« On
n'est jamais trop aidé
« Trop
ai-, trop aidé
« On a
toujours grand besoin
« D'un
petit coup de main
« Ça
c'est certain
« On
n'est jamais trop aidé
« Trop
ai-, trop aidé
« Rien
ne vaut un coup de piston
« Comme dirait
tonton… »
Ne
déplaise aux amateurs de chanson à texte et autres branlettes intellectuelles
sur une antienne déprimante, les paroles de cette mémorable chanson de 1975
interprétée par Cyril D’Artonn et Gérald St Michel repoussent d’encore au moins
un bon cran les limites du bon goût le plus élémentaire, du jeu de mot de 2,50
Francs et de la calembredaine hasardeuse comme même les pires sociétaires des
Grosses Têtes ne tentent plus au micro de Radio Luxembourg depuis 1979…
C’est en
vérité tout le sel de la collection de disques, lorsque le hasard fripon, au
détour d’une brocante miteuse, vous met soudain entre les pognes un de ces
obscurs 45-tours qui se sont assurément plus facilement écoulés en promo que
dans les bacs des disquaires, où le kitsch de la pochette le discute
indiscutablement à la vacuité des paroles, à l’orchestration à l’orgue Bontempi
désaccordée et à la justesse de chant toute relative des interprètes…
Et une fois
nettoyé, lorsque vous posez la rondelle de vinyle sur la platine et que le bras
au bout duquel émerge fièrement le saphir effleure la surface noire tournant à
l’infini à 45 tours/minute, vous vous dites que finalement, les pires rengaines
eurovisuelles norvégiennes des années 60 sont définitivement des chefs d’œuvre
littéraires qui rendraient des points aux plus sublimes pages de Totor Hugo…
Passe encore
qu’il se soit trouvé des auteurs pour pondre des âneries de dimension
intergalactique et des chanteurs pour les vocaliser, faut bien faire bouillir
l’eau des pâtes ; il est d’autant plus étonnant de constater que des
compagnies de disques établies, RCA-Victor pour ne pas les nommer dans le cas
présent, aient eu la faiblesse d’accepter de commercialiser des trucs pareils…
Il fallait
clairement avoir des couilles au cul, et vu la binette du duo de chanteurs, on
se doute fortement qu’il ne s’agissait que rarement des leurs, pour chanter des
couplets aussi tendancieux à l’époque… C’est qu’on ne faisait pas son coming
out aussi facilement sous Giscard…
C’est que de
nos jours, les choses ont bien évolué, avec tout ce qu’ils nous envoient dans
la lune, comme dirait Tom Daley, le plongeur anglais à moulebite bien
rembourré, ou encore Laurent Ruquier qui explore chaque samedi soir dans son émission
la face cachée du plus grand des astres (voire en un seul mot) des
chroniqueurs, Yann Moix…
Evolué, évolué…
Disons-le vite avec le débit de mitraillette de Françoise Sagan, car entre les
candidates de téléréalité au QI de fossile de cloporte et les positions
rétrogrades, à mi-chemin entre l’inquisition et le lutrin, de Putride Cageot,
on se demande si l’on a vraiment pris des bottes de sept lieues depuis le
Moyen-Âge…
Même de nos
jours, on prend des précautions de rosière pour annoncer à la ville et au monde
que l’on préfère la merguez au loukoum… Regardez Saint Honoré des Vieux
Choux-Fleurs, que tous pensaient tambourineur dans le fond des vieux caquelons
entartrés et qui se révèle aussi enfourneur de Gallette Fourrée crème saveur
Macaron…
Tellement
soucieux de ne pas fusiller ses chances de diriger l’hexagone dans deux mois,
Manu déballe les outils dans une longue interview dans Têtu, et affirme que s’il
avait été homosexuel, il l’aurait dit et il le vivrait… Ben voyons ! C’est
un peu comme si Beaugrand, Jeanfi et Steevy vous soutenaient, les yeux dans les
yeux et la main dans le slip, qu’ils raffolent de gros nichons…
Et pendant ce
temps, au Salon de l’Agriculture, tandis que les parisiens amusés viennent
humer la délicate odeur de la bouse (alors qu’il leur suffit d’ouvrir un livre
de Zemmour pour parvenir au même résultat, en plus corsé), certains politocards
désargentés en sont réduits à faire des selfies pathétiques dans des enclos de
vaches définitivement traumatisées par leurs tenues de smicardes daltoniennes,
à l’instar de Christine Boutin, qui n’a pas compris qu’on faisait les photos à
l’extérieur des stands… A moins qu’elle ne veuille elle aussi se faire caresser
la croupe…
Quoi qu’il en
soit, une nouvelle de taille, qui fera sans nul doute la une des prochaines
éditions de iTélé, ou plutôt de C News, le nouveau nom façon emplâtre sur jambe
de bois de la chaîne à Bolloré, qui a placé une équipe jeune, dynamique,
moderne : Elkabbach, PPDA, Rachid Arab, Marc Menant, neuf cent seize ans à
eux quatre, sans la TVA. C News, la seule télé en noir-et-blanc de l’ère
moderne qu’on peut joindre par télex et au SVP 69.69…
Et puis, ça
ira si bien avec les impers mastic de la Grande Cazeneuve qui rappellent l’époque
bénie de la Rue de Lauriston et des baignoires… Bernardino nous a piqué une
colère limite caca nerveux en estimant « pas responsables » les
propos de Toutensourcil qui déplorait que le Gouvernement ait laissé installé
un climat de quasi-guerre civile… Pas responsable, pas responsable…Mais plutôt
bien observé…
Quand on en
arrive à malmener les convois de skinheads et d’avinés bas du béret de
Marinette et de la Première Dauphine, à sodomiser accidentellement à Aulnay, à
pénéloper à l’insu de son plein gré et à se payer notre terrine dans tous les
média, voire à décorer de tags orduriers la statue de la Momie du Caire, celle
dont le frère est presbyte, on se dit que finalement, on attend l’allumette qui
foutra le feu à la poudrière nationale…
Eux, ils
risquent fort de mettre le feu au string des eurofolles du falbalas de la chose
eurovisuelle au mois de mai prochain. Oleksandr Skichko, Volodymyr Ostapchuk,
and Timur Miroshnychenko sont en effet les trois messieurs, ou prétendus tels,
qui présenteront les trois shows du Concours Eurovision de la Chanson. Le Con
de l’Alma a du souci à se faire, rien de comestible à se flanquer dans le minou
là-dedans ; ils paraissent pédés comme des phoques à la Gay Pride…
Eux, ils ont
peut-être été pris par le train, mais son accdeption la plus noble. Eux, ce
sont les cheminots de France, dont le film de René Clair, « La Bataille du
rail », sorti le 27 février 1946, retrace leur résistance pendant la
Seconde Guerre mondiale, les efforts de ces derniers et leurs sabotages pour
perturber la circulation des trains pendant l'occupation nazie. Un film solide,
qui ne déraille jamais…
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