« Oui,
toi et moi, nous vivrons d'amour
« On
a le droit de s'aimer toujours
« On
a le droit de croire à l'amour
« Nous
deux, jusqu'au dernier jour… »
Je
sais, je m’étais promis aujourd’hui de ne pas verser tel une casserole de lait
qui bout dans les fadaises émétiques, les cuculapralinades sirupeuses et les
mièvreries abêtissantes sur fond de couineries écœurantes roucoulophoniques
d’un crooner décrépi qui n’a plus de raide que le crin de sa moumoutte…
Mais
vu que je m’étais promis de perdre du poids et d’arrêter de fumer, et qu’à ce
jour je bouffe toujours autant et que je me délecte encore de tirer sur un truc
long et rigide…
Alors,
je cède… je cède à l’ambiance de ra-gnagnagna romantique à base de déclarations
enflammées surtout si l’on a un Zippo à proximité ; de bouquets de fleurs
qui coutent la peau des fesses montées en abat-jour et qui seront fanées dès
demain ; de cadeaux inutiles et généralement d’un goût aussi raffiné qu’une
demi-couille d’évquête dans une bisque de homard, dont le prix hors taxes
pourrait servir à nourrir la moitié de la Principauté d’Andorre pendant quinze
jours ; et d’achat précipité de boites de préservatifs goût
fraise-roquefort pour pouvoir bourrer votre lévrier à satiété sans que vous ne soyez
obligé de nourrir un gniard dans neuf mois…
Et
je vous propose par la voix geignarde de Chris Baldo et celle dangereusement
fausse et jamais en rythme de Sophie Garel ces quelques lignes de la chanson
luxembourgeoise du Concours Eurovision 1968, une guimauve bêtasse à peine
sauvée du ratage complet par les faux airs de premiers communiants des
interprètes…
Et si à l’instar
de cette antienne éculée et poussiéreuse, vous vous gaufrez ce soir à la grande
Parade du Broute-minou, ou aux éliminatoires des Championnats du Monde des
Casse-culs ; il faut que vous sachiez (bien dans les toilettes, merci pour
ceux qui nettoient) que vous pourrez toujours vous rattraper à l’oral, demain,
Saint Claude…
Ceci, si
toutefois vous devez baisser la garde face à cette fête mercantile et
uniquement là pour tenter de redonner un coup de fouet à la consommation des
ménages, essorés après les soldes et les impôts, en imposant un idyllisme de
circonstance entre partenaires (surtout si c’est le remake de l’Hôtel des Culs
Tournés le reste de l’année) et un bouquet de roses coutant l’hypothèque d’un
poumon dans le vase de Madame qui aura passé trois heures dans la salle de
bains à essayer de se rendre désirable (autant demander à un rôti de dindonneau
de parler moldoslovaque)…
Faites comme
vous le sentez… Tripotez les pis de la laitière qui vous tient lieu de morue,
farcissez une dinde avec vos marrons chauds, dégustez de la queue de bœuf à la
mayonnaise, payez-vous une tranche de tarte au poil, tapez-vous un « cinq
contre un » avec votre sopalin à proximité…
Et puis,
avoir vingt-et-une éjaculations par mois réduit nettement le risque de cancer
de la prostate… Sur ce, bonne bourre ce soir !
Faites comme
vous le sentez mais ne nous cassez plus les réserves ADN avec la
Saint-Valentin…
Et ne nous
cassez pas non plus les bonbecs avec les sondages forcément sensationnels sur
les futures présidentielles. C’est du couru d’avance comme un palmarès des
Césars ! Au pif et à la louche, on doit avoir Marinette en hausse,
Fi(ll)on en schuss vertical, s’accrochant à sa candidature et offrant une
impasse à une droite qui avait pourtant un boulevard haussmannien jusqu’à l’Elysée,
et le Saint-Honoré des vieux Choux-Fleurs en recul (sinon, comment veux-tu qu’on…
enfin bref !). Et dire qu’on arrive encore à tenir l’antenne avec de
telles galéjades…
Et pour tenir
une antenne 24 heures par jour avec un vide sidéral, il faut faire appel à une
équipe de professionnels roués à l’exercice. L’ex I-télé rebaptisée C-News a
dévoilé sa nouvelle équipe : Marc Menant, Rachid Arab, Jean-Pierre
Elkabbach et PPDA, huit cent
soixante dix-huit ans au total. Comptez sur eux pour faire une télévision
moderne, en couleurs (enfin, surtout en gris), interactive (vous pouvez les
joindre au Mol. 69.69) et axée sur les problèmes de la France de la IVème
République (l’indépendance de ton à l’ORTF, le droit de vote des femmes, le
port du pantalon pour les pétasses)…
Hors de
question qu’on puisse trouver un jour sur l’antenne de C-News, qui n’a de neuf
que le nom, une brève sur le retour de Playboy à ses anciennes amours, à savoir
le nu, après avoir abandonné pendant un an les poupées gonflantes à poil dans
ses publications. Contrairement à un film France Inter, un bouquin de Yann Moix
ou une chanson de Jenifer, plus personne ne s’en branlait !
Puisqu’on
parle des branleurs et des p’tites bites, un œil sur la délirante Présidence du
Connard à l’orange, qui vient d’ores et déjà de pousser vers la sortie son
Conseiller spécial à la sécurité nationale, Michael Flynn après une série de
dérapages qui feraient passer une Dauphine à pneus lisses sur une plaque de
verglas pour un parangon de tenue de route…
Sortie de
route également pour Actuality, un bouche-trou des après-midi de France 2 entre
le tapioca et le changement de couche au Foyer des Vieux Glands d’Yfésoului, et
pour une des dernières émissions de Canal, le Grand Journal, qui tournera sa
dernière page le trois mars prochain.
D’ici là, le
suspens sera-t-il tombé ? Brice Hortefeux aura-t-il reçu François Fi(ll)on ?
Le rouquin pétainiste ne peut soi-disant pas recevoir Notre Père des Rillettes
et Sainte Miss Penny-Money à cause des vacances scolaires… Depuis l’insu du
plein gré du roi de la pédale Richard Virenque, on n’avait guère eu d’excuses
aussi factices…
A part peut-être
les énièmes faux-nibards de Loana, le nouveau top-model de chez Hénaff, qui
tente un ultime come-back avec une reprise de « Love me tender » en
forme de déclaration d’amour à sa mère… Après, c’est « C’est mon choix »
et Emmaus…
Tout comme l’Eurovision
à Kiev, qui promet d’être un joyeux merdier… Les organisateurs qui
démissionnent à trois mois de la grande sauterie avec baisodrome assorti en
coulisses… La suppression de la fan-zone, l’absence de vente de tickets
spécialement attribués aux hystériques du club français (ça leur fera les pieds
d’être les trois-quarts du temps de grandes horizontales pour arriver à leurs
fins)… D’ici à ce qu’on finisse dans une salle de fêtes pourrave, avec un micro
sur pied et deux caméras noir et blanc…
Et le 14 février
1927 naissait au Canada Miss Lois Maxwell, qui connaîtra la renommée internationale
pour son rôle de Miss Moneypenny dans la série des James Bond, unique créature féminine
capable d’encaisser les assauts misogynes de James… Miss Penny-Money aussi,
encaisse…
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