vendredi 10 février 2017

Brèves du 10 Février 2017

« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
« Et nos amours
« Faut-il qu'il m'en souvienne
« La joie venait toujours après la peine
« Vienne la nuit sonne l'heure
« Les jours s'en vont je demeure »

Ah évidemment, vous sulfater de l’Apollinaire d’entrée de jeu, sans prévenir en plus de cela et un vendredi soir de surcroit, vous n’y étiez point accoutumés, habitués que vous êtes à vous prendre dans le dentier du norvégien eurovisuel, du bantou sub-saharien, voire du Barbelivien, ce qui est encore pire…

Et si je vous en remettais une petite cartouche, mais à ma sauce ?

« Sous le con de l’Alma se moule la scène,
« Et ces amours
« Faut-il qu’elle soit lesbienne
« La peine venait toujours après la joie
« Vienne la nuit, sonne l’heure
« Les fans s’en vont et puis je pleure »

Parabole visionnaire du parcours météorique du Requiem eurovisuel ? Antenne-râteau d’un râteau que le Con de l’Alma se prendra dans les meules au soir de la Big Night ? Ce serait évidemment injurieux de dire qu’il coulera de l’eau sous le con de l’Alma, à part si elle est reconnue femme-fontaine…

En tout cas, il y a eu tempête sous le con de l’Alma depuis hier, depuis l’annonce officielle de sa sélection pour aller au casse-pipe eurovisuel en Ukraine au mois de mai prochain. Entre les feux de paille survitaminés qui portent aux nues de la quintessence eurovisuelle le Requiem hexagonal, et les mauvais coucheurs qui vouent aux Gémonies avec un billet de logement les paroles cuculapralinesques et la musiquette d’ascenseur qui rappelle de manière quasi-subliminale le « J’ai cherché » d’Aminimir…

Question paroles, faut bien avouer que Nazim (un nazim glouton court sur pattes, à hauteur de la merguez crue, avec des airs de Jamel avant le crash-test), qui était déjà responsable des virils « youhouhou » d’Aminimir, nous a soigné le texte du requiem du Con de l’Alma. Lisez plutôt :

« Embrasse-moi, dis moi que tu m'aimes
« Fais-moi sourire au beau milieu d'un requiem
« Embrasse-moi, dis moi que tu m'aimes
« Fais-moi danser jusqu'à ce que le temps nous reprenne
« Ce qu'il a donné »…

Certes, ça ne fait pas saigner les yeux comme du Marc Levy, ça n’explose pas le cristallin comme du Vianney et ça ne décolle pas la rétine comme une demi-ligne d’Obispo. On dira que c’est parfaitement calibré pour ne pas faire trop mauvaise figure lors de la grande sauterie de Mai, pour faire flaquer les hystériques du falbalas eurovisuel qui se pèteront une corde vocale à ululer à qui mieux-mieux qu’elle a cramé la scène aux répétitions, et pour soigneusement éviter de monter sur la plus haute marche du podium…

Les plus vipérines langues de putes du coin relèveront à point nommé que j’avais plus moins immolé en place publique de la même manière Aminimir l’année dernière avec son antienne youhouhouhou-esque… C’est possible, mais comme il n’y a que les andouilles et les abrutis congénitaux qui ne changent pas d’avis, et que ça toujours été mon opinion…

Après les attentats auditifs, et je ne parle pas uniquement du Requiem du Con de l’Alma, il faut aussi penser que ce soir, nous devrons nous fader les Victoires de la Musique, cet interminable défilé de chanteuses aphones à cheveux gras qui frisent dans le cou et de tapettes de concours qui couinent comme quand ils se la coincent dans la porte ou les fesses du directeur de casting… Alors que, objectivement, c’est toujours la même chose !

On retrouve immanquablement Stromae qui viendra couiner ses âneries ; Johnny Hallyday pour son deux-cent trente-troisième album live des adieux définitifs ; l’incontournable hommage aux disparus de l’année, qui feront un looping dans leur bière ; la Victoire d’honneur à une antiquité sur le retour qu’on s’évitera de récompenser pour un album merdique qui a fait un carton… d’invendus ; l’immuable risette coincée sur les lèvres de Pascal Obispo et son crâne en peau de fesse qui se bouge les miches depuis plus de vingt ans pour repartir invariablement avec les mains vides et sa queue entre les jambes ; l’insubmersible Calogero qui nous fera chier avec sa dernière bouse inécoutable ; l’imbitable Vianney qui se tortillera façon turista foudroyante et water occupé en miaulant une demi-merde qui fait bander toute la profession ; et l’inconnu de 22h47 à qui on remettra la Victoire de la Révélation live en studio section Musiques urbaines underground et maracas irlandais…

Après les attentats auditifs qui seront bien perpétrés ce soir, réjouissons-nous qu’un attentat d’un autre genre ait échoué grâce à l’intervention de la DGSI, au cours d’une opération antiterroriste à Montpellier. On savait que Lunel avait une ruche non négligeable d’enturbannés, mais se dire que c’est près de chez soi qu’auraient pu se préparer des carnages… Ça vous fait toujours mal digérer le couscous de boulghour aux boulettes de fricandeau rôti au miel de caroube et sauce à l’huitre parfumée au raifort…

Enfin, laissons couler… Comme savait si bien le faire Mark Spitz, septuple médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, arrière-grand-père des armoires normandes en moulebite ajusté qui font trempette dans les bassins d’eau chlorée actuellement. Le légendaire nageur américain, qui prit sa retraite sportive au lendemain des JO, souffle aujourd’hui sa soixante-septième bougie, pour être né le 10 février 1950. Peu probable qu’il se soit détrempé le triangle de lycra dans la capitale sous le con de l’Alma, voire sous le Pont Mirabeau où coule la Seine…

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