jeudi 2 février 2017

Brèves du 02 Février 2017

Demandez le programme !

Demandez le programme qui va bien, qui vous plait et vous fait bicher comme un roumain au Salon de la Caravane, comme un zingaro au Mondial de la gitane sans filtre, comme un cas Huzac devant une valouze débordant de biftons…

Demandez le programme télé, le programme des réjouissances, le programme du séjour Naturisme et mythologie à Mykonos avec de vrais morceaux de Parthénon à l’intérieur, le programme de ce fichu logiciel informatique qui vous a fait planter le système d’exploitation deux mille quatre cent douze fois depuis huit jours, le programme scolaire, le programme politique…

Ah oui, fallait bien qu’à un moment, le bât blesse… Le programme politique… A l’instar de la loi électrique du tout ou rien, soit nos politocards se vautrent dans la sodomisation extrême des diptères avec un luxe de détails tsunamiesques qui accélèrent le transit intestinal des électeurs qui gardent le papier de leurs professions de foi pour les commodités (au fond à gauche), soit ils nous la font façon David Hamilton, un grand flou artistique d’où peine à émerger un iota de commencement d’idée concrète.

Soit vous vous fadez des pensum d’une lourdeur qui déclasserait Valérie Damidot et l’inracontable choucroute de betterave rouge aux roll-mops confit dans la graisse de vidange frite au saindoux hallal au rang de petite bulle de savon éthérée ; soit vous écoutez les meetings d’Emmanuel Macron, le trayeur de vieilles limousines hors d’âge…

Mais après tout, qu’est-ce qu’un programme, dès lors que les candidats élus s’emploient méthodiquement à ne pas le respecter ? C’est vrai, si le programme de Marinette vous fait peur, mais que vous vous sentez irrémédiablement attiré par la Première Dauphine, Miss Floriane, n’hésitez pas à urner dans l’isoloir pour la blonde… Qui ne fera strictement rien de ce qu’elle avait promis si par inadvertance et dans un grand geste d’inconscience collective nationale elle était portée à l’Elysée…

Evidemment, lorsqu’un Président nouvellement élu, si fraîchement intronisé que la moumoutte orange n’a pas encore fini de sécher, se conforme strictement à son programme, ça fait tâche, ça interroge, ça fait bizarre de l’autre côté de l’Atlantique… Ça n’arrive jamais chez nous, un truc pareil… D’accord, la Connard à l’orange a été clairement diagnostiqué comme narcissique malfaisant, mais c’est pas une raison non plus…

Demandez le programme ! Ou, si vous avez les végétations et un faible pour les autrichiennes à moustache ridicule et mèche graisseuse, demandez le pogrom…

Et tant qu’on y est, demandez mon programme !

Sans vouloir jouer les Madame Soleil de pacotille, et encore moins les Elisabeth Teissier de bazar, je puis vous dévoiler sans quasiment aucune marge d’erreur le programme quasi-invariable des chroniques de la semaine…

Chiqué ? A peine plus que les programmes électoraux, et à peine moins que les retrouvailles d’Avis de Recherche…

Vous aussi, si vous condescendiez à mettre en branle votre neurone valide, vous seriez en mesure d’en faire autant, et peut-être même mieux… Un soupçon de mauvaise foi, un zeste d’ironie, une pincée de moulebites, une pelletée de tafioles de concours, un bon bol de n’importe quoi, vous montez le tout en neige, vous le dégagez pour mieux le faire revenir avec un oignon, deux clous de girofle et une poignée de clous de tapissier, vous enfournez à four chaud un quart d’heure et vous dégustez tiède avec une salade de saison, et des filets de rollmops à la confiture de groseille à maquereaux…

Ok, ce n’est pas parce que ce soir, c’est la Chandeleur que je me dois de vous donner les secrets de mes recettes…

Ah ! La Chandeleur et ses traditions ! Bizarrement pas si éloignées des coutumes qui ont libre cours Place des Vosges… On les fait sauter, on les retourne, on les bouffe avec les doigts, et à pleine bouche… On les arrose (pour nos lecteurs pissophiles…), on les flambe (pour les amateurs pyromanes qui ont le feu quelque part)… Le premier qui m’avoue n’avoir pas pensé à une crêpe se prend une tourte…

Chandeleur, Chandeleur… Je vous le confesse, je n’étais pas très Chandeleur à l’époque… Je préférais nettement Monica… Son côté névrosé sans doute…

Fadaises et billevesées, je vous entretenais, à des conditions particulièrement avantageuses, du contenu des prochaines chroniques… Parce que si vous croyez que j’ai le temps de faire ça tous les jours… Tel Madame Pliz, vous m’imaginez peut-être virevoltant avec la grâce d’un lamantin en surpoids et en patins à roulettes sur les pavés du Nord un jour de fort verglas et maugréant d’une voix de rogomme « Ben c’est tant mieux parce que je ne ferai pas ça tous les jours »…

Si tel est le cas, ne vous inquiétez pas… Vous n’allez pas tarder à prendre vos pilules, et l’infirmier nu sous son uniforme blanc va venir vous aider à enfiler votre pyjama à très longues manches, afin que vous fassiez un bon gros dodo dans votre chambre aux murs capitonnés…

Je peux vous dire le programme de mes chroniques, à la loyale, les yeux dans les yeux, parce que cette semaine, et vraisemblablement les suivantes, il faut se préparer à en bouffer à tous les repas, collations, pauses pipi, arrêts-clope compris… Médekoidon ?

Mais de Miss Penny-Money, de ses 900.000 boules, des deux boules du mormon des rillettes qui pendouillent sous ses joues et de son rayon art et magie de la cuisine qu’il se trimballe… Et du « j’y vais, j’y vais pas » de tous les charognards qui reniflent dans la gamelle de l’incertitude l’odeur du pouvoir et sont déjà prêts à se sacrifier pour la France. Ils sont tous là en rang : Pécresse, Baroin, Bertrand, Wauquiez… Et Sarkozy qui ricane façon Diabolo du dessin animé : « Et il dit quoi, le Général, là ? ». Il doit dire d’aller tous vous faire lanlaire, cancrelats scrofuleux de l’immérite national !

Demandez le programme ? Bah, un seul suffira en vérité, puisque ce sont tous les mêmes, à quelques variantes d’adaptation près et que nos politocards sont tous des Jarod…Ou des Caméléon, du nom de la série télévisée qui fit connaître en France Michael T. Weiss, né le 2 février 1962, et à qui l’on souhaite bien évidemment un bon anniversaire, en évitant de lui demander son programme, vu que son planning pro est à peu près aussi rempli que celui de François Feldman… 

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