Madame la Sous-Conseillère d'État près le Sous-Secrétaire d’Etat
aux portes coulissantes en quinconce,
Monsieur le Président du Grand Conseil de la Communauté d’Agglomération
des Métropoles de Berck-Les-Epluchures,
Mesdames et Messieurs de la Municipalité d’Yfésouluit,
Monsieur le Président de la Société de Développement de
la Grande Banlieue du Petit-Merdouillis-sous-Clamarone,
Madame la
Trésorière du Badminton-Club du Quartier Nord de Racaille-sur-Chichon,
Monsieur le Président du Club des Lutteurs de Morzy-Légracieuses,
Madame la Secrétaire Générale de l'Association des
Paysannes du Bas-Lancemoilapuré,
Monsieur le Président des Amis du Zoo de
Sainte-Imatriculée-Contraception,
Monsieur le Directeur de l'Aéroport de délestage de la Plaine
du Glafougnard Mordoré,
Monsieur le Chef-Concierge du Rex-Olympia-Palace de la Rue
Danlébrankart,
Monsieur le Responsable des Prothèses Mammaires de la Clinique La Prairie,
Monsieur le Chef-Jardinier du Cimetière d’Armeuh-Létalle,
Monsieur le Président-Surveillant de la Pataugeoire de la Piscine de Moulebite-et-Gropaqué...
... sont excusés !
Toutes les personnalités précitées ayant certainement eu
bien mieux à faire que de venir ici ce soir recueillir la substantifique moelle
de la nouvelle pensée capitalistico-marxiste tendance Groucho qui dès demain,
si le peuple en décide et si les tanks moscovites ne tombent pas en panne de kérosène
dans la banlieue de Vladivostok, sera la prochaine extase hexagonale qui
permettra à la France au bord du gouffre de faire un grand pas en avant vers
des lendemains qui chantent encore plus juste qu’un chypriote à l’Eurovision et
qui roucoulent plus suavement que Régine à cinq heures du matin quand elle
commande un quadruple scotch sans soda au bar de Chez Castel, je me contenterai
donc, mes chères compatriotes, mes chers compatriotes, de m’adresser à toutes
celles et tous ceux qui ont encore la foi dans le socialisme, qui ont toujours
la niaque de voir des centristes accéder aux responsabilités, et qui ont la
gaule à en fendre l’évier de catapulter une Première Dauphine rue de Varenne.
Oui, à toi, toi, et toi ! Evidemment, ma voix résonne
un peu dans ce zénith de dix-huit mille places puisqu’après le deuxième rang, c’est
comme qui dirait le désert, la toundra, la boite cranienne de Nabilla !
Mais ne faut-il pas préférer la qualité à la quantité ?
Mes chers fans, mes inconditionnels supporters, mes
indéfectibles soutiens, si chaleureux, et si discrets, vous tous qui avez
obtenu une permission de sortie spéciale de la Clinique Sainte-Cinoque-de-l’Enfant
Maboule, je vous remercie de votre présence ! Tout comme je vous remercie
de vous être regroupé sur cette grosse dizaine de chaises, ainsi je n’aurais
pas à m’époumoner comme le fringant Saint-Honoré des Vieux Choux-Fleurs qui
crache ses poumons en fin de meeting…
Et là, je voudrais pousser un cri ! Non, M'âme Badrignand,
ne tripotez pas votre sonotone Audika modèle Robert Hossein, c’est juste une
formule sémantique… Je voudrais pousser un cri ! Non, Guy-Louis, pas un
cri libérateur d’orgasme mouillé dans des draps froissés et des spasmes
incontrôlés, un cri d’indignation et de révolte !
Travailleuses, travailleurs ! On vous ment, on vous
spolie, on vous la met dans le fondement ! On vous donne à slurper des
informations calibrées ce qu’il faut pour faire mouiller la ménagère de moins
de cinquante ans qui s’épluche le rutabaga dans sa cuisine de HLM banlieusard pourrave ;
on vous dore la pilule sur des scoops éventés qui s’ils n’étaient pas connus du
Tout Paris ne seraient pour ainsi dire inconnus au-delà des Boulevards
extérieurs !
Des médias extrême-gauchistes à la solde de lobbies
momoseskuels issus des grands trusts internationals apatrides levantins
distillent comme la piquouse le venin héroïnique dans les veines du camé des
rumeurs mensongèrement fausses sur la vie privée du futur sauveur de l’Hexagone
exsangue ! Des scribouillards pisse-copie de feuilles de choux de
paroisses de villages bouseux du fin-fond de la Bretagne Inférieure osent
prétendre à une double vie de Saint Macaron !
Des journaleux sans vergogne poussent l’infâmie déshonorante
jusqu’au fond du trou en affirmant que Notre Nouveau Christ Rédempteur
Apostolitique et Métropolitain Intergalactique se ferait turluter le macaroni
par un hidalgo ténébreux à la tête de Radio-Gaucho ! Foutaises, balivernes
fallacieuses, et billevesées superfétatoires !
Le Demi-Dieu du costard à deux mille boules la manche qui
vous serre les chouquettes est l’homme d’une seule femme, Brigitte, sosie à
peine moins masculin d’Amanda Lear jeune homme, qui l’accompagne partout :
C’est Brigitte qui lui trempe sa demi-baquettte dans le pot de Nutella ; c’est
Brigitte qui lui secoue la nouille pour la gougoutte au petit coin (les frais
de pressing sur un costard à deux mille boules la jambe, ça coute un bras) ;
c’est Brigitte qui lui sert de faire-valoir dans les soirées mondaines où on
les compare à un vieux cradingue salingue qui se sort un petit gogo-dancer…
Bribri et Manu, c’est encore une fois la une de Paris Match,
même s’ils avaient dit qu’ils le feraient plus passque c’est pas bien, mais là
faut sortir les gros avirons et souquer ferme ; c’est Love Story avec un Ryan
O’Neal qui utilise Ali Mc Graw comme couverture pour se taper Tommy Lee Jones…
Oui, mes amis, vous verrez que ces rumeurs étaient infondées,
et que Manu Macaron ne siphonne pas Mathieu Gallet sur le bureau de sa
permanence… Enfin, pas depuis qu’il a des aphtes…
Méchairzamis, mes soutiens fidèles, si mes cordes vocales n’étaient
pas aussi fragilisées que la gorge de Saint-Honoré des Vieux Choux-Fleurs après
une interview au micro de la Galette Fourrée, je pousserai bien encore un cri d’indignation
face à la lâche chasse l’homme, à la
cruelle vendetta médiatique de Toutansourcils. Avec une troisième couche distillée
par le Canard Enchaîné, la rillette sarthoise est tranquille question
garde-robe : il est habillé pour l’hiver sibérien…
Mais qu’il se rassure, le mormon monosourcil, il ne sera jamais
aussi givré que le conard à l’orange ricain, dont des fuites suggèrent que son
comportement inquiète jusqu’à ses conseillers. Et pourtant, un sot trouve
toujours un plus sot qui l’admire…
Autant vous dire, méchairzamis zélecteurs, que vous n’avez
pas fini de vous polir le bulletin en allant urner dans l’isoloir…
Oui, je vous le dis, Françaises, Français, électrices,
électeurs, têtes de nœud et faces de fion, c’est officiellement l’ouverture des
Juex Olympiques de la saloperie politique, à soixante-treize jours du premier
tour de l’Erection Pestillentielle… Tout comme le 8 février 1984 s’ouvrirent
les XIVèmes Jeux Olympiques d’hiver, en mondovision depuis Sarajevo !
Vive la République, vive la France, et vive la rigolade !
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