vendredi 31 mars 2017

Brèves du 31 mars 2017

Casses-burnes de tous pays, unissez-vous !

Oui, unissez-vous pour venir consciencieusement me péter les réserves ADN, me piétiner les burettes, me les briser menu, voire me les brouter jusqu’au noyau…

J’adore ça, me tartiner des gâte-sauces dès potron-minet qui viennent par la voie téléphonique ou de vive voix avec des relents de café-clope dans l’arrière-gorge vous entretenir pendant des trop longues minutes de l’état de leurs artères, de leur élastique de string ou de la propreté de leurs chaussettes…

J’en choperai presque une demi-molle quasi-exploitable buccalement parlant à me fader les états d’âme de la pauvre ménagère de cinquante ans qui après trente ans de mariage, et autant de kilos supplémentaires, se fait larguer par monsieur qui préfère lutiner de la starlette de vingt balais qui marche au pétrole lampant, les humeurs de la copropriétaire de résidence naturiste qui se trouve incommodée par l’odeur de la merguez du marocain du studio-cabine d’à-côté alors qu’elle se fait quotidiennement rôtir la moule au barbecue solaire en position gynécologique…

Mais point trop n’en faut !

Je veux bien servir de dégorgeoir aux humeurs trop amères de mes concitoyens, de décrottoir aux arrière-pensées dégueulasses de certains de mes contemporains ou de pompe à merde pour quelques fosses septiques engorgées que constituent quelques clients… Mais pas en même temps !

Hélas, l’étalement des vacances est inconnu aux gens de robe, et je ne vise pas les escaladeuses de braguette de la Rue Saint Denis qui elles se font une spécialité de s’étaler sur leur grabat, et depuis ce matin, je me les tartine les uns après les autres…

Du bonheur en barre, de la félicité en granulés solubles dans l’eau tiède, du petit-lait à l’ambroisie qui vous humecte le larynx d’une douce torpeur gustative enivrante…

Heureusement que j’avais pour m’amuser un peu cette inflexion de la respiration qui me conduisait périodiquement à tenter d’expulser Dieu sait quoi de mes petits poumons, évoquant alors sans honte l’éternelle Marguerite Gauthier, cette pouffiasse maniérée qui kiffait trop sa race une fleur de la famille des théacées…

J’avais ça, et j’avais aussi ces nouvelles toujours aussi rassurantes et rassérénantes sur l’état de notre pauvre monde…

Rassurez-vous, vous pouvez vous griller vos trois paquets de Camel sans filtre par jour, écluser votre demi-muid de gros rouge de chez Gévéor à chaque repas, vous ne verrez pas l’avenir forcément beaucoup plus noir qu’il ne se présente actuellement.

On continue à déjouer des attentats un peu partout dans le monde, réussissant à prendre les enturbannés de vitesse avant qu’ils ne se livrent à leur séance d’exhibition sexuelle habituelle qui consiste à se faire sauter en public. Le dernier en date l’a été à Venise, où le projet de faire péter le Pont Rialto est tombé à l’eau (forcément, dans une cité lacustre…). A défaut de Rialto, il reste aux enturbannés pour regretter tout cela le Pont des Soupirs…

Et chez nous, l’horizon n’est plus ni rose, ni bleu, ni vert-de-gris… Il est tout bonnement… bizarre ! Difficile de déterminer la couleur politique de Manu Macaron, le déglingueur de vieux matous rechapés, qui a le vent en poupe façon Quarantièmes Rugissants à moins d’un mois du premier tour. A un point tel que Brigitte aurait déjà pris les mesures des pièces élyséennes pour retapisser…

On pourra dire ce que l’on veut, mais le tringleur des portes arrière pas toujours bien démerdées se débrouille comme un chef. Plutôt agréable à la vue (j’en connais qui se ruinent régulièrement des slips et des rideaux en organza), habile à l’oral, assez démerdard pour asphyxier toute velléité de fuite sur des affaires gênantes, suffisamment fumeux sur son programme pour arriver à mécontenter le moins d’électeurs possible… Et surtout, relativement nouveau dans les arènes politocardes !

Une bouffée d’air frais qui plaît aux français, qui de toute manière, en ont plus que soupé des éternels vieux coutons qui polluent leurs draps et la vie politique depuis des décennies…

Moule-à-gaufres qui nous joue de l’orgue « Hamon » avec la conviction d’un décavé moribond, c’est le mec qu’on n’a même pas envie d’inviter à la veillée funèbre de la Tante Rosemonde qu’à fini façon hachis parmentier sous les roues jumelées d’un trente-huit tonnes…

Toutansourcil, ce n’est guère mieux, le genre de petit merdeux insolent, avec la morve qui dégouline et les mirettes collées au front, qui nargue son entourage. Dernière fanfaronnade en date ? « Jamais les juges ne pourront démontrer que l’emploi de mon épouse était fictif »… Dans l’inconscient collectif, ça veut clairement dire que Miss Penny-Money n’en foutait pas une rame, s’en mettait plein les poches, et qu’elle a été assez maline pour ne pas laisser de preuves…

Ajoutez-y une large dose de soupçon de détournement de fonds publics au compteur de Laurent Wauquiez, la honteuse arrogante qui se voit déjà Première Dauphine à Matignon, vous faitez mijoter jusqu’au 23 avril… Et vous obtenez une môme vert-de-gris au second tour… Bravo la droite…

Et le 31 mars 1979, en direct depuis Jérusalem, le Concours Eurovision de la Chanson offre un final inoubliable, ou à tout le moins d’un suspence haletant. La lutte est serrée au compteur entre Israël, et l’Espagne, qui doit voter la dernière. Alors qu’elle mène d’un point sur Israël, l’Espagne leur octroie dix points, et se prive de la victoire… La pauvre Betty Missego, qui défendait « Su cancion », a dû faire montre de torrents de self-control pour ne pas trop afficher sa déception… 

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mercredi 29 mars 2017

Brèves du 29 Mars 2017

Je hais les effets d’annonce !

A l’instar de Jujube qui, pour sa part, avouait haïr les dimanches, je ne puis supporter le barnum médiatique à base de pseudo-révélations, de « j’vous le dis pas mais je n’en dis pas moins quand même » et de cliffhangers, pour bien causationner le franzouski comme c’est que dirait Georges Marchais dont au sujet duquel qu’on avait dit à l’époque du moment que c’était l’un des laideurs (ou leaders) qui s’exprimationnait avec la plus grande des volubilitations facilitatoires.

Je suis piloerecté dès que l’on se propose de me vendre à grands coups d’arguments fallacieux et superfétatoires toutes les merdouilles qui remplissent la benne à ordures de la soi-disant exception culturelle française.

Le blockbuster de la mort qui tue ? Un gâchis de pellicule qui mériterait au mieux de quitter l’affiche avant même que la colle de l’affiche ne soit sèche, affligé de dialogues à peine imaginables pour un film de boules roumains non traduit, et au service desquels se démènent des acteurs qui n’en sont pas et parmi lesquels on a toutes les malchances d’apercevoir Michael Youn et Kev Adams…

Ze best-seller de la rentrée littéraire ? Un imbitable pavé tout juste bon à caler les armoires normandes bancales dans la bicoque à mémé, au style hésitant entre le roman de gare façon Delly et le compte-rendu sportif genre L’Equipe, tentant de rallier le point de digestibilité littéraire minimale sans jamais y arriver fût-ce partiellement. En un mot, le noircissage de copie façon scribouillard de second ordre pour feuille de chou de province qui ferait passer Amélie Nothomb pour un génie de la littérature francophone…

La chanson de l’été ? Quasi-immanquablement une soupe inécoutable dont même la télévision norvégienne n’aurait pas voulu en 1966 pour les éliminatoires du Grand Prix Eurovision, promise effectivement à faire un carton, un beau carton d’invendus pour peu que l’interprète ait autant de charisme que Zaz déclamant du Max Gallo ou de fougue scénique que Kendji la Gitane sans filtre qui se tripote les cordes de la guitare en ululant la complainte de la fraude au permis de conduire…

La nouveauté de la décennie ? Assurément un pet de nonne mal torchée dans un couvent orthodoxo-luciférien moldoslovaque ou un rototo de tripotanus fossilisé sur une étagère poussiéreuse du Muséum d’Histoire Naturelle de Cagole-sur-Moulebite.

Alors, quand il nous était matraqué sur les réseaux socials (comme dirait Scandal’ George) qu’on nous réservait une surprise de taille à nous, gros gâtés, un truc de ouf complètement dingues que ça ne s’était jamais vu depuis que le carrefour de la canzonetta merdifère paneuropéenne nous écorchait les tympans, on était légitimement en droit de se montrer respectueusement circonspect et modérément confiant sur le contenu de ladite « surprise »…

Quelque chose de jamais vu en soixante-deux ans d’eurovisionneries cuculapralinesques ? Voyons… Un chanteur masculin complètement hétéro ? Une chanson qui ne donne pas l’irrépressible envie de se crever les tympans au tisonnier ? Le moulebite d’Aminimir après tourista ?

Mieux que ça ! Le 13 mai, l’Eurovision fera son cinéma ! Comment, c’est pas nouveau ? Certes, ça fait plus de douze lustres que des tarlouzes emperlouzées comme à une gay pride de mauvais goût tortillent des Pays-Bas devant les caméras en en faisant des tonnes… Mais ze surprise ize ireu : on pourra débourser huit euros pour se délecter sur grand écran du Con de l’Alma qui veut se faire jouir au beau milieu d’un Requiem, alors qu’on peut se fader la même bouse pour pas un rond chez soi. Et ça évite d’avoir des crachats dans son pop-corn…

Un tsunami politique, tentait-on de nous convaincre ce matin dans les mass-merdias ! Voire ! Un semi-prout de Sarkozy dans un têt ébréché, tout au plus ! Le Chorizo incandescent apporte son soutien au fourreur de Galette radiophonique. Ce qui était aussi convenu qu’une happy end dans une comédie sentimentale américaine… Après sa déculottée avec flagellation aux orties trempées dans le raifort suractivé, le chobouillant catalan ne pouvait décemment pas soutenir Moule-à-Gaufres et sa trombine de prof de physique remplaçant semi-trisomique et amateur de pédophilie zoophile…

Un tsunami politique (bis) que la fin du quinquennat Hollande ? Va surtout falloir s’habituer à ne plus redouter les trombes de flotte à chaque sortie officielle de Flotte Mec, à ne plus soupirer en se pinçant le nez en signe d’exaspération à chaque boulette du Couscoussier Présidentiel, à ne plus ricaner d’un petit rire nerveux à mi-chemin entre la bouilloire qui fuit et la suspension de 2-cv fatiguée quand Pépère défèque mollement ses petites blagues navrantes, ensaché comme une mortadelle obèse dans ses costards Dormeuil avec cravate de traviole en prime.

Mais que la Hollandie, enfin ce qu’il en reste, en gros la demi-douzaine de pensionnaires de l’Hospice pour Alzheimers sévères « J’ai oublié de vivre » à Yfésouluy, se rassure sur la dépression post-mandat de Pépère. Ce dernier (et quand je dis ce dernier, je ne parle pas de ses résultats dans les sondages d’opinion) a assuré qu’il n’avait pas peur du vide post-présidentiel. Forcément, à le côtoyer chaque jour, on s’y habitue…

Un tsunami politique (ter) dans les froides eaux glauques comme leur five o’clock tea que la signature officielle par Theresa May de la lettre engageant le brexit ? Bah, ça fait plus de quarante ans que les bouffeurs de jelly fluo qu’elle est même pas morte nous jouent le « Je t’aime moi non plus ». Il y aura autant de vagues qu’un morceau de sucre plongé trop violemment dans une tasse de véritable russian earl grey tiède.

Un tsunami politique (quater) avec la mise en examen de Miss Penny-Money ? Bah, tant qu’elle ne taille pas de costard à son mari… Et là, vu les tarifs pratiqués par la dame pour ne pas en foutre une rame, ça risque de coûter une blinde dorée sur tranche…

Un tsunami politique (quinquies) avec les dernières déclarations de Toutansourcil ? Un vague gouzi-gouzi de pédiluve asséché, si l’on considère le bien-fondé des fariboles du Pot de Rillettes. Après son scoop sur le cabinet noir de l’Elysée (conséquence d’une hyperactivité gastrique présidentielle ou d’un manque d’hygiène des tinettes), le monosourcil nous a pondu que nous étions en 1958, au moment du retour du Général De Gaulle… Mais oui papa ! Allez, on va rentrer à la casbah dans la 403, il est l’heure de manger son tapioca sur la table en formica, on regardera Catherine Langeais animer « Art et magie de la Cuisine »…

Et le 29 mars 1969, l’effet d’annonce final fit l’effet d’une bombe, et pas seulement d’une bombe de laque qui crêpait généreusement les chignons des participantes au Grand Prix Eurovision de la Chanson en direct depuis Madrid : quatre gagnants, tous ex-æquo ! Outre la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, l’Espagne remportait la timbale pour la seconde fois consécutive, avec « Vivo cantando », une chanson qui bouge franchement malgré un côté paillettes peut-être un peu trop appuyé, à l’image du costume de scène de l’interprète, Salomé, un invraisemblable assemblage bleuté de pampilles de porcelaine d’un poids total de 14 kilos. 

jeudi 23 mars 2017

Brèves du 23 Mars 2017

Bonjour mademoiselle… Au revoir madame !

Ah, écoutez, je ne souhaite guère glorifier les Amours tarifées qui durent parfois encore moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, mais aujourd’hui, je suis bien contraint d’adopter une posture propice à un déferlement prématuré d’émanations provenant du plus profond de moi-même…

D’une part, l’heure plus que tardive à laquelle je m’en viens vous servir ces quelques lignes est nécessairement plus propice à une bien légitime digestion postprandiale à base de somnolence devant une énième rediffusion d’Arabesque et de petits rototos de satisfaction face à cette inénarrable choucroute de couscous au porc caramélisé au coulis de groseilles à maquereau flambées à l’huile de paraffine.

D’autre part, les futilités de l’actualité sont tellement ténues qu’elles pourraient presque ressembler à la ficelle du string d’Afida Turner…

Ténues, car elles ne sont pas véritablement des futilités…

Quand on fait le décompte des victimes de l’assaut de Londres, on n’a pas vraiment à l’esprit qu’il s’agit là de futilités primesautières. Trois vies, c’est en comparaison peu mais c’est tellement pour les familles impactées…

Parler de la revendication, attendue, des enturbannés, ce serait leur faire la publicité qu’ils souhaitent, et ça, je ne leur ferai certainement pas ce plaisir, dussé-je subir le supplice du gramophone, consistant en l’audition en 78-tours et à pleins tubes de l’intégrale des 16-tours de Mireille Mathieu en moldo-slovaque médiéval jusqu’à ce que mort tympanique s’ensuive.

Ce n’est pas non plus une futilité qu’on traite par dessus la jambe de vous rappeler qu’on a frôlé une nouvelle catastrophe au plat-pays qui est peut-être le vôtre, où une voiture a manqué foncer dans la foule… Quand on vous disait qu’il ne fallait pas laisser Gilbert Montagné conduire…

Ce n’est pas non plus une futilité que de suivre le feuilleton à rebondissements de la bisbille eurovisuelle entre l’Ukraine et la Russie à propos de la candidate des compatriotes de l’hilarant Poutine.

Face à l’interdiction de territoire de Ioulia Samoïlova édictée par l’Ukraine, pays organisateur de la grande sauterie paneuropéenne, l’UER avait proposé à la Russie de faire chanter la miss et son fauteuil roulant en duplex et par satellite depuis Moscou. Une première en soixante ans de Concours, puisque tous les artistes devaient se produire le même soir sur la même scène.

La Russie les a gentiment priés d’aller se faire lanlaire ailleurs, estimant que l’UER n’avait pas à édicter de règles spéciales à un artiste en particulier. Donc, à moins d’envoyer au casse-pipe un autre artiste, ce qui est improbable vu que la date limite de dépôt des candidatures est dépassé, on devrait se priver de la Russie lors des demi-finales…

Et là, je ne dis pas bon débarras, parce que ce n’est jamais de bon augure de voir la politique se mêler d’un pacifique concours de chansons…

Heureusement que notre Toutansourcil national est là pour nous faire marrer. Lors de l’émission politique de la deuxième chaîne, Fi(ll)on a avoué avoir rendu les fameux costards qu’il s’est fait tailler sur mesure, dans tous les sens du terme, après les avoir portés. Mais il est crade ce mec !

Et le 23 mars 1963, en direct et en Eurovision depuis les studios de la BBC à Londres, le Danemark remportait sa première victoire au Grand Prix Eurovision de la Chanson avec « Dansevise », une chanson qui fera un flop partout sauf chez elle, interprétée par un duo, Grethe et Jørgen Ingmann. Avec à la clé une belle polémique, puisque la Norvège, qui n’avait pas énoncé ses points selon le protocole imposé, les britanniques sont hyper-casse-burnes sur ce point, fut rappelée à la fin des votes, et donna une répartition des points différente… Et la victoire au Danemark… Avec à la clé une belle brochette de talents en devenir, puisque outre Alain Barrière pour la France avec son impérissable « Elle était si jolie » et Françoise Hardy pour Monaco avec le languide « L’amour s’en va », le Grand-Duché de Luxembourg s’était attaché les services d’une chanteuse grecque, Nana Mouskouri et ses lunettes d’anthologie, laquelle interprétait avec conviction un slow-rock poussiéreux mais tellement d’actualité de nos jours : « A force de prier »… A force de prier, que nos prières soient plus fortes que leurs kamikazes écervelés…


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mercredi 22 mars 2017

Brèves du 22 Mars 2017

« And finally, the twelve points from Ukraine goes to… Russia ! »

Ça fait partie des phrases fétiches que l’on aime à entendre et à réécouter encore et encore. A l’instar de « Passe-moi le beurre » pour les amateurs d’emboitements corporels par la porte arrière, de « Je vous demande de vous arrêter » pour les tringleurs infatigables qui ne condescendent à stopper leurs coups de boutoir que lorsque ça empeste le caoutchouc brûlé, de « Cass-toi pauv’ con » pour les amateurs des échantillons présidentiels à talonnettes, ou de « Je vous ai compris » pour les idolâtres de Mongénéral…

« Belgium, one point ! ». Voila une des phrases emblématiques qui font grimper aux rideaux les eurofans depuis la nuit des temps eurovisuels. Enfin, les vrais eurofans, les purs et durs, les fans « historiques » du Concours, ceux qui savent encore citer de mémoire le nom du candidat autrichien du Concours 1959 ou le cher d’orchestre de la chanson batave de 1971. Pas les hystériques tordues du falbalas eurovisuel qui ignore tout du concours avant 1990 et ne sait pas grand-chose depuis, qui utilise le concours comme défouloir de ses pulsions refoulées et profite pour transformer la Semaine Sainte en un baisodrome géant avec en point d’orgue le Big Night pour reposer son fessier dangereusement échauffé…

Ah ! L’attente fiévreuse de l’annonce des douze points ! Et la douche froide tendance écossaise quand Chypre donnait invariablement sa note maximale à la Grèce, qui lui retournait la faveur, ou quand les pays scandinaves s’échangeaient les notes élevées…

Rassurez-vous, vous, les vrais eurofans, ceux qui ont connu l’époque pré-Internet, où les chansons n’étaient connues que le soir même du Concours, où l’on scrutait avidement le Télé 7 Jours pour savoir qui représenterait la France, cette fière annonce qui débute l’introduction liminaire des prémices du commencement débutatoire de cette chronique, vous ne l’entendrez certainement pas cette année !

Les autorités ukrainiennes ont en effet interdit à Ioulia Samoïlova d’entrer sur le territoire ukrainien, la bannissant de fait de toute participation effective au Concours du 13 mai. A moins de chanter en duplex depuis Moscou, ce qui semble inenvisageable au vu des relations détestables entre les deux pays, la Russie ne devrait pas participer…

Et contrairement à ce que certains peuvent d’ores et déjà laisser penser, ce n’est en aucun cas un « soulagement ». Un « soulagement » pour qui d’ailleurs ? Une poignée de fans autobombardés grands manitous omniscients de la chose eurovisuelle mais au QI eurovision quasi-négatif ? Allons, m’sieurs-dames ! Soyons sérieux ! Posez quelques instants votre string fluo, votre brouette capotes et de lubrifiant, et tentez de penser… Vous verrez, ça peut vous remplir la tête à peu de frais…

Le Concours Eurovision est une compétition pacifique de chansons, pas un creuset expérimental des tensions politiques internationales. Le Concours n’a jamais fait état de politique et n’a pas vocation à le faire. Alors, le prochain illuminé eurofanique que je surprends à se prétendre soulagé du retrait de fait de la Russie, je l’envoie illico en stage rédempteur dans un couvent moldoslovaque de bonnes sœurs nymphomanes…

Sans transition, en guise d’anniversaire aux attaques bruxelloises qui avaient laissé plus de trente personnes sur le carreau, une attaque qualifiée pour le moment de terroriste devant le Parlement de Londres. Sans doute un client mécontent de la qualité de la boustifaille anglaise, ou un consommateur chez qui le fish and chips ne passait décidément pas…

Trop tôt pour tirer des conclusions, à défaut de canarder les passants, mais d’ores et déjà trop tard pour ne pas avoir peur, et se dire que la machinerie infernale des enturbannés s’est remise en route pour un nouveau tour de manège macabre… Et pourtant, ils se nourrissent de notre peur… Alors, faites-les crever de faim, ces enculés !

Puisqu’on parle de sodomisés chroniques, une nouvelle couche sur notre grand ami Fi(ll)on qui désormais aurait touché 50.000 dollars pour avoir mis en relation Poutine et un entrepreneur lambda… Faudrait quand même voir à ce que le nain à talonnettes se calme dans l’ombre, parce que là, ça commence à faire gros…

Ce qui n’est pas pour déplaire aux socialistes, qui demandent au candidat républicain de retirer sa candidature après les nouvelles révélations sur son compte. C’était quand même culotté, ne trouvez-vous pas ? Mais en politique, plus c’est gros, mieux ça passe… Et même sans corps gras comme adjuvant…

Pas la peine donc de tailler un costard à Toutansourcil, Robert Bougi s’en charge avec le chéquier à la main… Et comme pour désamorcer une supposée bombe à retardement, alors qu’on ne lui demandait rien et pas même l’heure qu’il était, Moscovici prévient qu’il a reçu lui aussi des costumes en cadeau d’un ami d’enfance mais qu’il n’existe aucun lien avec ses fonctions politiques… Apparemment, il n’a pas envie d’être habillé pour l’hiver…

Quant à lui, il risque d’être au frais pour l’été… Le ténor sud-coréen Alfred Kim vient d’être mis en garde à vue pour violences conjugales sur sa compagne. Rien que de très banal, hélas, sauf que cette interpellation a entraîné l’annulation de la dernière représentation d’Ernani à l’opéra de Toulouse… Les mélomanes ne lui disent pas merci…

Et le 22 mars 1935, l’Allemagne est le premier pays en Europe à ouvrir une chaîne de télévision, mais uniquement à Berlin, avec des programmes réguliers trois jours par semaine (Lundi, Mercredi et Samedi, entre 20h30 et 22h00). Des télévisions sont installées dans des salles publiques permettant aux Berlinois de regarder les premières émissions composées d’actualités et de films. Et notamment les premiers adieux de Line Renaud…

 

mardi 21 mars 2017

Brèves du 21 Mars 2017

« On est tous pareils
« Tous faits sur le même modèle
« Tous pareils
« Qu'on soit d'Mulhouse ou d'La Rochelle
« Tous pareils… »

Même s’il psalmodiait ce soporifique slow léthargisant avec la conviction éculée d’un plat de moules marinières pas fraîches lors des demi-finales du Grand Concours de la Chanson Française 1979, faisant office de sélection nationale pour le Grand Prix de l’Euromachinbiduletrucchose, Jean-Noël Dupré enfonçait les portes déjà largement ouvertes avec la conviction absconse d’un bélier d’assaillants de château-fort qui ne demande même pas à réfléchir.

Tous pareils… A la différence de quelques subtilités physiques qui permet de distinguer les ravageurs de frisée aux lardons des escaladeuses de braguettes, voire de quelques légères dissemblances au niveau de l’intellect qui n’est pas précisément le même chez Hélène Carrère d’Encausse et chez Nabila…

Tous pareils… A moins que vous n’ayez jamais eu les mirettes baladeuses sous les douches du club de sport où vous vous esquintez la santé à essayer de la garder à constater chez vos camarades de savonnage des trompes de Babar et des vermicelles chintocs, vous conviendrez que l’égalité originelle est une foutaise intégrale !

Tous pareils… Avec juste la nuance de quelques dizaines de zéros supplémentaires devant la virgule des comptes bancaires de certains par rapport à la jolie teinte écarlate carmin tendance rouge baiser de l’immense foultitude de nos compatriotes…

Tous pareils… Et heureusement, au final ! Si haut que l’on soit assis, ce n’est jamais que sur son derrière et à n’en pas douter, le Général De Gaulle, Pol Pot, Mère Térésa, Rockfeller et Marilyn Monroe faisait tous caca de la même manière et dans la même matière…

Tous pareils… Avec la même certitude qu’au final, on fera des cendres (surtout pour les fumeurs), des vers (spéciale dédicace aux poètes et aux écolos), ou de vieux os (mention particulière aux cuisinières qui adorent le morceau d’os à moelle dans le pot-au-feu)…

Une certitude qu’Henri Emmanuelli a vérifié puisqu’il est décédé des suites d’une longue et cruelle maladie, et non pas d’une brève maladie rigolote…Longue et cruelle maladie… Pudique périphrase pour éviter de dire qu’il a crevé des conséquences d’un foutu cancer qui l’a grignoté jusqu’au bout de ses métastases. Mais évitons de généraliser…

Emmanuelli, c’était le Monosourcil de gauche avec la voix d’un Barry White enroué, ancien Président de l’Assemblée Nationale mais aussi mouillé jusqu’à la racine des sourcils dans les affaires, notamment la retentissante affaire Urba-Graco qui avait fait tanguer la Mitterrandie à la fin des années 80. Donc, Si Toutansourcil se fait bananer en mai prochain, il pourra toujours prétendre au perchoir… Et, comme le disait Henri, il ne faut pas être sourcilleux…

Tous pareils… Tous hypocrites devant la dépouille encore fumante d’un mec qu’on ne pouvait même plus sentir à l’aide d’un masque mais qu’il convient d’encenser puisque c’est la mode et l’étiquette en France. Salaud en vie, saint parmi les très saints une fois mort… Et notre Moule-à-Gaufres qui se dit au bord des larmes de la disparition d’Emmanuelli. Trop émotif l’échantillon… Vous allez voir qu’il va nous avouer qu’il se cartonne le Saint Honoré des Vieux Choux-Fleurs chez la Première Dauphine du bouledogue blond…

Tous pareils… Tous si prompts à agiter leurs mimines manucurées aux frais de la princesse France dans le pot de confiote pour en ramener les plus gros morceaux… Et ne croyez pas que les vertueux gauchos doivent être glorifiés au contraire des vilains de la droite… C’est au tour de Bruno Le Roux d’humer la bonne odeur du roussi puisqu’il a employé ses gamines pour de prétendus jobs d’été à des taux byzantins. Et pour une fois, le Tout-Mou élyséen n’a pas tardé, en obtenant dans la journée sa démission… Café bouillu, café foutu…Chicorée Leroux cramée, Le Roux démissionné…

Tous pareils… Et il a fallu plus de trois heures de débat pour s’en rendre compte… A toutes celles et tous ceux qui attendaient de la castagne façon grosses salopes en maillot dans la boue, du foutage sur la gueule, du crêpage de chignon carabiné, vous pouvez d’ores et déjà vous la mettre sur l’oreille pour le fumer plus tard… Démarrage poussif, et malgré quelques piques acérées, on peut en conclusion dire que Fliion fillonise, Mélenchon mélenchonise, Hamon hamonise, Macron macronise et Le Pen lepénise…

Tous pareils… Maniant avec une dextérité inavouée la langue de Pinocchio, ils nous ont toute et tous servi leur soupe électoraliste qu’on trouve décidément trop amère. N’en avez-vous pas assez de Marinette et de ses « Yaka Faucon », de Méluche et son Internationale en bandoulière, et de Manu Macaron sempiternellement insaisissable, impeccable, jeune, fringant, attrayant, mais qui sonne creux… Visiblement parce qu’il ne s’était pas fait remplir récemment…

Tous pareils… Car au final, la politique c'est comme les échecs : la gauche, ou c qu’il est censé en rester, sacrifie l'un de ses pions alors que la droite garde son fou, que Macron veut faire cavalier seul pour grimper la tour, et que l’extrême droite espère transformer son pion en reine…

Tous pareils… Puisque nos politocards feraient n’importe quoi pour obtenir nos suffrages… Et notamment Macron, le candidat qui est d’accord avec tout le monde… Franchement, si la connerie se cultive, nul doute qu’il a la main verte…

Tous pareils… La désagréable impression de boîte crânienne sidéralement vide de nos connasses en short se confirme au niveau de l’ensemble des sportifs avec Shaquille O’Neal, qui assure que la terre est plate. On attend que Camille Lacourt confirme que le soleil tourne autour de la terre, et que Frank Ribéry soutienne que la femme n’a pas d’âme…Juste deux gros nichons pour pouvoir faire le dindon…

Tous pareils… Tous pareils, ces dirigeants de grosses structures qui sont pris de soudaine frilosité vis-à-vis de certains contenus. Youtube a ainsi décidé de bloquer les vidéo LGBT, traduisez les vidéos ou l’on voit de la bite et du minou, mais séparément, ainsi que des roulages de galoches entre messieurs et entre goudous… Bienvenue au Moyen Âge…

Tous pareils… Suffit qu’on leur fasse un coup de Trafalgar pour qu’ils se barrent… Le 21 mars 1970, seuls douze pays européens participaient au Concours Eurovision de la Chanson, après le boycott des pays nordiques face au quadruple grand Prix de 1969. Si c’est une sympathique godiche de dix-huit ans qui remporte la timbale pour l’Irlande et la première fois, c’est assurément la candidate ouest-allemande qui fera le plus sensation : vêtue d’une tenue mini-maxi, à elle seule représentative de la mode vestimentaire des très psychédéliques seventies et dont la minijupe bleu pâle a certainement dû émouvoir plus d’un juré masculin, La blonde Katja Ebstein défend avec brio « Wunder gibt es immer wieder », sans nul doute la chanson du millésime la plus en phase avec l’époque, musicalement parlant.