Desproges
affirmait il n’y a pas si longtemps qu’il suffisait de lire Minute pour parcourir
Sartre en ses deux chefs d’œuvre, puisqu’on avait la Nausée et les Mains sales…
Etonnant, non ?
Voire ! Mais, contradictoire ? Pour une feuille de chou qui soutient
ouvertement les idéologies de ceux qui se vantent d’avoir les mains propres, ça
fait tache, ne trouvez-vous pas ?
Conscient de
m’ingurgiter suffisamment de grosses merdes durant la semaine (et encore ne
suis-je les programmes de la première chaîne de l’ORTF qu’à doses
hahnemanniennes), entre les torches-culs du lundi, les interviews de Karine
Lemarchand, et les chansons de Louane ; je ne suis que fort peu enclin à
me fader la lecture de ce brûlot extrémiste hebdomadaire, fût-ce avec des gants
ignifugés garantis « sidérurgie et hauts-fourneaux ».
Et pourtant,
ce matin, alors que trempant innocemment ma biscotte beurrée dans une généreuse
tasse de chocolat au lait, je parcourais d’un doigt distrait et d’un œil aventureux
(à moins que ce ne soit le contraire, et inversement), les gazouillis d’un
oiseau bleu, je sentis poindre la nausée.
Pas le petit écœurement
de pédé qui vous vrille les tripes quand votre matou vous ramène amoureusement
une souris éviscérée et qu’il la love avec toute sa perversion au creux de
votre épaule entre les draps propres, non. Pas l’aversion qui vous fait faire
les yeux blancs dès que vous entendez « Libérée, délivrée » couinée
par l’insupportable Reine des Neiges pour la soixante-quinzième fois de la
journée, non plus. Et encore moins la répugnance viscéralement chevillée au
bide par des tirefonds de 48 par la phobie paralysante de lire un édito de dix
lignes signé yann Moix, pas davantage !
La nausée… Ze
nausée, celle qui vous donne incontinent l’envie irrépressible de dégobiller
vos trois derniers repas et deux litres de bile (en serrant les dents pour
retenir les plus gros morceaux, on est gourmet ou on ne l’est pas et on s’envoie
un double scheisse burger au Ma-Queue-Donald du coin).
Le
gazouilleur, pourtant réputé pour être un vecteur de nouvelles fraîches voire
nunuches, entre la Voix de son mètre, Willy Rovelli, ma magnifaïque Chérie, et
la mère Beaugrand, autant vous dire que ça vole au niveau du slip et du tampon
O.B., nous livra une nouvelle insoutenable.
David Duke, ancien
responsable du Ku Klux Klan, apportait son soutien à Marinette et disait son
admiration pour son père, Neuœil de Montretout. Eh oui, quand on nous affirmait
que le Front National avait changé, c’est surtout dans le logo, et la virilité
de ses instances dirigeantes. Pour le reste, ça sent toujours autant le
vert-de-gris, le claquement de bottes place de l’Opéra devant la Kommandantur
et le gaz dans de mortelles chambres définitivement mal aérées…
Leur chambre
nuptiale aussi renfermera des odeurs légères et des fragrances musquées de
nuits agitées et tumultueuses, d’étreintes passionnées et de couloirs à prouts
largement vaselinés… C’est véritablement le couple de l’année, la sensation de
ces derniers jours. François et Manu, c’est l’alliance du vieux politocard
chenu mais pas beau à en faire exploser les miroirs et du bellâtre sans
fondement autre que le sien moulé dans un boxer à dix boules l’unité et programmatiquement
vide, bien que se faisant régulièrement remplir par la porte arrière par son
béguin de toujours la Galette Fourrée…
François et
Manu, c’est le mariage de la carpe et du lapin, et pas seulement parce que l’une
est farcie dans la cuisine ashkénase et que l’autre honore si rapidement ses
partenaire qu’on pourrait croire qu’il cherche à baiser tous les français façon
Hollandouille Premier…
François et
Manu, la promesse d’un lendemain meilleur pour la France, de jours qui chantent
avec Saint Honoré des Vieux Choux Fleurs à l’Elysée en Reine de France et le
Cave de Pau à Matignon en tâcheron qui se mange toutes les merdes du parcours…
François et
Manu, hier le ravi de la crèche qui envoyait des piques au caramboleur de
vieilles chattes dépoilées et fusillant sa candidature présidentielle ;
aujourd’hui le radar d’esgourdes reluit la sulfateuse à chantilly du
Saint-Honoré… C’est beau l’amour, c’est beau l’opportunisme politique…
François et
Manu, la meilleure chose qui pouvait arriver à la démocratie française pour
éviter qu’une folle honteuse et un gros naze n’aboutissent au pinacle des
responsabilités. Mais si c’est pour laisser la place à une folle honteuse et à
une grosse naze, c’est pas forcément mieux…
François et
Manu, la promesse de savoureuses prises de becs façon « Cage aux Folles »
quand la ferveur des premières amours et des premiers mois aura retombé façon
soufflé trop cuit. Manu lui mettra sans doute dans la gueule (rien de
dégueulasse, hein !) qu’il le raillait, lui le mec sans programme, avant
de lui proposer une alliance juteuse et profitable.
Railler un
mec sans programme… Tout un programme ! Ma foi, pour une fois qu’il en
avait un, le Cave de Pau…
Dommage par
contre que la fripée de la Madrague, la vert-de-grisée du bulbe, Brigitte Bardot,
ne démontre encore une fois qu’elle fuit définitivement de la cafetière, elle
qui, au temps de sa splendeur anatomique, fit mourir d’apoplexie tant de
célibataires et de vieux militaires dans la pénombre complice et humide de
petites salles de quartier.
Dans une
tribune, elle dénonce telle une Pasionaria hors d’âge et bercée trop près du
mur, les hommes politiques français accusés selon Bribri de ne rien faire pour
mettre un terme à l’atroce souffrance des animaux. C’est vrai qu’avec ce tromblon
lécheuse de pines chez la Première Dauphine Philipopo comme porte-parole
autoproclamée de la cause animale, y a de quoi souffrir au-delà du raisonnable…
Heureusement qu’on a renforcé la loi sur la fin de vie, on va ptet avoir un
cobaye pour tester le processus…
Et le 23
février 2000, disparaissait à l’âge de 42 ans Ofra Haza, chanteuse israélienne
mondialement connue pour le tube « Im nin alu » de 1988, mais qui
avait fait ses premières armes à l’international lors du Concours Eurovision
1983 où elle remporta une brillante médaille d’argent avec une chanson enjouée,
« Hi », qui signifie « vivant ». Peu prémonitoire, en ce
qui la concernait…
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