux putes que Matignon persiste dans la simplification administrative, mais une chose est sure : telle qu’annoncée, cette simplification va compliquer énormément les choses. Certes, le porte-parole du Pépère’s Socialo Big Bordel Lonely Branleurs’ Band se titille la nouille de plaisir en évoquant le nouveau coup de balai dans la paperasse qui abreuve jusqu’à l’ivresse complète nos concitoyens… La série de mesures proposée va en outre rapporter gros à l’Etat… que croyiez-vous ? Que l’on allait réellement vous faire une fleur ? Inconscients que vous êtes !

Allez, avant le week-end, un peu de musique pour se rappeler que le 31 octobre 1975 paraissait la « Bohemian Rhapsody » de Queen, un morceau baroque et sauvage qui assurément ne se couine pas…

Et le 31 octobre 1929, le tout premier film parlant français était projeté sur les écrans parisiens. « Les trois masques », film dramatique, fut tourné en quinze jours à Londres, où les studios étaient mieux équipés en matériel de cinéma parlant. Le cinéma hexagonal commençait à parler… Il n’a depuis cesser de nous abreuver de bons mots et de répliques vachardes… tout comme de dialogues navrants… 

jeudi 30 octobre 2014

Brèves du 30 octobre 2014

Depuis le temps que l’on se connait, vous et moi, vous en savez suffisamment sur moi pour vous lancer dans l’écriture d’un de ces fascicules documentés, et généralement vacants de toute information utile, qui prennent le pompeux nom de fan-book et qui font largement mouiller les pisseuses prépubères et durcir les invertis post-pubères… Vous savez mon caractère bonhomme, pas emmerdant, conciliant, rarement râleur, à peine rancunier… Le premier qui se marre ou qui esquisse le début d’un commencement de risette, je lui flanque ma main dans la binette et mon 43 fillette si profondément dans le fondement qu’il s’aventurera à chanter la Damnation de Faust avec la voix de chatons qu’on égorge au rasoir mal affilé…

Vous le savez, je suis plutôt du genre conciliant (c’est moi qui ai raison et celui a qui ça ne plaît pas qu’il aille se faire pendre ou prendre ailleurs), je ne réserve que rarement un chien de ma chienne à ceux qui entendent me la faire à l’envers (pas du tout du genre à leur offrir des godasses en ciment pour améliorer leurs capacités pulmonaires dans le Vieux Port, il est assez pollué par les victimes des vendettas de Gaudin), je ne suis pas râleur (et pourtant, étant français, et au surcroit nîmois, cela pourrait être une double handicap…)…

C’est pourquoi je vous préviens gentiment, avec des trémolos dans la voix genre « oh putain je viens de me la coincer dans la fermeture éclair », que le premier qui m’assène la banalité éculée selon laquelle la vie d’avocat est un petit boulot pépère… le premier qui me l’assène, je l’assomme !

Depuis trois jours, je ne vois plus rien passer… ni les petits matins frileux où l’on se dit, constatant les températures qui fraîchissent par un net recroquevillement de votre gourdin dans votre moulebite ajusté, qu’on a bien fait de mettre un slip fourré ce matin… Ni les journées où le soleil généreux fait ses derniers tours de pistes triomphaux avant que la pluie ne lui ravisse le premier rôle… Ni les soirées où l’on se congratule d’avoir du poil sous les bras pour se tenir chaud…

Cet fichu changement d’heure m’a mis les cadrans à l’envers et je peine à retrouver mes marques, trimballant la majeure partie de la journée une terrine dans la terrine… traduire la tête dans le pâté… Oui, je sais, je suis un incorrigible geignard, un plaintif compulsif et égocentrique qui croit qu’il devient sourd s’il n’entend plus parler de lui…

Alors que les vacances judiciaires battent leur plein, et que les greffiers, greffières ou prétendus tels se roulent encore plus les pouces qu’à l’accoutumée, je viens de me fader des conclusions et assignations à tire-larigot (et non pas tire sur le haricot, une cochonnerie réservée aux Verts), des rendez-vous avec des pénibles qui mériteraient le Grand Prix Eurovision des boulets, et une audience prud’homale avec un confrère verbeux qui gesticule tellement qu’il vous en file la nausée et qu’un sémaphore en surtension ressemble à Moustaki sous Tranxen à côté de lui…

Mais…. Mais…. Il y a les futilités de l’actualité… Cette actualité tant féconde et parfois faite conne, qui vous entraîne dans un tourbillon interminable, à l’instar de la platine tourne-disque sur laquelle ce soir, je vais trouver plaisir à faire jouer mes derniers achats, des reprises finlandaises de chansons espagnoles et des chansons allemandes à l’Eurovision 1958…

Un tourbillon nerveux dans lequel le couple de l’exécutif nous entraîne dans un pas de deux endiablé qui finira bien par la mise à mort politique de l’un des deux…. Guerre des nerfs entre Pépère et le Pétillant… Ce dernier ne peut pas piffer l’indécision du Tout Mou, lequel chope des boutons de fièvre de penser aux élyséennes ambitions du premier…

Tourbillon à nouveau pour DSK, la bite sur pattes du FMI… Après les coups de flingue à purée dans les soubrettes, les shoots au pruneau dans les associés… Son associé dans un fonds luxembourgeois (encore un truc qui sent l’argent sale à plein nez), Thiery Leyne a été retrouvé suicidé voici quelques jours, alors qu’il aurait contracté des emprunts excessifs… On savait que DSK tirait tout ce qui bougeait… pas SUR tout ce qui bougeait…

Remous dans un verre d’eau à propos de la non-livraison d’un navire de guerre Mistral à Moscou, car les conditions ne sont pas réunies selon Michou Sapin… Ben quoi ? Au moins on saura ce qu’on reçoit sur la gueule lorsque Poutine nous envahira !

Vagues guères amènes au futur barrage de Sivens, où le Gouvernement, fidèle à sa ligne générale de défilade généralisée dès que ça commence à sentir le roussi, est tout prêt à tout laisser tomber à l’eau… Tout ça parce qu’un type est décédé (ce qui est évidemment malheureux)… Alors, on va laisser tomber la protection des banques parce que des voleurs risquent de se faire plomber par les flics ?

Branle-bas de combat chez les branleurs de Pôle Emploi… 63 % des français sont favorables à la suppression des allocations chômage en cas de refus d’offres de travail… Certes, tous les chômeurs ne sont pas à mettre dans le même bateau, c’est délicat d’accepter une offre de puéricultrice quand on est maçon de formation… Mais reconnaissez qu’il y a dans la tas des glandeurs professionnels qui se tripotent la nouille à longueur de journée avec la ferme intention de ne pas en branler une question boulot…

Remue-ménage en Francilie avec 83 % des autochtones de la région qui trouvent l’air de mauvaise qualité… Et encore, qu’il ne se plaignent pas… Avec le temps actuel, les aisselles rances et les pieds fleurant le poisson pourri sont enfermés, et si l‘on dort la bouche ouverte, c’est la fenêtre fermée… Cela aurait pu être pire…

Un pépin pour la Pomme ? Tim Cook, le nouveau big boss de la marque Apple vient de révéler son penchant pour la rigolade entre messieurs : « oui, je suis fier d’être gay »… On attend les répliques chez Samsung, Nokia, ITC, et consorts… Et espérons sans plantage… Mais bon, le jour où Apple vendra un truc qui ne se plante pas, vous verrez que ce sera un clou…

Mauvais temps dans l’Hérault où le maire de Vendargues a pris un arrêté anti-clown. Toute personne de plus de 13 ans ne peut plus se grimer en clown… Diable ! Ce qui voudrait dire que les politiques seraient interdits de cité à Vendargues ?

Tourbillon neuronal vraisemblable chez Marvin Gaye qui publie son nouveau 45-tours « I heard it through the grapevine » le 30 octobre 1968… Pour intituler une chanson « Je l’ai entendu par la vigne », fallait pas sucer que des glaçons, et fumer que du tabac, m’est avis…

Et le 30 octobre 1980, au théâtre du Gymnase, Coluche annonce sa candidature aux Présidentielles de 1981… On pense d’abord à une blague, mais lorsqu’il est crédité de 16 % d’intention de vote, les politocards prennent peur, et Tonton, craignant pour sa propre candidature, ira même jusqu’à envoyer un émissaire pour le dissuader de continuer… Accablé par les pressions et victime de menaces, Coluche annoncera le 16 mars 1981 son retrait de la compétition… La preuve que la moitié des hommes politiques sont des bons à rien, et que l’autre moitié est prête à tout… Même à bouffer du cirage pour pouvoir briller en société…

mercredi 29 octobre 2014

Brèves du 29 octobre 2014



- Mais enfin quoi M’âme Jeanssen, je vous vois ici très étonné
Dans la pieuse lecture d’un magazine profondément plongée
Et depuis dix minutes que je vous observe, pas un mot proféré
Seriez-vous à ce point captivée, ou tout simplement enrouée ?

- Non mais qu’est-ce qu’il me roucoule, le chroniqueur versificateur ?
Prenant le risque de m’interrompre, ignorant son futur grand malheur
On ne me cause point, mon joli coco, quand je parcours mon évangile
Que vous traitez à tort de torche-cul au prétexte de trop d’articles faciles.

- N’en prenez point ombrage, ô vénérable aînée à la robe chasuble fleurie
Ne croyez pas que je vous agresse, que de vos nobles lectures je me ris
Car il en faut des comme vous pour que cette presse puisse imprimer
Sur ce papier glacé que l‘on garde généralement pour les commodités.

- Je vous préviens, en y mettant pour le moment les formes, jeune goujat
Cessez incontinent de persifler, de médire et de jacasser sans raison
Ne venez pas dans mes louables lectures mettre tout de go le boxon
Cessez donc de me titiller les castagnettes, sinon va y avoir corrida.

- A vous voir prestement changée en matador en habit moule-chouquettes
Ma verve se brise net, nulle envie aujourd’hui de vous prendre la tête
A vous voir assise là, répandue, sur le fauteuil usé de votre figaro
Je me tais donc, et cesse incontinent sur le baudet de crier haro

- Vous faites bien, vous, de la presse à sensation jeune et ignare profane
Si vous ne voulez demain des carottes simplement sucer les fanes
A cause d’un dentier édenté fortement amoché par mes coups répétés
De mon sac à main en imitation de vrai cuir de vinyle entièrement réalisé.

- Ne soyez pas vache, même si vous en avez les confortables dimensions
Et prêtez-moi donc ce magazine sans aucune autre forme de précautions
Que je puisse sur le champ me délecter avec une moue gourmande,
De tous ces articles croquignolets qui sont à mes yeux autant d’offrandes.

Mais qu’y lis-je ? C’est inattendu, c’est encore plus chaud qu’au mois d’août
Raymond Domenech tacle à tout va dans son livre, le dico passionné du foot
D’Anelka à Zahia, sans manquer une passe, tout y passe, tout y trépasse
Surtout Ribéry qui, de Zahia, a su assurément apprécier toutes les passes.

- Ah ça, évidemment, si vous vous prenez à aimer la belle littérature
Ne lisez pas Rimbaud, Verlaine ou Modiano, ce serait une torture
Faites comme Fleur Pellerin, adoptez ce genre de saine lecture
Qui vous vide bien l’esprit, et ne risque pas de vous triturer la hure.

- Suivant vos conseils avisés, je vais dans le Canard Enchaîné me plonger
Pour découvrir ébaubi les exorbitants frais de rénovation engagés
Pour l’appartement de Thierry Lepaon, profiteur il faut bien l’admettre
Réglés par son syndicat, encore une fois, CGT l’argent par les fenêtres.

Et nullement gêné par le lièvre, par le Canard prestement levé
Lepaon noyant le poisson, et glissant comme une vive anguille
Aux journalistes du coin-coin effarés a ensuite clairement indiqué
Qu’il briguerait un second mandat, frais et pur comme une jonquille.

Ne vous méprenez pas sur les louables intentions du dirigeant
Qui souvent à ses adhérents, raconte du vent et vend du flan
Ce n’est pas par goût de la lutte qu’il compte encore une fois rempiler
Mais parce que sa maison de campagne il doit toujours plus rénover.

- Je ne voudrais pas médire inutilement et encore plus me méprendre
Il me semble que tous ces magouilleurs, vous voulez les faire pendre
Ce serait justice, après tout, avouez, et cela ne cesserait de me surprendre
Qu’au final, tout ces sous, il soit bien obligé jusqu’au dernier de les rendre.

- Il n’y faut point compter, vous le savez bien, au fond de vous, allez
Malgré vos vitupérations amères, il est vain que vous vous indigniez
Avec leurs malversations véreuses, ils nous feront encore bien chier
Insensibles à nos cris, leur caravane passe pendant que vous râlez.

Et à force d’aboyer violemment sur tout et surtout sur les immigrés
A la Celle-Saint-Cloud hier, Marine Le Pen a eu ce qu’elle méritait
Alors que sur un parking de supermarché, sa voiture était sagement garée
En repartant prestement, de grosses pierres, elle fut largement caillassée.

- Mais ce n’est que rançon de la gloire, je ne le vois pas autrement
Ce n’est en fait que le prix à payer pour ses nombreux égarements
Cabossée, elle l’était déjà, la blonde dirigeante au cœur de pierre
Et si quelqu’un pense différemment, qu’il me jette la première pierre.

- M’âme Jeanssen, croyez-le ou non, mais rimailler, c’est dur, ayez pitié
Et ne soyez point interloquée, ébahie, je vous en prie, je vous en conjure
Quand de Jean-Philippe Smet, je vous confierai le mot, vrai, je vous le jure
Qui le plus sérieusement a déclaré :« être Johnny Hallyday, c’est un métier ».

On s’était habitué aux déclarations fracassantes de notre impayable idole
Qui font qu’à chaque fois, de haut en bas, violemment on se gondole
En affirmant cette fois que malgré son âge, il joue toujours du rock fort
Il nous offre une perle encore plus goûteuse qu’une tranche de roquefort.

Restons dans la musique car le 29 octobre 1966, qu’on l’ait oublié ou pas,
C’était à l’Olympia les irrémédiables et poignants adieux de l’immense Brel
Que le bruyant et nombreux public chaviré, loin de le prendre pour une brêle
Applaudit longtemps en murmurant tout bas « Non, Jacques, ne me quitte pas »…

mardi 28 octobre 2014

Brèves du 28 octobre 2014

« Entre le bien, le mal, bien d'autres sentiments
« Suivent la seule étoile à la gloire du Dieu vivant
« A travers les passions et défiant toutes les saisons
« Ce qui reste debout ce n'est pas nous, mais
« L'envie de vivre pour l'éternité
« L'envie de vivre nous a dépassés
« L'envie de vivre restera gravée
« Comme dans un livre qu'on a oublié »

Alors là, ma chère Nathalie Sorce, vous qui attifée de votre robe de mariée Pronuptia récupérée à Emmaüs, votre maquillage à la truelle qui fait passer Ulrika Von Glott pour une rosière de Lozère et votre incomparable vulgarité vocale, représentâtes brillamment la Belgique au Concours Eurovision 2000 en lui ramenant deux points et une vingt-quatrième place avec cette « Envie de vivre » qui justement ne la donne pas, vous êtes aujourd’hui parfaitement sur ma longueur d’ondes…

Qu’importe les tracas de la vie, les inconvénients du quotidien, les contrariétés du boulot, l’envie de vivre doit rester chevillée en nous avec des tirefonds de 48 comme la tique sur le cou du clebs, le buphage sur le dos du bœuf, la Zahia sur la bite de Ribéry…

Ça n’est pas toujours chose aisée, et l’on peut se prendre parfois une cuite, mais aussi à rêver de filer une grande claque dans le claquemerde de ce merdier ambiant, envoyer valser dans un shoot rageur tous ces dossiers à merde qui vous pourrissent plus facilement la vie que le penicilium roqueforti sur le fromage de brebis du même nom, flanquer par-dessus bord tous les empêcheurs de tourner en rond et de baiser en carré, virer à grands coups de lattes dans le fondement l’intégralité des fâcheux qui trouvent spirituel de vous déféquer consciencieusement dans les bottes, les bottines et les Converse…

N’avez-vous jamais ressenti le plaisir quasi-orgasmique d’imaginer un court instant votre interlocuteur, un traine-savates professionnel qui réussit l’exploit de soutirer plus de liquide à l’état que n’importe quelle escaladeuse de braguette n’en a jamais extrait du plus coulant homme-fontaine, rôtissant à petit feu sur un barbecue improvisé avec une pomme dans la bouche et un bouquet garni autre part tandis qu’il vous nappe de sa logorrhée et que vous voyez partir le dernier bus pour votre banlieue dortoir sans lumière, l’ultime tram pour retrouver votre studio sous les toits qui se transforme en friteuse géante dès les premiers beaux jours, le train de fermeture de ligne qui devait vous emmener pour trois jours dans un petit coin de Normandie positivement paradisiaque pour ceux qui supportent les bottes en caoutchouc et le contact prolongée du néoprène avec la peau…

Cependant, il ne faut pas éradiquer définitivement les fâcheux, les broute-minou et les casse-pompes, l’actualité des futilités serait alors menacée d’extinction…

Elle n’est pas casse-minou, ou broute-pompes, ça dépend des pratiques et des goûts, surtout si vous préférez la tarte au poil au gigot à la gousse d’ail, notre Ministre de l’Inculture qui affiche ce dédain navré des gens occupés aux choses sérieuses et qui n’entendent pas un seul instant con-descendre à loucher vers le bas-peuple en s’occupant d’écrivaillons et de gratteux… Décidément conne comme une brêle (qui est aussi une fleur), notre grande tige bridée aurait dû se précipiter sur le wikipédia de Modiano dès l’annonce du Prix Nobel, comme tout bon journaliste qui se respecte… Pépère souhaitait des ministres indépendants, on est certain que Fleur et la culture sont définitivement indépendantes…

N’est-il point tête-à-mandales, notre amateur de quenelles qui sent sous les bras (puisqu’on l’avait vu faire la pub pour les atomiseurs qui puent pour aisselles qui chlinguent) et qui revient comme une fleur (de toute façon, ni l’un ni l’autre n’ont lu Modiano) après sa grossesse de suspension ? Un retour en fanfare digne des plus grands puisque l’imbuvable Nicolas Anelka dispute le championnat indien avec le Mumbai City FC… Un peu comme si Tom Daley, la plongeuse anglaise au slip garni, faisait un come back après son come-out en faisant mumuse dans la pataugeoire de la piscine Marthe Mercadier de Torquegnaudec-en-Choufleur…

Plus question de tête-à-claques, ni de moule à gaufres, nous jouons désormais dans la catégorie supérieure dans le bras de fer ubuesque du patronat et des syndicats dans le naufrage annoncé de la SNCM… Ultime réunion d’où devrait sortir une solution dans ce drame en trois actes où l’on devrait voir au final des petites bulles remonter à la surface comme quand Véra Clouzot noie Paul Meurisse dans la baignoire des Diaboliques… Encore une fois, CGT l’argent par les fenêtres…

CGT l’argent par les fenêtres, et peut-être même le bébé avec l’eau du bain, lorsqu’il s’agit du bien regrettable décès de Rémi Fraisse, opposant au barrage du Tarn. L’intervention d’Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale des Verts dont on devine rien qu’à sa voix qu’elle doit avoir une haleine de lait caillé, du poil sous les bras et une forêt vierge à attaquer à la débrousailleuse dans le slip, sur les ondes d’Inter ce matin suintait d’une démagogie écœurante pour focaliser l’opinion sur le décès du jeune homme, et pas sur les éventuelles erreurs policières ou politiques. J’ai failli en renvoyer mon café au lait dans la cafetière…

Dans la catégorie des casse-pompes, vous avez le tout-venant et la qualité supérieure, le fin du fin, l’andouille de concours… Si au surplus, vous lui filez des yeux bridés, une coiffure à la con qui fait remercier le ciel d’être chauve, et des habits militaires tout droits sortis des pires nanards militaires des années 70, vous obtiendrez sans peine Kim Jong-Un, dont on nous a livré la raison de son absence : le jovial despote nord-coréen se serait fait opérer de la cheville. Ah ? Il a trop enflé, le bridé de Pyongyang ?

On croyait avoir tout vu dans le domaine de la téléréalité depuis les prémices avec la mononeuronale qui se fait ravager les Pays-Bas dans la piscine jusqu’aux derniers avatars visqueux des Concons à Cancun, des boutonneux qui jouent à Bob l’éponge avec des alcools forts et des consanguins qui traient des truies dans la bouse (non, non, ce n’est pas le programme de la dernière partouze chez les Otto de Habsbourg)… Voici venir la téléréalité des politiques ! Habilement (…ou pas) grimés, voici débouler MAM en gardienne de la paix, Thierry Mariani en handicapé en fauteuil, Bernard Accoyer en brancardier et entre autres Julien Dray en prof barbu à bedon proéminent… Et l’on s’étonne ensuite que l’abstention gagne ? A ce compte-là, mettez Moundir à l’Elysée, Loana au Ministère de la Santé, et Steevy au perchoir…

La télévision française nous gâte décidément trop en offrant à nos mirettes ébaubies Anarchy sur France 4, une série soi-disant révolutionnaire puisque participative, les téléspectateurs doivent décider de la suite à réserver aux héros de cette fiction dans laquelle Pépère a été renversé par Marine Le Pen et où la chienlit s’est installée… Rappelons juste que la première série interactive française remonte à 1988 et s’appelait « Salut les Homards »…

Rappelons également que c’est le 28 octobre 1962 que Françoise Hardy fait son premier passage télé avec « Tous les garçons et les filles », un moment inoubliable où la grâce et la décontraction naturelle de l’interprète lui vaudra de la part de Philippe Bouvard le vachard surnom d’« endive du twist ».

Et le 28 octobre 1958, le sympathique, souriant et bonhomme Angelo Guiseppe Roncalli devient après dix tours de scrutin et trois jours de conclave le pape Jean XXIII. L'action du "bon pape Jean", connu pour son ouverture d'esprit et sa bonne communication au sein du monde catholique comme avec l'extérieur, aura cependant été importante : le concile œcuménique Vatican II qu'il réunira renouvellera profondément la vie religieuse. Mais qui conservera gravée dans un livre oublié une inextinguible envie de vivre…

lundi 27 octobre 2014

Brèves du 27 octobre 2014

« Traguthao, yelo, kleo ke paramilo
« Kano tubes poles, se mimume an thes
« M' oti kano yelun, oli me
« Ma pos eho karthia, to xerun ke ta pethia
 « Clown, clown, ime o clown
« Clown, clown, ime o clown
« Ha ha ha ha... »

Evidemment, se taper de plein fouet du grec moderne un lundi matin frisquet d’après le changement d’heure, c’est un peu comme se gargariser avec des oursins en cas d’angine blanche, faire un schuss olympique cul nu sur des orties en fleur, s’infuser en 78-tours le dernier album de Christophe Maé, lire en néerlandais l’ultime opus de Marc Lévy, se fader un Ingmar Bergman en noir et blanc un dimanche soir brumeux sur la lande écossaise… Une épreuve douloureuse et contraignante, un moment rude et déplaisant, quelque chose qui fait pleurer les yeux, trembler les mimines et trembloter la lèvre inférieure comme le gamin pris le doigt dans le pot de confiture, sachant la sanction imminente, tente d’amadouer son père en lui offrant un faciès de cocker triste digne des meilleures mimiques d’Isabelle Aubret, célèbre pour ses yeux qui pissent…

Surtout que, connaissant vos goûts d’esthète en matière d’eurovisionneries antiques, il m’était positivement impossible de soumettre à votre sagacité à peine émoussée par un week-end débordant de libations en tous genres la fine fleur de ce que la Grèce avait pu envoyer comme flonflons désuets, merdouilles folkloriques et complaintes compassées au Concours Eurovision depuis son arrivée en 1974…

C’eut été un crime de vous offrir le suave et pianistique « Feggari kalokerino » de 1981, l’inclassable « Olou tou kosmou i elpida » de 1992 ou l’énergique « Socrates » de 1979 un lundi matin… Voire, balancer à pleines brassées de l’ambroisie à une usine d’élevage intensif de cochons…

Il m’est apparu indispensable de réviser à la baisse mes ambitions artistiques du lundi en tapant dans le second choix, le déclassé inécoutable, la bouse hellène de première bourre ; bref, d’aller pêcher dans les profondeurs insondables de la médiocrité eurovisuelle. Et le « Clown » de 1988, hasardeux assemblage de pièces musicales finalement totalement indigeste sur des paroles qui feraient passer un chant martial allemand pour un murmure éthéré de fin de nuit…

Afroditi Frida a eu bien du mérite d’avouer à l’audience de l’Eurovision « je peux chanter, rire, pleurer ou bredouiller, je fais des sauts périlleux, je vous imite si vous souhaitez »… Mais qu’importe si « les gens rient de tout ce que je fais, ils m’applaudissent tous » car « même les enfants savent que j’ai un cœur » puisque « je suis le clown »… Et de ponctuer cela d’un « ha ha ha ha » proprement terrifiant.

On savait les clowns risibles et joyeux, on les connaissait beaucoup moins inquiétants et flippants, à moins d’être des assidus de Stephen King et de son trouillogène « Ça », l’histoire d’un clown terrifiant…

Les clowns que j’ai pu croiser ce week-end ne sont pas tous marrants, et cette tendance à retrouver un peu partout aux quatre coins de notre hexagone (une belle gageure lorsque l’on a quelque notions de géométrie) des clowns menaçants me mettrait presque mal à l’aise…

Une flambée de clowns effrayeurs se propage en France, après la naissance du phénomène sur Facebook, et notamment dans l’Hérault où c’est presque une dizaine de plaintes qui a été déposée en l’espace de quelques jours ; le pompon revenant à ces quatorze adolescents habillés en clown et porteurs de pistolets, de couteaux et de battes de base-ball qui ont été interpellés samedi soir sur le parking d'un lycée d'Agde… Va falloir voir à arrêter les clowneries…

Vaine supplique, qui aura autant d’effet que de faire pipi dans un violon, lorsque l’on sait qui nous gouverne… Flotte Mec nous avait habitué à endosser les habits du clown blanc dès qu’il devait faire montre d’un iota de sérieux, ceux de l’Auguste quand il en vient à nous ressasser ses promesses électorales, voire ceux du contre-pitre quand il prononce un discours en extérieur… Il endosse ceux assez inédits du clown autiste face aux mises en garde européennes en martelant qu’il maintiendra sa stratégie budgétaire, ou encore après l’annonce des cataclysmiques chiffres du chômage.

On peut dire ce que l’on veut de Pépère, critiquer à l’envi sa cravate de traviole, ses costumes boudinés qui risquent d’exploser avec une inspiration un peu trop profonde, sa teinture brou de noix et sa terrine de crétin des alpes consanguin, mais on ne peut lui enlever qu’il a effectivement inversé la courbe du chômage… De tranquillette courbe ascendante, il en a fait une fusée exponentielle qui crève tous les records mois après mois…

Clowneries encore avec la Ministre de la Culture, Fleur Pellerin, qui s’est largement ridiculisée sur le plateau d’une émission de Canal +. Interrogée sur ses rencontres les plus extraordinaires, la bridée vicieuse a voulu se faire mousser en citant Patrick Modiano, rencontré au cours d’un déjeuner « formidable » au cours duquel elle a « beaucoup rigolé », mais elle s’est révélée incapable de citer un seul titre de livre de notre Prix Nobel… Pour une Ministre de la Culture, ça la fout mal, même si la jolie Fleur dans une peau de vache confesse « ne plus du tout avoir le temps de lire depuis deux ans », décrochant du même coup le Prix Nobel de l’excuse la plus foireuse de l’année…

Et je me fais clown triste pour vous annoncer le décès à l’âge de 87 ans d’Antoine Berge, joueur de pipeau, architecte de formation et maire de Fourneville de 1977 à 1995. Il avait enregistré en novembre 1962 une mélodie triste, lancinante et nostalgique, à jamais gravée dans l'imaginaire d'une génération entière d'enfants : celle de la série Bonne nuit les Petits…

Pas de place pour les clowneries dans l’anniversaire du jour, puisque c’est le 27octobre 1978 qu’est décerné le Prix Nobel de la Paix à Menahem Begin et à Anouar El-Sadate, pour les négociations de paix entre l’Egypte et Israël, un double Prix contesté en raison notamment du passé des lauréats et de leur politique en contradiction avec la définition du prix. De là à dire que les lauréats sont des clowns…

jeudi 23 octobre 2014

Brèves du 24 ocotbre 2014

« Weit, weit, so weit der Regenbogen reicht
« Weit, weit, wo sanft der Wind die Blätter streift
« Oh, weit will ich gehn zum Morgenhorizont
« Dort, wo die Liebe wohnt »

Un eurofan parisien a pour coutume de dire que « tout est Eurovision », et je dois vous avouer que je partage assez ce point de vue… Au bout de 58 ans d’existence, et pas lois de 1.400 ersatz musicaux pas toujours écoutables, le vénérable Concours Eurovision de la Chanson a en réserve suffisamment de chansons diverses, variées et assez souvent avariées pour offrir à chaque occasion de la vie une mélodie qui va bien.

Aujourd’hui, pour cette chronique dangereusement raccourcie pour des impératifs amicaux difficilement remettables à plus tard, je vous propose en entame introductive au début du commencement de l’effeuillage de quelques futilités le refrain de la version allemande de la toute première chanson ayant représenté Israël, en 1973, par la voix sensuelle et pleine de punch d’Ilanit « Weit, so veit der Regenbogen reicht »…

Loin, loin, aussi loin que l’arc-en-ciel puisse suffire, loin, loin, où le vent frôle doucement les feuilles… Il est des matins frisquets où l’on a simplement envie d’être loin, détaché des contingences bassement matérielles et quotidiennes, éloigné des gémissements professionnels, des emmerdements des trop fameux DAM (dossiers à merde), de s’octroyer un « day off » sans arrière-pensées, pour accompagner une amie dans l'épreuve délicate d’une soutenance de thèse…

Mais comme ma vie privée vous intéresse à peu de chose près autant que le premier string léopard fluo de la mère Fogiel, glissons incontinent sur les futilités qui ont émaillé l’actualité très récemment…

Ce n’est plus une glissade au PS, c’est carrément un jeu de ball trap à balles plus ou moins réelles avec les critiques acerbes des frondeurs, et la lubie soudaine du Pétillant de vouloir changer le nom du parti… Il fut un temps où Jack Lang, grand amateur de rave parties avait proposé le RP « rêves partis », mais cela fut plus que fraîchement accueilli… Claude Bartolone arrive même à taper du poing sur la table en lançant un pathétique « halte au feu » qui devrait être aussi entendu qu’un cri d’effroi de Carla Bruni au beau milieu d’un concert de hard rock…

Le changement c’est maintenant promettait de manière bien jésuite Pépère pour se faire élire… Le moins qu’on puisse dire est qu’il avait raison…En tout cas sur un point, le changement d’heure qui nous est promis ce dimanche, et qui permet la floraison d’un inévitable marronnier dans la presse : une majorité de français est opposée au changement d’heure… Ben voyons, c’est aussi évident que l’impopularité de notre Président normal…

Quel plaisir en effet de se retrouver complètement déphasé pendant plusieurs jours, à regarder sans cesse la montre pour connaître l’heure, se lever et rentrer du boulot alors qu’il fait déjà nuit noire… Bref, une motivation supplémentaire pour aller bosser…

Bosser, ce n’est pas le fort de nos amis insulaires, natifs de Calvi, Bastia ou Ajaccio… Ajaccio où les municipales viennent d’être annulées par le Tribunal Administratif de Bastia. En cause, des manœuvres frauduleuses dans l’établissement des procurations… Oh, voyez-vous cela ! C’est tellement peu corse, ça… Généralement, ce sont les cimetières qui vont massivement bourrer les urnes…

Les dix-neuf enfants de 4 à 15 ans victimes du pédophile de 38 ans jugé par la Cour d’Assises de Nice se sont-ils fait bourrer l’urne ? Les débats ne l’ont pas déterminé, mais il a été requis vingt ans de réclusion criminelle… Vingt ans pour dix-neuf enfants… Moins d’un an par victime… C’est pas cher payé !

Pour rester dans le même registre, il faut noter que le Manu Valls s’ouvre au centre… Quel petit canaillou, notre Pétillant ! Je le savais introduit dans le milieu, mais pas de cette manière… Evidemment, accueil glacial de la gauche qui feint de s’offusquer d’avoir en ses rangs un tel homme de droite… Ça ne devrait pourtant pas les choquer outre mesure… Mitterrand, déjà avant lui…

Réjouissons-nous, car il nous a été donné d’apprendre que la France est redevenue première mondiale dans un domaine…Si, si, c’est possible, comme en son temps la SNCF… Pas première en économie, certes… Pas première en connerie politique, même si depuis deux ans et demi, on fait des efforts ininterrompus… Première au niveau de la production de vin… Allez, on fait péter une petite binouze pour fêter ça ?

Histoire de terminer sur une note agréable, notons que Schumacher est sorti du coma et que ses médecins prévoient une convalescence d’un à trois ans… Et après un truc pareil, le premier qui vient me vanter les mérites du sport prend mon 43 fillette bien profond dans le fondement…

Restons cependant tout miel tout sucre pour évoquer le sirupeux anniversaire musical du jour, puisque c’est le 24 octobre 1969 que le sucre des Archies devient numéro un des ventes pour huit semaines. Vous vous souvenez sans doute de cette sirupeuse chanson « Sugar, sugar »… En son temps strictement interdite aux diabétiques…

Et le 24 octobre 1940 se tint l’infamante rencontre de Montoire, où le Maréchal Pétain rencontra Hitler, un meeting qui fit Führer en son temps, et qui scella le début de la politique officielle de collaboration entre le régime de Vichy et le IIIème Reich. Il est des jours comme ça où l’on aurait aimé être loin, loin, aussi loin que l’arc-en-ciel puisse suffire, loin, loin, où le vent frôle doucement les feuilles…

Brèves du 23 octobre 2014

« Ja, det var dengang
« Da man sværmed' på den gamle vold
« Med krinoline på og solskinsparasol
« Og hele verden kendte ikke spor til nag og nid
« Det var en yndig tid »

Oui, c’était lorsque vous alliez faire la cour sur les vieilles rives avec des crinolines et des ombrelles, et le monde ne connaissait ni la rancune ni la malice, c’était un temps charmant…

Loin de moi l’idée rétrograde de vous asséner une fois encore ma sempiternelle rengaine du « cétémieuavan », mais force est de constater que ce n’est pas un sentiment récemment éclos au sein du vaste monde… Déjà en 1960, on se prenait à regretter, en chanson, le bon vieux temps, qui était forcément nettement meilleur que l’époque actuelle.

Et pour vous en convaincre, ou tout du moins tenter de charmer les jurys européens qui suivaient la finale du Concours Eurovision 1960, la danoise Katy Bødtger n’avait lésiné ni sur la voix éthérée ni sur la robe à crinoline et ombrelle assortie ; autant vous dire que cela faisait bien démodé déjà l’époque…

C’était un temps charmant, ce temps révolu où l’on pouvait fumer comme des pompiers partout et en toutes circonstances, boire comme des trous avec parfois même l’assentiment des autorités médicales, forniquer à couilles rabattues sans craindre autre chose qu’une bonne chtouille et une bouche de plus à nourrir neuf mois plus tard…

C’était un temps charmant, cette époque où il était possible de déambuler le soir dans les rues sans avoir la peur au ventre de se retrouver en mauvaise compagnie et en slip sur le trottoir… où il était plus facile de parler du téléphone que de parler au téléphone… où l’on devait se contenter de deux chaînes de télé en noir et blanc… où l’on ne mangeait pas forcément de la viande à tous les repas et où le poulet pouvait faire office de mets de choix…

C’était un temps charmant, ces années lointaines où la notion de respect était encore quelque chose de concret et non un vague souvenir, où l’on avait la courtoisie de ne pas étaler à longueur de colonnes les vicissitudes des uns et des autres, où l’on savait ce que le mot « solidarité » signifiait…

Passéiste ? Rétrograde ? Peut-être sur certains points, je le conçois aisément… Mais pensez-vous qu’il soit plus agréable de voir ce qu’on entend et de lire ce qu’on voit de nos jours dans les gazettes ?

Un temps plus agréable, cette décennie où l’on vire une professeur d’art dramatique d’un prestigieux lycée jésuite canadien parce qu’elle a tourné voici cinquante ans un film érotique ? Attention, même pas un film cochon, où l’on aurait vu l’asperge turgescente coulisser dans l’abricot avant de lâcher la mousseline, le duo de magasins à lait concentré effectuer une cravate de notaire, non ! Juste un film qui ne collerait même plus une demi-molle exploitable à un puceau de 15 ans, un truc qui serait diffusable à une heure de grande écoute sans faire de vagues… Faucuterie, quand tu nous tiens…

Une époque plus joyeuse, lorsque l’on entend le Gouvernement et des ex-ministres s’écharper à propos de broutilles insignifiantes, alors que le pays court au devant d’un merdier sans nom avec la grâce et la nonchalance d’une voiture de crash-test lancée à 90 km/h en direction d’un mur de béton ? On se chie dans les bottes au Parti Socialiste, on s’envoie dans la binette des noms d’oiseaux choisis rue de Solférino, on sodomise à sec les diptères alors que tous les jours, des tonnes de français peinent à boucler le mois, avec des revenus sans cesse plus grignotés par les impôts, les taxes et les prélèvements plus ou moins obligatoires… Belle image de la France, en vérité…

Un siècle plus détendu du gland, quand on assiste impuissant et dépité à la guéguerre stérile que tentent de se livrer sénateurs et dépités de tous bords sur la nouvelle carte des régions ? On fait et défait les unions, les fusions, les mariages plus ou moins forcés dans une frénésie technocrate que ne renierait pas Franz Kafka… Il est vrai que la situation actuelle en France impose de faire mumuse avec un découpage qui s’apparente de plus en plus à un charcutage semblable au découpage de la dinde de Noël avec ce fichu couteau à découper qu’on devait mener depuis six mois chez le coutelier pour le faire aiguiser…

Un moment plus charmant, ces années où le climat se déglingue tellement que l’on est encore en tee shirt et tongs en plein mois d’octobre et où, du jour au lendemain, on enfile incontinent les moon-boots pour parer aux premières chutes de neige ? Après plus d’une décade de pluies diluviennes et un week-end quasi-estival où les capagathois ont pu à loisir dévorer de la moule rôtie et de la merguez juteuse à point dans les dunes, on se fade des vents à décorner tous les cocus de la création avec des températures qui rappellent aisément l’ambiance délicieuse d’un congélateur déréglé…

Heureusement, dans ce concert de nouvelles lamentables qui vous donneraient incontinent envie d’ouvrir le gaz de votre cuisinière électrique, surnagent des petites futilités qui motivent pour allumer la télé sur BFM et se régaler de vannes bien senties et de petites phrases assassines… Michel Rocard, toujours vert malgré ses quatre-vingt-quatre printemps aux prunes muscades et jamais avare d’une vacherie sur ses comparses socialistes, déconseille à Pépère de se représenter en 2017 et balance dans la même veine plusieurs vérités sur la dérive de notre pays… C’est qu’il en deviendrait presque éminemment sympatoche, notre « Anaha Big bang » si malmené par Tonton qui lui avait fait bouffer des ronds de chapeaux…

Le 23 octobre 1966, Jimi Hendrix enregistre le fameux « Hey Joe », que Johnny Hallyday aura la mauvaise idée d’adapter en français…

Et le 23 octobre 1970, sort sur les écrans « Le Cercle rouge », un film franco-italien offrant un dernier succès posthume à Bourvil, décédé le 23 septembre précédent. Il y incarne, aux côtés d’Alain Delon et de Gian Maria Volonte, le commissaire Mattei, un rôle sombre pour ce touchant fantaisiste qui a tant su nous faire rire… C’était encore l’époque où l’on pouvait aborder tous les registres en conservant l’adhésion du public… Ah oui, c’était vraiment un temps charmant…

mercredi 22 octobre 2014

Brèves du 22 octobre 2014

« Pan pan tu tues…
« Comment ça pan pan tutu ?
« Pan pan tu tues… Pan pan tu le tues ! »

Je n’aurai pas l’outrecuidance de me targuer d’être un cinéphile averti, ne goûtant que de façon très modérée les résultats sur pellicule de branlette intellectuelle de quatre heures trente en noir et blanc et afghan d’un obscur réalisateur ouzbèque de la fin des années 60, mais je tenais à vous offrir modestement ces quelques répliques issues du film « Jo », mettant en scène notamment Louis de Funès et Guy Tréjan, en guise d’entame de la chronique du jour.

Si vous n’avez jamais vu ce film, pourtant multi-rediffusé sur nos antennes de télévision, n’allez pas vous imaginer que Guy Tréjan accuse Fufu de s’adonner au simulacre de la reproduction en costume de ballerine… Ce serait pousser l’imagination un peu loin, à peu de choses près au delà des limites passées lesquelles il n’y a plus de bornes.

Guy Tréjan indiquait juste à notre Gendarme éternel la meilleure façon d’en finir avec Monsieur Jo, vilain maître chanteur, de manière brutale et avec deux balles dans le buffet.

Et cette réplique, qui dispute à l’irremplaçable « Tut tut » indiquant le degré d’imprégnation alcoolique assez conséquent d’une anglaise fofolle dangereusement portée sur la dive bouteille, sied assez bien, avouons-le, à l’actualité de ce mercredi.

Figurez-vous que Blade Gunner, le zébulon sur lamelles de ferraille qui tire tout ce qui bouge et s’imagine mettre du plomb dans la cervelle de sa blonde en la farcissant à balles réelles est désormais fixé sur son sort. Oscar Pistorius écope de cinq ans de dure, avec maintien en détention et translation immédiate vers la case prison.

Pan pan tu tues aussi, mais là, il s’agit de la plus élémentaire décence, avec l’annonce de la création du parti d’Alain Soral et de Dieudonné… On pensait avoir atteint les bas fonds de l’infâme avec les pantomimes extrémistes du Front National, et bien on va devoir creuser encore quelques mètres avec la chose fomentée par les deux fêlés du bocal. Ce qui va immanquablement amener de l’eau au moulin de la Manif pour Tous : la gestation pour autrui bénéficiant à deux mecs n’est décidément pas une bonne chose…

Pan pan tu tues toute décence également suite au décès de Christophe de Margerie, le Big Moustache de Total dont le jet privé a malencontreusement rencontré une déneigeuse sur la piste d’envol. Le dépité PS Filoche (on dirait un nom de bande dessinée) a élégamment traité feu le PDG de Total de suceur de sang… Dans le domaine de la classe, on fait difficilement pire, et Nadine Morano apparaît soudain comme l’incarnation du bon goût…

Suite au décès de Big Moustache, la mobilisation est totale (ha, ha, ha…) en Bretagne où il est prévu d’organiser en hommage une marée noire dans les jours qui suivent…

Pan pan tu tues le peu de lustre qui pouvait rester par mégarde attaché à la fonction parlementaire…. Alors que vous pouviez, dans un accès de démence sénile que ne renieraient pas Alain Delon et Michel Sardou réunis, les papis fachos du show bizness, vous laisser aller à penser que nos dépités conservent au fond d’eux un semblant d’intégrité, le Canard Enchaîné nous enseigne que soixante parlementaires seraient dans le collimateur du fisc… Allons bon ! Thomas Thévenoud aurait-il fait des émules et doit-on craindre une épidémie de phobie administrative à l’Assemblée, à l’instar d’Ebola ou du chikungunya ?

En parlant des ravages que peut provoquer le moustique tigre, qui vous refile la dengue qui peut vous rendre dengue, dengue, dengue (à l’image de Christophe Maé dont le dernier album ressemble à s’y méprendre à cette horripilante musiquette que fait résonner en quadriphonie à vos oreilles les nuits estivales ce putain de moustique), les premiers cas autochtones ont été recensés à Montpellier hier… Rien de tel pour faire monter d’un cran supplémentaire la psychose des français, déjà bien à la peine avec Ebola et les promesses de délices de Capoue du budget 2015…

Délices aigre-doux et à consonance nettement judiciaire pour les époux Balkany, les Thénardiers de Levallois-Perret, mouillés jusqu’à la racine du brushing par des scandales financiers et des blanchiments de fraude fiscale. Patrick se retrouve inquiété dans une énième affaire de fraude fiscale et de corruption… Ce ne sont plus des casseroles qu’ils traînent aux fesses, les Balkany, c’est carrément le rayon tout entier des arts culinaires du BHV !

Un peu de douceur dans ce monde de brutes épaisses avec une nouvelle pipole de nature à faire flaquer incontinent les adeptes de France Dimanche, les hystériques d’Ici Paris et les monomaniaques de Point de Vue, le magazine des têtes couillonnées et des glands de ce monde… Kate a fait sa première apparition publique depuis l’annonce de sa deuxième grossesse… Incommodée par des nausées violentes dont elle avait déjà souffert avant la naissance du prince George, son premier enfant, la Duchesse de Cambridge avait été jusqu'à présent dans l'incapacité de tenir ses engagements officiels depuis l'annonce de sa grossesse, le 8 septembre. Pas évident de déposer une gerbe quand on est tenaillée par l’envie de doubler le dépôt gratos et sans supplément…

Et le 22 octobre 1965, les Pierres qui Roulent publient le single « Get out of my cloud »… Une curieuse manière de prier les importuns de les laisser traquilous sur leur nuage de fumée qui n’est pour rien au monde de la fumée de tabac ?

Et le 22 octobre 1978, quelques jours après son élection au huitième tour de scrutin, Karol Wojtyla est enfin intronisé au Vatican comme 264ème successeur officiel de Saint Pierre, sous le nom de Jean Paul II. Dussent les mauvaises langues en pâtir, l’intronisation, malgré les pratiques en vogue au Vatican, n’est pas une cochonceté… Et là, pan pan, tu tues une idée reçue…